Wikipédia:Lumière sur/Aqueduc de Fontenay

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le mercredi 29 avril 2015.


Vestiges de l'aqueduc exposés à Véretz.
Vestiges de l'aqueduc exposés à Véretz.

L’aqueduc de Fontenay, parfois appelé aqueduc du Cher, est un aqueduc, en grande partie souterrain, qui participait selon toute vraisemblance à l’approvisionnement en eau de la ville antique de Caesarodunum, devenue Tours, aux côtés de sources, de puits et d'un autre aqueduc intra muros. Il doit son nom le plus usuel au lieu-dit proche de Bléré où se situait son point de départ, à environ 25 km à l'est sud-est de Tours, à proximité d'une source principale ; la nappe phréatique dont elle est issue est toujours exploitée au XXIe siècle. Il recevait également, tout au long de son parcours, le tribut de plusieurs sources de moindre importance.

L'itinéraire de l'aqueduc empruntait la vallée du Cher le long de sa rive gauche, totalement ou partiellement encastré dans le coteau calcaire à l'exception de quelques ouvrages d'art requis pour le franchissement de vallons, presque en ligne droite entre Bléré et Saint-Avertin, commune limitrophe de Tours dont elle est séparée par le Cher. Si une grande partie de son parcours est attestée, son tracé n'a pas pu être reconnu au-delà de Saint-Avertin, dans un secteur profondément bouleversé par l'urbanisation, ce qui entretient encore le doute sur sa destination finale et même sur une interruption prématurée de son chantier.

Il fut construit sous le Haut-Empire, probablement au Ier siècle de notre ère, en même temps que les principaux monuments publics de Caesarodunum, sans qu'une date plus précise puisse être proposée. Il a fait l'objet d'un entretien et de réfections réguliers jusqu'à son abandon à une période qu'il n'est pas possible, en 2015, de définir, mais qui semble antérieure au Moyen Âge tardif. Il n'en subsiste que de rares vestiges facilement accessibles, comme à l'entrée du camping municipal de Véretz (portion de canal exposée après avoir été déplacée) ou en bordure d’une route (piles et canalisation). Bien souvent, l'aqueduc ne se révèle que par des anomalies de relief du terrain (talus allongé) peu suggestives. La fragilité du coteau qui le supporte a entraîné, par éboulement, la destruction d'une partie non négligeable de ses maçonneries. Un tronçon du canal voûté dégagé du remblai qui le recouvrait, situé sur un domaine privé de la commune d'Athée-sur-Cher, fait l'objet d'une protection en tant que monument historique classé.