Place des femmes dans le mouvement antimafia

La place des femmes dans l'antimafia prend place dans le contexte plus général de la lutte contre la mafia. Cette lutte provoque des réponses judiciaires, politiques, activistes, sociétales et internationales. L'importance des femmes dans ces différents niveaux de lutte contre le crime organisé en Italie est importante, surtout au niveau associatif et activiste, par l'engagement de proches de victimes assassinées ou par la volonté de femmes souhaitant s'affranchir de leurs familles mafieuses et collaborant avec la justice. Certaines d'entre elles, comme Ria Atria et Léa Garofalo sont devenues des symboles du mouvement antimafia.

Origines historique de l'antimafia

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L'antimafia existe depuis longtemps, mais l'histoire de ce mouvement est encore peu étudiée dans les années 2000. L'implication des femmes dans ce mouvement peut être retracée dès l’émergence des fasci, des communautés paysannes luttant pour la redistribution des terres et traditionnellement opposés aux grands propriétaires terriens[1].

Fasci siciliens

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La recherche et les autorités judiciaires ont généralement considéré au xxe siècle que les femmes sont exclues de ce qui constituait les affaires publiques concernant la mafia, considérées comme une affaire d'hommes. D'un autre côté, l'investissement des femmes contre les sociétés mafieuses peut cependant être retracé depuis les fasci siciliens (1892-1894)[2],[3].

Maria Cammarata, par exemple, est une dirigeante du Fascio dei lavoratori[a] à Piana dei Greci — aujourd'hui connue sous le nom de Piana degli Albanesi depuis 1941 —, qui faisait partie du mouvement des Fasci Siciliani. Le rôle des femmes dans les Fasci Siciliani est important[4] mais négligé dans les récits historiques[5]. Dans ce contexte, la mafia résiste fortement à l'idéal de redistribution des terres, y compris à l'époque des fasci dont l'apogée se situe dans les années 1893 à 1894.

Emergence du rôle des femmes dans la lutte antimafia

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Photographie en noir et blanc d'une femme blanche voilée de noir, au visage grave. Un homme lui parle en lui touchant le bras.
Francesca Serio et Carlo Levi, 1er mars 2010.
Photographie noir et blanc d'une série de photos exposées en grand format, suspendues dans une salle
Exposition des photographies de Letizia Battaglia en 2017 (MAXXI, Rome).

Les années après la seconde guerre mondiale

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Lors de l'arrivée des alliés américains après la période fasciste de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement paysan italien pour la redistribution des terres reprend son essor jusqu'aux années 1950. Il est également fortement réprimés : plus de 41 syndicalistes sont assassinés, et la Mafia est responsable de la plupart de ces meurtres.

Par la suite, une nouvelle forme de lutte antimafia voit le jour, essentiellement politique avec un engagement du parti communiste, avec notamment la constitution de la Comission Antimafia en 1963[6]. Autour de ce mouvement on trouve des personnalités proche du journal de l'Ora, comme Letizia Battagla, qui entreprend de photographier les meurtres de la Mafia à Palerme. Quand la Mafia retrouve également certaine influence après sa répression sous l'ère du fascisme mussolinien, la lutte avec les mouvements syndicalistes et socialistes reprend et à la suite des nombreux assassinats dont les coupables ne sont pas même recherchés, des femmes siciliennes se rebellent publiquement pour la première fois : Francesca Serio en 1955 et Serafina Battaglia en 1960[7]. Franca Viola, devient célèbre dans les années 1960 pour avoir refusé un « mariage réparateur » avec son bourreau mafioso après avoir été enlevée et violée[8].

Les années 1970

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Dans les années 1970, diverses initiatives menées par des membres de la société civile émergent[9]. Elles s'intègrent plus largement au contexte de revendications politiques et sociales de cette période[10]. Les femmes parentes des serviteurs de l'État assassinés par la mafia, celles issues des milieux intellectuels ainsi que les militantes politiques (en particulier de gauche) occupent une place notable au sein du mouvement.

En 1977, Anna Puglisi et son mari Umberto Santino fondent le centre sicilien de documentation Giuseppe Impastato dont l'objectif initial est de récolter la documentation à caractère politique, économique, historique et sociologique relatif à la mafia[11]. Il est considéré comme un important centre d'archives mais aussi d'études et de publications[12]. A partir des années 1980, une partie importante des recherches du centre menée par Anna Puglisi est consacrée à la place des femmes dans la mafia et les mouvements antimafia[13].

Les prises de position individuelles de femmes épouses, filles et mères de victimes de la mafia se multiplient à la fin des années 1970[10]. En 1978, à la suite de l'assassinat de son fils, le journaliste Giuseppe Impastato, Felicia Bartolota Impastato refuse la vendetta et brise l'omerta en engageant des poursuites contre les assassins de son fils[14]. Elle est secondée dans son combat par son autre fils Giovanni, les amis de Giuseppe ainsi que par Anna Puglisi et Umberto Santino qui mettent à sa disposition les ressources documentaires du centre palermitain[15]. En 1986, Felicia Impastato publie un livre-témoignage, La mafia in casa mia (« La mafia dans ma maison ») qui a fait l'objet de nombreuses rééditions[16].

Les années 1980

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Photographie couleurs du portrait d'une femme blanche, de face, souriante, cheveux bruns frisés
Michela Buscemi, 2013.

Dans les années 1980, dans le contexte politique et culturel du Printemps de Palerme (it), les premiers mouvements de protestation de masse antimafia voient le jour, notamment avec l’émergence d'associations dédiées à la lutte contre la mafia, comme l'Association des femmes siciliennes pour la lutte contre la mafia[10]. Le mouvement antimafia connaît une nouvelle évolution avec des groupements associatifs qui mènent des actions collectives.

Le se tient une manifestation nationale des femmes « contre la mafia et toutes les formes de violence » à laquelle participe Nilde Jotti, alors présidente de la chambre des députés, mais le mouvement antimafia peine à se stabiliser et à déboucher sur des mesures politiques concrètes[10].

Les initiatives individuelles de lutte contre la mafia, provenant également de milieux plus populaires, continuent de se multiplier, en particulier d'un point de vue judiciaire[10]. En 1985, Michela Buscemi est ainsi une des premières femmes à se porter partie civile contre la Mafia pour le meurtre de ses deux frères[17]. La liste des femmes s'opposant au système mafieux s'allonge

Les années 1990

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A la suite des assassinats des juges, Giovanni Falcone, Francesca Morvillo et Paolo Borsellino le mouvement antimafia entre dans une nouvelle phase. A Palerme cette période est appelée l'Anno 1 del movimento antimafia (« Année 1 du mouvement antimafia »), cette formulation a cependant tendance à invisibiliser les origines historiques plus anciennes du mouvement antimafia, notamment sicilien[9][18].

Photographie couleurs d'une jeune femme blanche aux cheveux mi-longs bruns encadrant son visage, portrait de face
Piera Aiello, en 2018.

Cette période est marquée par une importante prise de conscience de l'opinion publique italienne. La mafia n'est plus perçue comme une problématique locale, limitée au sud de l'Italie. Plusieurs initiatives populaires antimafia importantes sont promues par des femmes : Le Comitato dei Lenzuoli (« Comité des draps ») et l'associazione donne per il digiuno (« Association des femmes pour le jeûne »)[19].

Les années 2000

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Le rôle des femmes dans la justice

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Les victimes issues de familles mafieuses

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Les témoins de la justice

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Les testimoni di giustizia (« témoins de la justice ») sont à distinguer des collaboratrici di giustizia (« collaborateurs de la justice »)[b] qui en revanche ont eu une participation active dans l'organisation criminelle avant de collaborer avec la justice.

Un nombre conséquent de ces femmes témoignent à la suite de l'assassinat d'un de leurs proches. L'amplification de la violence mafieuse et la multiplication des assassinats amène à une réaction ainsi qu'à une nouvelle expression publique du deuil[13].

Lea Garofalo, symbole de la résistance à la N'Drangheta.

Lea Garofalo

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Lea Garofalo (1974-2009) dont le père et le frère Floriano Garofalo en sont des chefs locaux de la N'Drangheta, témoigne devant la justice contre celle-ci. Elle meurt assassinée par son mari après avoir été torturée et son corps brûlé. Elle est devenue un symbole de la résistance à la culture mafieuse. Sa fille, Denise Garofalo témoigne contre son père lors du procès[20].

Rita Atria

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Rita Atria (1974-1992) est une adolescente sicilienne issue d'une famille mafieuse. A la suite de l'assassinat de son père et de son frère par Cosa Nostra, elle décide de collaborer avec la justice italienne, notamment avec Paolo Borsellino, juge antimafia de Palerme. Exfiltrée de la Sicile, elle vit un temps à Rome où elle se suicide le 26 juillet 1992, une semaine après l'assassinat de Paolo Borsellino : elle avait 18 ans[21]. Elle laisse derrière elle un journal intime dont certains extraits sont publiés sur le site de l'association antimafias Rita Atria[22]. Dans certains passages devenus célèbres, elle condamne la culture mafieuse[21]. Elle devient un des symboles de la lutte antimafia, en particulier dans les actions de sensibilisation auprès de la jeunesse[23]. Son histoire a inspiré de nombreuses pièces de théâtre, de livres et de films[21].

Piera Aiello

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Piera Aiello est la première parlementaire italienne élue sous le statut de « témoin de la justice », également membre de la Commission parlementaire antimafia[24]. Elle est la belle-soeur de Rita Atria, soeur cadette de son mari Nicola.

Les proches de victimes assassinées

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On retrouve principalement deux catégories de femmes ayant entrepris des actions contre la mafia après l'assassinat de leurs proches : les proches de servitori dello Stato (« serviteurs de l'Etat »). Mères, épouses, filles de magistrats, de policiers ou de politiques, elles sont généralement issues de milieux intellectuels et bourgeois[13]. On retrouve également des femmes provenant de milieux plus populaires[13] comme Francesca Serio, certaines sont également issues de l'univers mafieux et opèrent une rupture avec celui-ci, comme Felicia Bartolotta Impastato ou encore Michela Buscemi.

Photographie couleurs d'une femme blanche d'une soixantaine d'années, portant des lunettes noires et une grande chaîne argentée autour du cou
Maria Falcone, présidente de la Fondazione Falcone, 2018.
Rita Borsellino, veuve du juge Paolo Borsellino.

Maria Grazia Laganà

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Maria Grazia Laganà médecin et directrice adjointe de l'autorité sanitaire de Locri et également députée parlementaire, rejoint la commission anti-mafia après l'assassinat en 2005 de son mari, Francesco Fortugno, ancien vice-président du Conseil régional de Calabre (en) assassiné par la 'Ndrangheta le 16 octobre 2005. Il avait entrepris de lutter contre l'infiltration de la 'Ndrangheta dans les attributions de marchés publics des milieux hospitaliers[25],[26],[27].

Son père est l'ancien député Mario Laganà (it)[28].

Felicia Impastato

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Felicia Impastato, mère du journaliste Giuseppe Impastato. Très active dans la lutte antimafia sicilienne après la mort de son fils.


Les professionnelles de la justice : juges et policières

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Ilda Boccassini

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Ilda Boccassini entre dans la magistrature en 1979 et s'engage sa vie durant dans la lutte antimafia. Elle prend part aux enquêtes de la Duomo Connection sur l'infiltration de la Mafia à Milan, puis enquête sur l'attentat contre le juge Falcone en 1992, ce qui aboutit à l'arrestation de Toto Riina. Elle prend la tête de l'opération Mains Propres en 1994. En 2010, devenue procureure à Milan, elle enquête sur la N'Dranghetta et contribue à l'arrestation de 300 mafieux dont Domenico Oppedisano. Elle enquête également durant quinze ans sur Silvio Berlusconi, et l'inculpe d’abus de pouvoir et de recours é la prostitution de mineure durant le Rubygate[29].

Alessandra Dolci

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Antonella De Miro

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Le rôle des femmes dans les associations

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Photographie couleur d'une jeune femme blanche souriante, de profil, portant des livres
Sonia Alfano, présidente de l'Association nationale des proches des victimes de la mafia depuis 2008

Associazione donne siciliane per la lotta contro la mafia

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La première association de lutte antimafia italienne, l'Association des femmes siciliennes pour la lutte contre la mafia est créée en 1984, la plupart de ses membres sont des femmes[7]. L'association née à la suite d'actions menées par un comité de femmes, déjà actives dans les années 70, dont les protagonistes sont Rita Bartoli Costa, Giovanna Terranova et Caterina Mancuso. Toutes trois sont veuves de fonctionnaires et de personnalités publiques assassinées par la mafia[30]. Ces dernières envoient au président de la République et aux présidents des régions de Sicile et de Calabre une pétition populaire demandant une réaction des pouvoirs publics et une implication directe de l'état italien et des régions dans la lutte contre la mafia. La pétition récolte à l'époque plus de 30 000 signatures[10]. Des militantes politiques activent dans d'autres associations et mouvements comme Anna Puglisi rejoignent alors l'association[30]. En mars 1982, le comité publie un manifeste définissant la lutte contre les violences mafieuses comme une défense de la démocratie et une lutte pour l'égalité de genre[9]. En janvier 1984, le comité se monte en association, Giovanna Terranova, épouse du magistrat et homme politique Cesare Terranova assassiné en 1979, en est la première présidente[10]. Rapidement l'association est confrontée à des tensions internes et aux ambiguïtés d'un mouvement antimafia officiel qui exclut Michela Buscemi, Vita Rugnetta et Piera Lo Verso d'un accès aux fonds récoltés pour payer les frais de justice et les avocats des parties civiles. L'origine sociale de ces trois femmes provenant de familles mafieuses est la cause de leur exclusion des programmes d'aide juridictionnels. L'association et le centre Giuseppe Impastato font alors le choix de soutenir les femmes se portant parties civiles dans les procès antimafia, ce qui provoque plusieurs départs de l'association[30].

Libera demande la proclamation en Italie de la journée des victimes innocentes de la Mafia organisée en Italie le 21 mars, ce qui est accepté par le parlement le 21 mars 2017. Vincenza Rando (it), sénatrice et avocate de Libera travaille en 2024 à un changement de législation qui permettrait aux femmes ayant fui leur famille mafieuse de pouvoir changer de nom afin d'espérer échapper définitement à l'emprise de leur famille et aux risques de rétorsion suite à leur fuite[31].

Centre de documentation sicilien "Giuseppe Impastato"

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Rôle de Anna Puglisi

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Anna Puglisi est une militante antimafia issue de la société civile. Mathématicienne de formation, en 1977 elle fonde avec son mari, le sociologue et historien Umberto Santino, le centre sicilien de documentation (Centro siciliano di documentazione Giuseppe Impastato), qui prendra le nom du journaliste Giuseppe Impastato après son assassinat à Cinisi en 1978[33]. Très active dans le milieu antimafia sicilien, elle est une figure médiatique omniprésente dans le débat public italien : elle intervient régulièrement dans les médias, dans les écoles, elle est présente dans les manifestations mais aussi lors des procès où le centre apporte autant un soutien moral que matériel aux victimes et aux personnes témoignant contre la mafia[34]. Son travail de recherche se concentre en particulier sur la place des femmes dans le contexte mafieux[34],[35]. Elle est notamment l'autrice, avec Antonia Cascio, de l'une des premières études relatives aux rapports entre femmes et mafia[36].

Tuez nous tous (Ammazzateci tutti)

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L'assassinat de Francesco Fortugno a provoqué une grande indignation en Calabre ainsi que des manifestations de jeunes qui ont ensuite créé le mouvement social antimafia italien contre la 'Ndrangheta Tuez-nous tous (it) (Ammazzateci tutti). Rosanna Scopelliti dont le père est le magistrat calabrais assassiné Antonino Scopelliti (it)[37], est la coordinatrice nationale d'Ammazzateci tutti. D'autres femmes politiques sont issues de ce mouvement, comme Dalila Nesci et Sonia Alfano. Trois femmes ont par ailleurs présidé la Commission parlementaire antimafia : Tiziana Parenti, Forza Italia (1994-1996), Rosy Bindi (2013-2018) et Chiara Colosimo[38]. L'élection de cette dernière ex millitante d'extrême droite à ce poste est toutefois critiquée en raison de ses liens présumées avec Luigi Ciavardini, condamné en 2007 pour les attentats de la gare Bologne, qui a causé la mort de 86 personnes le 2 août 1980[39].

Associazione antimafie « Ria Atria »

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Piera Aiello, une repentie est nommée présidente de l'association anti-mafia Rita Atria en , et en 2016, présidente d'honneur de l'association à but non lucratif et d'utilité publique antimafia et antiracket « Paolo Borsellino » de Marsala. En 2017, elle est élue présidente de l'association antimafia et antiracket « La verità vive »[40].

Association des femmes de San Luca

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En décembre 2013 deux figures emblématiques de l'antimafia sont arrêtées[41] : Rosy Canale et Carolina Girasole[42]. Les deux femmes étaient engagées publiquement contre la N'drangheta à Reggio de Calabre[42].

Canale était propriétaire d'une discothèque et d'un restaurant à Reggio De Calabre, et s'est opposée à la distribution de drogue par la N'Drangheta dans son établissement. Comme elle refuse, elle est battue et reste des mois à l'hopital[43]. Rosy Canale a créé en 2007 après la tuerie de Duisburg l'Association des femmes de San Luca[42]. Son idée est de sortir les jeunes de la rue et de s'appuyer sur leurs mères pour les éloigner de la N'drangheta[43].

L'association obtient environ 160 000 euros du ministère de la jeunesse et de la fondation Enel Cuore pour construire une ludothèque pour les enfants. Rosy Canale se sert d'une partie des fonds pour acheter une smart, des habits de marque et des vacances[42]. Carolina Girasole elle a été mairesse d'Isola di Capo Rizzuto en Calabre, et a souvent été dépeinte par les médais comme « une femme seule contre tous les clans ». Elle est arrêtée et accusée entre autres de corruption et association mafieuse[42].

Le rôle des femmes dans le journalisme et les médias

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Federica Angeli

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Federica Angeli est une journaliste placée sous protection policière suite à ses enquêtes sur le clan mafieux des Spada à Rome, impliqué dans des pratiques d'usure et de drogue à Ostie[44].

Letizia Battaglia

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Une reporter photographe, Letizia Battaglia entreprend de photographier dès les années 1970 la violence dans les rues de Palerme afin de la démystifier[45], pour contrecarrer l'image romantisée et factice de la mafia promue par des films tels que Le Parrain (1972) de Francis Ford Coppola[46]. Battaglia produit de nombreuses photographies en noir et blanc de cadavres ensanglantés de personnes assassinées dans les rues, qu'elle va même utiliser dans des affichages sauvages dans les rues de Palerme[47],[46]. Battaglia souligne la forte implication des femmes veuves des policiers et juges assassinés dans la continuation de la lutte contre la mafia : Giuseppina Zacco, veuve de Pio la Torre assassiné le 30 avril 1982, Rita Bartoli, veuve du juge Gaetano Costa, Rita Borsellino, Lucia Cassara[48].

Fimmina TV

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En 2012, Raffaella Rinaldis, assistée par une équipe de 13 femmes et deux hommes, crée Fimmina TV, une télévision communautaire destinée à combattre les stéréotypes sur la Calabre, « dont les médias ne parlent qu'à travers le prisme de la criminalité organisée ». Elle y met notamment en avant des femmes s'illustrant dans la lutte antimafia : Maria Carmela Lanzetta, maire de Monasterace devenue ministre ; Elisabetta Tripodi, élue maire de Rosarno sur un programme anti-'Ndrangheta ; Alessandra Cerreti, procureure à Reggio de Calabre, qui s'est fait une spécialité de convaincre les femmes de la 'Ndrangheta d'aider la justice, en se basant sur leur principal moteur, faire échapper leurs enfants à une vie de Ndranghetiste : tueur pour les garçons, outil patrimonial de reproduction pour les filles. Ces émissions de télévision et internet sont deux moyens permettant un contact avec l'extérieur, et qui peuvent jouer un rôle d'émulation, en présentant l'action de repenties ou rebelles[49].

Le rôle des femmes sur internet

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Le rôle des femmes politiques

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Trois femmes ont présidé la Commission parlementaire antimafia : Tiziana Parenti, Forza Italia (1994-1996), Rosy Bindi (2013-2018) et Chiara Colosimo[38].

En 2023, une députée du parti Fratelli d’Italia proche de Georgia Melloni, Chiara Colosimo, est nommée à la tête de la commission antimafia[51] suscitant une forte réaction en Italie[52]. Chiara Colosimo née en 1986 est une ancienne militante d’extrême droite, et un reportage de lachaine télévisée publique italienne Rai 3 révèle une photographie d'elle et de Luigi Ciavardini, membre des Nuclei Armati Rivoluzionari[53]condamné en 2007 pour son implication dans l'attentat de la gare de Bologne en 1980[51].

L'antimafia dans la littérature

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Elena Ferrante

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Simonetta Greggio

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Notes et références

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  1. Traduction : « Faisceau de travailleurs. »
  2. Ou simplement reconnues sous le nom des « repenties ».

Références

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  51. a et b « En Italie, élection polémique d’une proche de Giorgia Meloni à la tête de la commission parlementaire antimafia », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  52. (it) « Antimafia, perché Chiara Colosimo è inadatta », sur la Repubblica, (consulté le )
  53. (it) Redazione, « Chiara Colosimo e Luigi Ciavardini: la presidente dell'Antimafia spiega la foto con il terrorista », sur Open, (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages généraux sur la mafia

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  • (en) John Dickie, Blood brotherhoods: a history of Italy's three mafias, PublicAffairs, (ISBN 978-1-61039-427-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) John Dickie, Mafia Republic: Italy's Criminal Curse. Cosa Nostra, 'Ndrangheta and Camorra from 1946 to the Present, , 544 p. (ISBN 978-1444726404). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Simonetta Greggio, Les nouveaux monstres, 1978-2014: roman, Stock, (ISBN 978-2-234-07417-0, OCLC 890575823, lire en ligne)
  • (it) Umberto Santino, La mafia dimenticata: la criminalità organizzata in Sicilia dall'Unità d'Italia ai primi del Novecento: le inchieste, i processi: un documento storico, Milano, Melampo, , 648 p. (ISBN 978-88-98231-59-1).
  • (en) Barbie Latza Nadeau, The godmother: murder, vengeance, and the bloody struggle of Mafia women, Penguin Books, (ISBN 978-0-14-313611-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Ouvrages généraux sur l'antimafia

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  • (en) Alison Jamison, The Antimafia : Italy’s fight against organized crime, Londres, Macmilan, , 280 p. (ISBN 978-0-312-22911-5)
  • (en) Umberto Santino, Mafia and Antimafia: A Brief History, Bloomsbury Publishing, (ISBN 9780857726940)
  • The Italian Antimafia, New Media and the Culture of Legality, Robin Pickering-Iazzi
  • Reversible Destiny: Mafia, Antimafia, and the Struggle for Palermo, Peter T. T. Schneider et Jane Schneider , 978-0520236097, 2003, University of California PressPrincipiis Obsta: Strategies of Narrative Resistance to Italian
  • Principiis Obsta: Strategies of Narrative Resistance to Italian Organized Crime Governance, Fabio Indìo Massimo Poppia, Institute of English Studies, University of Łódź, Łódź, Poland; Department of Entertainment industries, Vilnius Gediminas Technical University, Vilnius, Lituania https://doi.org/10.1080/01639625.2023.218104 (wikipedia library)
  • David Moss, « Alison Jamieson, The Antimafia: Italy's fight against organized crime, Macmillan, London, 2000, 248 pp., (ISBN 0-333-80158-X) pbk, £16.99 », Modern Italy, vol. 8, no 1,‎ , p. 132–133 (ISSN 1353-2944 et 1469-9877, DOI 10.1017/s1353294400013132, lire en ligne, consulté le ).
Chapitres de livres
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  • (en) J.C. Schneider, « Chapter 12. Reversible Destiny », dans Reversible Destiny, University of California Press, , 290–304 p. (lire en ligne)
  • Andrea Muehlebach, « You Cannot Sell to Us What We Already Possess! », dans A Vital Frontier, Duke University Press, coll. « Water Insurgencies in Europe », , 35–66 p. (ISBN 978-1-4780-1713-4, lire en ligne).

Ouvrages sur la place des femmes dans l'antimafia

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  • (it) Renate Siebert, Le donne, la mafia, Milano, Il Saggiatore, coll. « Cultura. Discussioni », , 463 p. (ISBN 978-88-428-0165-8).
  • (it) Felicia Bartolotta Impastato, Anna Puglisi et Umberto Santino, La mafia in casa mia, Trapani, Di girolamo, , 160 p. (ISBN 978-8897050858).
  • (it) Anna Puglisi, Donne, mafia e antimafia, Trapani, di Girolamo, (1re éd. 2005), 211 p. (ISBN 978-88-87778-84-7)
  • (it) Felicia Vitale Impastato, Da Felicia a Felicia. In ricordo di Peppino Impastato, Palermo, Navarra Editore, (ISBN 979-12-81655-21-8)
  • (it) Anna Puglisi, Storie di donne. Antonietta Renda, Giovanna Terranova, Camilla Giaccone raccontano la loro vita, Trapani, Di Girolamo, , 192 p. (ISBN 978-8894984279)

Articles académiques

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  • (en) Christina Jerne, « The syntax of social movements: jam, boxes and other anti-mafia assemblages », Social Movement Studies, vol. 17, no 3,‎ , p. 282–298 (ISSN 1474-2837 et 1474-2829, DOI 10.1080/14742837.2018.1456327, lire en ligne, consulté le )
  • (en) Mahmoud Jaraba, « The nexus of women and ‘Clan Crime’: unravelling the dynamics and constraints », Trends in Organized Crime,‎ (ISSN 1084-4791 et 1936-4830, DOI 10.1007/s12117-024-09530-8, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Toni de Bromhead, « The Social Anti-Mafia in Western Sicily: An Experiment in Visual Ethnography », Visual Anthropology, vol. 33, no 1,‎ , p. 9–31 (ISSN 0894-9468 et 1545-5920, DOI 10.1080/08949468.2020.1696124, lire en ligne, consulté le ).
  • Baris Cayli, « Anti-Mafia Policies in Italy: The Need for Collaborative Governance and Transition of the Policy Actors from Isolation to Coalition », European Journal of Crime, Criminal Law and Criminal Justice, vol. 19, no 1,‎ , p. 15–36 (ISSN 0928-9569 et 1571-8174, DOI 10.1163/157181711X553942, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Antonino Vaccaro, « To Pay or Not to Pay? Dynamic Transparency and the Fight Against the Mafia’s Extortionists », Journal of Business Ethics, vol. 106, no 1,‎ , p. 23–35 (ISSN 0167-4544 et 1573-0697, DOI 10.1007/s10551-011-1050-3, lire en ligne, consulté le ).
  • (it) Alessandra Dino, « antimafia e mocimenti delle donne. Protagoniste, culture e linguaggi », Rivista di Studi e di Ricerche sulla criminalità organizzata, vol. 2, no 3,‎ , p. 19-20 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles de journaux

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  • F. D’Emilio, ‘Italy’s anti-mafia fighters fear wiretap bill’, Washington Post (2010) http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/05/21/AR2010052101885.html.
  • Jane Schneider, « Fifty Years of Mafia Corruption and Anti-mafia Reform », Current Anthropology, vol. 59, no S18,‎ , S16–S27 (ISSN 0011-3204, DOI 10.2307/26546225, lire en ligne, consulté le ).
  • Antonino Vaccaro et Guido Palazzo, « Values Against Violence: Institutional Change in Societies Dominated by Organized Crime », The Academy of Management Journal, vol. 58, no 4,‎ , p. 1075–1101 (ISSN 0001-4273, lire en ligne, consulté le ).
  • Susanne Elsen et Luca Fazzi, « “We want to change realities here.” Motivations of actors in social agriculture fighting organized crime in Southern Italy », Zeitschrift für Gemeinwirtschaft und Gemeinwohl: Z'Gug / Journal of Social Economy and Common Welfare, vol. 44, no 2,‎ , p. 165–182 (ISSN 2701-4193, DOI 10.2307/27284054, lire en ligne, consulté le ).
  • marie doezema, « Fighting Sicilian Corruption, One Vine at a Time », Gastronomica, vol. 12, no 3,‎ , p. 65–69 (ISSN 1529-3262, DOI 10.1525/gfc.2012.12.3.65, lire en ligne, consulté le ).
  • Gherardo Colombo et Mauro Bertani, « « Mains Propres » Sur Le Pays », Revue des Deux Mondes,‎ , p. 50–63 (ISSN 0750-9278, lire en ligne, consulté le ).
  • Jean-Louis Briquet, « « Juges rouges » ou « Mains propres »? La politisation de la question judiciaire en Italie », Critique internationale, no 15,‎ , p. 45–53 (ISSN 1290-7839, lire en ligne, consulté le ).
  • Deborah Puccio-Den, « De l’honneur à la responsabilité: Les métamorphoses du sujet mafieux », L'Homme, nos 223/224,‎ , p. 63–98 (ISSN 0439-4216, DOI 10.2307/26496851, lire en ligne, consulté le ).

Émissions de télévision

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Émissions radiophoniques

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Documentaire

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  • Marco Amenta, Diario di una siciliana ribelle, 1997, (56min).