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Paulo Lukamba "Gato"

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Paulo Armindo Lukamba « Gato » est né le 13 mai 1954. Avant d’être député à l’Assemblée Nationale angolaise, ce Général a dirigé l’UNITA après la mort de Jonas Savimbi. Il en est aujourd’hui une des personnalités les plus importantes. C’est sous sa direction qu’ont été signés en avril 2002 les accords qui ont mis fin à la guerre civile entre le Mouvement pour la Libération de l’Angola -MPLA au pouvoir depuis l’indépendance de l’Angola- et l’Union Nationale pour l’indépendance Totale de l’Angola -UNITA- . Guerre civile angolaise

Histoire

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Paulo Lukamba Gato est né à Bailundo dans la province de Huambo sur les plateaux ovimbundus du centre de l’Angola. Il a rejoint l’UNITA pendant la Révolution des Oeillets en 1974. Il a vingt ans. Très vite il est repéré par Jonas Savimbi. Il est d’abord Secrétaire Général de l’Organisation des Jeunes (JURA) puis le Président l’appelle auprès de lui comme Directeur de Cabinet et il commence à participer à tous les cercles de décisions du Parti: Comité Central (politique) et Commandement Stratégique des Opérations (militaire). Il est ensuite envoyé à Paris en 1983 moins de dix ans après son adhésion. Il restera huit ans dans la capitale française avant de prendre en main le Secrétariat aux Affaires Etrangères du Parti: le Ministère des Affaires Etrangères de l’opposition armée. Par la suite pas une négociation entre l’UNITA et le gouvernement angolais ne se passera sans que « Gato » soit un des principaux responsables de la délégation : Bicesse, Lisbonne, Lusaka, etc. C’est un tremplin pour accéder au poste de Secrétaire Général du Parti, en quelque sorte le numéro Trois de l’organisation après le Président et le vice Président.  En tant que tel, il se trouve à Luanda pour y organiser les élections et le retour à la paix prévu par les accords qu’il a contribué à signer. Dans la course électorale à la Présidence de l’Angola, Savimbi est battu mais un deuxième tour doit être organisé. Il ne le sera jamais. Le MPLA déclenche les massacres de la « Toussaint sanglante »https://en.wikipedia.org/wiki/Halloween_massacre_(Angola), le Secrétaire Général de l’UNITA sera bien sur une principales cibles des tueurs. Après leur avoir échappé, dans des conditions rocambolesques, il participe à la reprise des combats.

La guerre reprend avec une violence inouïe et le pouvoir politique angolais sous la direction d'Eduardo dos Santos réussit à renverser le cours des choses. C'est l' "Angola Gate"Affaire des ventes d'armes à l'Angola, vaste traffic d'arme international, qui permet de redonner l'avantage au MPLA

Paulo Lukamba "Gato" reste Secrétaire Général jusqu’à la mort de Jonas Savimbi, tué dans une embuscade, en février 2002. Le numéro deux, Antonio Dembo, meurt dix jours plus tard dans le maquis d’un diabète alors qu’il avait été gravement blessé dans les affrontements.

C’est de facto « Gato » qui devient le numéro Un de l’UNITA.[1] La défaite militaire est cuisante et la plupart des observateurs pensent que l’opposition radicale au MPLA est terminée. Le Parti est éclaté en trois composantes: ceux qui quelques jours plus tôt étaient dans la brousse les armes à la main, ceux qui se trouvaient à l’extérieur et qui pensaient peut être profiter du silence obligé des combattants battus pour prendre le pouvoir et, trois, un groupe de députés installés à Luanda depuis les élections qui se sont autoproclamés « UNITA Rénovée » pour s’afficher comme la seule alternance aux vaincus. Contrairement à une idée communément admise, Jonas Savimbi, même battu aux élections après en avoir contesté les résultats, avait laissé dans la capitale politique un certain nombre de ses partisans qui se trouvaient en position d’otages: certains d’entre eux à la suite des négociations précédentes avaient intégré le gouvernement et ses diverses composantes dont un certain nombre d’ex généraux de l’UNITA qui, une fois la négociation initiale faite étaient devenus des officiers de l’armée gouvernementale. C’est avec l’un de ces généraux que les dernières négociations ont eu lieu.

Le Président Paulo Lukamba « Gato » a toutefois réussi à s’imposer comme l’interlocuteur qui pouvait 1° arrêter les combats et 2° rassembler tout le monde. A partir de la brousse, il a gardé le contrôle du groupe rebelle et c’est lui qui a signé les nouveaux accords qui ont mis fin à la guerre civile angolaise en avril 2002.[2]

Même si le processus avait été engagé par son prédécesseur, il lui restait à transformer l’UNITA pour que le mouvement armé devienne définitivement un parti d’opposition ayant fait le choix de la paix civile. C’est dans cet esprit qu’il organise un nouveau congrès un an plus tard. Il y est battu par Issaias Samakuva, un des représentants à l’extérieur qui n’a pas pris part aux derniers combats.

Paulo Lukamba « Gato » s’est ensuite lancé dans les affaires avant d’intégrer l’Assemblée Nationale où il siège depuis 2008. Il reste un des personnages les plus influents de l’UNITA.

Références

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  1. "Mort les armes à la main" Un article sur la traque finale de Jonas Savimbi et de ses adjoints[3]
  2. "Un fantôme nommé Savimbi" Jeune Afrique sur la succession du fondateur de l'UNITA [4]
  3. Liste des députés à l'Assemblée Nationale angolaise (2012)[5]
  4. Interview de Paulo Lukamba "Gato"' à Washington décrit l'avenir de l'UNITA après la mort de Jonas Savimbi [6]

Liens Externes

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  • "L'UNITA à la recherche de son peuple" [7]
  • "Angola entre guerre et paix"[8]
  1. « Un héritier pour Savimbi », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  2. « RFI - Angola - Paulo «Gato» : du maquis à la scène politique », sur www1.rfi.fr (consulté le )
  3. DH.be, « Mort les armes à la main », sur www.dhnet.be, (consulté le )
  4. « Angola : un fantôme nommé Savimbi », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  5. « Liste des députés élus à investir à l'Assemblée Nationale - Politique - Angola Press - ANGOP », sur http://www.angop.ao (consulté le )
  6. (en) « Angola: War is Over, But Peace Comes at a Price Says Unita Leader », sur allAfrica.com, (consulté le )
  7. Christine Messiant, « L'UNITA à la recherche de son peuple », Politique Africaine,‎ (lire en ligne)
  8. Christine Messiant, Les chemins de la guerre et de la paix, Editions Karthala, (ISBN 9782865377497), pages 157 à 208