Discussion:Annie Lacroix-Riz/Brouillon

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Annie Lacroix-Riz, née Riz en , est une historienne marxiste française, auteure de près d'une vingtaine d'ouvrages universitaires. Elle est spécialiste de la France et des relations internationales entre les États européens et les États-Unis, dans leurs dimensions socio-politique, socio-économique et militaire, du tournant du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Dans ce cadre chronologique, elle a notamment écrit sur l'histoire politique, économique et sociale durant la Troisième République, sur le régime de Vichy, sur la collaboration dans l'Europe occupée par les nazis, sur les relations de l'État du Vatican avec les pays de l'Europe et celles de l'Europe avec les États-Unis, ainsi que sur la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après le conflit mondial. Elle a ainsi consacré plusieurs travaux et ouvrages à l'histoire intérieure et à la politique extérieure de la France du premier au deuxième après-guerre.

Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, élève de Pierre Vilar, agrégée d'histoire, docteur ès lettres, elle est professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII - Denis Diderot et continue ses activités de recherche.

Ayant exploré et révélé des éléments de l'amnésie collective dans l'« histoire officielle » du XXe siècle en France[1] et en Europe, l'auteure dissidente a suscité des lectures critiques contrastées qui se partagent en catégories de sensibilités opposées.
Celles des « historiens du consensus »[N 1] sont mitigées quant aux conclusions de l'auteure, évoquant un parti pris anticapitaliste, reconnaissant toutefois son énorme travail de recherche dans les archives. Les anticommunistes, toutes nuances confondues, sont franchement hostiles, allant parfois jusqu’au discrédit pur et simple. D'autres notent plutôt l'importance de ses ouvrages.

[Annie Lacroix-Riz est décrite par Alexandre Jardin comme une historienne libre qui travaille « sans détourner les yeux », loin des « faux semblants sédatifs », des « omissions salvatrices », avec une « lucidité vouée à horripiler toutes les puissances établies, toutes les universités qui regardent là où il convient de regarder ». Dans ses ouvrages « l'indicible est dit, l'irregardable est observé, l'inaudible entendu sans filtre, l'oublié restitué, le tu hurlé, l'omis rappelé à la barre, le document dissimulé exhibé, scruté, essoré »[2]. Aussi les lectures critiques sont-elles contrastées.]

Biographie

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Annie Lacroix-Riz[N 2]est née dans le département de la Seine. Ses parents sont d'origine juive polonaise et lithuanienne ; plusieurs membres de sa famille ont été déportés ou sont morts dans des camps de concentration (Auschwitz)[4],[5]. De 1967 à 1971, elle étudie à l'École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF) et suit également des études d'histoire à l'université Paris I. En 1970, elle devient agrégée d'histoire. De 1970 à 1972, elle est chargée de cours aux universités de Paris I et de Paris VII[6] puis, de 1972 à 1984, est professeure d'histoire-géographie au lycée Auguste-Renoir d’Asnières-sur-Seine.

Elle soutient une thèse d'État (commencée avec Pierre Vilar) sous la direction de Jean Bouvier et devient docteur-ès-Lettres en 1981. De 1983 à 1984, elle est chargée de cours d’agrégation à l'ENSJF. Entre janvier 1985 et septembre 1997, elle est professeure d’histoire contemporaine à l’université de Toulouse II-Le Mirail, puis, de 1997 à 2010, à l’université Paris VII. Devenue professeure émérite à l'Université Paris-Cité[N 3], elle continue depuis lors ses activités de chercheuse.

Champs de recherche

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Premiers travaux

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Ses deux premiers ouvrages publiés, issus de sa thèse de Doctorat intitulée CGT et revendications ouvrières face à l'État, de la Libération aux débuts du Plan Marshall (septembre 1944-décembre 1947) - Deux stratégies de la Reconstruction, étudient le processus d'intégration de l'État français dans la zone d’influence américaine entre la Libération et le lancement du Plan Marshall à travers les luttes revendicatives des syndicats, les négociations et les rapports conflictuels au sujet des modalités de la reconstruction de la France.
Le premier La CGT de la Libération à la scission (1944-1947) insiste sur les aspects intérieurs de la Reconstruction[7].
Le second, Le Choix de Marianne : les relations franco-américaines de 1944 à 1948 mène l'étude jusqu'à la première étape du plan Marshall ou « aide intérimaire » de 1948 [8].
Les lectures critiques de François Roth et Pierre Mélandri soulignent l'énorme travail de recherche. Pour ce dernier, l'ouvrage a le mérite de s'appuyer sur les archives diplomatiques françaises, qui rappellent notamment la façon dont les États-Unis considèrent la France, non sans méfiance par rapport à l'influence communiste dans le pays. Selon Mélandri, « le livre éclaire de façon incisive, la nature, souvent très dure, des négociations financières [...] quand les Français cherchent précisément, avec un succès mitigé, à assurer un large soutien de Washington à leur programme de reconstruction et de modernisation ». Les deux commentateurs divergent quant aux thèses défendues estimant tous deux que le parti pris et les conclusions de l'auteure leur semblent à nuancer.
L'historien américain d'origine allemande Fritz Stern estime, en 1986 dans la revue Foreign Affairs (subventionnée par la Fondation Rockefeller[9]), que l'analyse des relations franco-américaines de la Libération au plan Marshall, ayant pour thème les États-Unis contraignant la France à la soumission et favorisant systématiquement les intérêts allemands par rapport aux intérêts français, donne une image trop sévère de « l'impérialisme » américain. Comme les deux précédents critiques, il regrette que l'éditeur n'ait pas jugé utile de reporter les notes et sources d'archives figurant dans la thèse. Il estime néanmoins qu'un nouveau regard sur les relations politico-économiques à cette époque pourrait être utile[10].
L'universitaire et journaliste Bernard Cassen voit dans le livre une « réécriture de l'histoire d'une période décisive pour la France », ainsi que « la chronique d'une aliénation — l'atlantisme »[11].

Ces travaux sont complétés par l'exploration du rôle du syndicaliste américain Irving Brown, un des dirigeants de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor ou AFL) en France, l'auteure y souligne l'alliance tactique de L'AFL au service de la politique de Non Communist Left de Washington pour « rendre définitive la rupture politique de la gauche qui consacrait la restauration des classes dirigeantes françaises » [12].
Entre-temps, Annie Lacroix-Riz réalise une étude intitulée Un ministre communiste face à la question des salaires: l'action d'Ambroise Croizat de novembre 1945 à mai 1947 consacrée aux luttes de ce ministre du travail pour le développement de la protection sociale en France[13], dans laquelle, elle confirme son statut de ministre « sous tutelle » à partir de l'automne 1946[14].

Puis dans un ouvrage intitulé Les protectorats d'Afrique du Nord entre la France et Washington, du débarquement à l'indépendance, Maroc et Tunisie, 1942-1956, l'auteure, selon l'historienne Denise Bouche, met en lumière les dynamiques complexes des relations franco-américaines et leur impact sur le processus de décolonisation en Afrique du Nord rappelant au passage, l'intérêt ancien des États-Unis pour la doctrine de la Porte ouverte[15].

L'ouvrage intitulé L'Économie suédoise entre l'Est et l'Ouest 1944-1949 analyse « comment la Suède, que sa neutralité avait enrichie pendant la Seconde Guerre mondiale, fut contrainte, par les [...] pressions américaines, d'adhérer à un plan Marshall dont, selon l'auteure, elle pouvait fort bien se passer »[16],[17]. Hubert Bonin confirme la qualité d'une « démonstration [faite] avec maestria », « mobilisant la moindre bribe d'archive » « complétée par la riche correspondance envoyée au Quai d'Orsay » pour restituer avec précision les systèmes de relation bilatéraux[18].

Cœur de l'œuvre

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Eugenio Pacelli avec Rudolf Buttmann, Franz von Papen, Ludwig Kaas, Alfredo Ottaviani et Giuseppe Pizzardo lors du Concordat du 20 juillet 1933 à Rome. (Archives fédérales d'Allemagne).

En 1996, Annie Lacroix-Riz publie une première version de l'ouvrage intitulé Le Vatican, l'Europe et le Reich (réédité et enrichi dans l'édition suivante) dans lequel est explorée la politique étrangère de l'État du Vatican pendant la période allant du début du XXe siècle aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Pour Alain Bihr, l'auteure y soutient qu'en dépit de bouleversements historiques, le Vatican poursuit une Realpolitik cohérente d'alliance durable avec l'Allemagne, quelles que soient les idéologies officielles de ses dirigeants. Initialement, le Vatican favorise l'Empire austro-hongrois, mais change d'allégeance au profit du Reich pendant la Première Guerre mondiale. Il soutient les ambitions territoriales de l'Allemagne et contribue plus tard à son programme expansionniste, notamment à l'Anschluss et aux invasions militaires. Le Vatican ne dit rien sur les atrocités nazies, notamment la destruction des juifs d'Europe[19], ni sur les atrocités commises par le régime oustachi en Croatie. Pour l'historien germaniste Paul Pasteur, « elle s'intéresse aux pressions exercées par le Vatican sur les hiérarchies locales ou nationales pour faire avancer son propre point de vue tout en exacerbant, si nécessaire, les tensions entre les peuples. Elle étudie à travers les rapports des diplomates français, qui ne peuvent être que choqués, « l’obsession anti-serbe » de l'Église autrichienne et de la coalition liant les deux empires, l'allemand et l'austro-hongrois, contre la Serbie depuis 1878 »[20]. « Pacelli et le Vatican, au nom de la lutte contre le libéralisme et le socialisme, encouragent des tendances autoritaires et l'alliance des catholiques avec des mouvements fascistes, voire avec les nationaux- socialistes »[21].

Lorsque l'Allemagne est vaincue sur le front de l'Est, le Vatican facilite la fuite des nazis de haut rang par la voie d'exfiltrations[22] vers l'Amérique du Sud, vers l'Argentine, ou la Bolivie notamment (comme le fut Klaus Barbie, bourreau de Jean Moulin). Il recherche également des alliances avec les États-Unis pour garantir une position favorable à l'Allemagne après guerre. Le Vatican joue un rôle dans la renaissance du paysage politique de l'Allemagne de l'Ouest en rétablissant le Parti catholique du centre sous le nom de CDU et CSU, qui domine la politique allemande jusque dans les années 1970. L'ouvrage méticuleusement documenté soulève des questions sur les méthodes diplomatiques et les intérêts financiers du Vatican, suggérant qu'ils ont fortement influencé ses actions. Cela mène à une enquête sur le rôle du clergé et sur les affaires financières du Vatican[23]. À l'inverse de la thèse de l'anticommunisme exclusif, la continuité de la ligne politique, financière et territoriale de la Curie romaine est soulignée[24],[25].

Ce sont les « silences » prêtés à Pie XII entre 1939 et 1945 qui ont surtout suscité des controverses[26]. Mais les ouvrages publiés après l'ouverture des archives du Vatican voulue par Paul VI ne révèlent rien de nouveau, pas même celui d'Andrea Riccardi, déclare Fabrice Bouthillon[27].

Industriels et banquiers français sous l'Occupation, paraît en 1999[N 4], Georges Bensoussan, qui commente l'ouvrage cite les industriels comme Peugeot, Berliet, Renault[29],[N 5] ou Schueller (L'Oréal) qui financent des groupes clandestins tels la Cagoule œuvrant à se débarrasser de « l'ennemi intérieur » que représentent les soutiens du Front populaire. Bensoussan indique qu'Annie Lacroix-Riz montre également « l'empressement des entreprises françaises à collaborer en 1940-1941, sûres de la victoire finale de l'Allemagne : l'aéronautique, l'automobile, comme la sidérurgie tourneront à plein régime (et dans certains cas à 100 %) pour le Reich en 1944. Tandis que l'État français, prêt à céder, n'est pas forcément demandeur ».

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Procès IG Farben (Nuremberg, 27 août 1947). Box des dirigeants d'IG Farben.

Est étudié, en particulier, le cas de la grande chimie française (Kuhlmann, Rhône-Poulenc et Ugine), et la création de la firme franco-allemande Francolor[33] (IG Farben[N 6] et Kuhlmann), comme le renforcement de l'alliance d’avant-guerre entre la Degussa-Degesch et Ugine via la création de Durferrit possédée depuis 1941 à 49 % par Degesch [35],[N 7],[N 8].
Annie Lacroix-Riz étudie également la confiscation des biens juifs (aryanisation), et note « qu'à la Libération, d'énormes sommes d'archives patronales ont été détruites qui rendent l'écriture de cette histoire plus difficile »[35],[37],[38],[39],[40].

La juriste américaine Vivian Curran indique que pour Lacroix-Riz les banques françaises sont allées jusqu'à donner la priorité à leur propre agenda, indépendamment et parfois contrairement à l'objectif du régime de Vichy. Selon Lacroix-Riz, les banques n'ont eu aucun scrupule à agir dans le seul but d'accroître leurs propres profits. Elle conclut également qu'en raison de l'empressement du secteur bancaire français à faire des affaires avec les nazis, non seulement les banques ont gagné de grosses sommes d'argent, mais l'Allemagne a également profité beaucoup plus de ses transactions avec les banques françaises que de ses transactions avec les banques d'autres pays occupés[41].
Dans un article examinant les analyses de différents auteurs sur le sujet de la collaboration économique du patronat français durant l'administration dirigiste à rhétorique corporatiste de Vichy, l'économiste nord-américain Kenneth Mouré oppose et rapproche plus particulièrement celle de l'historien François Marcot qui tend à déterminer et différencier la « collaboration » à partir du terme d'« intention » opposé à celui d’« accommodation » —  afin de préserver l’économie française en vue de la reconstruction d’après guerre —, à l'analyse intransigeante et strictement marxiste d'Annie Lacroix-Riz dans laquelle, elle considère que les intérêts de classe constituent les déterminants essentiels de la politique et des pratiques commerciales. Elle estime ainsi que le comportement capitaliste est facilement transférable entre le fascisme et un régime républicain tant que les intérêts du patronat sont maintenus au-dessus de ceux des travailleurs[42],[N 9].

Défilé des troupes allemandes en juin 1940, Avenue Foch (Paris), après la défaite française. (Archives fédérales d'Allemagne)

Pour Gilles Perrault dans Le Choix de la défaite, « Annie Lacroix Riz accomplit [...], à sa manière énergique, le vœu formulé naguère par Marc Bloch », tel qu'énoncé à la fin d'un article de l'historien publié anonymement en avril 1944 dans la revue Les Cahiers politiques et ajouté en annexe dans l'édition Gallimard de L'Étrange Défaite en 1990 (pages 246-253) [43]:

« Le jour viendra en effet et peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l’Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés. Les responsabilités des militaires français ne peuvent se séparer sur ce point de celles des politiciens comme Laval, des journalistes comme Brinon, des hommes d'affaires comme ceux du Creusot, des hommes de mains comme les agitateurs du 6 février, mais elles ne sont pas les seules elles n'en apparaissent que comme plus dangereuses et plus coupables pour s'être laissées entraîner dans ce vaste ensemble. [..] [à porter à] l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison. »

Des révélations d'archives confirment ainsi les intuitions de l'historien fusillé par les nazis : même s'il n’y eut sans doute pas choix délibéré de la défaite, la volonté de vaincre faisait cruellement défaut, ce que démontre l'auteure [44]. Jacques Pauwels en fait une lecture socio-économique de classe[40]. D'Allemagne, une critique de l'historienne Elisabeth Bokelmann valorise un texte inhabituel issu d’un énorme travail « saturé de matériel, de multiples citations et sources », et rappelle le propos du général allemand Walter von Reichenau :  « la France  nous fut donnée ». À propos de l'auteure décrite comme une « historienne pugnace » mais communiste, elle estime qu' «  il serait erroné de stigmatiser en bloc le présent ouvrage […] ; certains enseignements y sont trop importants », bien que le cas de la France généralisé à tout le continent soit discutable, conclut-elle[45],[46]. Pour Jean-Joseph Boillot, « la lecture de ce livre d'histoire s'avère particulièrement utile pour comprendre comment naissent les idéologies économiques en France. Et comment de puissants réseaux d’influence et de financement les portent en avant sur la scène médiatique »[47].

Annie Lacroix-Riz approfondit ses recherches avec De Munich à Vichy, paru en 2008, que le sociologue Alain Bihr, salue également comme la poursuite du souhait de Marc Bloch, qu’avait commencé à exaucer Le Choix de la défaite : la thèse du complot est, juge-t-il, fondée sur une « montagne d’archives » de toutes origines et sur une énorme bibliographie[48]. Il note, comme Maurice Genty, que l'analyse proposée par l'historienne va à l’encontre de l'histoire officielle indulgente pour Vichy, telle que d'abord décrite notamment par Robert Aron[48], et répétée par les historiens du « consensus »[49].
Thibault Tellier, biographe de Paul Reynaud, confirme la richesse du corpus « provenant notamment de certaines archives pas ou peu exploitées » : qui mettent en évidence le plan de liquidation des institutions démocratiques et républicaines afin de mieux se fondre dans l'ordre européen nazi, avec la complicité de toutes les élites. Ce glissement de la République à Vichy, déjà traité par Gérard Noiriel, est ici doté de nouveaux « éléments nécessaires au débat ». Pour autant, Thibault Tellier souligne que « le parti pris doctrinaire adopté par l'auteur fragilise son argumentation », notamment lorsqu'elle évoque Paul Reynaud dont il réfute les affirmations à son sujet[50].

Olivier Dard, universitaire diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, qui voit dans les années 1930 un laboratoire de la modernité[51], nie[52], comme plusieurs autres historiens à l'exemple de Richard F. Kuisel[53], l'existence de tout complot de type synarchique et estime que le caractère trop engagé de l'auteure limite son analyse historique[N 10]. Pour Denis Peschanski point de complot, ni de société secrète comme rapporté par la presse d'époque, mais la cohérence d'une « équipe » dont les membres se connaissent et se fréquentent assidûment depuis l'avant-guerre. Un vocable donc, « qui parut être l'expression de leurs liens, de leurs desseins, de leurs ambitions »[57]. Tandis que d'autres historiens[58],[59] ou journalistes d'enquête tels Benoît Collombat, David Servenay, avec Martine Orange et notamment Frédéric Charpier, dans les chapitres qu'il signe dans la première partie (I. De la collaboration à l’anticommunisme, la reconstruction d’un système (1945-1968)) de l'ouvrage Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours - Le vrai visage du capitalisme français[60]rejoignent les descriptions d'Annie Lacroix-Riz. C’est pour l'historien Maurice Genty « un dossier sans complaisance » avec une riche documentation inédite qui en fait un ouvrage incontournable : il oblige à regarder derrière les propos de Daladier ou Chautemps des actes qui sont différents. Cette continuité entre la IIIe République et Vichy, avec ses décrets-lois anticommunistes et xénophobes, antérieures au pacte de non-agression germano-soviétique, est confirmée dès 1937 en confidence par Laval à Franco. L'auteure n'a pas l'indulgence des historiens satisfaits des paroles du procès de Riom[49].

Pour Chloé Maurel les travaux d'Annie Lacroix-Riz (Industriels et banquiers sous l'Occupation en 1999 et Le Choix de la défaite en 2006), montrent un ralliement précoce, dès les années 1930, à la politique économique du Troisième Reich, des représentants du haut patronat français sous la tutelle du Comité des forges et de la Banque de France. L'historienne a été attaquée de manière virulente pour ses conclusions. Le patronat français promeut, de son côté, une histoire plus flatteuse, et s'appuie en cela sur des historiens plus favorables à son image.[...] « L'historienne Sonia Combe montre en 1994 dans Archives interdites, que les archives permettant de faire l'histoire du patronat sont souvent difficilement accessibles, les chercheurs se heurtant à des « mécanismes de censure invisible et d'autocensure » »[61],[N 11], ou encore à des refus de publication d'études, comme rapporté par Le Monde[63].

La Non-épuration constitue une suite logique des précédents ouvrages. Selon l'américaniste Claude Grimal l'ouvrage répond à l'avertissement du philosophe Vladimir Jankélévitch en 1948 : « Demain la Résistance devra se justifier pour avoir résisté ». Pour Annie Lacroix-Riz, les collaborateurs bénéficient d'indulgence ou de clémence comme les magistrats eux-mêmes, tandis que les résistants sont accusés des pires crimes, avec pour écran l'image des femmes tondues. L'épuration « juste et mesurée » prônée par l'État de droit gaulliste après la Libération, à laquelle il aurait ensuite mis un terme pour le plus grand bien du pays ne fut pour Charles de Gaulle et les alliés que favorable au statu quo général des élites[64].

L'historien Gilles Morin de la Fondation Jean-Jaurès, dans une critique virulente, concède « qu'on peut et doit discuter le bilan de l'épuration, s’efforcer de comprendre dans des ratés – que nul ne nie – la part des responsabilités politiques, les difficultés du temps pour établir les faits et attraper les coupables ou la part des jugements de classe », qu'en effet « l’épuration, a épargné dans l'ensemble la magistrature, que pour autant, la répression pour faits de collaboration a frappé sans pitié les chefs de la Milice ». Mais déclare « qu'en choisissant de mettre en avant les ratés de l'épuration, Annie Lacroix-Riz passe sous silence ceux qu'elle a frappés et conclut que les élites ont été épargnées ». Que « reprendre l'antienne d’une épuration qui n'aurait frappé que les lampistes et affirmer qu’il y a eu une Non-épuration s’avère plus qu’abusif. Annie Lacroix-Riz proclame que cette épuration a été négligeable, en opposant des chiffres des victimes des nazis et de leurs auxiliaires français à ceux des épurés ». C’est, pour lui, alimenter le rejet des élites dans une présentation manichéenne et biaisée[65]. En résulte un droit de réponse obtenu par voie légale et publié dans le même périodique, dans lequel l'historienne réfute une à une les critiques de Morin, notamment celle qui décrète que ses sources seraient « datées » et « surplombantes », ce à quoi elle répond qu'en effet son travail repose sur des archives nationales d'époque et non pas sur des commentaires postérieurs ou des archives régionales, étudiant globalement le phénomène[66].

image symbolique représentant un navire aux voiles représentant les drapeaux européens, vogue sur l'Europe en cendres
Photographie de l'exposition Marshall Plan Programs, U.S. Department of State, The National Archives at College Park (Maryland).

Son dernier ouvrage Les origines du Plan Marshall - Le mythe de l'« aide américaine » (2023), selon Roland Pfefferkorn, {{citation |bouscule les représentations erronées, mais fort répandues, sur « l'aide » désintéressée que les États-Unis auraient accordée aux pays d'Europe de l'Ouest entre 1948 et 1952}[67],[68],[69]. Le sociologue remarque également que son enquête historique s'appuyant sur les archives françaises et étatsuniennes remonte aux années 1941-1945, notamment au Prêt-bail à l'Angleterre de 1941-1942 et aux accords de Bretton Woods de 1944. L'objectif originel du Plan Marshall consistait moins à aider l'Europe qu'à sauver l'Amérique de la récession qui menaçait. Il s'agissait d'assurer aux États-Unis des sources d'approvisionnement en matières premières (souvent contrôlées par les puissances coloniales européennes) et des débouchés pour leurs exportations (dans les pays européens et leurs colonies). La priorité du Plan était le relèvement de l'Allemagne. En France, le capital financier et la haute fonction publique sont atlantistes, de même que le MRP et la SFIO ; de Gaulle, isolé, est plus ambigu. L'objectif ultime du Plan était de consolider l'hégémonie des États-Unis, à la fois financière, commerciale, politique et culturelle (Accord Blum-Byrnes sur le cinéma) [N 12], et le renvoi des ministres communistes du premier gouvernement Ramadier, conditions posées avant la signature de l'accord définitif. Hubert Bonin note également qu'« elle reconstitue clairement comment la perception d'une menace soviétique a conduit nombre de courants élitaires à rejoindre une alliance transatlantique de plus en plus articulée autour d'axes de coopération financière et commerciale »[74], évoquant notamment la création du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale ainsi que la « mission » de Jean Monnet et au niveau académique l'influence critiquée par l'auteure de Jean-Baptiste Duroselle[74]. Jacques Pauwels le résume en parlant d'une opération de « vassalisation de la France »[75],[76]. Anaclet Pons historien à l'université de Valence (Espagne), abonde dans le même sens, en soulignant que l'auteure anticonformiste ne peut laisser indifférent[77]. Éric Branca parle d’une avancée majeure de « la connaissance des rapports secrets franco-américains », d'un ouvrage essentiel pour remonter aux sources de la « servitude volontaire », sur la base d’archives exhumées qui n’intéressent guère les historiens, mais « d’une actualité brûlante »[76],[78].

Critique de la nouvelle historiographie

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Dans L'Histoire contemporaine toujours sous influence, Annie Lacroix-Riz analyse les pratiques de la nouvelle génération d' historiens et souligne les risques de l'histoire sur commande ; « en effet être payé par une firme pour écrire l'histoire de celle-ci, ou bien être chargé d'expertise dans une commission créée par l'État pour résoudre un problème politique (comme par exemple pour le Rapport Mattéoli destiné à calmer les esprits au sujet de la liste supposée détruite des Juifs de France) peut comporter des tentations ». Catherine Coquery-Vidrovitch citant Gérard Noiriel rappelle que « L'important, c'est de clarifier les différents types d'exercice auxquels nous participons, car ce qui est inadmissible dans une société démocratique, c'est la confusion des rôles et la confusion des genres »[79].

Le sociologue Roland Pfefferkorn dans une recension de la première version de l'ouvrage écrit que l'auteure y pointe les pressions qui cherchent à orienter la recherche historique et l'enseignement de la discipline[80]. Ceci dit, Annie Lacroix-Riz possède un point fort incomparable : elle pratique les archives de façon intensive et régulière ce qui « lui fournit des arguments imparables pour critiquer ou inverser des analyses ou des rapports récents dont elle est en mesure de démontrer certaines légèretés »[79].
Claude Liauzu complète en indiquant qu'Annie Lacroix-Riz « soulève aussi le problème de la censure d'État sur les archives, rendue possible par la complaisance des historiens, comme c'est le cas pour la guerre d'Algérie »[81],[N 13]. Catherine Coquery-Vidrovitch indique également que Lacroix-Riz ne supporte pas « le constant souci de médiation modérée » de René Rémond, qu'elle décrit comme le « symbole de l'histoire institutionnelle française »[83],[N 14].

Claude Mazauric, critique de l'ouvrage de François Furet sur la Révolution française, tout comme Annie Lacroix-Riz[79], estime que « depuis le dernier tiers du XXe siècle, Annie Lacroix-Riz poursuit avec persévérance un combat méritoire et nécessaire contre les tentatives inlassablement réitérées d'exempter la grande bourgeoisie française de son essentielle responsabilité politique et morale dans la collaboration avec le nazisme, après la défaite de 1940 » et « aura dû affronter l'une des pires accumulations d'embûches qui se puissent imaginer contre un parcours scientifique : silence médiatique prolongé, médisances quant à ses intentions, manœuvres et polémiques impitoyables visant à minimiser ou circonscrire l'effet de ses travaux, ou à les discréditer au plan académique »[85].

Prises à partie

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Lors de la parution du livre décrit comme « efficace» par Jean-Jacques Becker[86]Le Livre noir du communisme, dirigé par Stéphane Courtois, qui dénonce les crimes du communisme (1997), Annie Lacroix-Riz est prise à partie, elle sait par ses recherches antérieures sur les relations entre la Russie et l'Ukraine, que ce pays devenu indépendant de la Russie, tient à faire reconnaitre l'Holodomor comme crime contre l'humanité. Ainsi après la Révolution orange, le président Viktor Iouchtchenko avait-il déposé un projet de loi qualifiant la famine de 1932-1933 de génocide, dont la négation sera[it] punie[87]. Au Canada [88]et en France, la diaspora ukrainienne agit dans le même sens[89]. Des pressions sont exercées sur l'historienne, indique Gilles Manceron[90] et selon l'historienne des sciences sociales, Valérie Kozlowski « un véritable bras de fer est engagé entre l'historienne et la communauté ukrainienne de France et les principaux responsables des associations ukrainiennes ». « Ces derniers lui reprochent des écrits particulièrement virulents à l'encontre de Symon Petlioura »[N 15], mais aussi ceux « visant le cardinal André Szeptyckyj, métropolite ukrainien au moment de la Seconde Guerre mondiale, l'historienne les qualifiant notamment tous deux d'antisémites. Annie Lacroix-Riz soutient également la thèse selon laquelle la famine de 1933 n'a jamais existé et ne serait qu'une invention du Vatican, assisté en la circonstance des services secrets américains. Une action en justice pour diffamation [a eu lieu] à l'encontre des groupements ukrainiens qui ont demandé au recteur de l'université Paris-VII d'intervenir pour modérer les propos de l'historienne »[89]. Dans un entretien ultérieur de 2017, Stéphane Courtois indique qu'il ne lui jette pas la pierre, ni à d'autres philosophes communistes, ayant été lui-même militant maoïste dans sa jeunesse[92].

Publications

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Documentaires

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En tant qu'historienne, Annie Lacroix-Riz est sollicitée par la réalisatrice Béatrice Pignède pour participer à plusieurs de ses documentaires, notamment Propagande de guerre, propagande de paix (2004) qui « présente des extraits d’émissions et de journaux télévisés sur les interventions militaires en Irak de 1991 et 2003, et en démonte le traitement médiatique tout en le comparant à d’autres conflits »[94],[95]. Elle participe également à un documentaire réalisé par Sébastien Tézé et Bertrand Delais, La Centrale (copyright les Films d'un jour : Histoire), 2018, sur Georges Albertini[96] et à d'autres enregistrements vidéo réalisés par Maria Koleva.

Bibliographie critique

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  • Georges Bensoussan, « Annie Lacroix-Riz, Industriels et banquiers sous l'Occupation. La collaboration économique avec le Reich et Vichy, Armand Colin, 661 pages, 1999. Préface de Jean Ziegler (Notes de lecture) », Revue d'histoire de la Shoah, no 169,‎ , p. 287-301 (DOI 10.3917/rhsho1.169.0288, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
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Bibliographie complémentaire

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Notes et références

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  1. Expression empruntée à l'historien américain Robert Soucy et adoptée par l'auteure. (Consensus portant sur la notion d'immunité française au fascisme).
  2. Sans aucun rapport avec la famille de papetiers angoumoisins à l'origine des papiers Rizla+[3].
  3. Après la fusion des Universités Paris-Descartes et Paris-Diderot en 2019.
  4. « Tabou de l'argent dans le tabou de Vichy, le sujet est longtemps resté dans l'ombre » et « Le champ de recherche investi inclut la période 1940-1944. 'La plus délicate' », rapporte Gilles Smadja dans un article où il évoque la censure de l'historienne[28].
  5. Louis Renault dont les petits-enfants ont entamé en 2011 une procédure visant à obtenir réparation du préjudice matériel causé par la nationalisation-sanction prononcée à la Libération contre le constructeur automobile [30],[31],[32].
  6. IG Farben sera jugée (Procès IG Farben), Nuremberg[34].
  7. André Nouschi rapporte à ce sujet qu'« un sociologue lyonnais H. Joly, a cru bon de contester sans preuves convaincantes dans la presse ces faits et d'affirmer que cet acide aurait servi comme insecticide en agriculture. Que les industriels français n'aient pas été informés de l'usage qu’en faisaient les Allemands à Auschwitz ou ailleurs c'est possible, mais que les usines françaises n'aient pas fabriqué de Zyklon B ne résiste pas à la documentation apportée par Annie Lacroix-Riz, même si cela fait horreur à la conscience. »,[36].
  8. André Nouschi note également que « dans un article récent (RHMC, avril-juin 2000) L'implication de l'industrie chimique allemande dans la Shoah : le cas du Zyklon B, H. Joly reprend le dossier et reconnaît dans une note infrapaginale, page 395, qu'après tout on a pu exporter vers l’Allemagne du Zyklon B alors que dans Libération, il affirmait le contraire »[36].
  9. Mouré conclut toutefois que ce qui est le plus frappant dans l'expérience de Vichy, c'est la mesure dans laquelle les pratiques commerciales se sont adaptées pour assurer la survie de l'entreprise et rechercher le profit, que ce soit sous la forme d'une collaboration économique pour la survie ou pour le profit, ou en adaptant les activités pour échapper aux contrôles et exploiter les nouvelles opportunités offertes par l'énorme déséquilibre entre des ressources devenues rares et une demande accrue. En l'absence d'un contrôle étatique efficace, aucune force extérieure n'encadrait les décisions des entreprises en termes de normes morales ou éthiques. Les choix économiques de Vichy s'inscrivent dans un conflit entre les valeurs personnelles des individus en position de pouvoir et les opportunités offertes par une économie faussée par la pénurie, la rivalité et la promotion par les nazis du mépris de la loi et de la morale[42].
  10. Ce qui est repris par le site Conspiracy Watch[54], dont le fondateur Rudy Reichstadt se revendique anti-marxiste[55]. L'observateur Yves Pagès notant qu'« un des effets pervers de la dénonciation du complot est de lui assimiler [parfois] certains aspects de la critique anticapitaliste » [56].
  11. Lorsque Lacroix-Riz évoque le Zyklon B, Paul Webster, du journal britannique Le Guardian, rapporte, en 1997, que des responsables officiels ont essayé de la bâillonner (au sens figuré) (tried to gag her)[62].
  12. Pour Laurent Le Forestier, citant l'article daté de 1984 d'Annie Lacroix-Riz sur la signature des accords Blum-Byrnes[70], indique que l'auteure revendique d'« oser la révision d’une thèse présentant [...] les accords Blum-Byrnes comme satisfaisants », s'appuyant sur des documents internes à la délégation française, elle montre que « Léon Blum a idéalisé les accords financiers franco-américains »[71]. Il poursuit en indiquant que l'historien américain Irwin M. Wall conteste cette analyse, qu'il estime biaisée parce qu'établie uniquement à partir des archives françaises. Il réévalue donc la portée de ces accords, notamment du point de vue américain, en s'appuyant sur des sources américaines [...] et ce non sans quelques interprétations discutables (par exemple l'accord conclu préalablement entre les Américains et les Britanniques est présenté comme « généreux », ce qui est loin de correspondre au point de vue de Keynes, qui participa aux négociations), (renvoyant à l'article d'Irwin M. Wall[72]) ainsi qu'à son ouvrage l'Influence américaine sur la politique française, Paris, Balland, 1989, dont Max-Jean Zins rend compte[73],[71].
  13. Rejoignant ainsi les observations de Sonia Combe [82].
  14. Rejoignant l'analyse de Marc Angenot[84].
  15. Symon Petlioura est considéré comme un assassin par la Licra[91].

Références

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Voir aussi

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Articles connexes

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