Château de l'Ile-du-Gast

château français situé à Saint-Fraimbault-de-Prières

Le château de l'Ile-du-Gast est un ancien château situé à Saint-Fraimbault-de-Prières dans le département français de la Mayenne, à 2 200 mètres au nord du bourg. Il fut occupé par la communauté religieuse de Saint-Georges-de-L'Isle avant de devenir une maison de retraite. Une chapelle jouxte le bâtiment.

Ancien château de l'Ile-du-Gast, désormais maison de retraite
Présentation
Type
Localisation
Pays
France
Département
Commune

Désignation

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  • J. de l'Ille, 1311 (Chartrier de l'Ile-du-Gast).
  • J. de l'Isle, 1399 (Chartrier de l'Ile-du-Gast).
  • Le manoir du lieu de l'Isle, 1509 (Lib. fundat., t. II, p. 400).
  • La terre, court, manoir et chapelle de Lisle, 1527 (Cartulaire de Fontaine-Daniel, p. 299).
  • L'Isle-du-Gast, château, chapelle (Jaillot).
  • L'Isle, châtau et chapelle (Cassini).

Histoire

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IL s'agissait d'un fief mouvant, à foi et hommage simple et sous le devoir censif[1], de la haute et moyenne justice de Fontaine-Daniel, suivant un accord des premières années du XVe siècle, qui autorisait aussi le seigneur de l'Ile à pêcher dans la rivière avec filets et autres engins, en face de ses terres[n 1].

Description

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Le château, construit de 1626 à 1629, forme une vaste habitation C'est un corps de logis, flanqué aux quatre angles de pavillons sous toits distincts. Le pavillon percé de deux portes ogivales servant de porche pour l'entrée de la cour, faisait partie du manoir antérieur. Le château est encadré entre la vallée boisée sur le versant de laquelle il est assis, et le lit de la Mayenne[n 2]. Plusieurs sources découlant des coteaux avaient été captées pour l'usage du château. Le moulin était affermé 67 ₶ en 1567[n 3]. Le meunier, nommé Pacory, fut assassiné par les républicains en 1793[n 4].

Chapelle

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Le 23 juillet 1506, la dame de l'Ile dota, à charge de deux messes, la chapelle déjà construite en l'honneur « de la benoiste saincte Geneviève » ; et la fondation primitive fut doublée le 11 octobre 1532 « en l'honneur de la très haulte et sainte Trinité, de la très digne, douloureuse et angoisseuse Passion de Nostre Saulveur, de la très glorieuse Vierge Marie et de la benoiste saincte, madame saincte Geneviève »[n 5]. La chapelle fut réconciliée en 1703 (après la période de protestantisme) et le service, qui avait été transféré dans l'église paroissiale, s'y fit de nouveau. Une chapelle a été construite sur l'emplacement de l'ancienne en 1878.

Protestantisme

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Les seigneurs de l'Ile passèrent au protestantisme, dont ils furent dans le pays les représentants principaux. En construisant leur château, ils y ménagèrent, dans le pavillon du bord de la rivière, une grande salle servant de prêche pour avoir en hébergement l'Église réformée de Lassay[n 6].

Propriétaires

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Le château fut construit de 1626 à 1629 pour la famille de l'Ile qui le conserva jusqu'au XVIIIe siècle. Il passa ensuite à la famille d'Héliand par sucession de Catherine-Anne de l'Ille qui le légua à Renée-Augustine-Élisabeth de Juigné, sa cousine, épouse de Pierre-Philippe d'Héliand.

Catherine d'Héliand, Filles de la charité de saint Vincent de Paul y fonda en 1884 la Communauté religieuse de Saint-Georges-de-L'Isle, un asile pour les orphelins.

En , les Filles de la Charité prennnt officiellement possession du domaine de l'Ile-du-Gast, qui a pris le nom de Saint-Georges-de-l'Isle, en référence à Georges d'Héliand, tué à la bataille de Castelfidardo en 1860.

Notes et références

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  1. Le seigneur de Coulonges, revendiquant en 1460 le titre de fondateur de l'Église Saint-Fraimbault de Saint-Fraimbault-de-Prières, soutient que le lieu de l'Ile « n'est noble, ne noblement tenu, ains n'y a, dit-il, que une paouvre mestairie roturière et roturièrement tenue à rente des religieux de Fontaine-Daniel, qui anciennement les baillèrent aux prédécesseurs du sieur de l'Isle à la somme de IV ₶ de rente ». Ces affirmations d'un rival n'empêchèrent pas le seigneur de l'Ile de se maintenir dans sa qualité de seigneur de paroisse.
  2. Semé de blocs entre lesquels l'eau passe en bouillonnant quand elle ne les recouvre pas aux grandes eaux.
  3. Avec redevance d'un pain bénit de froment rouge à la vigile de Pâques.
  4. Une croix indique l'emplacement du meurtre.
  5. Parmi les Chapelains : Georges de l'Ile, 1533 ; Simon Hay, archidiacre de Passais, 1649 ; Pierre Fouache, d'Amiens, 1668 ; Édouard Fouache, 1686 ; Nicolas Liénard, de Meaux, curé de Saint-Maurice de l'Ile-lès-Villenois, 1686, † 1703 ; Charles de l'Ile, curé de Chantrigné, 1703 † 1748 ; Auguste Sénéchal, 1762, « bon prêtre, ayant du zèle et des talents », interné au Monastère de Patience de Laval, 1792. On a trouvé à la fin du XIXe siècle dans le lit de la Mayenne, près du moulin, un boulet en pierre, et précédemment dans le jardin de l'aumônier des ampoules aux saintes huiles.
  6. Quatre ministres au moins y exercèrent plus ou moins longtemps : B. de Malnoë, 1669 ; Leroy, 1674 ; Benjamin et Isaac Rouvel, 1684.

Références

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  1. De 40 sols

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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