Amedeo Usseglio

ouvrier italien membre de la Résistance française
Amedeo Usseglio
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Plessis-Robinson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Amedeo Usseglio PolateraVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
RobertVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Conflit
Distinction
Mémorial de l'Affiche rouge à Valence

Amedeo Usseglio, né le à Giaveno en Italie et fusillé le au Mont-Valérien, est un résistant, soldat volontaire des FTP-MOI au sein du Groupe Manouchian-Boczov-Rayman des FTP-MOI de la région parisienne, dont une dizaine avaient leur portrait sur l'Affiche rouge.

Biographie modifier

Né en 1911 en Italie, Amedeo Usseglio Polatera arrive en France en 1930. Domicilié au Plessis-Robinson, il travaille comme ouvrier maçon et adhère au Parti communiste[1].

En , il est réquisitionné par le Service du travail obligatoire (STO) pour partir travailler en Allemagne ; il refuse et s'engage dans le 3e détachement italien des Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne commandé par Missak Manouchian. Sa spécialité est le déraillement des trains. Il participe à plusieurs attentats à la grenade et au déraillement d'un train de marchandises en Seine-et-Marne[2].

Arrêté par la brigade spéciale (BS2), le , il est torturé, puis livré aux Allemands. Il est condamné à mort pour « actes de franc-tireur » et fusillé au Mont-Valérien, avec ses camarades, le [3],[2],[4],[5],[6].

Hommages modifier

Au Plessis-Robinson, une rue porte son nom.

La médaille de la Résistance lui est octroyée par décret du [7] et il est reconnu « Mort pour la France » le 22 juin 2005[8].

Le , au cimetière parisien d'Ivry, à l'initiative de l'Amicale des anciens résistants français d'origine arménienne, est inaugurée la stèle Missak Manouchian, en présence de sa veuve Mélinée. Le monument est dû au sculpteur arménien Ara Haroutiounian. Y figurent les noms des 23 fusillés du Mont-Valérien.

Le , il est cité « Mort pour la France », ainsi que ses 23 autres camarades, lors de la cérémonie de panthéonisation de Missak et de Mélinée Manouchian en présence du président de la République Emmanuel Macron. Une plaque portant son nom et ceux des 23 autres fusillés du groupe Manouchian est apposée au Panthéon[9]. Son portrait figure avec les autres camarades du groupe des FTP-MOI de l'Ile-de-France.

Liste des membres du « Groupe Manouchian » condamnés le 21 février modifier

La liste suivante des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les Allemands signale par la mention (AR) les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l'Affiche rouge :

Notes et références modifier

  1. Léo Rosell, « Manouchian et ses camarades : qui sont les 23 martyrs de l’Affiche rouge ? - Amedeo Usseglio : le communiste italien est spécialiste des déraillements », sur L'Humanité, .
  2. a et b Daniel Grason, « USSEGLIO POLATERA Amedeo [Pseudonyme dans la Résistance : Robert] », sur Le Maitron, 17 novembre 2013, dernière modification le 12 avril 2022.
  3. « Le groupe Manouchian », sur ivry94.fr (consulté le ).
  4. Paris-Soir du 21 février 1944 : « Le mouvement ouvrier immigré était dirigé par des Juifs qui prenaient leurs ordres de Moscou »
  5. Paris-Soir du 22 février 1944 : « Le procès des 24 terroristes judéo-communistes - Le Juif Rajman et Alfonso complices de Missak Manouchian font aux juges le récit de l'assassinat du Dr Ritter - Le Hongrois Poczor, les Juifs Glasz, Fingerzweig, Waisbrot, Goldberg, Schapira, et Elek organisaient les déraillements de trains »
  6. Paris-Soir du 6 mars 1944 : « Épilogue du procès des terroristes judéo-communistes - Vingt-deux-des condamnées à mort ont été exécutés »
  7. « Base des médaillés de la résistance - Amédéo USSEGLIO », sur Mémoire des hommes (consulté le ).
  8. « Base des fusillés du Mont-Valérien - Amédée USSEGLIO POLATERA alias Robert, Belloni », sur Mémoire des hommes (consulté le ).
  9. Louis Hausalter, « « Vous entrez ici en soldat » : Macron accueille Manouchian au Panthéon » Accès libre, sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Iconographie modifier

  • 1944 - Photo prise par la Préfecture de Police pour l'Affiche rouge.

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier