Wikipédia:Lumière sur/Léo Malet

Léon Malet, dit Léo Malet, né le à Montpellier et mort le à Châtillon-sous-Bagneux, est un écrivain et poète français, auteur de nombreux romans policiers, dont la série ayant pour héros Nestor Burma, détective de choc.

Il a également écrit sous différents pseudonymes : Frank Harding, Léo Latimer, Lionel Doucet, Jean de Selneuves, Noël Letam, Omer Refreger, Louis Refreger et, en association avec les écrivains Serge Arcouët et Pierre Ayraud sous le pseudonyme collectif de John-Silver Lee. Il est pour certains « l'inventeur du roman noir français ».

Dès son retour de captivité, à la demande de Louis Chavance, Léo Malet se met à écrire des romans policiers adoptant d'emblée « l'écriture à la première personne, car j'avais remarqué en lisant La Moisson rouge de Dashiell Hammett et L'Adieu aux armes d'Hemingway, combien cela donnait un style plus spontané, plus direct. Selon la suggestion de Chavance, je pensais aussi à certains film comme Scarface ».

En 1941, il publie son premier roman Johnny Metal sous le pseudonyme de Frank Harding et crée le personnage de Johnny Metal, journaliste américain lui permettant « toutes sortes de libertés, sans avoir à m'emmerder avec le décor ». Dans son autobiographie, Léo Malet affirme qu'en écrivant ce roman, qui devait initialement être titré L'ordre est de tuer, il ne s'« était pas aperçu que Metal était l'anagramme de Malet ! ». Après ce premier succès (tirage à 40 000 exemplaires) , il publie en 1942 un « second faux policier américain, mijoté selon la même recette », La Mort de Jim Licking, qu'il signe Leo Latimer.

C'est en 1943 que Léo Malet publie 120, rue de la Gare, initialement intitulé L'Homme qui mourut au Stalag et refusé par un premier éditeur, mettant en scène son célèbre détective privé Nestor Burma. « L'authenticité du récit, qui n'est toutefois pas exempt d'aspects poétiques (notamment lorsque sont évoqués les rêves de certains personnages), mais aussi l'humour sarcastique dont fait preuve son héros, caractérisent 120, rue de la Gare, premier roman noir français ». Devant le succès du roman, « les dix mille exemplaires de mon bouquin sont partis dans la semaine » et « quinze jours après [la publication] (...), la maison de production cinématographique Sirius achetait les droits pour en tirer un film », il se remet à écrire un deuxième roman avec le même héros, Nestor Burma contre C.Q.F.D, publié en 1945.