Wikipédia:Lumière sur/Mamelouks de la Garde impériale

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Le chef d'escadron Kirmann à la tête des mamelouks. Illustration de Tanconville d'après un croquis du docteur de Bockenheim, chirurgien des mamelouks.
Le chef d'escadron Kirmann à la tête des mamelouks. Illustration de Tanconville d'après un croquis du docteur de Bockenheim, chirurgien des mamelouks.

L’escadron des mamelouks de la Garde impériale est une unité de cavalerie légère d'origine égyptienne, créée par Napoléon Bonaparte à son retour d'Égypte, et en service dans l'armée française de 1801 à 1815. Ce corps est la troisième formation de cavalerie intégrée dans la Garde impériale et son premier élément étranger. Durant le Premier Empire, les mamelouks de la Garde impériale sont adjoints au régiment des chasseurs à cheval de la Garde impériale. Leur premier engagement d'envergure est la bataille d'Austerlitz, où ils enfoncent la cavalerie de la Garde impériale russe aux côtés des chasseurs à cheval et des grenadiers à cheval. Ils combattent ensuite à Eylau, avant de partir en 1808 pour l'Espagne. Ils prennent une part active à la répression du soulèvement du Dos de Mayo où ils livrent d'intenses combats contre les insurgés dans les rues de Madrid.

Les mamelouks participent ensuite à la campagne d'Autriche en 1809, puis à celle de Russie en 1812, toujours à la suite des chasseurs à cheval. En 1813, ils constituent le 10e escadron des chasseurs et chargent à Reichenbach et Hanau. Ils sont toujours présents en 1814 lors de la campagne de France en affrontant les armées coalisées à Montmirail et à l'ultime bataille de Paris au sein de l'hétérogène brigade de cavalerie de la Garde du général Dautancourt. Après l'abdication de Napoléon, quelques mamelouks accompagnent l'Empereur déchu sur l'île d'Elbe tandis que la plupart des membres de l'unité entrent dans le corps royal des chasseurs à cheval de France. L'escadron est remis sur pied pendant les Cent-Jours et combat à Waterloo avec les chasseurs à cheval de la Garde. Au retour du roi, les véritables mamelouks sont finalement renvoyés au dépôt de Marseille, où ils sont presque tous assassinés au cours de la Terreur blanche de 1815. Les survivants accomplissent leur dernier fait d'armes en 1830, en participant en tant qu'interprètes à la conquête de l'Algérie, sous les ordres du maréchal Clauzel.