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Relation de la première descente de l'Amazone ou Relación del nuevo descubrimiento del famoso río Grande que descubrió por muy gran ventura el capitán Francisco de Orellana est un témoignage de l'expédition effectuée par le capitaine Francisco de Orellana entre 1541 et 1542. Ecrit par le missionaire dominicain Gaspar de Carvajal ce récit est présenté comme une retranscription fidèle de l'exploration du fleuve Amazone par les conquistadors espagnols.

Manuscrits et traductions

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Il existe deux copies du manuscrit de la Relation de la première descente de l'Amazone. L' une appartient à la bibliothèque de la Real Academia de la Historia d'Espagne. L'autre, plus complète est conservée à la Biblioteca Nacional de Madrid. Les variantes relevées entre les différentes copies révèlent de nombreuses discordances dans le cours du récit. On peut supposer que ni l'une ni l'autre ne représente l'original de Gaspar de Carvajal. Il convient également d'examiner avec précaution la retranscription faite par Carvajal des échanges entre les explorateurs espagnols et les autochtones. Carvajal fait lui même mention de l'emploi d'un vocabulaire fabriqué[1]. L'usage d'un langage bricolé laisse à penser combien certaines informations restent sujettes à caution.

Le rire de l'Indien

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Carvajal décrit les Indiens comme des êtres inoffensifs, éblouis par la présence et la supériorité des conquistadors. Le 11 février 1541 il rapporte une conversation entre un chef Indien et Francisco de Orellana. Le capitaine essaie d'obtenir des renseignements sur la localisation des richesses de l'Eldorado, Carvajal souligne la docilité du chef de tribu qui propose des offrandes et répond avec application ses questions. " Il désignait le fleuve en répétant, Plus loin vous trouverez ce que vous cherchez. Pendant ce temps ses compagnons nous offraient les vivres nécessaires à la poursuite de notre voyage. Ils semblaient tous ravis de pouvoir nous apporter leur aide. L'un d'entre eux riait gaiement."[2] Carvajal aurait pu porter plus d'attention au rire de l'Indien. Loin d’être servile, l'Indien déploie une tactique discrète. Il attise les croyances de l'autre pour l'envoyer plus loin sur le fleuve. L'envahisseur est repoussé vers ses propres fantasmes.

Rencontre avec les Amazones

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Le capitaine Orellana et ses compagnons furent attaqué le 24 juin 1542 par une tribu de femmes guerrières. Si il faut garder à l'esprit que la figure de l'amazone est de nature à faire proliférer les mythes. La description détaillée que fait Carvajal de l'apparition d'immenses guerrières à la peau blanche et à la longue chevelure tressée[3] reste à ce jour inexpliquée. A la suite de cet épisode le capitaine Orellana donna son nom au fleuve Amazone. Déterminé à prouver leur existence il entreprend en 1571 une expédition qui lui coutera la vie.

Liens externes

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Francisco de Orellana Fichier d'autorité international virtuel SUDOC Biblioteca Nacional de Madrid Real Academia de la Historia

  1. Gaspar de Carvajal, Relation de la première descente de l'Amazone, Jerôme Millon, , 184 p. (ISBN 2-84137-008-9), "A cet endroit, le capitaine appela l'Indien qu'on avait pris plus haut, car ils se comprenaient par un vocabulaire qu'il avaient eux-mêmes fabriqué."
  2. Gaspar de Carvajal, Relation de la première descente de l'Amazone, Jérôme Millon, , 184 p. (ISBN 2-84137-008-9)
  3. Gaspar de Carvajal, Relation de la première descente de l'Amazone, Jérôme Millon, , 184 p. (ISBN 2-84137-008-9), "Ces femmes sont très blanches et grandes, et elles ont une très longue chevelure, tressée et enroulée sur la tête."