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L'histoire de l'A.S. de Brens

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Répartition des différents secteurs et responsables de l'Armée Secrète dans l'Ain.

L'A.S (Armée Secrète) de Brens.

Aux heures sombres où l'armée allemande occupe la zone libre de France, les hommes rentrent en résistance, celle-ci débutera en Novembre 1942 sous les ordres du Général DELEISTREINT, alors nommé Commandant en Chef de l'Armée Secrète (A.S) du département de l'Ain est divisé en secteur. L'A.S. de Brens fait partie du secteur C3, sous les ordres de Maurice MORRIER alias "PLUTARQUE". Sous l'alias "Chatel 1", Jean-Marie Bordonnat prend en charge la fonction de Chef de Section et dirige l'Armée Secrète de Brens. Son fils, Anthelme Bordonnat, connu sous l'alias "Chatel 2", assure le commandement de cette unité sur le terrain.

Le tournant survient au début de 1943, alors que l'Allemagne, en quête de main-d'œuvre, impose le "Service du Travail Obligatoire" (S.T.O.) sur pression des autorités françaises de l'époque. À Brens, au printemps 1943, la jeunesse convoquée devient réfractaire au S.T.O., plongeant immédiatement dans le "Maquis," notamment la classe 1942, soumise intégralement à ce service obligatoire. Les jeunes réfractaires trouvent refuge chez des particuliers ou se dissimulent dans les bois. Le 3 août 1943, une opération de la milice, appuyée par la gendarmerie, est lancée à Brens dans le but d'arrêter les réfractaires. Au cours de cette opération, Jean-Marie Bordonnat, chef de trentaine de l’AS de Brens est appréhendé, mais après un interrogatoire rigoureux, il est relâché faute de preuves.

En septembre 1943, naît la "Section des forces unies de la jeunesse" à Brens, dédiée à la distribution de tracts et à l'approvisionnement des maquis. Des opérations audacieuses contre la centrale laitière de Brens marquent cette période, marquée par des actions stratégiques réussies.

À l'automne 1943, les responsables de l'A.S. de Brens, main dans la main avec le Chef de Secteur 3, établissent des contacts étroits avec le Secteur S de la Savoie, en lien direct avec Londres. Ces échanges portent sur la recherche de terrains propices aux parachutages de matériel. Deux terrains dans le secteur 3, dont l'un à Brens, au lieu-dit "Les Ajoncs," sont homologués pour de futurs largages.

Dès l'hiver 1944, l'A.S. de Brens entre en action, orchestrant le transfert de déserteurs yougoslaves en janvier 1944. Ces événements préfigurent un parachutage majeur le 14 février 1944 sur le terrain des "Ajoncs," où 3 tonnes d'armes sont larguées, inventoriées, cachées, puis évacuées en raison des risques liés à un informateur, "Bourdon," complice des Allemands.

Section de l'A.S. de Brens

L'occupation de la zone libre par les Allemands dissout l'Armée d'armistice, intégrant certains de ses militaires aux rangs de l'A.S. de Brens. À partir de ce moment, la compagnie se forge, comptant une trentaine de membres et s'étendant au-delà de la commune de Brens, avec une formation rigoureuse sur l'utilisation des armes et des explosifs.

Le débarquement imminent des armées alliées en juin 1944 incite le Chef de Secteur "Plutarque" à réunir tous les chefs de section pour des consignes spécifiques. Le Jour "J" du débarquement, le 6 juin 1944, voit la mise en place de barrages et d'embuscades sur les routes, notamment la RN92 Lyon-Belley-Culoz, sur ordre du Colonel "Roman PETIT."

Le 9 août 1944, un troisième parachutage significatif de matériel, d'armes, de munitions et d'explosifs est effectué par deux appareils. Dès lors, la compagnie de l'A.S. de Brens est prête à agir contre l'occupant, participant à des sabotages et des embuscades en Savoie jusqu'à la libération de Bourg en Bresse et la victoire finale contre les forces allemandes.

Toutes ces actions courageuses ont valu à la compagnie de l'A.S. de Brens une citation à l'ordre de la Brigade, "Citation Collective," avec l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile de Bronze. Le Chef de Section, Jean-Marie BORDONNAT, a également été honoré de la Médaille de la Reconnaissance Anglaise pour ses services exceptionnels à la Résistance depuis décembre 1942.