Utilisateur:Tusaure/Brouillon
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[second brouillon] modifier
Albert Sauteur est un artiste fribourgeois[1].
Art modifier
Albert Sauteur a exposé au Palais des Nations à Genève en 2006[1]. Son œuvre a également été l’objet d’une rétrospective à l’Abbatiale de Payerne en 2015[2].
L’artiste peint à l’huile, essentiellement sur panneau de bois. Ses natures mortes associent généralement deux objets sans lien apparent créant ainsi un contraste inattendu. Dans ses compositions, les éléments sont placés sur un verre teinté afin de créer un reflet. Lorsqu’il réalise l’œuvre, l’artiste place un cadre qui délimite la mise en scène et peint naturellement, sans effectuer de mise à l’échelle[2].
Selon Philippe Mathonnet, ses compositions sont d’apparence simple : un objet manufacturé côtoie un autre organique. Mais elles recèlent un agencement élaboré que le peintre inscrit dans une mise en page soignée. De surcroît, tout en veillant à l’équilibre et aux vibrations entre ces éléments, il s’évertue à rendre la profondeur[1].
La perspective « binoculaire » modifier
L’artiste constate, tout en peignant le plus fidèlement ce qu’il voit, que les règles de la perspective ne lui permettent pas de représenter ce qu’il observe sur le motif. Il se heurte à des aberrations qui se révèlent non conformes à ce que lui dicte la perspective traditionnelle, monoculaire[1].
A force d’observations, de recherches qu’il expérimente au moyen d’appareils qu’il construit lui-même, il élabore une autre perspective, binoculaire. Celle-ci tient compte du fait que l’observateur possède deux yeux et que chacun de ceux-ci perçoit l’espace avec un léger décalage. On observe ainsi que des lignes, qui devraient converger, peuvent diverger[1].
Lors d’expositions, Albert Sauteur présente ses appareils afin de démontrer les manifestations de cette perspective. Il place également, à côté de ses toiles, le modèle qui a servi à leur réalisation. Cela permet au public de vérifier par lui-même les effets cette perspective « binoculaire » qu’il applique dans ses œuvres[1].
Il a présenté sa découverte lors de différentes conférences : au Palais de la Découverte à Paris, au siège de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle à Genève. Il a également démontré sur le Pont de la Poya à Fribourg, dans le cadre d’une expérience réalisée sur plus de trois cents mètres, que la perspective binoculaire se vérifie également à grande échelle (2014)[2].
- Philippe Mathonnet, « La nature morte ravive la perspective », Le Temps, (lire en ligne)
- Anna Lamotte, « La perspective révolutionnée », Artistes Magazine, no 171, , p. 46-49
[premier brouillon] modifier
Naissance | St-Martin (Fribourg-Suisse) |
---|---|
Nom de naissance |
Albert Jules Marie Sauteur |
Nationalité |
Suisse |
Activité |
Peinture |
Formation |
Autodidacte |
Mouvement |
Réalisme binoculaire |
Albert Sauteur, né le 29 mars 1950 à Saint-Martin (Fribourg-Suisse), est un artiste peintre qui, tout en peignant, a découvert la perspective binoculaire[1].
Biographie et formation modifier
Albert Sauteur est un instituteur[2] qui, à l'âge de trente ans, se destine à l'enseignement des Beaux-Arts. A cette fin, il fréquente l'Université de Berne mais en cours de formation il se distancie de l'Art contemporain qu'on érige en art officiel. Persuadé que cet art est entaché d'imposture, il en acquiert la preuve en confiant une épreuve de son examen final à sa fillette de quatre ans[3][4][5]. Le succès de cette farce marque sa rupture définitive avec l'art officiel. Il retourne dans le monde du travail et en parallèle, tout en aménageant un atelier dans sa propre maison, apprend en autodidacte la peinture à l'huile.
La peinture modifier
A quarante ans, il se consacre entièrement à la peinture[6]. Tout en se fixant pour défi de peindre la nature dans toute sa vérité[5], il trouve, dans la nature-morte, son thème de prédilection. Sur une table réfléchissante, il construit ses modèles en faisant cohabiter généralement deux objets[7], l’un de matière organique et l’autre inorganique[8], cela afin d’obtenir le contraste le plus dense. La différence de grandeur de ces objets, qui souvent n’est pas sans rappeler la divine proportion, parachève la composition. Puis il place, à l’arrière de ces compositions, un écran également réfléchissant : ainsi les reflets engendrés par ces surfaces prolongent l’espace tout en l’animant. Il naîtra de cette démarche une interprétation toute personnelle et unique en son genre de la nature morte.
Etant donné que la nécessité ne lui donnait pas le temps de peindre un nombre suffisant de toiles pour constituer une exposition, il commença par peindre sur commande[6]. Les commanditaires, qui parfois lui confieront un objet personnel qu’ils souhaitent immortaliser (l’artiste se réservant le choix du deuxième), contribueront à renforcer le caractère si singulier de ses compositions[9].
En parallèle de ces huiles, il dessine également sur commande des lavis sur toile[10] qu’il exécute, binocularité oblige, sur le terrain (souvent des demeures de charme pour le propriétaire ou autres édifices ayant un lien affectif avec le commanditaire). L’été, il les réalise sous un parasol et l’hiver dans un habitacle chauffé[11].
Après une première exposition à Fribourg (1993)[12], puis une deuxième au Palace de Gstaad[11] (1994), il sera invité par le Canada à représenter la Suisse au symposium international de la peinture et sculpture de Chicoutimi (1995)[13]. Suivront une série de toiles évènementielles liées aux manifestations de sa découverte de la perspective binoculaire[14].
La découverte de la perspective binoculaire modifier
Comme tous les artistes qui ont pour vocation de représenter la réalité, Sauteur fermait un œil pour en effectuer les mesures ; mais il ne tarda pas à réaliser que, par ce geste six fois séculaire, son modèle perdait de son intensité[15]. Dès lors, tout en gardant en permanence les deux yeux ouverts, il situera sur sa toile les objets de sa composition par estimations et approches successives. C’est alors qu’il constata que notre système de perception visuelle, qui nous permet de percevoir la profondeur, transforme, déforme la réalité[16]. Et comme cette dernière ne peut pas être reproduite au moyen de la perspective traditionnelle, Sauteur entreprit de réinventer la perspective pour révéler ce que l'on voit réellement[4].
Grâce à la ténacité de ses recherches[17] et à la rigueur de ses observations, il parviendra à la conclusion que, si au moment de la focalisation, notre système de perception visuelle fusionne trois yeux en un[18], la fuite appropriée comportera trois points : un, à gauche, puis un autre, à droite, qui permettent de représenter ce que chaque oeil perçoit individuellement et enfin un troisième qui permet de traduire ce qu'ils perçoivent simultanément[19]. Etant donné que ce trinitaire point de fuite qui permet de reconstruire l'espace visuel tridimensionnel fluctue au gré de la profondeur observée[9], il y aura, dans un tableau, autant de points de fuite que d’endroits observés. Il a réalisé, en 2012, un " Autoportrait expérimental ", photographié image par image, qui non seulement permet d'observer la progression du portrait, mais illustre la façon dont l'oeil humain perçoit et reconstitue l'espace visuel tridimentionnel[9].
Sauteur révèle sa réinvention par le truchement de conférences[20] qu’il agrémente de films didactiques et ponctue d’expériences[16].
Événements modifier
Sauteur présente les balbutiements de sa découverte à l’École polytechnique fédérale de Zurich en 2004[5] puis lors d’une exposition personnelle au Palais de l’ONU à Genève en 2006[21]. En 2008, lors d’une performance au Louvre[22], il démontrera qu’une ombre portée perçue par nos deux yeux peut avoir un autre point de fuite que celui de l’arête qui l’engendre. La même année, en réponse aux personnes qui se sont exclamées « Il suffisait de le voir », il crée une toile à l’incomparable originalité qu’il intitulera « Œuf de Colomb et découverte ». Elle sera vendue aux enchères, dans le cadre du « Carré rive gauche - Le meilleur de l’art à Paris - »[22], sous le marteau de Pierre Cornette de Saint Cyr[23].
Afin de s’assurer de la paternité de sa découverte, il effectue un dépôt légal auprès de la Bibliothèque nationale suisse à Berne, puis la présente, sous le haut patronage du Président de l’assemblée générale de l’ONU, Joseph Deiss[24], au siège de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)[25], en 2011, à Genève. La même année, il la dévoile lors d’une conférence au Palais de la Découverte à Paris[16].
Œuvres modifier
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Michelin et oeuf brisé, 2003, huile sur toile, 16 cm x 16 cm Collection particulière
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Maïs et moulin à poivre, 2002, huile sur toile, 20 cm x 18 cm Collection particulière
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Madeleine et Steinway, 2002, huile sur toile, 19 cm x 15 cm Collection particulière
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Vanité (Crâne et Patek Philippe), 2002, huile sur toile, 21 x 18 cm Collection particulière
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Volute et verre de lait, 1999, huile sur toile, 29 x 22 cm Collection particulière
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Bol et feuille d'érable, 2002, huile sur toile, 14 cm x 22 cm Collection particulière
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Pomme et violon, 1993, huile sur toile, 52 cm x 33 cm Collection particulière
Hommage modifier
« (...) Il existe dans l’œuvre d’Albert Sauteur un formidable mystère qui me fascine. Sa peinture est troublante comme le sont certains visages aperçus un jour de pluie derrière les vitres d’un autobus. Elle est chargée de symboles, lourde de secrets que nous ne connaîtrons jamais et qui attisent notre curiosité avec une magnifique indifférence. Le peintre est conforme à son œuvre : silencieux et meurtri à jamais par le mal inguérissable de l’art qu’il porte comme un cilice. Sombre damnation de l’artiste définitivement saisi par ses tourments de créateur. Espèce de troubadour mélancolique, débarqué dans ce siècle qui ne l’attendait plus, Albert Sauteur monte la garde auprès de son œuvre, il en est le veilleur pensif ; fait d’ombres, de silences et d’humilité orgueilleuse. Je tenais à vous faire connaître cet artiste enchanté, inspiré, cet homme si simple pourtant, à vous le confier sans arrière pensée, car je sais qu’il possède les talents de l’âme, de la main et du cœur. Albert Sauteur appartient à la race des grands. Je l’ai vu souffrir de sa peinture comme d’un mal merveilleux, les mâchoires crispées, devant son chevalet avec, dans le regard et sur son visage de ménestrel égaré, cette expression douloureuse et stupéfaite des vrais peintres pour qui créer est une lente agonie. »[26]
— Frédéric Dard
- Laurence Chauvy, « Albert Sauteur, la perspective réinventée », Le Temps, (lire en ligne)
- Gérard Menoud, « Peintre de la lumière », Construire,
- « A.R.C. Appellation Romande Contrôlée »,
- Isabelle Kottelat, « Albert Sauteur réinvente la perspective », Migros Magazine,
- Christophe Fovanna, « Je peins des natures vivantes », Le Matin, , p. 51
- Sébastien Galliker, « Le Musée de Payerne propose de réinventer la perspective avec Sauteur », La Broye,
- Pascal Bonafoux, Sauteur, Milan, Skira, , 103 p. (ISBN 88-8118-621-7), Préface pages 21-23
- Monique Durussell, « Le peintre Albert Sauteur expose quarante oeuvres », La Liberté,
- Catherine Jewell, « L'art de la perspective binoculaire », Magazine de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle),
- Marie-Paule Angel, « Nouvelle Renaissance grâce à un Veveysan », La Gruyère,
- Pierre-André Zurkinden, « Albert Sauteur aiguise le regard », Coopération,
- Jean-Damien Fleury, « Les toiles d'Albert Sauteur défient les modes et le temps », La Liberté,
- Johanne de la Sablonnière, « Neuf pays représentés », Le Quotidien,
- Philippe Mathonnet, « Albert Sauteur peint la fraîcheur d'une madeleine », Le Temps, (lire en ligne)
- René Carmen, « L'artiste qui réinvente la perspective », Accrochages, , p. 9
- Anna Lamotte, « La perspective révolutionnée », Artistes Magazine, , p. 49
- Didier Pradervand, « Questions de perspectives », Notre Temps, , p. 25
- Valère-Marie Marchand, « La perspective binoculaire expliquée », Pratique des arts, décembre 2009 - janvier 2010
- Xavier Schaller, « Nouvelle perspective sur le Pont de la Poya », La Gruyère,
- « Conférence sur la perspective binoculaire », La Gruyère, (lire en ligne)
- Philippe Mathonnet, « La nature morte ravive la perspective », Le Temps, (lire en ligne)
- Claude-Alain Gaillet, « Albert Sauteur tend sa toile au Louvre », La Liberté,
- « SAS CORNETTE DE SAINT CYR », La Gazette de l'Hôtel Drouot,
- Marie-Paule Angel, « Sauteur, Galilée de la peinture », La Gruyère,
- « Sauteur à l'OMPI (Découvreur à découvrir) », L'Hebdo,
- Sauteur, Genève-Milan, Skira, septembre 1999, 103 p. (ISBN 88-8118-621-7), p. 11-12