Utilisateur:Wikihello735/Brouillon

Giron Frères est une manufacture de rubans et velours crée à Saint-Etienne, en 1867 par deux frères Antoine et Marcellin Giron. Giron Frères fut l'une des plus grandes entreprises textiles de la région stéphanoise, et l'un des trois principaux fabricants de velours au niveau mondial. Elle a fermé en 1980. L'histoire atypique de cette manufacture renommée, a pu être redécouverte grâce aux archives, aux objets, échantillon, bustes, photographie, conservés par les Archives départementales de la Loir, le musée d'Art et d'Industrie et les descendants de la famille Giron.

Histoire modifier

Tout commence dans les environs des communes d'Outrefuran et de Saint Jean-Bonnefonds ou, à la fin de l'Ancien Régime, les Giron sont laboureurs. Parmi eux Etienne est fermier de toutes les propriétés terriennes des Neyron. Ce dernier a un fils Jean-Etienne (1797-1864), qui, en épousant sa cousine qu germaine, Marie Gillier, établie comme passementière, fera entrer le nom Giron, dans l'histoire de la rubanerie de Saint-Etienne. Petit artisan, il crée sa premiere fabrique de rubans en 1820 et s'installe rue de Lyon, (aujourd'hui, la rue Pierre Bérard). Le couple, qui vivait chichement, aura 11 enfants. Deux d'entre eux, Antoine (1826-1871) et Marcellin (1828-1908) feront de beaux mariages et assoiront leur position. Antoine épouse Catherine Calonier issue d'une riche famille, et Marcellin épouse en 1857, Antoinette Epitalon, descendante d'une famille de fabricants de rubans. Dans les années 1850 Jean-Etienne Giron cède la petite fabrique de rubans à ses deux fils qui créent la société en nom collectif «Giron Frères», au capital de 120 000 francs or, société qu'ils installent rue Royale (actuelle rue de la République). Des lors, le succès est grandissant. En 1855, ils obtiennent une première médaille d'or à l'expo universelle de Londres, une autre suivra en 1865 à Porto. À cette époque, l'entreprise a déja fait installer une machine à vapeur et compte 58 métiers installés rue Royale et 150 autres répartis dans toute la ville, et en particulier au Cret de Roc, leur fief. Face au développement phénoménal de la fabrique, les frères Giron prorogent la société et achetent des terrains à Chantegrillet, un domaine qui a précédemment appartenu aux Chovet de la Chance. Ils y construisent une usine de velours, à l'inverse des autres fabricants qui avaient tendance à délocaliser la production. L'avantage pour les frères Giron réside dans la proximité des petits passementiers du Crêt-de-Roc. Peu de temps après, voyant la maladie progresser, Antoine cède ses parts dans l'entreprise à son frère Marcellin. Il se consacre jusqu'à sa mort en 1871, à la chambre de Commerce et d'Industrie. Son décès créera une forte émotion à Saint Étienne où les Giron, au delà d'être des pourvoyeurs d'emplois, ont toujours beaucoup fait pour venir en aide aux ouvriers.

Les successeurs de ces pionniers, porteront encore le nom de Giron et de ses marques, tel «Bellissime», aux quatre coins du monde, et dans toute la presse féminine.

En 1980, après 160 ans de règne sur le velours et le textile, Giron Frères, ne pouvant faire face à la crise de la mode, est en liquidation, à la stupeur générale.

Après la fermeture de la manufacture, les bâtiments de l'usine de Chantegrillet ont été reconvertis ; ils forment aujourd'hui le Parc Giron, qui perpétue dans le paysage stéphanois la mémoire de cette entreprise.

Notes et références modifier