Années 940

décennie

Les années 940 couvrent la période de 940 à 949.

Chronologies
940 941 942 943 944
945 946 947 948 949
Décennies :
910 920 930  940  950 960 970
Siècles :
VIIIe IXe  Xe  XIe XIIe
Millénaires :
-IIe -Ier  Ier  IIe IIIe
Calendriers

Événements

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  • 941 : Grande occultation des Chiites duodécimains avec le décès sans successeur du quatrième représentant de l'imam, Muhammad al-Mahdi. Les Alides duodécimains où imânites admettent que cette disparition n’est que temporaire. L’imam caché (mahdi) reviendra à la fin des temps pour rétablir la vérité et la justice ; c’est le début de la « Grande occultation »[1]. Les Duodécimains s’abstiennent désormais de toute action violente. Le principe admis de la taqiya (pour les chiites, dissimulation de leurs croyances par prudence) leur permet de prendre part à la vie politique et économique du monde abbasside et de gagner de nombreux adeptes en Irak et en Iran occidental dans les milieux gouvernementaux (Buyides, Hamdanides).
  • 942-950 : raids hongrois contre l'Italie (942 et 947), l'Espagne (942), l'Empire byzantin (943), la Bavière où ils sont contenus (943, 948, 949-950)[2].
  • 942-945 : révolte égalitaire des Berbères kharidjites de l’Aurès contre les Fatimides conduite par Abu Yazid en Ifrikiya[3]. Les Fatimides sont maîtres du Maghreb grâce au ralliement des Berbères Kutamas. Mais leur lourde politique fiscale dresse contre eux une partie du monde berbère, surtout les Zenâtas ibâdites, soutenus par les Omeyyades de Cordoue.
  • 945-1055 : tutelle de la dynastie Bouyide sur le califat abbasside. Tous les organes gouvernementaux sont rattachés à l’émir, en particulier le vizir. Le calife ne garde qu’un rôle représentatif et religieux[4]. L’émir prend la responsabilité des soldes et traitement (l’iqtâ se généralise en Irak) et conserve son autorité sur les chefs militaires. Les Bouyides sont des chiites et leurs pouvoirs s’étendent désormais sur l’Irak et l’Iran occidental, créant un nouvel ensemble territorial. Ils ne cherchent pas à persécuter les sunnites, majoritaires, ni à établir un califat Alide (le dernier imam ayant disparu). Ils remettent en état les ouvrages d’irrigations, les routes, les ponts, gravement endommagés à l’époque précédente ; iIs construisent des palais et accueillent libéralement des hommes de lettres et de sciences.
  • 946-949 : trois évêchés apparaissent entre Elbe et Oder : Havelberg (946), Brandebourg (949), Meissen (948)[5].
  • 946-954 : un comte de Provence est attesté à Arles, certainement apparenté aux Bosonides (Boson II d'Arles)[6].

Personnages significatifs

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Notes et références

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  1. Pierre-Jean Luizard, Chiites et Sunnites, la grande discorde en 100 questions, Éditions Tallandier, , 384 p. (ISBN 979-10-210-2363-5, présentation en ligne)
  2. Gyula Kristó et Chantal Philippe, Histoire de la Hongrie médiévale : Le temps des Árpáds, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782868475336, présentation en ligne)
  3. Habib Gouja, Essai d'une lecture patrimoniale d'une source théologique ibâḍite : le fascicule "Kitab-aṭ-Ṭahârât" de "Dîwân al-ʻAzzâba" : étude et traduction fragmentaires, Paris, L'Harmattan, , 178 p. (ISBN 978-2-343-03764-6, présentation en ligne)
  4. Anne-Marie Eddé et Sylvie Denoix, Gouverner en Islam (Xe – XVe siècle) : Textes et de documents, Éditions de la Sorbonne, , 352 p. (ISBN 979-10-351-0104-6, présentation en ligne)
  5. Karl von Hock, Gerbert oder Fyrst Sylvester II. und sein Jahrhundert, Vienne, In Fr. Beck's Universitäts-Buchhandlung, (présentation en ligne)
  6. Florian Mazel, 888-1180 - Féodalités, Éditions Gallimard (ISBN 9782072798962, présentation en ligne)