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Faire des limaces à quelqu'un
Expression née au XVIIIe siècle. D’abord utilisée par le peuple du Tiers-Etat, elle a été récupérée par la bourgeoisie, avant de connaître un succès fulgurant auprès de la noblesse et allant même jusqu’à la cour du Roi.
C’est Louis XVI en personne qui rendit cette expression célèbre. Lors de son exécution, avant que Charles Henri-Sanson actionne le couperet, il tourna alors une dernière fois la tête en sa direction et lui souffla dans un dernier soupir « la Convention vous fera des limaces, à tous ».
Origine de la signification
Ce fut Jacqouille le Baveux, un célèbre naturaliste et zoologiste du 18e qui tentait déjà d’interpeller le peuple sur le réchauffement climatique, qui le premier, utilisa cette expression. A cette époque, la pauvreté faisait rage. Fervent anti-bovins, anti-rats, anti-tamagochi, il fut le précurseur des plats en sauce aux insectes, avant de découvrir la qualité nutritionnelle de la limace, et ainsi de permettre au plus grand nombre de manger, sans détruire la planète. Vers à la boue, sauterelles à l’eau de pluie et aromates sauvages, mais surtout, limaces trempées dans sa bave, il révolutionna le principe du bien-manger pour les petites gens. A l’été 1716, une grande sécheresse s’abattit sur la France métropolitaine. Les limaces se faisaient rare. Jacqouille, pieux déiste en secret, se mit à implorer le ciel pour que les nuages pleurent, et que les limaces sortent de nouveau. Sa prière fut répandue dans tout le quart Nord Ouest de la France, puisqu’au bout de trois jours, il se mit à pleuvoir : « Ô Ciel, abreuve le sol de ta bonté, et fais-nous ainsi des limaces ». Ainsi, quand on parlait alors de prier pour la pluie, on disait simplement « il faut Lui demander de faire des limaces ».
Cette prière fonctionna jusqu’en 1720, année durant laquelle s’installa une nouvelle sécheresse sans précédent. Tout le royaume se mit à prier en boucle et à l’unisson, mais rien ne se passa. Aveu d’abandon par Son inaction, les gens perdurant la foi, et prirent ce geste pour de la trahison. L’expression prit alors un tout autre sens. Désormais, elle voulait signifier la flânerie et l’oisiveté quelque peu malhonnête de quelqu’un, et parfois pire, la volonté de jouer des mauvais tours à quelqu’un. Durant ces années, elle prit une telle ampleur qu’elle alla jusqu’aux oreilles de la cour, qui l'utilisa sans modération, surtout pour parler des jeux de pouvoir et des volontés belliqueuses de certains protagonistes.
Aujourd’hui
Utilisée principalement au Pays Basque, et plus particulière au CGS, elle demeure partagée par les initiés, et garde le même sens. Plus discrète, elle ne tombe pas dans l’oubli, et reste un code ou un mot de passe efficace pour avertir quelqu'un d'un sol glissant, ou de la présence d'une peau de banane.