Le Vœu de Louis XIII

peinture de Jean-Auguste-Dominique Ingres

Le Vœu de Louis XIII est un tableau peint en 1824 par Jean-Auguste-Dominique Ingres alors que ce dernier est à Florence.

Le Vœu de Louis XIII
Artiste
Date
1824
Type
Peinture religieuse
Technique
Dimensions (H × L)
424 × 263 cm
Mouvement
No d’inventaire
D.2013.1.1Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Protection
Objet français classé monument historique (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Historique

modifier

Commandé par le ministère de l'Intérieur en 1820 pour la ville de Montauban[1], le tableau représente le vœu de Louis XIII. L'œuvre rencontra un vif succès au Salon de 1824, et plus tard la critique fit d'Ingres le principal représentant de l'école classique opposée au romantisme, représenté lors de ce salon par les Massacres de Scio de Delacroix[2]. Elle marque le grand retour d'Ingres sur la scène artistique parisienne, après des années d'expatriation à Rome, sa dévotion envers Raphaël qui influence son œuvre[3] et l'abandon de ses audaces stylistiques considérées comme outrancières et bizarres par la critique ; cela lui valut d'être récompensé de la Légion d'honneur par le roi Charles X[2].

Ce tableau est accroché dans le transept nord de la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Montauban.

Il fut exposé avec cinq études préparatoires à la rétrospective Ingres- Petit Palais, présentée au Petit Palais, à Paris, d'octobre 1967 à janvier 1968 [4].

il fut à nouveau exposé à la rétrospective Ingres 1780-1867, à Paris, au Musée du Louvre, de février à mai 2006[5].

Interprétation gravée

modifier

Le tableau a été interprété au burin par le graveur italien Luigi Calamatta, un proche d'Ingres. Douze ans ont été nécessaires à la réalisation de cette planche, dont le département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France conserve les tirages d'état. La qualité de l'interprétation fut saluée par la critique[6] et valut à Calamatta l'étoile de la Légion d'Honneur.

En 1826, Charles X en a commandé une copie à Julie Duvidal de Montferrier pour la ville de Lons-le-Saunier. Ce tableau, qui diffère de l'original par une composition adaptée à un format horizontal, a été retrouvé dans un grenier de l'ancien hôtel-Dieu de cette ville en 2015[7].

Expositions

modifier

Ce grand et lourd tableau a été cinq fois transporté et exposé à Paris :

  • pour le Salon de 1824,
  • en 1855, pour l'Exposition Universelle,
  • en 1867, année de la mort d'Ingres,
  • en 1967, pour le centenaire de celle-ci,
  • en 2006, au Louvre, pour l'exposition Ingres[8].

Notes et références

modifier
  1. Robert Rosenblum 1986, p. 126
  2. a et b Daniel Ternois 1980, p. 70
  3. Jean Pierre Cuzin et Dimitri Salmon, Ingres, Mengès, , p. 68.
  4. Daniel Ternois et autres, Ingres - Petit Palais, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 358 p., p. 190-195
  5. Vincent Pomarède et autres, Ingres 1780-1867, Paris, Gallimard, , 406 p. (ISBN 2-07-011843-6), p. 249-251
  6. Gustave Planche, « Le vœu de Louis XIII - MM. Ingres et Calamatta », La revue des deux mondes,‎ , p. 94-104 (lire en ligne)
  7. Didier Rykner, « Exclusif : une copie d’Ingres par Duvidal de Montferrier retrouvée à Lons-le-Saunier », La Tribune de l'art, 23 avril 2015.
  8. Article sur le site du journal La Dépèche.

Bibliographie

modifier

Liens externes

modifier