Liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1870

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La liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1870, est une liste non exhaustive, chronologique par années.

1870 modifier

  • - Vers 12 heures 30, sur la ligne du Mans à Mézidon, entre les gares de Fresnay-sur-Sarthe et de la Hutte-Coulombiers, un train mixte marchandises/voyageurs Le Mans-Caen déraille par suite de l'explosion de sa locomotive. Le mécanicien est tué, le chauffeur et un conducteur[1] sont grièvement blessés. Les voyageurs sont indemnes[2].
  • - Sur la ligne de Châlons-sur Marne à Reims, près de La Veuve (Marne), un omnibus déraille à 5 heures 20. Le mécanicien et le chef de train sont tués, un seul voyageur est blessé[3].
  • - Entre Saint-Sulpice-Laurière et Poitiers, à h 30, au lieudit Mauroc, quelques kilomètres avant Poitiers, la rupture de l'essieu d'un wagon de charbon dans un train mixte marchandises/voyageurs Limoges-Poitiers provoque la chute d'une partie du convoi 25 mètres en contrebas, dans la vallée du Clain. On dénombrera 3 morts et 10 blessés[4].
    Accident de chemin de fer, à Saint-Benoît, près de Poitiers, le 27 mai 1870.
    [5]
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, deux trains de marchandises vides se télescopent à 500 mètres de la gare de Nançois. On dénombrera quatre victimes : le chauffeur de la machine tamponneuse, tué, et trois blessés. Le déblaiement sera effectué très rapidement par la Troupe, compte tenu de l'importance stratégique de la ligne en ce début de la guerre[6].
  • - Sur la ligne de Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière, peu après Guéret, entre les gares de La Brionne et de Montaigut-le-Blanc, vers 16 heures 30, un train mixte pour Limoges déraille à proximité d'un pont sur la Gartempe. Les wagons de marchandises restent sur le ballast, mais les voitures de voyageurs dévalent le remblai. L'accident fera deux morts, un blessé grave et quelques blessés légers[7].
Monument aux soldats victimes de l'accident du 4 octobre 1870.
  • - Peu après minuit, sur la ligne de Montérolier-Buchy à Motteville, en pleine débâcle militaire, un train transportant une compagnie du 20e bataillon de chasseurs à pied se repliant vers la Loire est aiguillé sur une voie de garage en gare de Critot, et s'écrase contre un talus. Dans le choc, quatorze hommes sont tués, et une centaine sont blessés. La censure occultera l'accident[8], mais sur souscription ouverte par la commune[9] un monument commémoratif est érigé sur les lieux vingt ans plus tard[10].

1871 modifier

  1. Edouard SEGUY, marchand mercier, 31 ans, né à Brive (Corrèze) et domicilié à Tulle (Corrèze), décédé le à 2 heures du matin au lieu de Grillou, commune de Bassens, chez Monsieur Gustave de Baretault, où il avait été transporté. (Sources : Archives départementales de la Corrèze, Registres des décès de Tulle, année 1871, acte n°77, Consulter)
  2. Louis CHALUT, mécanicien graisseur à la Compagnie de Chemin de Fer d'Orléans, de Coutras (Gironde), 32 ans, tué sur la voie ferrée par suite de l'accident[12]
  3. DUPOUY LAUGA Amédée Arthur, horloger à Niort, 27 ans, tué sur la voie ferrée par suite de l'accident
  4. DURQUET Jean, soldat au 77ème de ligne, de Bayonne, 21 ans, décédé le des suites de ses blessures
  • - Sur la ligne Marseille-Nice, le train mixte no 481 est parti à h 47 de Marseille pour Toulon. Sur ordre des autorités militaires, à ses 11 voitures de voyageurs bondées et 9 wagons de marchandises diverses, ont été ajoutés en queue quatre wagons chargés de 20 tonnes de poudre de guerre expédiées de Bordeaux à l'arsenal de Toulon. Après qu'il eut passé la gare de Bandol, trois kilomètres environ avant celle de Saint-Nazaire (aujourd'hui Ollioules-Sanary), une très forte explosion se produit, faisant au moins 80 tués et plus de 200 blessés, parmi lesquels le ministre des colonies des Pays-Bas, Engelbertus de Waal. Malgré son ampleur, la catastrophe ne donnera lieu qu'à un très bref communiqué du préfet maritime de Toulon aux journaux nationaux, soumis à la censure en cette période troublée où malgré un armistice partiel (28/1/1871), les troupes françaises de l'Est continuent à subir de lourds revers contre les Prussiens[13]. Le Constitutionnel, reprenant des sources locales, parviendra cependant quelques jours plus tard à publier des détails sur l'accident et même une liste nominative des victimes identifiées[14]. La Cour d'appel d'Aix-en-Provence rendra le un arrêt de non-lieu excluant toute action pénale eu égard aux circonstances exceptionnelles[15], mais n'en admettra pas moins le la responsabilité civile du PLM à l'égard des victimes. La compagnie tentant d'obtenir que l'État la garantisse à raison des fautes commises par l'administration militaire, le [16], le Tribunal des Conflits déclarera les juridictions de droit commun incompétentes pour statuer sur cette question. Elle saisira alors le Conseil d'État, qui jugera dans un arrêt du [17] que les fautes commises lors du chargement des poudres engagent la responsabilité de l'État pour les 2/3 des dommages causés, la compagnie devant supporter le 1/3 restant à raison de son défaut de précaution.
  • – Vers 18 heures 15, sur la ligne de Rennes à Redon, entre les gares de Beslé et de Fougeray-Langon, collision frontale entre un train de voyageurs venant de Rennes, et un train venant de Nantes, transportant des soldats et leurs chevaux. C'est dans ce convoi que seront dénombrés les neuf morts causés par l'accident[18].
  • Sur le réseau de la Compagnie de l'Ouest, vers 19 heures, un train rapatriant en Allemagne des soldats prussiens malades ou blessés est à l'arrêt avant l'entrée de la gare de Puteaux. Un train de marchandises qui le suivait le percute et écrase dix-neuf de ses trente-deux wagons. La collision fait un grand nombre de victimes, mais compte tenu du contexte, donne lieu à un simple communiqué administratif indiquant qu'«il y a eu à regretter de graves accidents»[19]. Les chiffres de vingt morts et plus de cent blessés seront cependant avancés[20].
  • – À h 30, 300 mètres avant la petite gare de Pontmort (hameau de la commune de Cellule en Auvergne), déraillement du train-poste 715, Saint-Germain des Fossés-Clermont-Ferrand. Une voiture de première classe escalade le fourgon, et est elle-même écrasée par un des wagons-poste. C'est là que l'on trouvera les victimes, 6 morts, une douzaine de blessés originaires d'Auvergne, et plus spécialement des régions d'Issoire, Riom et Clermont. L'accident a sans doute été causé par un écartement des rails dû au mauvais état de la voie. Récit de Victor Belin alors enfant : « L'heure du passage de l'express approchant - et pour un habitant de Saint-Myon lorsqu'il est encore un enfant, voir passer l'express est un événement ! - mon père arrêta un instant son attelage. Comme le train approchait, je le vis brusquement s'arrêter et les wagons comme monter en l'air pour s'écraser les uns sur les autres »[21]. Un an plus tard, deux cadres de la compagnie du PLM renvoyés devant le Tribunal correctionnel de Riom pour avoir maintenu la circulation normale des trains sur une voie notoirement détériorée seront relaxés des poursuites[22].
  • - Sur la ligne Paris-Lille, vers 22 heures 25, à la suite d'une erreur de signalisation, l'express venant de Paris prend en écharpe à pleine vitesse en gare de Seclin un train omnibus manœuvrant pour lui laisser le passage. Le choc éventre la locomotive du train tamponneur et broie trois voitures du train tamponné, dans lesquelles on dénombrera neuf morts, la plupart ébouillantés par la vapeur s'échappant de la machine, et soixante-quinze blessés [23], dont vingt-trois succomberont à leurs brûlures les jours suivants[24]. En décembre, le Tribunal correctionnel de Lille condamnera l'homme d'équipe chargé des signaux et le chef de gare respectivement à six et trois mois de prison et chacun à 300 francs d'amende[25].
  • - Vers 8 heures 30, sur le réseau du PLM, un train Marseille-Paris déraille à Champigny, entre Sens et Montereau, près de la gare de Pont-sur-Yonne. L'accident, qui fait 11 morts et 32 blessés, est dû à une rupture d'essieu sur un wagon chargé de charbon intercalé illégalement entre deux voitures de voyageurs[26]. Saisi par onze des victimes ou leurs familles d'une action civile contre le PLM, le tribunal leur octroiera des indemnités allant de 12 000 à 60 000 francs[27] Le directeur de l'exploitation de la compagnie, poursuivi pénalement, sera condamné en première instance, mais acquitté par la cour d'appel de Paris le , alors que le contrôleur de l'État à l'origine des poursuites sera muté[28].
  • - À 23 heures, entre Monaco et Nice, à proximité de la Gare d'Èze, dans une tranchée suivant un tunnel, la chute sur les voies d'un bloc de rocher fait dérailler le train Menton-Nice. Deux voyageurs sont tués, quelques autres blessés[29].
  • - Sur la ligne Paris-Belfort, vers midi, peu avant la gare de Troyes, sous le pont des Marots, collision entre le train de voyageurs Paris-Chaumont et une machine quittant le dépôt malgré un signal d'arrêt. On compte un mort (le mécanicien de la machine haut-le-pied) et 8 blessés[30].

1872 modifier

  • - À 18 heures, sur la ligne Marseille-Vintimille, près d'Antibes, le viaduc à quatre arches enjambant la plaine de la Brague, miné par des inondations, s'effondre au passage d'un train omnibus parti de Menton pour Grasse. On dénombrera six morts et une douzaine de blessés[31].
  • - Un train de voyageurs déraille entre Niort et Poitiers par suite d'un acte de malveillance (rail enlevé). Le chauffeur est tué, le mécanicien et plusieurs voyageurs sont blessés[32].
  • - À l'approche de la gare de Cherbourg, le train arrivant de Paris à 7 heures 15 déraille par suite de la rupture d'un bandage de la locomotive. Bilan 1 mort (le conducteur[1] du train), et 6 blessés[33].
  • - Sur la ligne Orléans-Paris, près d'Angerville (Essonne), à 3 heures 30, la chaudière de la locomotive du train-poste venant de La Rochelle et Nantes explose. Trois voyageurs sont blessés dans le déraillement qui s'ensuit, le chauffeur est tué sur le coup, le mécanicien décèdera le lendemain[34].
  • - Sur le réseau de l'Alsace-Lorraine, à 11 heures, le train-poste Mulhouse-Paris déraille sur le viaduc de Dannemarie. La locomotive et le tender sont précipités dans le vide, le reste du convoi demeure sur le viaduc. Le mécanicien et son chauffeur sont tués[35].

1873 modifier

  • - En gare de Marquise (Pas-de-Calais), l'express Boulogne-Paris déraille à 2 heures 10 sur un aiguillage. Trois voitures sont détruites. On compte deux morts et quelques blessés[36].
  • - Entre Autun et Étang-sur-Arroux, vers 13 heures, le train parti d'Autun déraille près de la gare de Brion-Laisy. Le mécanicien est tué, le chauffeur blessé[37].
  • - Sur le tronçon en construction entre Chinon et Bressuire de la ligne des Sables-d'Olonne à Tours, près de Chinon, vers 20 heures, un train de ballast percute un train d'ouvriers rentrant d'un chantier. La collision fait deux morts et une vingtaine de blessés. Présent lors de l'accident, un ingénieur responsable des travaux se suicidera à son retour chez lui[38].

1874 modifier

  • - À 22 heures 45, quelques kilomètres avant son arrivée à Dijon, à Perrigny, le train express-poste Marseille-Lyon-Paris heurte un train de marchandises en panne de machine. La collision fait deux morts, le conducteur[1] arrière du convoi percuté et Édouard de Billy, voyageur de la première voiture de l'express[39]. Le mécanicien, le chauffeur, le conducteur-chef et six postiers du train tamponneur sont blessés[40].
  • - Sur la ligne de Béziers à Neussargues, vers neuf heures, entre les gares de Magalas et d'Espondeilhan, un train de voyageurs tamponne un train de marchandises déraillé. Un mécanicien est tué, un garde-frein est blessé, une dizaine de voyageurs sont contusionnés[41].
  • - Au matin, sur la ligne d'Alès à Nîmes, dans le brouillard, six ouvriers d'un chantier sont percutés lors du croisement de deux trains. Deux sont tués, quatre blessés[42].
  • - Le train-poste Paris-Belfort déraille à 3 heures 30 dans la Haute-Marne près de Maizières-sur-Amance, peu après la gare de Charmoy-Fayl-Billot. Une voiture se couche et est trainée sur 800 mètres. Une Anglaise et sa fille occupant un de ses compartiments sont tuées, un autre passager est blessé[43]. La Compagnie de l'Est publiera un communiqué indiquant que les deux voyageuses se sont tuées en sautant en marche[44].

1875 modifier

  • - Peu avant La Rochelle, sur la ligne de La-Roche-sur-Yon à La Rochelle de la Compagnie des chemins de fer des Charentes, vers 20 heures, un train venant de La Roche-sur-Yon percute un wagon vide laissé en stationnement en gare de Dompierre-sur-Mer mais poussé par le vent sur la voie principale. La locomotive déraille et se couche et son chauffeur est tué, écrasé contre le tender. Le mécanicien est blessé, mais les voyageurs sont indemnes[45].
  • - Sur la ligne Toulouse-Narbonne, à Carcassonne, l'aiguilleur de service s'étant endormi, un train de marchandises pour Sète est dirigé par erreur sur une voie de garage. La locomotive dévale un remblai de 8 mètres et se couche. Le chauffeur et le mécanicien, gravement brûlés par la vapeur, décèdent peu après[46]. Le , le tribunal correctionnel de Carcassonne condamnera l'aiguilleur à quatre mois de prison[47]
  • - En gare de Mireval, près de Montpellier, à 4 heures 30, le train de voyageurs Montpellier-Sète déraille. L'accident fait un mort et quelques blessés parmi les voyageurs[46].
  • - Sur la ligne du Teil à Alès, ouverte un mois plus tôt, un lourd train de marchandises de 40 wagons chargés de rails et de charbon s'emballe dans la descente allant d'Aubignas au Teil, malgré les efforts désespérés de son mécanicien et de ses quinze serre-freins. Il déraille dans une courbe en arrivant dans les faubourgs du Teil. De la locomotive et des wagons renversés et écrasés on tirera cinq morts et quatre blessés graves[48].

1876 modifier

  • - Entre Alès et Nîmes, le matin, un train de marchandises déraille par suite de la rupture d'un essieu. On compte un mort et un blessé[49].
  • - Sur la ligne Belfort-Mulhouse, à l'entrée en gare de Petit-Croix, devenue gare frontière depuis l'annexion par l'Allemagne du département du Haut-Rhin après la défaite de 1871, vers 19 heures, le train-poste Bâle-Paris percute une machine de manœuvre par suite d'une erreur d'aiguillage. Deux voitures de 1re classe sont détruites. La collision fera un mort et une dizaine de blessés[50]. Deux mois plus tard, le tribunal correctionnel de Belfort condamnera seulement l'aiguilleur responsable à une amende de 25 francs en motivant expressément son indulgence par la surcharge de travail imposée à cet employé par ailleurs bien noté[51].
  • - Au matin, sur la ligne d'Arras à Doullens, entre Mondicourt et l'Arbret (Pas-de-Calais), la machine et le premier fourgon d'un train de voyageurs déraillent en passant sur un rail cassé de longue date mais non réparé. Le contrôleur et le conducteur[1] du train sont tués. Les voyageurs sont indemnes[52].
  • - Sur la voie unique longeant le lac du Bourget, vers 18 heures 30, un train spécial mis en marche par le PLM pour emmener de Culoz à Modane les voyageurs retardés par un accident de chemin de fer survenu la veille à Montereau[53] heurte de front un train venant en sens contraire, entre Chindrieux et Aix-les-Bains. Dix voitures sont écrasées. On dénombrera 7 morts et 14 blessés[54]. Le , le tribunal correctionnel de Chambéry déclarera le chef de gare de Châtillon coupable d'homicide par imprudence pour non-respect des réglementations et inattention, et le condamnera à trois ans de prison[55].

1877 modifier

  • - Sur le réseau de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, vers 20 heures 20, des wagons d'un train de marchandises en cours de coupure en gare de Gagny sont aiguillés par erreur sur la voie principale alors qu'arrive un express venant de Paris dont la locomotive les broie et déraille. Les premières voitures de l'express s'écrasent contre l'obstacle. On dénombrera quatre morts et seize blessés. Huit mois plus tard, le Tribunal correctionnel de la Seine déclarera responsables l'aiguilleur et un autre agent de la gare et les condamnera respectivement à six mois et quinze jours de prison[56].

1878 modifier

  • - À 18 h, sur le réseau de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, le train parti le matin de Paris-Saint-Lazare pour Saint-Malo déraille entre Vitré et Chateaubourg (Ille-et-Vilaine). Le chauffeur et le conducteur[1] du train sont tués, ainsi que 6 des 25 voyageurs. On comptera également 12 blessés[57].
  • - Vers 3 heures, par suite d'une rupture de bandage, les 5 dernières voitures du train Paris-Strasbourg déraillent à Aingeray (Meurthe-et-Moselle). Deux sont broyées après avoir heurté un ponceau. On comptera deux morts et 9 blessés[58].

1879 modifier

  • - Sur la ligne de Creil à Jeumont, près de la gare de Thourotte (Oise), vers 23 heures, une équipe d'ouvriers venant de procéder au relevage d'une locomotive déraillée est surprise par l'arrivée d'un train se dirigeant vers Compiègne avec un retard de deux heures. On dénombrera quatre morts et deux blessés graves[59].
  • - Sur la ligne de chemin de fer d'Epinal à Mirecourt, de nuit, près de la gare de Dompaire, un train de marchandises déraille. Trois cheminots sont tués, un autre est grièvement blessé[60].
  • - Vers 19 heures, sur la ligne Lille-Thionville, un train de voyageurs Longuyon-Charleville déraille peu après son départ, près de Villette. Le chauffeur est tué, le mécanicien et 4 voyageurs sont blessés[61].
  • - Sur la ligne Beauvais-Abancourt, un train de voyageurs venant d'Amiens déraille vers 13 heures, peu avant Beauvais, à proximité de la gare de Oudeuil par suite d'une rupture d'essieu sur la locomotive. Le mécanicien est tué, le chauffeur et le chef de train sont grièvement blessés, un seul des 60 voyageurs est contusionné[62].
  • - Vers 2 heures, sur la ligne Nancy-Vézelise, à Xeuilley, un train spécial assurant les retours des fêtes de Nancy est aiguillé sur une voie desservant d'anciens fours à chaux. Cinq personnes sont tuées sur le coup, et sept autres succomberont par la suite. L'enquête révèlera que deux anciens employés licenciés avaient saboté l'aiguillage[63].
  • - Sur la ligne d'Argentan à Granville, vers 6 heures 30, la collision d'un train de voyageurs avec un train de marchandises entre les gares de Flers et de Montsecret-Vassy fait treize morts et trente six blessés[64]. Le , le sous-chef de gare de Flers est condamné à deux ans de prison et trois cents francs d'amende pour n'avoir pas retenu le train de voyageurs[65].
  • - Sur la ligne Paris-Strasbourg, peu avant la gare de Bondy, deux trains de voyageurs venant d'Avricourt bloqués dans 70 cm de neige ont été accouplés en un seul convoi pour franchir l'obstacle lorsqu'ils sont percutés par un troisième, qui en défonce les dernières voitures. L'accident fait un mort, cinq blessés graves et quatre blessés légers[66]. Deux mois plus tard, le tribunal correctionnel de Paris condamnera le chef de gare et un employé respectivement à 8 et 15 jours de prison et 100 francs d'amende pour manquement à leur obligation de couvrir le convoi à l'arrêt[67].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b c d et e À ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du 15 novembre 1846 modifiée par décret du 1er mars 1901 portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel «chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie»...
  2. Le Temps du 21 mars 1870, p. 3..
  3. Le Petit Journal du 30 avril 1870, p. 3 et La Presse du 1er mai 1870, p. 2.
  4. Le Figaro du 30 mai 1870, p. 1..
  5. Le petit illustré, Paris, Le petit illustré, , p. 148.
  6. Le Temps du 29 juillet 1870, p. 1..
  7. La Presse du 21 septembre 1870, p. 3..
  8. Voir cependant une relation détaillée dans Le Journal de Rouen du 5 octobre 1870, p. 4.
  9. Épisode de la guerre franco-allemande. La catastrophe de Critot. Nuit du 3 au 4 octobre 1870, par F.S., Rouen, 1890.
  10. Le Petit Parisien du 12 août 1890, p. 2.
  11. Voir T comme Train - Le train Montluçon-Moulins.
  12. Archives ville de Bassens. (Gironde).
  13. Voir par exemple Le Temps du 11 février 1871, p. 1, et Le Petit Journal du 12 février 1870, p. 3..
  14. Le Constitutionnel du 15 février 1871, p. 2; voir également La catastrophe dite de Bandol sur le Portail indépendant d'information sur la ville de Sanary-sur-Mer, consulté le 13 avril 2012.
  15. Le Constitutionnel du 17 juillet 1871, p. 3.
  16. Lire l'arrêt en ligne. Voir également E. Lamé. Fleury, Code annoté des chemins de fer, Paris, 1905, pp. 734-735.
  17. Lire en ligne.
  18. Le journal Le Gaulois du 4 mars 1871 reprend les informations données dans le journal local de Redon du 27 février 1871 faisant état de cet accident survenu la veille, i.e. le dimanche 26 février 1871 ; La Presse du 8 mars 1871, p. 2..
  19. Le Constitutionnel du 11 mars 1871, p. 2; voir également G. Grison : Accidents de chemins de fer, grandes catastrophes..., Paris, 1882, p. 45 .
  20. Le Constitutionnel du 13 mars 1870, p. 4.
  21. Les journaux (voir p. ex. Le Siècle du 4 juillet 1871 p. 3) ne publieront sur cet accident qu'un bref communiqué de la Compagnie du PLM; voir aussi Le Petit Journal du 7 juillet 1871, p. 3.
  22. Le Temps du 7 juillet 1872, p. 3..
  23. Le Petit Journal du 7 septembre 1871, p. 3..
  24. Journal des débats politiques et littéraires du 26 septembre 1871,p. 3.
  25. Le Temps du 20 décembre 1871, p. 3.
  26. Le Petit Journal du 19 septembre 1871, p. 1..
  27. Le Temps du 26 août 1872, p. 3.
  28. Voir le rappel de l'affaire au JO Débats Chambre des députés, séance du 28 octobre 1891.
  29. Le Petit Journal du 1er octobre 1871, p. 3/.
  30. Le Temps du 6 octobre 1871, p. 3. et Le Figaro du 6 octobre 1871, p. 3.
  31. Le Petit Journal du 28 janvier 1872, p. 3..
  32. Le Figaro du 26 janvier 1872, p. 1.
  33. Le Temps du 20 juin 1872, p. 3.
  34. Le Temps du 24 juin 1872, p. 2..
  35. Le Temps du 22 juillet 1872, p. 2.
  36. Le Petit Journal du 15 janvier 1873, p. 3.
  37. Le Figaro du 26 janvier 1873, p. 2.
  38. La Presse du 27 juillet 1873, p. 3..
  39. « Edouard-Louis-Daniel DE BILLY (1802-1874) ».
  40. La Presse des 6-7 avril 1874, p. 2..
  41. Le Temps du 23 octobre 1874, p. 3..
  42. Le Figaro du 29 novembre 1874, p. 2.
  43. Le Figaro des 4 (p. 2) et 5 juillet 1875 (p. 1).
  44. Le Temps du 4 juillet 1875, p. 3.
  45. La Presse du 17 novembre 1875, p. 4..
  46. a et b Le Figaro du 2 décembre 1875, p. 2.
  47. Le Temps du 22 octobre 1876, p. 3..
  48. Le Figaro du 10 juin 1876, p. 2..
  49. Le Figaro du 14 juin 1876, p. 2.
  50. Le Figaro du 4 novembre 1876, p. 2, et le Temps du 5 novembre 1876, p. 2..
  51. Le Figaro du 6 janvier 1877, p. 2..
  52. Le Figaro des 5 (p. 2) et 13 décembre 1876, p. 3.
  53. Le Figaro du 18 décembre 1876, p. 2..
  54. Le Petit Journal du 20 décembre 1876, p. 3. et Le Petit Parisien du 21 décembre 1876, p. 2..
  55. Le Figaro du 20 février 1877, p. 2..
  56. La Presse du 22 novembre 1877, p. 4..
  57. Le Figaro du 15 juillet 1878, p. 2..
  58. Le Petit Parisien du 27 septembre 1978, p. 2..
  59. Le Temps du 13 février 1879, p. 2..
  60. Le Figaro du 21 février 1879, p. 3.
  61. Le Figaro du 27 juin 1879, p. 3.
  62. Le Figaro du 9 juillet 1879, p. 5..
  63. Le Temps des 6 août 1879 et 12 août 1879, p. 3.
  64. Le Figaro du 16 août 1879, p. 3..
  65. A. Picard : Traité des chemins de fer : économie politique, commerce, finances,p. 550.
  66. Le Petit Parisien du 7 décembre 1879, p. 3..
  67. La Presse du 14 février 1880, p. 4..

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier