Vol de La Joconde

vol du tableau de Léonard de Vinci en 1911

Le vol de La Joconde est le vol, survenu le au musée du Louvre (Paris), du tableau de Léonard de Vinci appelé Monna Lisa[1] ou La Joconde.

Vol de La Joconde
Le vol de La Joconde en illustrations.
Le vol de La Joconde en illustrations.

Titre Vol de La Joconde
Fait reproché Vol d'œuvre d'art
Pays Drapeau de la France France
Ville Paris
Lieu Musée du Louvre
Date

Perpétré par le vitrier italien Vincenzo Peruggia, qui souhaite voir l'œuvre revenir dans son pays d'origine, le vol donne lieu à une importante enquête au cours de laquelle Pablo Picasso et Guillaume Apollinaire sont inquiétés. Retrouvé en 1913 après que le voleur a tenté d'approcher un marchand d'art florentin, le tableau est restitué à l'ambassadeur français à Rome le .

Pendant son absence du musée, il y a plus de visiteurs pour contempler l'emplacement vide de La Joconde que les années précédentes quand elle était là[2],[3]. De retour dans son musée, l'œuvre a durablement gagné en célébrité du fait de la médiatisation de l'affaire[4].

Déroulement du vol

modifier

Le [5], un lundi (jour de fermeture du musée), Vincenzo Peruggia, alors que son contrat d'ancien travailleur avec la maison Gobier s'achève, rentre dans le musée du Louvre à sept heures du matin, vêtu de sa blouse de travail. Il attend d'être seul dans le Salon Carré pour y décrocher le Portrait de Mona Lisa (toile italienne choisie non en raison de sa notoriété, moyenne à cette époque, mais de sa petite taille, donc facile à emporter) de sa boîte-vitrine suspendue au mur et l'emmener dans une cage d'escalier pour la débarrasser de son cadre et de sa vitre, avant de probablement cacher l’œuvre sous ses habits et quitte le musée sans être inquiété.

Enquête

modifier

Le vol n'est constaté que le lendemain matin, et est considéré comme l'un des plus grands vols du XXe siècle depuis que la Joconde est devenue le tableau le plus célèbre au monde. Vincenzo cache la peinture pendant deux ans dans sa chambre à Paris (cité Héron ou rue de l'Hôpital-Saint-Louis), dans le double fond d'une valise de bois blanc, sous son lit ou dans un débarras[6]. Apparemment, alors que l'inspecteur Brunet se présente à son appartement le pour interroger ce dernier, il ne fouille pas la chambre, n'imaginant pas que le vol puisse être l'œuvre d'un modeste ouvrier[7].

Après avoir gardé l’œuvre deux ans, Peruggia retourne avec elle en Italie. Il la garde dans son appartement à Florence. Il devient impatient, si bien qu'il contacte le Alfredo Geri, le propriétaire d'une galerie d'art de la ville. Bien que les témoignages de Geri et Peruggia soient contradictoires, il est clair que ce dernier s'attendait à une récompense pour avoir ramené la peinture à sa « patrie ». Geri appelle Giovanni Poggi, directeur de la galerie des Offices, qui authentifie l’œuvre. Poggi et Geri gardent la peinture et informent la police, qui arrête Peruggia à son hôtel.

Après son vol, la peinture est exposée à travers toute l'Italie dans une grande tournée d'adieu avant d'être retournée en grande pompe au Louvre début 1914[8]. Peruggia est quant à lui condamné à une peine de prison légère d'un an, réduite à sept mois.

Galerie

modifier

Dans la culture populaire

modifier

Cinéma

modifier

Téléfilm

modifier

Notes et références

modifier
  1. Orthographe du titre français.
  2. Darian Leader (en) (trad. de l'anglais par Saphir Mendelsohn), Ce que l’art nous empêche de voir [« Stealing the Mona Lisa »], Payot & Rivages, (1re éd. 2002), 236 p. (ISBN 978-2-228-90619-7)
  3. « 22 août 1911 : on a volé la Joconde », sur LEFIGARO, (consulté le )
  4. Jean-Jacques Breton, Petites histoires de l'histoire de l'art, Hugo-Doc, , 237 p. (ISBN 275560929X et 978-2755609295).
  5. « Le célèbre tableau de Léonard de Vinci La « Joconde » a disparu du musée du Louvre », Le Petit Parisien,‎ , p. 1 et 2 (gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k564071b.item)
  6. (en) Richard Lacayo, « Art’s Great Whodunit: The Mona Lisa Theft of 1911 », Time Magazine,
  7. Joe Medeiros, « Qui a volé "la Joconde" ? », Midair Rose Production, 2013, 21 min.
  8. Karin Müller, 100 crimes contre l’art, Marseille, L'Écailler, , 254 p. (ISBN 978-2-36476-021-9), p. 57

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier