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Le cloître

Cloitre des Célestins

Le cloître, du XV^e siècle, présente la particularité d'avoir sa galerie Nord qui occupe le second bas-côté méridional de l'église et son rang de chapelles latérales, détruisant la symétrie du plan initial. L'apparente sobriété de ses galeries, à côté d'une église si prestigieuse, s'explique par la disparition des riches remplages qui ornaient ses baies. Trois ailes et l'église s'ordonnent autour de cette cour. Il ne reste encore rien du décor intérieur, sinon la porte en accolade du réfectoire. La vaste aile édifiée XVII^e siècle le long de la rue Saint-Michel a été gravement endommagée par les bombardements de 1944, et peu après rasée pour laisser place aux bâtiments de la Cité Administrative élevés par Fernand Pouillon.

Le portail d'entrée du cloître inclut un bas-relief figurant le fondateur de l'Ordre, saint Pierre Célestin, en train de rejeter les attributs de la papauté sous l'inspiration divine. Au-dessus, un large médaillon porte plusieurs symboles de la royauté française (fleurs de lys, mais aussi colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel, couronne fermée), représentation très rare à Avignon.

Le cloître est ouvert aux spectacles du Festival en 1968. C'est en effet cette année-là, lors de la vingt-deuxième édition, que se produit au cloître des Célestins le Living Theatre avec une création collective Paradise Now, où le spectateur est aussi participant. L'espace scénique a la particularité de présenter deux gros platanes de part et d'autre. Avec le Cloître des Carmes, ce lieu est utilisé en priorité pour le Festival d'Avignon. Une forte contrainte pour les exposants et les metteurs en scène : la scénographie naturelle de ces espaces doit être utilisée. Par ailleurs, l'acoustique est très particulière car on entend les bruits du voisinage, car ces deux cloîtres se trouvent dans des quartiers animés et très fréquentés d'Avignon.

Le Guide du Festival d’Avignon (de 1947 à nos jours) :

° : Création / °° : Créations en France

Page 114 : Sujet= Alain Crombecque « Le Cas Heiner Müller est étudié aux Carmes en trois spectacles. Les musiques et le théâtre traditionnels persans vont dépayser le cloître de Célestins. »

Page 161/162 : 1968 = Ouverture du cloitre des Célestins

Musique de notre temps : Barbara Polasek, guitare. Ensemble polyphonique de Paris de l’O.R.T.F. Musica Elettronica Viva. Ensemble musique vivante. Quintette à vent d’Avignon et Annie d’Arco, piano. Trio à cordes de Paris. Ensemble instrumental de Musique contemporaine de Paris. Le Domaine musical. Les Percussions de Strasbourg. Groupe de recherche musical de l’O.R.T.F. Christian Ivaldi, Georges Pludermacher, pianos, et Jean-Claude Casadesus, Jean-Pierre Drouet, percussions. Chorale de Pampelune (Espagne). Jazz : trio Martial Solal / Daniel Humair Quartet / Groupe Gunter Hampel. (Célestins)

Page 163/164/165 : 1969

Théâtre Musical : Syllabaire pour Phèdre, poème de Raphaël Cluzel. Mus. Maurice Ohana. / °Fêtes de la Faim, Claude Prey. Mes Roger Kahane. (Célestins - 2)

°Tjurunga, Gérard Massias, d’après Antonin Artaud. Mes Pierres Rousseau. Les Percussions de Strasbourg. (Célestins - 2)

Musique de notre temps : Octuor de Paris. Ensemble catalan de musique contemporaine. Ensemble Ars Nova. Quatuor Parrenin. Le Domaine musical. Les Percussions de Strasbourg. La Pentecôte, création collective. Ensemble polyphonique de Paris de l’O.R.T.F. Jazz : François Coursil Unit, free jazz. / Musique libre : Jean-Pierre Drouet, Jean-François Jennyclarck, Michel Portal, Bernard Lubat. (Célestins)

Page 167 : 1970

Théâtre musical : °El Cimarrón, Hans Werner Henze. (Célestins - 2)

Aventures et nouvelles aventures, Györgi Ligeti. °Calques, réalisation collective, Michel Puig, Diego Masson, Pierre Barrat. Théâtre musical d’Angers. (Célestins - 3)

Musique de notre temps :

Quatuor Bernède. Ensemble de Londres (Grandes-Bretagne). Ensemble Gioco e Musica de Genève (Suisse). Ensemble instrumental Musique nouvelles de Bruxelles (Belgique). Martenot 70 : Arlette Sibon-Simonovitch, Yvonne Lasry, Sylvio Gualda. Ensemble polyphonique de Paris de l’O.R.T.F. Yuji Takahashi, piano (Japon). Ensemble instrumental de musique contemporaine de Paris : La Pensée de Varèse, les sources et les suites. Jazz: Phil Woods and his European Rythm Machines / Trio Joachim Kühn. (Célestins)

Page 171: 1971

Théâtre Musical:

°La Chasse au Snark, d’après Lewis Carroll. Mus. Michel Puig. Mes Catherine Dasté. (Célestins - 4) °La Tragique Histoire du nécromancien Hiéronimo et de son miroir, Georges Aperghis / ° Une certaine forme d’humour  : Erik Satie. Mes Hubert Jappelle. Atelier d’études théâtrales d’Avignon. (Célestins - 3) El Cimarrón, Hans Werner Henze. (Célestins - 4)

Musique de notre temps : Duo Alfons et Aloys Kontarski, piano. William Pearson, baryton, et Christian Ivaldi, piano. Visite à Godenholm, opera électronique, André Almuro d’après E. Jünger. Jazz: trio John Surman, Barre Philips, Stu Martin / Quintette Jean-Luc Ponty / Cohelmec Ensemble and Free Jazz Workshop. (Célestins)

Mimes et clowns Théâtre du geste : Philippe Avron et Claude Evrard. (Célestins et Quartiers – 18)

Page 175

Théâtre Musical :

°Il faut rêver, dit Lénine, Roger Pillaudin. Mus. Francis Miroglio. Mes Jean-Pierre Dougnac. (Célestins – 5) °Red Buddha, Stomu Yamash’ta. Groupe Lead Buddha (Japon). (Célestins - 7) Diminuendo, opéra miniature, Georges Perec. Mus. Bruno Gillet. (Célestins - 1) °Donna mobile, Claude Prey. Mes Roger Kahane. (Célestins - 4) °Le Ballet, comique de la Reyne, d’après Beajoyeulx, par Jean Jacques Vierne et Charles Ravier. (Célestins - 1)

Musique de notre temps :

Ensemble polyphonique de Paris de l’O.R.T.F. Les Swingle Singers Groupe de recherches musicales de l’O.R.T.F. Chœur de New England Conservatory de Boston (U.S.A.) Les solistes des chœurs de l’O.R.T.F. Jazz: Yusef Lateef Quartett / Naked Hamlet Music Ensemble. (Célestins)