Variétés d'olives en France
Les variétés d'olives (au sens agronomique du terme) ou cultivars cultivées en France ont été estimées autour de 200 dont 105 ou 112 répertoriées. C'est une très grande diversité variétale, méconnue et en cours de disparition.
Historique
modifierL'oléiculture française était tombée dans l'indifférence générale après le gel catastrophique de février 1956. La consommation d'huile d'olive connaît un regain d'intérêt spectaculaire depuis une vingtaine d'années[Quand ?]. On estime à 200 variétés présentes en France[1]. La France consommait 100 000 tonnes en 2006 mais ne produit que 5 % de cette consommation.
Contexte
modifierLa politique de production de qualité par le biais des démarches de production d'appellations contrôlées ou protégées impose une bonne identification des variétés en vue notamment de la production d'huiles monovariétales. Les travaux réalisés à cet effet ont été basés sur :
- les études de terrain,
- l'identification fiable des variétés par des techniques de la génétique moléculaire, notamment celle des marqueurs microsatellitaires,
- la description morphologique et l'évaluation agronomique,
- la caractérisation chimique des huiles en laboratoire.
Recensement des variétés
modifierEn 2002, Marc Rozier[2] a publié un ouvrage de recensement des variétés plus large que les travaux de l'INRA, visant l'exhaustivité. Il a servi de base aux études qui suivent, ci-dessous.
En 2004 a été publié sous la direction de l'INRA, avec la collaboration de l'AFIDOL, et de différents organismes, un premier recensement[3] comprenant :
- les variétés françaises d'intérêt général (13 cultivars),
- les variétés françaises d'intérêt local (28 cultivars),
- les variétés étrangères cultivées en France (4 cultivars),
soit un total recensé de 45 cultivars.
En 2011 a été publié sous la même direction le tome 2 recensant[4] :
- un complément sur les variétés françaises d'intérêt local (50 cultivars),
- un complément sur les variétés étrangères cultivées en France (10 cultivars),
soit un total recensé de 60 cultivars.
Les pépiniéristes ont été mis à contribution pour constituer des collections de bois en vue de la multiplication variétale par boutures ou greffes.
Les différentes variété d'olives peuvent avoir une finalité d'olives de table (olives vertes, olives cassées, olives noires, selon de nombreuses préparations) ou d'olives pour de l'huile.
Principales variétés
modifierVariété | Département |
---|---|
Aglandau | Bouches-du-Rhône |
Amellau | Hérault, Gard, Aude |
Bouteillan | Var |
Belgentiéroise | Var |
Cailletier | Alpes-Maritimes, Var |
Cayon | Var |
Germaine | Corse |
Grossane | Bouches-du-Rhône, Vaucluse |
Lucques | Hérault, Aude |
Négrette | Gard |
Olivière | Hérault, Aude, Pyrénées orientales |
Picholine | Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône |
Ribier et petit ribier | Var |
Rougette de l'Ardèche | Ardèche |
Sabine | Corse |
Salonenque | Bouches-du-Rhône |
Tanche | Vaucluse, Drôme |
Verdale | Hérault |
Répartition régionale
modifierIl existe en France trois régions oléicoles : la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la région Languedoc-Roussillon et la région Corse. Les départements de la Drôme et de l'Ardèche seuls départements producteurs de la région Rhône-Alpes.
Selon une étude de l'AFIDOL, on peut raisonner aussi des « bassins oléicoles ».
Oléiculture en PACA
modifierIl existe une AOC qui couvre une très grande partie de la région, et d'autres AOC, sur le même territoire, mais des origines géographiques plus réduites et un cahier des charges différent. Par exemple, il ne faut pas confondre l'huile d'olive de Provence AOC, qui couvre de très nombreuses communes, et l'huile d'olive d'Aix-en-Provence AOC qui est limitée à la zone géographique autour d'Aix.
Oléiculture en Languedoc-Roussillon
modifierOléiculture en Corse
modifierLes cultures AOP, AOC et bio
modifierLes cultures d'appellation d'origine contrôlée (AOC) ajoutent aux zones géographiques des critères par rapport aux cultivars d'oliviers à respecter dans certaines proportions, de leurs plantations (espacement entre les arbres...), du cycle d'entretien des arbres et de la cueillette.
Le label d'appellation d'origine protégée (AOP), est une définition au niveau européen de ces mêmes zones AOC.
Le cahier des charges de la culture bio s'appuie sur les directives des AOP, tout en interdisant l'usage de traitements chimiques. L'AFIDOL est l'organisme qui prend en charge cette certification.
Les cultures AOP et AOC
modifier- Olives de table
Sources
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Marc Rozier (Technicien supérieur en oléiculture), Les variétés françaises d’olivier : et leur terre d’accueil, Nîmes, Lacour, coll. « Livres régionaux », , 432 p. (ISBN 2-84149-088-2, présentation en ligne)Le livre d’un spécialiste et passionné, Majoral de la Confrérie des Chevaliers de l’Oliver du Languedoc-Roussillon
- Nathalie Moutier (coordinatrice), Christian Pinatel, André Martre, Jean-Paul Roger, Bouchaïb Khadari, Jean-François Burgevin, Denis Ollivier et Jacques Artaud, Identification des variétés d’oliviers cultivées en France, t. 1, Turriers (04250, France), Naturalia Publications, , 246 p. (ISBN 2-909717-43-7)ouvrage de référence avec le tome 2 pour l'identification des variétés
- Jean Rey (préf. Michel Lis), Les oliviers : Description et photos de 112 variétés d’oliviers, La Londe-des-Maures, Jean Rey, , 20 p.
- Nathalie Moutier (coordinatrice), Christian Pinatel, André Martre, Jean-Paul Roger, Bouchaïb Khadari, Jean-François Burgevin, Denis Ollivier et Jacques Artaud, Identification et caractérisation des variétés d’oliviers T.2, t. 2, Turriers (04250, France), Naturalia Publications, , 248 p. (ISBN 978-2-909717-74-6, BNF 42600869)27 cartes, 32 graphiques, 450 illustrations en couleurs, 74 tableauxUn ouvrage collectif de référence avec une clef de détermination par les noyaux.
Notes et références
modifier- Identification par l'olive sur le site d'André Martre.
- technicien supérieur de la recherche et Majoral de la Confrérie des chevaliers de l'olivier du Languedoc-Roussillon. Son grand âge et sa santé ne lui ont pas permis de faire plus.
- N. Moutier et al. 2007
- N. Moutier et al. 2011
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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