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Municipalité de l'Acadie

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Fichier:Municipalité de l'Acadie

La municipalité de L'Acadie[2] est à en pas douter l'un des plus hauts lieux historiques du Haut-Richelieu. La colonie prit naissance sur les bords de la Petite-rivière-de-Montréal, maintenant rivière l'Acadie, vers le milieu du 18e siècle. Les Pères Jésuites avaient décidé d'ouvrir leurs terres de leur seigneurie de la Prairie de la Magdeleine aux colons canadiens mais aussi aux Acadiens revenus d'exil, quelques-uns vers 1764, mais la majorité en 1767 et en 1768, si bien que ce coin de pays s'auréolait du souvenir émouvant des tragiques évènements entourant la dispersion des Acadiens. Ces derniers donnèrent le nom de leur ancienne patrie à cette nouvelle terre hospitalière.

La baronnie de Longueuil concéda des terres à l'est de celle de la seigneurie des Jésuites et la colonie prit un essor remarquable de sorte qu'en 1782 elle devint une paroisse, suite à l'approbation du 7e évêque de Québec, Monseigneur M. I. Paquet. En 1782, l'endroit s'appelait officiellement Blairfindie bien que les appellations "Petite-Cadie" ou simplement l'Acadie, avaient cours également.

L'église sera construite de 1800 à 1801 sur des terres données par l'Acadien Jacques Hébert.

À la suite de différentes lois passées en 1845 et 1855, le territoire de la paroisse fut connu sous le nom de "Municipalité de Saint-Marguerite-de-Blairfindie", mais en 1976, un nouvel arrêté en conseil fut adopté et publié dans la "Gazette officielle du Québec", changeant le nom pour "Municipalité de l'Acadie".

La venue du premier Chemin de fer canadien entre La prairie et Saint-Jean en 1836, drainera vers cette dernière, le commerce et une certaine élite attirée par la prospérité grandissante de cette nouvelle ville.

Malgré tout L'Acadie demeurera une paroisse foncièrement agricole durant plus d'un siècle; cependant dans les années 1970, un vent d'urbanisation soufflera de tous côtés.

Territoire

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Le territoire de L'Acadie, à l'origine, couvrait une vaste étendue s'allongeant des limites de Chambly jusqu'à la frontière américaine d'une part, et de la paroisse de Saint-Philippe de Laprairie aux rives du Richelieu d'autre part; les villes et villages qui l'entourent en ont été successivement détachés:

  • Saint-Luc, au nord-est en 1798
  • Saint-Cyprien (Napierville) au sud en 1821
  • Saint-Jacques-le-Mineur au sud-ouest en 1834
  • Saint-Blaise au sud-est en 1890
  • Le Grand et le Petit Bernier à l'est passèrent successivement à Saint-Jean en 1831 et 1835

Durant la première moitié du 19e siècle L'Acadie fut le pôle d'attraction de toute une région. Pendant la guerre anglo-américaine de 1815, elle avait acquis une importante stratégique à cause de la route Odelltown-L'acadie-Chambly qui aurait pu faciliter une invasion américaine. Celle-ci n'eut pas lieu, mais le passage de John Colborne lors des Troubles de 1837-38, et des représailles incendiaires qui suivirent, ajoutèrent une note tragique dans les anales de la paroisse.

Église

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[L'église de L'Acadie], classée monument historique en 1957, fut à l'époque "la plus brillante de notre architecture religieuse" selon Gérard Morisset qui fut une autorité reconnue en la matière. Cette oeuvre d'art parfaite comme le dit encore ce dernier, fut érigée en 1800-1801, d'après les plans et devis de l'abbé Pierre Conefroy, curé de Boucherville, qui avait codifié de façon pratique quantité de données relatives la construction des églises.

Les exécutants seront le maitre-maçon Jacques Odelin et le maitre-charpentier Joseph Nolette; l'œuvre maitresse de ce dernier sera ce prodigieux clocher à double lanterne tout fait remarquable par l'équilibre de ses proportions; sa silhouette élancée attire d'ailleurs les commentaires les plus élogieux des connaisseurs. La cloche que la première lanterne abrite fut achetée par la Fabrique en 1790.

La décoration intérieure fut l'oeuvre de George Finster, originaire de Suisse, et de son fils Daniel né à l'Acadie en 1791. Le premier fera le maître-autel, magnifique meuble en bois sculpté et doré ainsi que la chaire et l'abat-voix. Le reste de la décoration sera faite par son fils Daniel qui emploiera de 1812 à 1822. II sera l'auteur du somptueux retable comprenant les deux colonnes et les deux anges en bois doré, des panneaux de style Louis XV du choeur, de la décoration de la tribune de l'orgue et des sculptures de la voûte.

Le tableau au dessus du maitre-autel représente la patronne de la paroisse, Sainte Marguerite, reine d'Écosse, et fut peint par J.T. Rousseau en 1890; il remplaçait un premier tableau peint par le peintre français, Louis Dulongpré qui exécuta aussi vers 1802 les tableaux actuels au-dessus des autels latéraux. Les toiles de la voûte furent probablement l'oeuvre du peintre Rousseau en 1890.

Les quatre toiles qu'Yves Tessier, peintre de Montréal, fit vers les années 1827-1828 et qui sont appliquées sur la muraille de la nef, illustrent quatre grands docteurs de l'Église. Nous y voyons à droite en entrant:

  • La Vision de Saint Jéróme
  • Saint Ambroise repoussant l'empereur Théodose
  • À gauche Saint Augustin guérissant un malade
  • Saint Grégoire.

Le peintre Tessier exécuta aussi les deux petits tableaux, l'arrière de l'église, dont l'un représente le Baptême du Christ par Saint Jean Baptiste.

Lors des travaux de restauration de 1955, la statue en bois sculpté représentant Sainte Marguerite, attribuée à Daniel Finsterer et qui était autrefois dans une niche au tympan de l'église, fut descendue pour être réparée dans les ateliers du Musée provincial; elle a été installée depuis face la chaire.

Deux lustres d'époque éclairent l'église; le premier, celui du choeur, fut acquis par la Fabrique vers le milieu du XIXe siècle et semble sorti tout droit d'un château de la Renaissance, alors que le deuxième, celui de la nef, provient de l'église de Sainte-Julie-de-Verchères et fut acheté en 1974 lors remplacement de l'appareil d'éclairage de l'église.

Notes et références

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  1. Cet article est tiré de l'album-souvenir de 1782-1982 de L'Acadie. Il a été réalisé par le comité du bicentenaire de L'Acadie, dont Germain Godin était le président
  2. http://www.lacadiehautrichelieu.com/index.html Site officiel