Liste des accidents ferroviaires en France en 1912

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La liste des accidents ferroviaires en France en 1912, est une liste non exhaustive, chronologique.

Janvier modifier

  • - Dans la banlieue Est de Paris, sur la ligne allant de Bondy à Gargan[1], vers 20 heures, un semi-direct vers Gargan attendant au pont des Coquetiers que la voie (encore unique) se libère est percuté par l'omnibus qui le suit. Le fourgon de queue du train tamponné et la voiture à impériale qui le suit sont broyés, de même que le fourgon de tête et la première voiture du train tamponneur. L'accident fera sept morts et une vingtaine de blessés[2], dont trois succomberont les jours suivants[3].
  • - Vers 11 heures, sur la ligne de Mamers au Mans du réseau à voie métrique des tramways de la Sarthe, entre les gares de Torcé-en-Vallée et de Sillé-le-Philippe, au lieudit "le Pont-du-Ruisseau", cinq voitures d'un train de voyageurs déraillent sur un ponceau, et après rupture d'attelage, la locomotive tombe du remblai. Le chauffeur est tué, le mécanicien et trois voyageurs sont blessés[4].

Avril modifier

  • - Sur la ligne Paris-Rennes, peu avant Laval, vers 14 heures, en gare de Louverné, le rapide Paris-Rennes percute un train de marchandises en manœuvre sur la voie principale, broyant son fourgon de queue, dans lequel le conducteur[5] est tué. Le mécanicien du train tamponneur est blessé[6].
  • - Sur la ligne de Laval à Mayenne par Landivy des Chemins de fer départementaux de la Mayenne, à 19 heures, près de la gare d'Oisseau, un train déraille, faisant deux morts et deux blessés[7].
  • - Sur la ligne Arras-Dunkerque, après une rupture d'attelage, dix-sept wagons d'un train de marchandises venant d'Arras partent en dérive et viennent heurter un train suiveur en gare de Farbus. Un garde-frein est tué[8].

Mai modifier

  • - Vers 18 heures, sur le réseau de la mine de fer du Fond de La Noue à Homécourt, des ouvriers poussent un wagonnet chargé d'explosifs de mine lorsque celui-ci est percuté et renversé par un train de minerai. L'explosion qui s'ensuit fera quatre morts et quatre blessés graves, dont l'un décèdera peu après[9].
  • - À Paris, vers 21 heures 30, à la sortie de la gare du Nord, sous le pont de la rue Doudeauville, par suite de la rupture d'une commande d'aiguillage, les dernières voitures d'un train en partance pour Creil sont prises en écharpe par un train de sens inverse en provenance de Montsoult-Maffliers. Des carcasses disloquées on tirera neuf morts et trente-neuf blessés, dont six succomberont par la suite[10].

Juin modifier

  • - Sur la ligne du tramway à vapeur de Vienne à Voiron[11], le soir, un train mixte déraille route de La Tabourette à Estrablin. Le mécanicien et le chauffeur sont tués, le chef de train et des passagers sont blessés[12].
  • - À quatorze kilomètres d'Angers, sur la ligne d'Angers à Nantes, près de la gare de La Pointe, un train de marchandises allant à Nantes déraille en soirée à la suite de l'explosion de sa locomotive, dont le mécanicien et le chauffeur sont tués[13].

Juillet modifier

Août modifier

  • - Vers 14 heures 45, à une vingtaine de kilomètres de Lyon, à la jonction des lignes de Roanne à Lyon et de Paray-le-Monial à Lyon, le mécanicien d'un omnibus en provenance de Paray-le-Monial, brûle un carré lui interdisant l'accès à la bifurcation, mais celle-ci franchie, stoppe peu après dans le tunnel précédant la gare de Lozanne lorsqu'il entend les pétards posés en arrière de la signalisation. Survient alors l'express Vichy-Lyon, qui télescope le fourgon de queue et les trois dernières voitures de l'omnibus, déclenchant un incendie. L'accident fera cinq morts et une vingtaine de blessés dont deux succomberont le lendemain[17].
  • - Sur la ligne à voie unique de Puyoo à Bayonne, en gare de Labatut (Landes), vers 20 heures, collision frontale entre l'express Toulouse-Bayonne et l'omnibus Bayonne-Pau, en retard et qui n'a pu être garé à temps, dont on tirera la plus grande partie des victimes: deux morts et treize blessés. Le mécanicien de l'express sera emprisonné pour avoir freiné trop tardivement à l'approche de la gare[18].
  • - Sur le chantier de construction de la ligne d'Oucques à Châteaudun des Tramways électriques de Loir-et-Cher, vers 15 heures, près de Romilly-sur-Aigre, la locomotive d'un train de matériaux déraille et se renverse. Le mécanicien et son fils faisant office de chauffeur, ébouillantés par la vapeur s'échappant d'un tuyau crevé succombent peu après[19].

Septembre modifier

  • - Sur la ligne du tramway de Menton à Sospel, une motrice et deux wagons de ballast descendant de Sospel, en panne de frein, dévalent la pente et manquant le virage du viaduc du Caramel, tombent dans un ravin de 150 mètres. Le wattman et le conducteur[5] sont tués[20].
  • - Sur le réseau à voie étroite des chemins de fer du Calvados, vers 19 heures, sur la ligne allant de Cabourg à Caen, près de la gare de Merville, un train ramenant à Caen des excursionnistes, marchant à vue derrière un autre dépourvu de feu arrière, le rattrape et le percute, écrasant ses derniers wagons, de type baladeuse. L'accident fera deux morts et vingt blessés[21].

Octobre modifier

  • - À Homécourt, sur le réseau privé de la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine, un train de minerai déraille à 3 heures sur un aiguillage saboté. Un accrocheur est tué[22].

Novembre modifier

Décembre modifier

  • - Vers 2 heures, une vingtaine de wagons d'un train de marchandises manœuvrant en gare de Survilliers partent en dérive sur six kilomètres jusqu'à la gare d'Orry-la-Ville, où ils percutent un train de messageries. Le garde-frein de la rame tamponeuse est tué, le mécanicien et le chauffeur du train tamponné sont blessés[25].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. Gargan : nouveau quartier de la commune de Livry dans lequel se trouve la gare. Quelques mois plus tard, l'ensemble prendra le nom de Livry-Gargan.
  2. Le Petit Parisien du 7 janvier 1912, p. 1.
  3. Le Figaro du 13 janvier 1912, p. 5.
  4. Le Matin du 31 janvier 1912, p. 3.
  5. a et b À ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du 15 novembre 1846 modifiée par décret du 1er mars 1901 portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel « chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie…»
  6. Le Matin du 3 avril 1912, p. 3.
  7. Le Matin du 16 avril 1912, p. 3.
  8. Le Figaro du 18 avril 1912, p. 5.
  9. Le Petit Parisien du 6 mai 1912, p. 1.
  10. Le Petit Parisien du 19 mai 1912, p. 1.; Le Temps du 20 mai 1912, p. 3-4. et Paris- Midi du 22 mai 1912, p. 1.
  11. Voir Le tramway de Voiron à Charavines et de Charavines à Vienne (CEN)
  12. Le Matin du 21 juin 1912, p. 2.
  13. Le Temps du 25 juin 1912, p. 4.
  14. Journal de Rouen du 10 juillet 1912, p. 2.
  15. Le Temps du 30 juillet 1912, p. 4.
  16. La Presse du 1er août 1912, p. 1.
  17. Le Petit Parisien des 7 (p. 1) et 8 août 1912 (p. 1) et Le Temps du 9 août 1912, p. 4
  18. Le Figaro du 8 août 1912, p. 2. et Le Temps du 12 août 1912, p. 4.
  19. Le Petit Parisien du 20 août 1912, p. 3.
  20. Le Matin du 12 septembre 1912, p. 3.
  21. Le Petit Parisien du 24 septembre 1912, p. 1.
  22. Le Temps du 18 octobre 1912, p. 6.
  23. Le Matin du 19 novembre 1912, p. 2. et Le Petit Parisien du 19 novembre 1912, p. 1.
  24. Le Figaro du 27 novembre 1912, p. 4.
  25. Le Figaro du 7 décembre 1912, p. 5.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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