Utilisateur:WCL19 alexandreLIV/Brouillon

Bataille de Negomano

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Introduction

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La bataille de Negomano est une bataille livrée entre l’Empire allemand et le Portugal durant la campagne d’Afrique Orientale de la Première Guerre Mondiale.

Les forces allemandes et askaris sous les ordres du général allemand Paul von Lettow-Vorbeck parviennent à vaincre les troupes britanniques lors de la Bataille de Mahiwa mais souffrent néanmoins d’un grave manque de ravitaillement qui met en péril leur victoire. Un détachement portugais sous le commandement du général João Teixeira Pinto est alors envoyé afin d’arrêter Lettow-Vorbeck au niveau de la frontière. Il est rapidement entouré par les forces allemandes alors qu’il campe dans le village de Negomano, le 25 novembre 1917.

Antécédents

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A la fin de Novembre 1917, en Afrique de l’Est les Allemands se retrouvent avec peu d’options s’ils souhaitent continuer la guerre. Ils sont nettement en sous-effectif, et sont divisés en plusieurs colonnes distinctes. Les deux plus grandes, dirigées par Theodor Tafel et Paul von Lettow-Vorbeck, sont complètement isolées l'une de l'autre. Malgré la victoire de la colonne de Lettow-Vorbeck sur les forces britanniques à la bataille de Mahiwa, celle-ci perd un grand nombre de soldats et dépense pratiquement tout son approvisionnement en munitions. Avec des armes obsolètes et sans possibilités de se ravitailler, les Allemands se voient contraints d'envahir le Mozambique portugais afin de conserver leur efficacité au combat et ainsi pouvoir continuer la guerre.

Bien que les forces de Tafel sont interceptées par les Alliés et capitulent avant d’atteindre la frontière, Lettow-Vorbeck et sa colonne parviennent à atteindre le fleuve Ruvuma. Confronté à une pénurie de provisions, le général allemand réduit ses effectifs en renvoyant un grand nombre d’Askaris qui ne peuvent être équipés de manière adéquate, ainsi que de nombreux ouvriers civils. Avec ses forces réduites, Lettow-Vorbeck établit des plans d'attaque d'une garnison portugaise située de l’autre côté du fleuve, à Negomano. Les forces portugaises sont constituées d'un contingent de natifs dirigé par João Teixeira Pinto, un vétéran possédant une importante expérience de la guerre en Afrique. Au lieu de préparer leurs positions défensives, les Portugais commencent la construction d’un grand campement dès leur arrivée à Negomano, le 20 novembre. Pinto a à sa disposition 900 hommes, six mitrailleuses et une grande réserve de ressources. Cependant, ses forces sans expériences ne peuvent rivaliser avec Lettow-Vorbeck qui traverse le fleuve avec 1500 à 2000 vétérans endurcis ainsi qu’un grand nombre de transporteurs.

Bataille

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À 7 heures du matin, le 25 novembre, la garnison portugaise restée à Negomano obtient des renseignements de la part d’un officier britannique, disant qu’une offensive est sur le point d’être lancée. Cependant, malgré l'avertissement, les Portugais ne sont pas prêts au moment de l'attaque. Afin d’attirer l’attention de Pinto et ses hommes, les Allemands bombardent tout d’abord le camp de l'autre côté de la rivière avec des explosifs. Profitant de la diversion, ils déplacent ensuite leurs forces et traversent le fleuve pour se mettre en sécurité, à l'abri de la vue des troupes de Pinto. Les Portugais, pris de surprise, ne résistent donc pas longtemps aux forces de Lettow-Vorbeck, une fois qu’elles ont traversé le fleuve. Les Allemands réussissent ainsi facilement à contourner les positions portugaises et les enveloppent complètement de six compagnies d'infanterie qui attaquent le camp par le sud, le sud-est et l'ouest.

Après avoir été averti de l'attaque, le commandant portugais entame enfin les préparatifs de l'assaut. Il a cependant prévu de recevoir un assaut frontal, et il se retrouve totalement dépourvu lorsque ses forces se retrouvent finalement attaquées par l’arrière-garde. Les Portugais tentent alors de se retrancher, mais le meurtre du général Pinto et de plusieurs autres officiers au début de l’offensive les désoriente totalement.

Les Allemands ont peu d'armes lourdes, car ils ont abandonné la plupart de leurs artillerie et mitrailleuses en raison du manque de munitions. En dépit de cette pénurie chronique, Lettow-Vorbeck parvient tout de même à déplacer quatre mitraillettes près des points de défense portugais, ne les utilisant que pour des tirs à courte distance afin de s'assurer que ses munitions ne soient pas perdues. La défaite des Portugais résulte donc de leur inexpérience, car malgré plus de 30 000 charges d’artillerie tirées durant l’offensive, les pertes allemandes restent extrêmement rares, avec une seule victime parmi leurs officiers. Devant de nombreuses pertes humaines, comprenant celle de l’officier en charge de l’attaque, et se retrouvant désespérément en infériorité numérique, les portugais finissent par se rendre, bien qu’ils aient suffisamment de provisions pour poursuivre l'action.


Conséquences

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Les pertes allemandes sont minimes et ne comptent que quelques Askaris et un européen. Les Portugais au contraire, subissent une lourde défaite. Ne parvenant pas à arrêter Lettow-Vorbeck et ses troupes qui traversent le fleuve, ils leur permettent ainsi de continuer leur campagne jusqu’à la fin de la guerre. Le nombre de pertes portugaises varie. Certaines sources annoncent plus de 200 portugais morts ou blessés, et 700 prisonniers de guerres, tandis que d'autres dénombrent 25 morts portugaises ainsi que 162 Askaris et presque 500 prisonniers. Les prisonniers de guerres sont utilisés par les Allemands comme porteurs des 250 000 unités de munitions, des six mitrailleuses et des centaines de fusils récupérés. Avec cet équipement, les forces d'artilleries de Lettow-Vorbeck qui avaient été abandonnées et détruites à cause du manque de munitions, sont complètement rétablies, et les troupes allemandes sont réarmées avec le matériel portugais et britannique récemment acquis. Même les uniformes portugais sont utilisés par les Allemands qui profitent des prisonniers pour remplacer leur équipement détérioré.

Lettow-Vorbeck ne reste pas longtemps à Negomano, et se dirige rapidement vers le sud pour attaquer les positions portugaises. Il laisse seulement derrière lui une compagnie à Negomano qui sert d'arrière-garde au cas où les Britanniques décident de les suivre au Mozambique portugais. Pleinement réapprovisionné, Lettow-Vorbeck continue son avancée en territoire portugais, remportant au passage plusieurs victoires, et en profitant pour amasser plus de provisions et de munitions avant de rentrer en Afrique orientale allemande en 1918.

Références