Major histocompatibility complex, class I-related

gène de l'espèce Homo sapiens

Major histocompatibility complex, class I-related (« relié au complexe majeur d'histocompatibilité de classe I », CMH-I) est le nom donné à une protéine (MR1) et au gène qui la code (MR1). MR1 est une protéine non classique du CMH-I, qui se lie aux métabolites vitaminiques (intermédiaires de la synthèse de la riboflavine) produits par certains types de bactéries. Elle interagit avec les lymphocytes T invariants associés aux muqueuses (MAIT)[5],[6].

MR1
Visualisation de la protéine Cristallisée MR1
Structures disponibles
PDBRecherche d'orthologue: PDBe RCSB
Identifiants
AliasesMR1, Major histocompatibility complex, class I-related
IDs externesOMIM: 600764 MGI: 1195463 HomoloGene: 123981 GeneCards: MR1
Wikidata
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Emplacement du gène modifier

Chez l'homme, le gène MR1 est situé sur le chromosome 1[7],[5]. Les gènes non classiques du CMH de classe I sont majoritairement regroupés sur un même chromosome (chromosome 6 chez la souris, chromosome 17 chez l'homme) et répartis au sein des mêmes loci que les gènes du CMH classique. MR1 est situé sur un autre chromosome, l'analyse détaillée du gène a révélé que MR1 est un paralogue provenant de la duplication du locus du CMH sur le chromosome 6 (souris). Ce gène fonctionnel a été trouvé chez la grande majorité des mammifères, suggérant l'importance de MR1 dans ce règne et sa duplication précoce dans l'évolution des vertébrés[7].

Structure modifier

MR1, comme les autres molécules du CMH de classe I, est composé des domaines α1, α2 et α3. α1 et α2 interagissent ensemble et forment la poche de liaison à l'antigène. Celle-ci est petite et contient des acides aminés aromatiques et basiques. Cette petite taille restreint la liaison à de petites molécules de taille modeste comparé au peptides classiquement présenté par le CMH. Le domaine α3 interagit avec la β2 microglobuline, cette interaction associé à la liaison de l'antigène stabilisent la protéine.

Plusieurs isoformes différentes de MR1 ont été identifiées. De nombreuses protéines identifiées ont un codon de STOP prématuré qui génère des protéines non fonctionnelles. L'isoforme MR1B n'a pas le domaine α3 et est exprimé à la surface des cellules indépendamment de la microglobuline β2. Certaines bactéries sont capables de cibler des microglobulines β2 spécifiques qui permettent la présentation du CMH I. Cela pourrait être un mécanisme utilisé pour éviter l'évasion immunitaire bactérienne lors d'infections bactériennes.

Présentation de l'antigène modifier

La protéine MR1 est capable de se lier à des molécules issues de la biosynthèse bactérienne de la riboflavine, puis de les présenter au MAIT déclenchant leur activation[8].

Le corps humain ne peut pas synthétiser la plupart des vitamines, ainsi la présence d'intermédiaires de synthèse de la riboflavine est un marqueur du non-soi. A l'inverse la plupart des bactéries sont capables de cette synthese[9],[10].

MR1 est presque indétectable dans des conditions physiologiques, l'expression de surface augmente dans les cellules infectées grâce à la stabilisation du complex MR1-antigen. Le premier ligand MR1 découvert était la 6-formyl ptérine (6-FP)[11].

Notes et références modifier

  1. a b et c GRCh38: Ensembl release 89: ENSG00000153029 - Ensembl, May 2017
  2. a b et c GRCm38: Ensembl release 89: ENSMUSG00000026471 - Ensembl, May 2017
  3. « Publications PubMed pour l'Homme », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
  4. « Publications PubMed pour la Souris », sur National Center for Biotechnology Information, U.S. National Library of Medicine
  5. a et b S. Harsha Krovi et Laurent Gapin, « Structure and function of the non-classical major histocompatibility complex molecule MR1 », Immunogenetics, vol. 68, no 8,‎ , p. 549–559 (ISSN 1432-1211, PMID 27448212, PMCID 5091073, DOI 10.1007/s00251-016-0939-5, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) H. E. McWilliam et J. A. Villadangos, « How MR1 Presents a Pathogen Metabolic Signature to Mucosal-Associated Invariant T (MAIT) Cells », Trends in Immunology, vol. 38, no 9,‎ , p. 679-689 (DOI 10.1016/j.it.2017.06.005).
  7. a et b Emmanuel Treiner, Livine Duban, Seiamak Bahram et Mirjana Radosavljevic, « Selection of evolutionarily conserved mucosal-associated invariant T cells by MR1 », Nature, vol. 422, no 6928,‎ , p. 164–169 (ISSN 0028-0836, PMID 12634786, DOI 10.1038/nature01433, lire en ligne, consulté le )
  8. « MR1 presents microbial vitamin B metabolites to MAIT cells », Nature, vol. 491, no 7426,‎ , p. 717–723 (PMID 23051753, DOI 10.1038/nature11605, Bibcode 2012Natur.491..717K)
  9. « The Immunology of CD1- and MR1-Restricted T Cells », Annual Review of Immunology, vol. 34, no 1,‎ , p. 479–510 (PMID 26927205, DOI 10.1146/annurev-immunol-032414-112008)
  10. Stefanía Magnúsdóttir, Dmitry Ravcheev, Valérie de Crécy-Lagard et Ines Thiele, « Systematic genome assessment of B-vitamin biosynthesis suggests co-operation among gut microbes », Frontiers in Genetics, vol. 6,‎ , p. 148 (ISSN 1664-8021, PMID 25941533, PMCID 4403557, DOI 10.3389/fgene.2015.00148, lire en ligne, consulté le )
  11. « Structure and function of the non-classical major histocompatibility complex molecule MR1 », Immunogenetics, vol. 68, no 8,‎ , p. 549–559 (PMID 27448212, PMCID 5091073, DOI 10.1007/s00251-016-0939-5)