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   Affaire Joseph Messina


Joseph MESSINA: Né en 1950 et originaire de Chambéry, Joseph Raphaël George MESSINA est décrit comme un criminel très violent, un homme franc rempli d'orgueil et qui ne se laisse pas faire. Il connaît les pires conditions de détention (isolement, quartier de haute sécurité) en Italie et en Allemagne où il a été extradé. L'isolement le rend fou. Renvoyé en France en 1991, il est poursuivi pour le vol d'un camion de cigarette d'une valeur de 1,9 million de franc. Joseph MESSINA trouve l'origine de sa haine dans son passé carcéral décrit comme difficile.

Joseph Messina, aussi appelé "José", fils d'immigrés italiens, a été condamné en 1995 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de son ex femme ainsi que celui de son nouveau compagnon, et la séquestration d'une partie de sa famille dans le Var.

   La victime:


Joseph, ingénieur en informatique, et son ex compagne se nommant Magali Ferrand née en 1963 était âgée de 17 ans alors que lui de 21 ans lorsqu'ils se sont rencontrés en 1980. Magali part vivre avec Joseph dans le village de ses parents en Sicile. C'est le jour des 18 ans de Magali que son compagnon l'emmène dans le village des parents de cette dernière. De retour à Chambéry, le couple s'installe en ménage, et par la suite, en 1983, la naissance de leur petite fille, Victoria, scelle leur union. Cependant, une certaine habitude s'immisce dans le couple... Joseph est arrêté en 1990 pour des vols à mains armées.Ce dernier reporte toute sa colère sur sa compagne, il la harcèle au parloir, la frappe, et même, il se considère comme étant séparé de celle-ci au fil des jours. Après trois ans et demi de détention, Joseph demande à Magali d'écrire la liste de tous ses amants durant son absence ; Joseph explique alors la crainte que sa femme aurait couché avec un de ses amis, « Judas ». L'homme était pris d'une terrible jalousie ; ceci pouvait être justifié avec les témoins de l'enquête qui évoquent un mari violent et jaloux, obsédé par le fait que sa femme puisse le tromper. Dépassée par cette « pression » Magali s'échappe du domicile familial et dépose une plainte contre ce dernier en évoquant des menaces de mort, des relations sexuelles sous la contrainte. Alors, Magali a rencontré un homme, se nommant Thierry Garbolino, et c'est avec lui qu'elle souhaite refaire sa vie, et se réfugie dans le Var chez un de ses oncles.


   Faits :

En 1988, José est accusé de plusieurs vols à mains armées dans la région et se fait finalement arrêter en Sardaigne en 1990. Il va être dans un premier temps incarcéré en Italie, avant d'être extradé en Allemagne, et finalement être mis en détention en France en 1991. José, de nature jalouse, commence à douter et à harceler Magali lors de ses visites au parloir. Magali nie, ce qui énerve encore plus José. Il finira par frapper sa femme lors d'une visite au parloir tout ça sous les yeux de leur fille. Lors de sa sortie de prison en 1993, Joseph retourne dans l'appartement où vivent Magali et leur fille ; il met alors la pression sur Magali afin qu'elle lui liste le nom de ses amants. Après huit jours de vie commune, Magali se décide à fuir et à aller porter plainte contre Joseph pour des menaces de mort et des relations sexuelles sous la contrainte. Par la suite Magali décide de partir se cacher avec sa fille dans le Var, chez l'oncle de son nouveau compagnon Thierry. Le 10 septembre 2013, José, muni d'une arme à feu, enlève Thierry à Chambéry et l'amène dans la forêt afin de lui soutirer l'adresse de Magali. Thierry finit par céder ce qui va énervé José, qui va lui tirer une balle dans le ventre et une autre dans la tête en prétendant que si Thierry lui avait donné si facilement l'adresse de Magali, alors il ne fait pas preuve d'amour envers cette dernière. Par la suite, Joseph, toujours muni de son arme à feu se rend au domicile de Magali, il l'entraine dans les bois sous les yeux de leur fille en pleurs, lui fait dire que c'est une "salope", et lui tire une balle dans le bras et deux dans la tête, le 14 septembre 1993. En cavale après ce double meurtre, il joue avec les nerfs de la police d'abord en faisant courir le bruit qu'il possède la liste des amants de Magali et qu'il va les tuer ; et ensuite en effectuant un braquage à visage découvert au Crédit Lyonnais de Chambéry. Plus tard au cours de sa cavale, il va écrire un manuscrit de 80 pages qu'il va envoyer au procureur de la République ainsi qu'au journal le Dauphiné Libéré. Dans sa lettre, il plaide sa cause en disant "Magali est une ordure et Thierry son complice... ils m'ont cherché, ils ont payés. Au moins je peux me regarder dans une glace sans avoir honte". A la fin du mois de janvier 1994, il va finir par être arrêté par hasard dans Paris. Les policiers vont réussir à collecter de nombreuses preuves contre Joseph Messina, des douilles de gros calibre ; sa voiture ; une sacoche avec un Colt 45 avec des munitions, une paire de gants et une cagoule ; et une lettre d'aveu.

   Procédure : 

Après plus d’un mois de cavale, Joseph Messina a finalement été retrouvé à Chambéry. Son arrestation a été effectuée plus précisément entre Chambéry et Aix-les-Bains le mardi 30 avril 2019, par la police judiciaire de Lyon. Il était détenu à Bourg-en-Bresse, après avoir été condamné à la réclusion criminelle en 1995 pour séquestration et assassinat. Messina avait déjà été condamné à la suite d’une série de braquages de banques et de supermarchés en 1980. Après avoir obtenu une libération sous contrôle judiciaire en 1993, il tue son ex-femme et son compagnon. De caractère très violent, José constate devant les jurés « Je suis pas un débile mental, pas un fou, pas un psychopathe. J’ai pas tué pour rien. » L’expert psychiatre l’estime parfaitement normal. « Pas de délire de jalousie. Pas de paranoïa », note-t-il. José lui avait confié : « J’ai tué. C’est malheureux mais je suis mieux qu’avant. » La cour d’assises de Savoie, dans un arrêt du 13 octobre 1995, a condamné Joseph Messina pour assassinats et vols avec armes, à la réclusion criminelle à perpétuité, en portant à 18 ans la durée de période de sûreté, ainsi qu’à l’interdiction pendant 10 ans des droits civiques, civils et de la famille. Messina Joseph a par ailleurs formé un pourvoi en cassation. La Cour de cassation, dans un arrêt rendu le 5 février 1997, a rejeté le pourvoi. Alors qu’il était depuis plusieurs années incarcéré, Joseph Messina a profité de sa première permission de sortir, lors du 12 mars 2019, pour quitter la maison d’arrêt de Bourg-en-Bresse. Le tueur qui venait d’obtenir une semi-liberté avait en effet pour objectif de ne plus y revenir. Les ambitions de l’auteur du double assassinat aurait pris fin lors de son arrestation le 30 avril 2019.