Bataille de La Châtaigneraie (1793)

Bataille de La Châtaigneraie
Description de cette image, également commentée ci-après
La Châtaigneraie, gravure de Thomas Drake, vers 1850.
Informations générales
Date
Lieu La Châtaigneraie
Issue Victoire vendéenne
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
Alexis Chalbos Maurice d'Elbée
Charles de Bonchamps
Guy Joseph de Donnissan
Jean-Nicolas Stofflet
Jacques Cathelineau
Henri de La Rochejaquelein
Louis de Lescure
Gaspard de Bernard de Marigny
Forces en présence
3 000 à 4 000 hommes[1],[2]
3 canons[3]
8 000 à 15 000 hommes[3],[2]
8 canons[3]
Pertes
400 à 500 morts, blessés ou prisonniers[1],[4] Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 46° 39′ 00″ nord, 0° 44′ 21″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de La Châtaigneraie
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille de La Châtaigneraie
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Bataille de La Châtaigneraie

La bataille de La Châtaigneraie a lieu le lors de la guerre de Vendée. Elle s'achève par les victoires des Vendéens qui s'emparent de la ville de La Châtaigneraie, avant de poursuivre leur route pour attaquer Fontenay-le-Comte.

Prélude modifier

Après la prise de Thouars le , les forces républicaines sont dans une situation très délicate dans le Maine-et-Loire. Dans une lettre adressée au ministre de la guerre, le général Leigonyer avoue que ses forces ne sont pas suffisantes pour tenir la ville de Saumur en cas d'attaque vendéenne[5],[1]. Cependant, plutôt que de marcher sur Saumur, au nord, le conseil des officiers vendéens décide, sur proposition de Maurice d'Elbée, de se porter en direction du sud et d'attaquer Fontenay-le-Comte, afin de soutenir l'armée du Centre et de détruire la division de Beaufranchet d’Ayat[5],[1],[2].

Le 9 mai, les insurgés s'emparent de Parthenay sans combat, les 2 000[5] à 3 000[1] hommes de l'adjudant-général Sandoz s'étant repliés sur Saint-Maixent[5]. Cependant, de nombreux Vendéens quittent l'armée pour rentrer chez eux et les effectifs diminuent au fur et à mesure que l'Armée catholique et royale s'éloigne de l'Anjou.

Forces en présence modifier

L'armée vendéenne compte 12 000 à 15 000 hommes selon l'auteur républicain Savary[3],[2],[5] et 8 000 selon l'historien royaliste Berthre de Bourniseaux[2].

La Châtaigneraie est défendue par au moins 3 000 soldats républicains[3],[1],[5],[6]. L'administration militaire évoque 4 000 hommes[2], Savary 3 000[3] et la marquise Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein entre 3 000 et 4 000[7]. Cependant mis à part les soldats de l’ancien régiment d'Armagnac, la majorité des combattants sont des gardes nationaux peu aguerris[1]. Ces forces sont placées sous les ordres du général Chalbos[1],[5].

Concernant l'artillerie, les Vendéens ont huit canons et les Républicains trois[3].

Déroulement modifier

Le 13 mai, à 10 heures du matin, les Vendéens arrivent devant La Châtaigneraie[2]. Ils se divisent sur trois colonnes et le combat s’engage aux environs de Moncoutant[1]. Les républicains se rangent en bataille en dehors de la ville, mais finissent par être refoulés à l'intérieur[2]. Au bout d'une heure, le général Chalbos constate que ses troupes sont sur le point d’être débordées par Saint-Pierre-du-Chemin et Mouilleron, aussi donne-t-il l’ordre de battre en retraite[3],[1],[2]. Elle se fait en bon ordre sur Fontenay-le-Comte[5],[3]. La bataille a duré deux heures[2].

Pertes modifier

D'après Émile Gabory, le régiment d'Armagnac s'est particulièrement illustré et aurait perdu 500 hommes[1]. Pour Benjamin Fillon, les républicains perdent 400 hommes[4]. Les pertes des Vendéens auraient également été assez importantes[6].

Conséquences modifier

La Châtaigneraie est prise et pillée pendant deux jours[5],[8]. Les généraux vendéens font publier une proclamation interdisant les vols et les pillages, mais ils ne sont pas obéis par leurs hommes et n'osent pas sévir, de peur de voir l'armée se dissoudre[8]. Selon les mémoires de la comtesse de La Bouère, la découverte d'une guillotine provoque la fureur des Vendéens[2]. L'engin est détruit ou brûlé[2],[6]. Des prisonniers sont massacrés malgré les ordres des chefs qui mettent difficilement fin aux tueries[2],[6],[5]. Les patriotes rescapés sont relâchés contre le serment de ne plus combattre les forces royalistes et reçoivent un passeport signé par les chefs des insurgés[2],[8]. Cependant une fois à l'extérieur de la ville, ils sont attaqués par des paysans et La Rochejaquelein doit intervenir pour interrompre le massacre[2].

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j et k Gabory 2009, p. 161.
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o La Revue du Bas-Poitou, 1899 p.69-76.
  3. a b c d e f g h et i Savary, t. I, 1824, p. 219-220.
  4. a et b Fillon, t.I, 1846, p. 381.
  5. a b c d e f g h i et j Gras 1994, p. 43-44.
  6. a b c et d Tabeur 2008, p. 83.
  7. La Rochejaquelein 1994, p. 153.
  8. a b et c Chassin, t. I, 1893, p. 345-346.

Bibliographie modifier