Utilisateur:Volairte/Brouillon/Brouillon
La bibliothèque universitaire de droit et des sciences économiques de Nancy est une bibliothèque publique. Les bibliothèques universitaires ont pour missions d'accompagner et de soutenir les activités d'enseignement et de recherche[1]. Son histoire débute en 1902 et reflète les événements historiques du XXe siècle
| Volairte/Brouillon/Brouillon | |
| Présentation | |
|---|---|
| Pays | |
modifier  |
|
Histoire modifier
L'histoire des universités de Lorraine commence à Verdun en 1558. Mais c'est à Pont-à-Mousson que l'université prend vie le 5 décembre 1572 avec la bulle pontificale "In supereminenti" de Grégoire XIII. Elle est sous la responsabilité des Jésuites, on y enseigne la théologie, le droit, la médecine et les humanités. La bibliothèque est fondée par un édit du roi Stanislas le 28 décembre 1750. À la mort de Stanislas le 23 février 1766, la Lorraine devient française : les jésuites, interdits en France depuis 1764, en sont donc chassés. Le 3 août 1768, Louis XV ordonne le transfert de l’université de Pont-à-Mousson à Nancy.
En 1770, est élevé un bâtiment tout neuf qui est dédié à l'université. Le 11 novembre 1778, les facultés de droit et de médecine s'installent dans le palais de l'université. On y trouve "une salle de bibliothèque pouvant contenir au moins 300000 volumes, des salles d'enseignement pour le droit, la médecine et la théologie"[2] La partie centrale, construite aux dimensions des boiseries de l’ancienne bibliothèque des Jésuites de Pont-à-Mousson transportées par bateau en 1775, devait accueillir les collections de la bibliothèque.Cette bibliothèque connut plusieurs localisations Galerie des Cerfs au Palais ducal, l'Hôtel de ville avant de rejoindre son implantation définitive, l'actuelle Bibliothèque Stanislas.
A la Révolution, les travaux intérieurs de la bibliothèque ne sont pas encore achevés. Avec la mise à disposition de la Nation des propriétés du Clergé puis la saisie des biens des émigrés et des détenus, les collections de la bibliothèque de Nancy représentent en 1790, 75000 livres et manuscrits, provenant des 36 bibliothèques de maisons religieuses et de 112 bibliothèques particulières.
A partir de 1791, tous les ouvrages sont réunis au rez-de-chaussée de l'Université. La bibliothèque est d'abord ouverte aux seuls élèves de l'École centrale[3] de la Meurthe[4] avant de devenir publique en 1799
1855 : la création des premières bibliothèques universitaires reste inachevée à l'université de Nancy modifier
En 1854, Chaque faculté possédait sa bibliothèque spéciale. Comme les facultés ne disposaient ni de bibliothécaire ni de local pour loger leurs livres, ceux-ci furent déposés à la bibliothèque municipale où ils étaient communiqués indifféremment à tous les lecteurs de la bibliothèque après un convention entre le Rectorat et la ville de Nancy. (kolb)
L'arrêté du 18 mars 1855 crée dans chaque chef-lieu d'Académie[5], une bibliothèque centrale placée sous la surveillance du recteur afin de "former une seule bibliothèque des bibliothèques spéciales des Facultés diverses généraliser les ressources et introduire dans tout le service plus d'ordre et plus d'économie"[6]
1872 : la première bibliothèque universitaire : la bibliothèque de médecine modifier
En 1872, suite à l’annexion de l’Alsace, la Faculté de médecine et l'école supérieure de pharmacie de Strasbourg est transférée à Nancy où substituait une école libre de médecine. La municipalité met alors à sa disposition le bâtiment de l’école supérieure de garçons, à l’angle de la rue de Serre et de la rue de la Ravinelle[7]. La Faculté s’y installe en 1878 avec une bibliothèque, dont les fonds proviennent essentiellement de dons qui ont massivement afflué à la suite de son déménagement forcé. Le docteur Abraham Netter[8], médecin à la retraite, est nommé bibliothécaire de la faculté le 23 mai 1873 et il assure cette fonction jusqu'au 1er octobre 1892.
L'instruction ministérielle du 4 mai 1878 prescrit l'application de l'arrêté du 18 mars 1855 et complété par le règlement du 23 août 1879, réunit dans chaque académie, les bibliothèques anciennes des diverses Facultés en un seul bloc "la bibliothèque universitaire".
A la suite de l'arrêté du 23 août 1879 instituant la bibliothèque universitaire, l'idée de construire une bibliothèque unique fait jour à Nancy, toujours sans résultat tangible.
1902 : une bibliothèque universitaire unique devient réalité modifier
Après l’installation de la Faculté de médecine, la Faculté des Lettres réclame régulièrement le transfert à l'Académie du dépôt à la bibliothèque municipale des livres des autres facultés.
Le 10 août 1876, elle retire son dépôt de livres de la bibliothèque municipale, le doyen décidant de le gérer lui-même et de l’entreposer au sous-sol de la faculté. En 1883, la Faculté des Lettres loue un immeuble de l’autre côté de la place Carnot, rue Callot pour y loger sa bibliothèque. C’est dans cette bibliothèque que sont déposés les « ouvrages d’intérêt commun » à toutes les disciplines. Elle est aussi placée sous la responsabilité du sous-bibliothécaire Léal
Ce n'est qu'en 1902 que la fusion des bibliothèques des différentes facultés se réalise. Les locaux de l'école supérieure de garçons de la rue de Serre étant libres, il est décidé d’y installer la bibliothèque universitaire. Les collections de lettres rejoignent donc les collections de médecine en 1902, suivies par les collections de droit en 1903 et les collections de sciences en 1904. La bibliothèque est alors pluridisciplinaire, et a vocation à desservir tous les étudiants et professeurs de l’université.
1914-1918 : la bibliothèque dans la première guerre mondiale modifier
La bibliothèque reste ouverte pendant toute la guerre, même après la fermeture de l'université en février 1918.
De nombreux bombardements ciblent la ville de Nancy pendant la première guerre mondiale, tant par l’artillerie que par l’aviation[9]. La bibliothèque avait déjà subi des dégâts superficiels lors d’un bombardement dans la nuit du 11 au 12 août 1918. Le 26 août, la toiture est endommagée. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1918, une bombe incendiaire touche directement la bibliothèque et détruit une partie du bâtiment de la rue de Serre.
Pendant 14 ans, le bâtiment de la bibliothèque reste dans l'état où l'a laissé l'incendie de 1918.
1939-1945 : la bibliothèque dans la Deuxième guerre mondiale modifier
1938 circulaire, comme son titre "Instructions sur la protection des collections des Bibliothèques municipales" l’indique, ne s’adresse qu’aux bibliothèques municipales. Les bibliothèques universitaires ne reçoivent aucune instruction, mais sont tout de même tenues de procéder à la sauvegarde de leurs collections.
Les évacuations se poursuivront tout au long de la guerre
Quelques jours après l'Occupation de Nancy, le 18 juin 1940, le Palais de l'Université et la bibliothèque sont utilisés comme camp pour plusieurs centaines de prisonniers notamment des officiers français. L'administration française reste en place mais elle est sous le contrôle de la Feldkommandantur 591[10].
liste otto (ouvrages littéraires non désirables en France) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626072f/f1.image
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626064w/f14.image.r=liste+otto.langFR
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626064w/f9.item.r=%22liste%20otto%22
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86260674/f11.image.r=%22liste%20otto%22
protection du bâtiment ???
Bibliothèques et de la lecture publique au ministère de l’Éducation nationale ???
1970 modifier
les universités de Nancy
inter bibliotheque SICD?
Bâtiment modifier
Après la destruction du bâtiment en 1918, la première pierre de la nouvelle bibliothèque est posée le 6 novembre 1932." La nouvelle bibliothèque comprendra 1200 mètre carrés de superficie, 23 000 mètres de rayons, la salle de lecture pourra recevoir 250 lecteurs" (Kolb pays lorrain)
La reconstruction modifier
Le 6 novembre 1932 le président de la République Lebrun pose la première pierre pour la reconstruction de la bibliothèque. Le plan de la bibliothèque est conçu par les architectes Alfred Thomas et Wielhorski.
La construction de l'édifice est technique et basée sur l'économie de matière. Ainsi, les montants de fer qui supportent les étagères métalliques abritant les livres sur sept étages supportent également les planchers et rejoignent les armatures du plafond, ce qui permet de diviser l'épaisseur des planchers par quatre. Les étagères mises bout à bout représentent 23 kilomètres de rayonnages. La salle de lecture, prévue pour 250 lecteurs, est surélevée pour isoler, dans une certaine mesure les lecteurs du mouvement du bruit de la rue. La structure est formée de 12 colonnes de béton armé répartissant la charge représentée par les poutres de 10 mètres de portée supportant les étages. La salle de lecture est surmontée en son centre d'une coupole en verre dont l'effort est réparti sur un anneau de béton armé. La charpente de l'ensemble est métallique, avec une couverture en zinc[11]
La période étant politiquement instable en France et en Europe dans l'entre-deux guerres, un abri anti-aérien, pourvu d'une génératrice et d'un système de ventilation est installé dans les sous-sol de la bibliothèque.
La Décoration modifier
Aménagée dans du béton armé, la bibliothèque est constituée par un revêtement de plâtre.
Dans le hall d'entrée est installée une mosaïque des armoiries de l'université réalisée par la maison Dececco.
Jean Prouvé exécute les portes d'entrée sur rue en fer forgé, l'aménagement intérieur du hall d'entrée, les rampes d'escalier en acier inox chromé et surtout les baies, où il utilise pour la première fois l'aluminium[12], les caches-radiateurs de la grande salle de lecture.
La grande salle de lecture reprend les codes architecturaux de l'époque, l'art déco
A l'étage, la salle d'honneur de l'université est ornée de vitraux signés Janin dont les décors symbolisent les disciplines universitaires[13] : ..........
Collections modifier
L’histoire de l’université en Lorraine remonte au XVIe siècle mais les collections des bibliothèques universitaires n’en ont pas reçu l’héritage. C'est la bibliothèque municipale de Nancy disposant des confiscations révolutionnaires[14], qui sert de bibliothèque pour les étudiants et les professeurs de l’université jusqu'en 1902.
Les collections ont été constituées à partir de la refondation de l’Université de Nancy en 1852 dans les différentes facultés. Avec les bombardements de 1918, ce sont 26 manuscrits 55648 volumes et 100000 brochures et dissertations inaugurales. (Kolb). A nouveau les dons affluent du monde entier : Etats Unis, Angleterre, Mexique...Grâce à l'appui financier des dommages de guerre qu'est reconstituée la collection. En 1928, la bibliothèque possède 350000 volumes (kolb).
De nombreux documents sont pourtant bien plus anciens, notamment grâce aux dons (de professeurs, d’anciens étudiants, d’autres bibliothèques…)
Fonds nazi
Aujourd'hui, les collections sont à destination des publics de l'université en droit et en sciences économiques. Les fonds anciens sont mis en valeur notamment la correspondance d' Émile Louis Burnouf[15] ou bien encore
un fonds relatif au droit local et coutumier en Lorraine et Barrois sous l’Ancien Régime le "Corpus juridique lorrain"[16]
Bibliographie modifier
El Gammal, J., Germain, É., Lormant, F., & Mutzenhardt, P. (2015). L’Université à Nancy et en Lorraine, histoire, mémoire et perspectives : actes du colloque organisé à Nancy à l’occasion du 150e anniversaire du rétablissement de la Faculté de droit, [17-19 septembre 2014]. PUN-Éditions universitaires de Lorraine
Gain A. L'enseignement supérieur à Nancy de 1789 à 1896. Le pays lorrain, 1933, p. 67-84
Kolb, A. La bibliothèque de l'Université de Nancy. Le pays lorrain, 1934, p. 423-432
Pallier, D. (1995). Les Sections des bibliothèques universitaires. Bulletin des bibliothèques de France (BBF), n° 4, p. 52-65. Disponible en ligne : <http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1995-04-0052-008>. ISSN 1292-8399.
Poulain, M. (2013). Livres Pillés, Lectures Surveillées : Les Bibliothèques Françaises Sous L'Occupation. Gallimard
Liens connexes modifier
Histoire de l'éducation en France
Histoire des universités de Lorraine
Bibliothèque universitaire en France
- → N'hésitez pas à publier sur le brouillon un texte inachevé et à le modifier autant que vous le souhaitez.
- → Pour enregistrer vos modifications au brouillon, il est nécessaire de cliquer sur le bouton bleu : « Publier les modifications ». Il n'y a pas d'enregistrement automatique.
Si votre but est de publier un nouvel article, votre brouillon doit respecter les points suivants :
- Respectez le droit d'auteur en créant un texte spécialement pour Wikipédia en français (pas de copier-coller venu d'ailleurs).
- Indiquez les éléments démontrant la notoriété du sujet (aide).
- Liez chaque fait présenté à une source de qualité (quelles sources – comment les insérer).
- Utilisez un ton neutre, qui ne soit ni orienté ni publicitaire (aide).
- Veillez également à structurer votre article, de manière à ce qu'il soit conforme aux autres pages de l'encyclopédie (structurer – mettre en page).
- → Si ces points sont respectés, pour transformer votre brouillon en article, utilisez le bouton « publier le brouillon » en haut à droite. Votre brouillon sera alors transféré dans l'espace encyclopédique.
- « Les bibliothèques universitaires », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (consulté le )
- André Gain, « L'enseignement supérieur à Nancy de 1789 à 1896 », Le Pays lorraine, , p. 67 (lire en ligne)
- André Gain et texte, « L'école centrale de la Meurthe à Nancy », sur Gallica, Annales de l'Est, 1921-1922 (consulté le )
- « École centrale du département de la Meurthe (…) : extrait du registre des délibérations de l’administration du département , 9 prairial an IV (28 mai 1796). | Archives départementales de Meurthe-et-Moselle », sur archives.meurthe-et-moselle.fr (consulté le )
- « Institution des bibliothèques des académies », Bulletin administratif de l'instruction publique, , p. 68 (lire en ligne)
- Kolb, « La bibliothèque de l'université de Nancy », Le Pays lorrain, , p. 423 (lire en ligne)
- « Google Maps », sur Google Maps (consulté le )
- « Abraham Netter », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Le bombardement de Nancy », sur Google My Maps (consulté le )
- Jean El Gammal, Éric Germain, François Lormant, L'université à Nancy et en Lorraine : histoire, mémoire et perspectives, Nancy, PUN-Presses universitaires de Lorraine, , 353 p. (ISBN 978-2-8143-0248-8), p. 175
- Rollet, L., & Choffel-Mailfert, M.-J, Aux origines d’un pôle scientifique : Faculté des sciences et écoles d’ingénieurs à Nancy du Second Empire aux années 1960., Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 430 p. (ISBN 978-2-86480-753-7), p. 41
- Cherruet, S., « L'aluminium dans l'œuvre de Jean Prouvé, jalons et sources », Cahiers d'histoire de l'aluminium, , p. 50-67
- Hérold, M., & Roussel, F., Le vitrail en Lorraine : du XIIe au XXe siècle : [exposition itinérante, 30 mai-2 octobre 1983-]., Metz, Éditions Serpenoise, , 439 p.
- « Recherche:Les fonds patrimoniaux des bibliothèques publiques/Révolution française, des nationalisations aux bibliothèques municipales — Wikiversité », sur fr.wikiversity.org (consulté le )
- « Fonds Burnouf », sur bu-univ.lorraine.fr
- « · Documents Patrimoniaux - Université de Lorraine », sur pulsar-bu.univ-lorraine.fr (consulté le )