Années 850 av. J.-C.

décennie
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Les années 850 av. J.-C. couvrent les années de 859 av. J.-C. à 850 av. J.-C.

Événements

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Statue du roi Salmanazar III à Nimrud.
Photographie de la stèle de Mesha, 1891. Elle témoigne des conflits entre Israël et ses voisins moabites (Après 850 av. J.-C.)[4].
    • Mésha, roi de Moab, profite de l’immobilisation d’Ochozias d’Israël pour se révolter pendant que les araméens marchent sur Ramoth en Galaad. À la mort d’Ochozias, son frère Joram lui succède. Avec l’alliance de Juda et d’Édom, il contourne la mer Morte et attaque Moab. Après quelques revers, Mésha reprend l’avantage à Qir-Hareshet, où il n’hésite pas à sacrifier son propre fils pour galvaniser les énergies. Victorieux, il obtient les villes de la tribu de Gad au nord de l’Arnon jusqu’à Madaba et au mont Nébô[3].
La stèle de Tel Dan, daté de la fin du siècle, est rédigée par un roi d’Aram, peut-être Hazaël, qui prétend avoir tué Joram d’Israël et Ochozias de Juda, en contradiction avec la Bible qui attribue le meurtre des deux rois à Jéhu. Elle mentionne pour la première fois la « Maison de David ».
    • Joram tente ensuite de faire face à la menace araméenne et essaye de reprendre Ramoth en Galaad avec le roi Ochozias de Juda sur les troupes araméennes de Hazaél de Damas. Joram d’Israël est blessé et transporté à Yizréel où Achazyahu le rejoint. Jéhu, général de Joram, profite de l’occasion pour achever le roi d’Israël, tuer le roi de Juda et faire exécuter Jézabel et tous les membres de la famille royale se trouvant à Yizréel et à Samarie (841 av. J.-C.)[3].
  • 850 av. J.-C. : conflit entre Marduk-zakir-shumi de Babylone et son frère soutenu par les Araméens. Le roi fait appel à Salmanazar III qui défait les rebelles et entre en paix dans Babylone. Il chasse les Araméens jusqu’au bord du golfe. Marduk-zakir-shumi prête serment d'allégeance à l’Assyrien[1].
Urartu entre 860 et 840

Art et culture

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Fragments des portes de bronze Balawat conservé au Walters Art Museum. En haut, des Syriens en longues robes et chapeaux coniques portent un tribut en vin, ivoire et drap aux Assyriens. En bas, des soldats assyriens transportent des bûches dans un paysage vallonné et boisé.
  • Salmanazar III construit le palais de Balawat, dont les portes de bronze sont célèbres[5]. Un bas relief de bronze y montre un sculpteur gravant l’image du roi Salmanazar III sur un rocher au cours de son expédition aux sources du Tigre : un prêtre est là qui guide le bras du sculpteur, afin de bien montrer que l’imagerie royale ne peut être que le fruit des règles canoniques.

Notes et références

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  1. a b c d e et f Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne).
  2. (en) Shigeo Yamada, The Construction of the Assyrian Empire : A Historical Study of the Inscriptions of Shalmanesar III (859-824 B.C.) Relating to His Campaigns to the West, BRILL, , 449 p. (ISBN 978-90-04-11772-3, présentation en ligne)
  3. a b c d e et f André Lemaire, Histoire du peuple hébreu : « Que sais-je ? » n° 1898, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073005-7, présentation en ligne)
  4. Philippe Gruson et Michel Quesnel, La Bible et sa culture : Ancien Testament : Jésus et le Nouveau Testament, Desclée De Brouwer, , 1184 p. (ISBN 978-2-220-02193-5, présentation en ligne)
  5. Yves Denis Papin, Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-346-0, présentation en ligne)