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Vassili D. Korganov
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
ErevanVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Pseudonymes
БЖ, Веритасов, VeritasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Tbilissi (à partir de ), Erevan (après )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École d'ingénieurs Nikolaïev (d) (jusqu'aux années 1880)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
David Z. Korganov
Mère
Ekaterina D. Shadinova
Conjoint
Anne Mantasheff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Catherine, David, Georges
Autres informations
A travaillé pour
Кавказский вестник (d) (-)
Armée impériale russe (jusqu'en )
Bibliothèque nationale d'Arménie
Ayastan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Instrument
Maîtres
Eduard Epstein (d), Konstantin Alikhanov (d), Génari Karganoff (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Artiste émérite de la RSS d'Arménie (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Vassili Davidovitch Korganov (arménien : Ղորղանյան /Կորգանով/ Վասիլ /Բարսեղ/ Դավթի 1865-1934) est un musicologue, critique, publiciste et pianiste arménien[1], soviétique [2] et russe. Il est l'un des principaux fondateurs de la musicologie arménienne[2]. Il est également appelé: BZ, Veritasov ou Veritas[3]. Son nom peut également s'écrire Korganyan sous sa forme arménienne. En France il est parfois nommé Basile Korganoff.

Biographie modifier

Vassili Korganov est né en 1865 à Tiflis, capitale de la Géorgie, sous le nom de Barseg Korganyan dans une famille noble et d'origine arménienne.

Fils de David Zurabovich Korganov, ancien militaire, devenu magistrat (Мировой судья) du département de Zagatala dans la province de Tiflis, et de Ekaterina Davidovna Shadinova une femme douée musicalement et intellectuellement. Elle lui transmettra son amour pour la musique et pour les livres mais mourra assez jeune, laissant l'éducation de son fils à sa mère Khakhana Melikova et à son mari veuf. L'arrière grand-père paternel de Vassili habitait dans le quartier Kond (en) à Erevan, qui existe encore partiellement aujourd'hui.[4]

Vassili étudie à l'école classique N°1 de Tiflis (1875-1878) et à l'École Réale (en) de Tiflis (1878-1883). Il est ensuite diplômé de Académie du génie Nicolas de Saint-Pétersbourg (1883-1886). Mais, malgré sa formation d'ingénieur, Korganov considérait la musique comme sa véritable vocation, il s'est donc engagé dans une auto-éducation musicale avec l'aide César Cui qui enseignait l’art des fortifications à l'académie du génie. Ses échanges avec César et sa rencontre avec Anton Rubinstein ont eu une influence décisive sur la vie de Vassili Korganov[5].

Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur, il servi dans le deuxième bataillon de sapeurs du Caucase, d'où il démissionne dix ans plus tard en 1896, vers l'age de 31 ans.

En 1888, il s'installe à Tiflis, où il mène des activités publiques et journalistiques. Il publie (depuis 1888) des correspondances sur la vie musicale, des feuilletons et des critiques. Il collabore aux revues « Musical Review » (1888), « Artist », « Bayan », « Theatre and Life » (1891-1905), aux journaux « New Time », « Caucasus » (1892-1915), « Tiflis Leaf ». » (1892-1913). Vassili à notamment l'honneur de découvrir le talent du futur chanteur d'opéra Fédor Chaliapine, à propos duquel il publie une note dans le journal « Caucasus » en janvier 1892, après quoi ils se lient d'amitié[5] .

Il épousa Anne Alexandrovna Mantashev (d), la fille du riche entrepreneur pétrolier Alexandre Mantashev avec qui il eu 3 enfants: Catherine, David et Georges.[4] [6]

Membre de la direction de la branche Tiflis de la Société musicale russe, en même temps professeur à l'école de musique de cette branche. Korganov a organisé la publication de la première revue scientifique et artistique en russe dans le Caucase, « Caucasian Messenger » [7], qui a été publiée jusqu'en 1905.

Il vécut à l'étranger (1902-1904), étudia l'histoire de la musique et publia dans des publications allemandes et russes. Il devint membre de la Société Musicale Internationale en 1902.

Dans les premières années du pouvoir soviétique, il vécut à l’étranger. Puis, il retourna en Arménie à Erevan en 1925 après le génocide arménien et travailla comme président du secteur de la Maison d'édition de la république socialiste soviétique (RSS) d'Arménie. Ainsi il participa à la compilation du 1er volume de l'Encyclopédie soviétique arménienne et a traité les archives d' Alexandre Spendarian. À partir de 1926 il sera professeur consultant au Conservatoire d'Erevan ainsi que, jusqu'en 1930, directeur adjoint de la Bibliothèque d'État d'Arménie en URSS.

En 1934 il devint membre de l'Institut des sciences et des arts de la RSS d'Arménie et fut nommé "Artiste émérite de la RSS arménienne" la même année.[5]

Vassili a collectionné durant sa vie des manuscrits et des documents anciens. La pièce la plus singulière de sa collection étant le brouillon de l'abdication de Napoléon Ier[8], rédigé lors du siège de Paris par les armées alliées au tsar russe Alexandre Ier en avril 1814 et qu'il obtînt de l'un des princes Argoutinsky-Dolgoroukoff à Tbilissi[9]. Toute sa collection fut léguée après sa mort au Musée d'art et de littérature Yéghiché Tcharents à Erevan[5]. Sa fille se mariera d'ailleurs à un autre membre de la famille Argoutinsky-Dolgoroukoff en 1920.

Vassili est devenu célèbre en tant que musicologue, critique et publiciste. Il a collaboré avec de nombreux magazines, publié des articles sur la vie et l'œuvre de divers compositeurs - Verdi, Mozart, Tchaïkovski[10], etc. Il a publié et édité le magazine « Caucasian Messenger ». Il a également été nommé artiste émérite de la RSS arménienne en 1934.

Son œuvre principale est la première étude sérieuse sur Beethoven en russe - la notice biographique « Beethoven », publiée en 1900 et basée sur les correspondances du compositeur.

Publications modifier

  • La vie et les œuvres de Ludwig van Beethoven (Tiflis, 1888) ;
  • Verdi - notice biographique (Moscou, 1897) ;
  • Pouchkine en musique (Tiflis, 1899) ;
  • L'éducation musicale en Russie (1899) ;
  • Mozart (Saint-Pétersbourg, 1900) ;
  • Musique caucasienne (Tiflis, 1900) - 84 p.
  • Beethoven (Saint-Pétersbourg, 1900 ; réédité en 1997).
  • Tchaïkovski dans le Caucase: sur ses journaux et lettres, d'après les journaux de Tiflis et ses mémoires personnelles (posthume - Saint-Pétersbourg, 1940)[10]

Remarques modifier

  1. (hy) « Էջ:Հայկական Սովետական Հանրագիտարան (Soviet Armenian Encyclopedia) 7.djvu/41 — Վիքիդարան » [archive du ], hy.wikisource.org (consulté le )
  2. a et b « КОРГАНОВ в энциклопедии музыки » [archive du ], www.musenc.ru (consulté le )
  3. « ФЭБ » [archive du ] (consulté le )
  4. a et b Musée d'art et de littérature Yéghiché Tcharents
  5. a b c et d Русские писатели 1994.
  6. Acte de décès de Anne Mantasheff (Paris XVIe, 1936, Acte 1110,16 Mai)
  7. С августа 1901 года также и редактор журнала.
  8. Подлинность документа позднее оспаривалась экспертами.
  9. « La lettre d'abdication de Napoléon Bonaparte est conservée en Arménie » Accès libre, sur Le courrier d'Erevan, (consulté le ) : « Selon des chercheurs, cette version de la lettre d'abdication aurait été conservée pendant des années dans les archives impériales russes, puis remise au général Astafiev. Des archives de la famille Astafiev, le document historique été vendu au bibliophile Prince Argutinsky de Tbilissi, puis au musicologue Vasili Korganov. »
  10. a et b (ru) V. D. Korganov, Tchaikovsky au Caucase, Saint-Petersbourg, Армгиз,‎ , 148 p. (lire en ligne)

Littérature modifier

  • Кеда А. А. КОРГА́НОВ, Корганян Василий (Барсег) Давидович // Русские писатели, 1800—1917 : Биографический словарь / гл. ред. П. А. Николаев. — М. : Большая российская энциклопедия, 1994. — Т. 3 : К—М. — С. 68—69. — 592 с. — (Сер. биогр. словарей: Русские писатели. 11—20 вв.). — 40 000 экз. — ISBN 5-85270-011-8. — ISBN 5-85270-112-2 (т. 3).

Liens modifier

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