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Elizaveta d'Afoumbou-Diakité
modifierElizaveta | |
---|---|
Titre | |
Reine d'Afoumbou-Diakité | |
5 novembre 1863 — 14 septembre 1938
(74 ans, 10 mois et 9 jours) | |
Couronnement | 22 janvier 1874 en l'arène Catherine d'Afrique |
Régent | Karyna Tazekmást |
Premier ministre | Vesyet Seknerrez (1802—1871)
Maysha Tayfagost Iznikos (1813—1889) Kans Mikeyendru Secekrit (1815—1879) Kans Iznó Sfekkelynn (1829—1907) Kans Davuy Teznassan (1822—1916) Yedort Iznikos (1819—1896) Kans Lesfel Tsetekunderi (1824—1912) Mirko Ayvadessa Rezhmankos (1833—1920) Zhuly Saf Izperenkos (1827—1919) Toyshol Yutsabirren (1865—1943) Vihdolon Azyrel Yetzekrenavon (1847—1933) Sakkadelt Fegerankos (1878—1955) Kans Tyrbel Onegezt (1875—1972) |
Prédécesseur | Edmol III |
Successeur | Sevan |
Princesse héritière du trône d'Afoumbou-Diakité | |
15 avril 1857 — 5 novembre 1863
(6 ans, 6 mois et 20 jours) | |
Monarque | Edmol III |
Prédécesseur | Prince Edmol Diem |
Successeur | Prince Sevan Diem |
Biographie | |
Dynastie | Dynastie Avarenkos-Gazládzka |
Nom de naissance | Elizaveta Karyna Adowa Siryel Avarenkos-Gazládzka |
Date de naissance | 15 avril 1857 |
Lieu de naissance | Palais de Kvassakirkos, M'Ningombo (Afoumbou-Diakité) |
Date de décès | 14 septembre 1938 (à 81 ans) |
Lieu de décès | Palais de Kvassakirkos, M'Ningombo (Afoumbou-Diakité) |
Sépulture | Panthéon de Kerredzas |
Nationalité | Diakitéenne |
Père | Edmol III (1806—1863) |
Mère | Karyna Tazekmást (1834—1909) |
Fratrie | Radowa (1859—1943)
Zayra (1861—1927) |
Conjoint | Avidan Gezekrayo Shessekinkos (1855—1943) |
Enfants | Sevan (1876—1943)
Andreyas (1877—1877) Sengar (1877—1958) Ayran (1879—1896) Liuto (1880—1923) Marya (1881—1974) Azaf (1882—1968) Assa (1884—1970) Leydorik (1888—1972) |
Héritier | Sevan |
Religion | Protestantisme (Église birsyndienne) |
Résidence | Palais de Kvassakirkos
Palais de Neshel |
Elizaveta Karyna Adowa Siryel Avarenkos-Gazládzka est l'unique reine régnante du Royaume d'Afoumbou-Diakité, née le 15 avril 1857 au Palais de Kvassakirkos à M'Ningombo et morte le 14 septembre 1938 au même endroit. Elle détient le record du plus long règne de l'histoire, plus de 74 ans, dépassant même Louis XIV. Elle est la fille aînée du roi Edmol III et de la reine Karyna Tazekmást, devenue régente à la mort du roi en 1863. Les premières années de son règne sont marquées par la Guerre de Justice (1866—1872) qui déciment le royaume entier, et contraint au déménagement de la jeune Elizaveta au Palais de Neshel.
Ses années au Palais de Neshel dans un cadre idyllique au sein de familles nobles spécialement choisies par la régente resteront "les plus belles années de sa vie" selon plusieurs personnes l'ayant connue. C'est là-bas qu'elle rencontre Avidan Gezekrayo Shessekinkos, fils du tayro Zeftelt Gezekrayo (1827—1904) et de Luyza Shessekinkos (1833—1911), fille du richissime gouverneur transafricain Aziras Shessekinkos (1804—1879). Avidan et Elizaveta se marient le 10 mars 1874, peu après le couronnement de la jeune reine qui entre dans ses fonctions. Éperdument amoureux l'un de l'autre, ils auront neuf enfants : sept garçons, deux filles.
À l'aube de son plein pouvoir en tant que monarque, son caractère autoritaire et ses idées réfractaires instaurent peu à peu la méfiance vis-à-vis du peuple. Aidée par son fidèle et dévoué mari, Elizaveta réussira sa rédemption en mettant en place des réformes libérales et populaires comme le droit aux congés en 1899 et le droit au divorce en 1906.
Au début du XXe siècle, la monarchie diakitéenne est confrontée à de nombreux problèmes familiaux, le plus marquant étant le décès de la reine Karyna en 1909. Cette perte plongea la reine Elizaveta, alors âgée de 52 ans, dans un deuil sans fin. Elle gagne alors définitivement le cœur de ses sujets, attendris par la situation que traverse la reine. Dans les années 1910, le royaume traverse une crise économique et propose aux pays européens d'être un lieu de fabrication d'armes à feu pour les soldats des colonies africaines pour compenser ce gouffre financier. Dans un contexte de Première Guerre Mondiale, le royaume sort de la crise financière et connaît une prospérité économique connue comme les années de soie (1917—1947), à la fin desquelles la situation financière du peuple va gravement s'altérer au point d'entraîner une révolution en 1981.
À la fin de son règne, Elizaveta, fatiguée, songe à abdiquer et laisser le trône à son fils aîné le futur roi Sevan. Par les conseils de son époux et jugeant Sevan trop frivole, il implore Elizaveta de continuer son règne jusqu'à sa mort et lui suggère même de l'aider à entreprendre les décisions et faire adopter les lois d'une nouvelle génération toujours plus à la recherche de liberté et de démocratie.
Après son décès, Elizaveta laisse derrière elle un âge d'or où le royaume connaît un essor économique, social, culturel et politique, un royaume également apaisé et prospère après des décennies de troubles socio-économiques. Malheureusement, les règnes qui suivent celui de cette reine brillante mais controversée vont plonger le royaume dans le chaos.
Enfance de jeune héritière
modifierElizaveta naît le 15 avril 1857 au Palais de Kvassakirkos, de l'union de Karyna Tazekmást et d'Edmol III, roi d'Afoumbou-Diakité depuis 1844. Désespérément attendue après plusieurs fausses couches, Edmol, alors en voyage à Galandal, ne fît pourtant pas le déplacement jusqu'au palais royal pour assister à l'accouchement comme le veut le protocole. Lorsqu'il apprend que l'enfant né est une fille, il prolonge son séjour à Galandal d'une semaine, ce qui provoque un tollé au sein de la cour royale. Kans Itzirel Veskent (1819—1897), le médecin de la reine, dit dans son rapport : "L'accouchement est difficile, douloureux, et long. La reine perd beaucoup de sang, je m'inquiète. Elle hurle, elle pleure, elle m'implore de mettre le bébé au monde. J'ai peur... peur d'avoir recours au dilemme cornélien de sauver la mère ou l'enfant".
À 21h15, Elizaveta naît et la cour, angoissée, est soulagée. La loi salique ayant été abolie en 1851 par la Constitution de l'Homme, rédigée par le père-même d'Elizaveta, il n'y a ainsi pas de problème de succession liée au sexe de l'enfant. Edmol préférait cependant avoir eu un garçon comme enfant aîné. Au retour du roi au palais, Elizaveta est baptisée en la Cathédrale de Tvisero le 26 avril 1874, devant 1 800 personnes agglutinées dans la cathédrale. Elle reçoit également dès sa naissance le titre d'altesse royale et de princesse héritière du trône d'Afoumbou-Diakité.
Edmol est indifférent envers à sa fille, il n'est pas affectueux, il ne la borde pas, il ne la porte pas dans ses bras, ce qui rend la reine Karyna folle de rage. Cette dernière, véritable mère poule avec sa fille, se fait plusieurs fois rappeler à l'ordre par la gouvernante de la jeune princesse. Elizaveta est isolée du reste de la cour, "pour son bien" selon sa mère, elle sera même isolée de ses sœurs lorsqu'elles naîtront. La reine, ulcérée par cette situation qu'elle a pourtant décidée, se console dans la broderie et la charité. Elle inaugure plusieurs hôpitaux partout dans le royaume et visite souvent les malades en leur donnant du pain et sa bénédiction.
L'assassinat du roi Edmol III et un règne prématuré
modifierLe 5 novembre 1863, le roi Edmol III est assassiné en pleine cérémonie d'apparat à Dueluz par un fanatique républicain, Zayron Ittsekelt (1831—1863), qui sera décapité le soir-même sur la place où le roi a été assassiné. Le corps sans vie du roi est rapatrié et arrive au palais de Kvassakirkos le 10 novembre 1863.
Le miro Senkoro Mityashel (1807—1879), fidèle bras-droit du roi, annonce la nouvelle à la reine en première. Effondrée, elle hurle de chagrin en se rendant compte que sa jeune fille de six ans est devenue reine et qu'elle sera régente jusqu'à la majorité de sa fille. Le royaume est placé sous le deuil national, les drapeaux sont en berne, et les courtisans sont contraints de vêtir en rouge, couleur du deuil en Afoumbou-Diakité. Après la cérémonie religieuse, le corps du roi est exposé à la Cathédrale de Zefferoy dans l'actuel quartier de Tekshedi Sívan pendant trois jours avant d'être inhumé au panthéon de Kerredzas.
Elizaveta étant trop jeune pour régner, la reine émérite Karyna assure seule la régence du royaume. La jeune reine est alors sacrée symboliquement par l'archevêque de Dyemerel (1801—1886) et reçoit une éducation de futur chef d'État.
Un royaume sous la guerre
modifierLe 6 juillet 1866, l'armée républicaine, la Tesyara, menée par Aloyz Deskala (1821—1875), assiège la ville de Tayevkon.
Le prince Tamro (1808—1900), frère cadet du défunt roi Edmol III, fermement opposé à l'abolition de la loi salique par son frère en 1851, rassemble une partie de la noblesse fidèle à l'ancienne constitution et l'ancien régime. Les partisans du prince Tamro le proclament officieusement roi et se joignent aux troupes républicaines pour renverser la régente et la jeune reine Elizaveta.
Face au climat politique et à la menace d'un siège de la ville de M'Ningombo, la régente décide d'envoyer ses trois filles au Palais de Neshel, à quelques kilomètres de la ville de Neshel, située dans une région paisible du royaume loin des tensions politiques.
Une enfance idyllique à Neshel
modifierKaryna et ses filles font le trajet en train et sont accompagnées des dames de compagnie de la régente et des quelques courtisans les plus fidèles et les plus puissants du royaume. Au palais de Neshel, quand la régente n'est pas là, l'éducation de la jeune reine et des deux princesses est assurée par le tayro Tsedeyan Imkelládán (1816—1882), à qui la régente versera une lourde somme d'argent à la fin de la guerre, en guise de remerciements pour sa dévotion envers ses filles.
Le climat politique est si tendu dans la capitale que la jeune ne reviendra qu'à M'Ningombo en 1870 pour une durée de deux jours.
À Neshel, ses seules devoirs étaient d'avoir une éducation stricte et digne de son rang, sans pour autant avoir affaire à un protocole ou une étiquette. Dans la cour de Neshel, les jeunes princesses vivent à la bourgeoise et n'ont pas de rôle de représentation à l'instar de la cour de Kvassakirkos.