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ROBERT LAMBLIN. WIKIPÉDIA

Biographie. Dates : 1927-2019.

Né en 1927 à Halluin (Nord), Robert Lamblin, qui avait préparé conjointement l’École normale d’instituteurs et l’École Normale supérieure de St-Cloud, se maria en 1948 avec Jacqueline, sa fiancée institutrice. Il débuta sa carrière d’enseignant comme Professeur agrégé de philosophie en 1952 et fut nommé au lycée de garçons de Rennes (Ille-et-Vilaine). Membre du jury du concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, il fut nommé, en octobre 1956, assistant à la Faculté des Lettres de Rennes où il eut comme collègue l’historien de la philosophie Victor Goldschmidt, Professeur au même Département de philosophie de 1956 à 1966. Devenu maître-assistant dans la nouvelle Université de Nantes en 1964, il y fut inscrit sur la liste d’aptitude à l’enseignement supérieur. Il poursuivit son travail de thèse sur Fichte et Hegel sous la direction de Jean Hyppolite puis de Pierre Aubenque. Sa thèse fut achevée en 1967 mais ne fut soutenue qu’en 1977 sous le titre « Raison absolue et finitude », éditée chez Vrin la même année. Nommé à l’Université d’Aix-en-Provence en 1970, il y obtint un poste de Professeur de philosophie et termina sa carrière en tant que vice-Président puis Professeur émérite de cette Université. À Rennes et à Nantes, il mena parallèlement une activité de militant communiste, dont il ne parla jamais dans ses cours, mais qui fut, dans les milieux syndicaux et politiques, toujours appréciée et parfois critiquée pour sa conception « morale » de l’idéal communiste. En raison de profondes divergences avec la ligne théorique et les pratiques au sein du PCF, il s’en retira, sans toutefois renoncer à son idéal et à ses propositions innovantes. Dans son livre intitulé Une vie (L’Harmattan, 2005), Robert Lamblin retrace de façon modeste et précise, en toute franchise et avec une grande honnêteté auto-critique, l’itinéraire personnel, social, politique et philosophique de l’homme qu’il fut. Il est décédé en janvier 2019.

Recherches et enseignement. Robert Lamblin fut d’abord un universitaire, chercheur spécialiste reconnu de Kant, Fichte et Hegel. Concernant Fichte particulièrement, dans sa thèse et dans un article répertorié dans Wikipédia . Robert Lamblin souligne la nécessité, pour que le moi absolu opère effectivement une prise de conscience de soi en tant que tel, qu’il passe d’une infinité qualitative à une infinité quantitative en tant que moi pratique nécessairement limité par un non-Moi réel, mais l’empêchant par là-même de se savoir comme Moi absolu dans sa finitude. Cette interprétation reprenait le sens que donnait Hegel à la philosophie de Fichte à Iéna, celui d’une philosophie qui, après avoir affirmé le savoir absolu de soi du Moi comme premier principe d’un système, dont l’achèvement circulaire exigeait le savoir de soi du moi dans sa finitude accomplie, maintenait dans son développement, le primat de la raison pratique en projetant la coïncidence du savoir absolu du Moi comme un simple idéal régulateur de la pratique, rendant impossible l’effectuation de la circularité du système exigée à son fondement, le savoir absolu de « Moi=Moi ». En tant qu’enseignant, Robert Lamblin initia de façon inoubliable par sa puissance spéculative de nombreux étudiants à Rennes, Nantes et Aix-en Provence, parmi lesquels André Clair, André Stanguennec, Jean Kérinvel, Michel Magnant, Joël Gaubert, etc.

BIBLIOGRAPHIE

LIVRES

Raison absolue et finitude, Paris, Vrin, 1977.

Une interprétation athée de l’idéalisme hégélien, Paris, L’Harmattan, 1998.

Une vie. Autobiographie sociale-politique-philosophique, Paris, L’Harmattan, 2005.

ARTICLES

Robert Lamblin, « Le problème de l’interprétation de l’idéalisme transcendantal absolu », in Revue Les études philosophiques, n °3, 1976.

Robert Lamblin, « L’idéalisme absolu et le sens de l’être », in Revue philosophique de la France et de l’Étranger, n° 3, pp. 279-300,1979.

Robert Lamblin, « Sur le problème du fond et le passage à l’existence dans la science de la logique hégélienne », Revue philosophique de la France et de l’Étranger, 1981.

Robert Lamblin, « Sur la nouvelle interprétation de la philosophie de Fichte », in Recherches. Études Philosophiques, PUF, coll. « Les Études Philosophiques », 1er trimestre 1989, pp.65-90.

Robert Lamblin, « La critique hégélienne de Fichte devant le tribunal de la ‘véritable’ Doctrine de la science selon Reinhard Lauth », in L’âge de la science, Lectures philosophiques (3), La philosophie et son histoire, Paris, Odile Jacob, 1990.


SOURCES

http://maitron-en-ligne.univparis1.fr/spip.php. 136825, notice LAMBLIN Robert, Cyrille. par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 mai 2011, dernière modification le 28 février 2018 - Archives du comité national du PCF. — Une vie : autobiographie sociale, politique, philosophique — Notes d’Alain Prigent et de Renée Thouanel. — Sources orales.