Charlotte Béquignon-Lagarde

première femme magistrate française
Charlotte Béquignon-Lagarde
Biographie
Naissance
Décès
(à 92 ans)
Veyrier-du-LacVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charlotte BéquignonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Juriste (à partir de ), magistrate (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Yves Béquignon (d)
Odette Béquignon Livinec (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Gaston Lagarde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Charlotte Béquignon-Lagarde, née le à Lille et morte le , est une juriste et magistrate française.

Elle est la première femme à accéder à la magistrature en France.

Biographie modifier

Après son baccalauréat, Charlotte Béquignon-Lagarde s'inscrit à la faculté de droit de l'université de Caen, où elle obtient sa licence en 1922[1]. Elle poursuit ses études de droit privé et soutient sa thèse sur « La dette de monnaie étrangère » en 1925.

Elle enseigne le droit à Rennes de 1928 à 1944[1], période au cours de laquelle elle est la première femme à obtenir l'agrégation de droit privé, à 31 ans[2].

Le , une loi est votée, qui dispose que « tout Français, de l’un et l’autre sexe, peut accéder à la magistrature ». Charlotte Béquignon-Lagarde est intégrée à la magistrature par décret en date du en vertu d'une disposition permettant de nommer un professeur des universités au sein de la Cour de cassation[3]. Elle y est affectée à la chambre sociale. Elle devient à cette occasion la première femme magistrate en France[1].

Elle est également membre du Tribunal des conflits à partir de 1959, puis vice-présidente de cette juridiction jusqu’en 1965.

Elle meurt le [4].

Hommage modifier

Depuis le , la salle d’audience de la première chambre civile du tribunal judiciaire de Paris porte son nom[5],[3].

Une salle de cours, également appelée RJ03, dans les bâtiments du campus Lourcine de l'université Paris-I Panthéon Sorbonne, porte également son nom.

Historiographie modifier

La magistrate Gwenola Joly-Coz[3], membre fondatrice de l'association Femmes de justice, a dressé le portrait de cette pionnière dans le cadre de ses travaux sur l'histoire des femmes dans la magistrature[1]. Elle cite un article de la sociologue Anne Boigeol qui nomme pour la première fois Charlotte Béquignon-Lagarde[6].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Gwenola Joly-Coz, « Charlotte Béquignon-Lagarde : qui était la première femme magistrate française ? », sur www.jss.fr (consulté le )
  2. « L'esprit des faiseurs de lois », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Charlotte Béquignon-Lagarde, pionnière oubliée de la magistrature », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  4. « Charlotte Béquignon-Lagarde (1900-1993) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  5. « Le nouveau procureur de Paris et les symboles », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Anne Boigeol, « Les femmes et les Cours. La difficile mise en œuvre de l'égalité des sexes dans l'accès à la magistrature », Genèses. Sciences sociales et histoire, vol. 22, no 1,‎ , p. 117 (DOI 10.3406/genes.1996.1372, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier