Georges Cloarec

résistant français (1923-1944)
Georges Cloarec
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Plaque commémorative 19 rue au Maire (Paris).

Georges Cloarec (né le à Saint-Lubin-des-Joncherets - fusillé au fort du Mont-Valérien le ) est un résistant français, soldat volontaire des FTP-MOI au sein du Groupe Manouchian-Boczov-Rayman des FTP-MOI de la région parisienne, dont une dizaine avaient leur portrait sur l'Affiche rouge.

Biographie modifier

Né de parents bretons, George Cloarec commence à travailler comme ouvrier agricole dès l'âge de quinze ans.

Lorsque la guerre éclate, il est animé de sentiments patriotiques qui se développent avec le temps. Quand les Allemands occupent Paris et la zone nord, il quitte son travail et passe clandestinement en zone sud, dans l'intention de se rendre en Angleterre et s'engager dans les Forces françaises libres. Les recruteurs le trouvent trop jeune et refusent de l'enrôler.

Vers le début de 1942, il a 19 ans et s'engage à Toulon dans la Marine nationale française. Peu après, avec d'autres camarades, il juge que les ordres donnés par ses supérieurs ne sont pas conformes aux intérêts de son pays, se révolte et crie : « Vive la France ! À bas la collaboration ! ». L'ardent patriote est aussitôt mis aux fers. Après sa libération, il retourne séjourner quelques mois chez ses parents. Il retourne ensuite à Paris pour chercher un contact avec la Résistance[1]. Il se trouve intégré au Troisième détachement des FTP-MOI de la région parisienne, mouvement communiste qui regroupait des étrangers. Il participe à plusieurs actions, notamment le , l'attaque d'un convoyeur de fonds allemand, qui tourne mal et conduit à l'arrestation des membres du groupe, dans le cadre d'un vaste coup de filet des Brigades Spéciales à l'encontre des FTP-MOI de la région parisienne[2].

Il est traduit avec tous ses camarades — les 23 membres de ce qu'on appellera le Groupe Manouchian — devant le tribunal militaire allemand dans un procès qui s'ouvre le [3],[4]. Condamné à mort, il est fusillé, à l'âge de 20 ans, au fort du Mont-Valérien le [5]. Dans la lettre adressée à son oncle et sa tante, il avait écrit « j'ai fait mon devoir de soldat […] Il n’est rien de plus beau que de mourir pour la France »[6],[7].

Reconnaissance et hommages modifier

Georges Cloarec est reconnu mort pour la France[8],[9].

Le nom de Georges Cloarec est mentionné sur les plaques commémoratives à Paris (19 rue au Maire), à Marseille, près de la gare d’Évry dans l'Essonne et au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis[7].

Il est également cité sur le monument aux morts de La Madeleine-de-Nonancourt dans l'Eure[7].

Le , il est cité « Mort pour la France », ainsi que ses 23 autres camarades, avec l'entrée de Missak et de Mélinée Manouchian lors de la cérémonie de panthéonisation en présence d'Emmanuel Macron, président de la République française. Une plaque portant son nom et ceux des 23 résistants du groupe Manouchian est apposée au Panthéon[10]. Son portrait figure avec les autres camarades du groupe des FTP-MOI de l'Ile-de-France.

Liste des membres du « groupe Manouchian » exécutés le 21 février 1944 modifier

Mémorial de l'Affiche rouge à Valence.

La liste suivante des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les Allemands signale par la mention (AR) les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l'Affiche rouge :

Références modifier

  1. « Le groupe Manouchian », sur ivry94.fr (consulté le )
  2. Stéphane Courtois, Denis Peschanski et Adam Rayski, Le sang de l'étranger, Fayard, 1989, p. 349.
  3. Paris-Soir du 21 février 1944 : « Le mouvement ouvrier immigré était dirigé par des Juifs qui prenaient leurs ordres de Moscou »
  4. Paris-Soir du 22 février 1944 : « Le procès des 24 terroristes judéo-communistes - Le Juif Rajman et Alfonso complices de Missak Manouchian font aux juges le récit de l'assassinat du Dr Ritter - Le Hongrois Poczor, les Juifs Glasz, Fingerzweig, Waisbrot, Goldberg, Schapira, et Elek organisaient les déraillements de trains »
  5. Paris-Soir du 6 mars 1944 : « Épilogue du procès des terroristes judéo-communistes - Vingt-deux-des condamnées à mort ont été exécutés »
  6. Stéphane Courtois, Denis Peschanski et Adam Rayski, Le sang de l'étranger, Fayard, 1989, p. 368.
  7. a b et c Jean-Pierre Besse, Daniel Grason, « CLOAREC Georges, Fernand [dit Marc] », sur Le Maitron, 25 octobre 2008, dernière modification le 22 novembre 2022.
  8. « Base des fusillés du Mont-Valérien - Georges Fernand Cloarec », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  9. David Noël, « Manouchian et ses camarades : qui sont les 23 martyrs de l’Affiche rouge ? - Georges Cloarec : à 19 ans, le Français rejoint les FTP », sur L'Humanité, .
  10. Louis Hausalter, « « Vous entrez ici en soldat » : Macron accueille Manouchian au Panthéon » Accès libre, sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Sources et liens externes modifier