Crémant-de-die

région viticole

Le crémant de Die[2] est un vin effervescent d'appellation d'origine contrôlée produit dans le vignoble de la vallée du Rhône, dont le terroir se situe dans la vallée de son affluent la Drôme.

Crémant de Die
Image illustrative de l’article Crémant-de-die
Le vignoble de Barnave, producteur de crémant de Die.

Désignation(s) Crémant de Die
Appellation(s) principale(s) crémant de Die
Type d'appellation(s) AOC
Reconnue depuis 1993
Pays Drapeau de la France France
Région parente vignoble de la vallée du Rhône
Sous-région(s) Diois (vallée de la Drôme)
Localisation Drôme
Climat tempéré méditerranéen sous influence montagnarde
Sol argilo-calcaire
Superficie totale 400 hectares
Nombre de domaines viticoles une cave coopérative à Die,
une union de producteurs à Vercheny et
une vingtaine de maisons de production
Cépages dominants clairette B et aligoté B
Vins produits mousseux blancs
Production 800 000 cols
Pieds à l'hectare minimum 3 500 pieds par ha
Rendement moyen à l'hectare 60 à 70 hl/ha[1]

Histoire

modifier

Antiquité au Moyen Âge

modifier
Inscription latine d'époque romaine découverte à Saillans (Drôme) et élevée par les Voconces en l'honneur d'un de leurs notables. Ref AE 2006, 0789.

L’installation de la vigne par la vallée du Rhône et ses proches vallées eut lieu au moment de la colonisation romaine (IIe siècle avant notre ère). Dans la vallée de la Drôme était une partie du territoire des Voconces, peuple gaulois dont les principales cités furent Luc-en-Diois (Lucus Augusti ) puis Die (Dea Augusta Vocontiorum )[3].

Pline l'Ancien (77 de notre ère) donne dans son Histoire Naturelle un témoignage sur l’existence de vins réputés produits au pays des Voconces : un vin doux (vinum dulce) et un vin pétillant (aigleucos), dont on arrêtait la fermentation en plongeant les dolia (jarres de vin) dans l’eau froide, jusqu’à l’hiver[4],[3].

Base de la muraille gallo-romaine en matériaux de réemploi (boulevard du Cagnard à Die)

L’histoire a aussi retenu un sacrifice taurobolique en l’honneur de Liber Pater (dieu du vin) et de l’empereur Philippe. Il fut célébré conjointement le 2 des Calendes d’octobre (30 septembre 245), à Die, par les prêtres de Valence, d’Orange, d’Alba et de Die[5]. Les vestiges archéologiques attestent aussi de la culture de la vigne et du culte rendu au vin. Une frise de la porte Saint-Marcel à Die (IIIe siècle) représente le culte de Liber Pater, et datant de la même période, un couvercle de sarcophage figure des Amours vendangeurs, un fragment de marbre blanc porte, quant à lui, une sculpture en haut relief d’un cep de vigne avec grappes et vendangeur, un bas relief de sarcophage chrétien présente des vendangeurs, enfin des dolia vinaires provenant d’un cellier d’une villa gallo-romaine ont été découvertes à Pontaix[3].

Période moderne

modifier

Période contemporaine

modifier

C'est le seul crémant de la vallée du Rhône. Il s'est substitué aux anciennes appellations de clairette de Die demi-sec et brut. Leur remplacement définitif a eu lieu le . Les premiers vins commercialisés furent ceux de la récolte 1991 après l'agrément d'une dégustation obligatoire.

Étymologie

modifier

Situation géographique

modifier

Ce terroir viticole est située au sud-est de la France dans les Alpes du Sud, il se trouve au pied du massif du Vercors et au bord de la rivière de la Drôme. Le vignoble se trouve à environ une heure (60 km) au sud-est de Valence, préfecture du département. Il se situe sur les coteaux des deux côtés de la Drôme entre 200 et 700 mètres d'altitude. Il a la même délimitation parcellaire que la Clairette de Die.

Orographie

modifier

La vallée de la Drôme est dominée par la montagne de Glandasse à 2 041 mètres, barrière rocheuse massive et raide composant l'extrémité méridionale du Vercors.

Géologie

modifier

Climatologie

modifier

Le Diois se situe à la frontière des Alpes et de la Provence, ce qui lui donne une grande diversité biologique. Le col du Rousset (altitude 1367 mètres) porte d'entrée nord du Diois en venant du Vercors est considéré comme la frontière géographique et climatique entre Alpes du Nord et Alpes du Sud.

L'été est sec, les journées chaudes mais les nuits toujours fraîches. Sans parler des sommets enneigés tout l'hiver jusqu'au printemps (contreforts du Vercors : Montagne du Glandasse, Réserve Naturelle des Hauts-Plateaux), dans le reste de la vallée l'hiver est froid et souvent neigeux, en particulier du côté du col de la Croix-Haute. L'été les températures peuvent monter jusqu'à 40 degrés et l'hiver descendre à -15 degrés.

Vignoble

modifier

Présentation

modifier
Vignoble à Saint-Benoit-en-Diois

Le vignoble s'étend sur les communes drômoises suivantes :Solaure en Diois (Aix-en-Diois et Molières-Glandaz), Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Die, Espenel, Laval-d'Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piégros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoit-en-Diois, Saint-Roman, Saint-Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze-sur-Crest, Vercheny et Véronne.

Encépagement

modifier

Les vins sont issus principalement de la clairette B, complété par l'aligoté B ainsi que par un peu de muscat blanc à petits grains B.

Méthodes culturales

modifier

Terroir et vins

modifier

C'est un vin élégant à la belle robe d'or pâle et dont la mousse reste fine et légère. Sa bouche beurrée est agrémentée de notes de pomme et de fruits verts d'une grande richesse aromatique avec une jolie pointe de fraîcheur en finale.

Structure des exploitations

modifier

Type de vins et gastronomie

modifier
AOC Crémant de Die en apéritif

Commercialisation

modifier

Les principaux producteurs de l'appellation

modifier

Vinification

modifier

La prise de mousse

modifier

Elle se fait par la méthode traditionnelle dite de seconde fermentation en bouteille.

Notes et références

modifier

Bibliographie

modifier
  • Étienne Sauvan, Évolution économique du haut Diois, Revue de Géographie alpine, no 9, 1921.
  • Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, T. XIV, Éd. J. André, Paris, 1958.
  • Ouvrage collectif, Vins, vignes et vignerons du Diois, Cahiers culturels du Parc du Vercors, no 4, Éd. La Manufacture, Die, 1983.
  • Charles Pomerol, sous la direction de, Terroirs et vins de France. Itinéraires œnologiques et géologiques, Éd. du BRGM, Orléans, 1990.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier