Marie-Charlotte Garin

femme politique française

Marie-Charlotte Garin, née le à Vernon (Eure), est une femme politique française.

Marie-Charlotte Garin
Illustration.
Marie-Charlotte Garin en 2023.
Fonctions
Députée française

(1 an, 11 mois et 18 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 3e du Rhône
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-ÉCO
Prédécesseur Jean-Louis Touraine
Biographie
Date de naissance (28 ans)
Lieu de naissance Vernon (Eure, France)
Nationalité Française
Parti politique Les Écologistes
Diplômée de Institut d'études politiques de Paris
Profession Collaboratrice politique en collectivité locale

Membre du parti Les Écologistes, elle est élue députée de Lyon dans la troisième circonscription du Rhône le , où elle avait été investie par la NUPES.

Son mandat se terminant prématurément le du fait de la dissolution parlementaire décidée par Emmanuel Macron, elle est investie par le Nouveau Front populaire dans la même circonscription pour les élections législatives anticipées qui s'ensuivent.

Situation personnelle et carrière professionnelle

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Jeunesse et études

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Marie-Charlotte Garin naît le à Vernon[1]. Fille d'un journaliste et d'une secrétaire d'ambassade[2], elle est issue d'une fratrie de cinq enfants et passe une partie de son enfance à Chypre avant que sa famille ne s'installe en Ardèche[3],[4].

Elle est admise à l'Institut d'études politiques de Paris en 2013. Elle y copréside une association de solidarité pour les sans-abris et les réfugiés, et y obtient un master en développement international[2].

Parcours professionnel

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Marie-Charlotte Garin commence sa carrière au sein de l'ONG Handicap International, qu'elle intègre en 2018 et où elle est chargée de projet « Genre et handicap »[3],[4]. Elle y rencontre Grégory Doucet, futur maire de Lyon, rejoint Europe Écologie Les Verts en 2019, et milite lors de la campagne des municipales de 2020. À la suite des élections, elle devient collaboratrice du groupe Les Écologistes au conseil municipal de la même ville, avant d'être nommée directrice de cabinet de la mairie du 5e arrondissement de Lyon un an après[4],[5].

Parcours politique

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Députée de la XVIe législature

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Élection et prise de fonctions

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Lors des élections législatives de 2022, alors inconnue dans le paysage politique lyonnais[4], elle est investie dans la troisième circonscription du Rhône par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.

Selon Rue89Lyon, elle « représente bien l'archétype de l'élue écolo lyonnaise, même si elle n'a, encore, aucun mandat au niveau local : jeune, diplômé d'école d'ingénieur ou de Sciences Po et passée par l'humanitaire ou l'associatif »[4]. Régulièrement décrite comme emblématique de la « génération climat », elle se présente comme « une femme LGBT[2] », écoféministe, et déclare vouloir faire de la planification écologique sa priorité[3],[4],[6].

Arrivée en tête au premier tour avec 43,68 % des suffrages exprimés[7], elle est élue députée au second tour avec 54,79 % des voix face à Sarah Peillon (LREM)[8].

Elle est membre de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale[9].

Le , à l'occasion de la séance inaugurale de la XVIe législature, elle porte symboliquement dans l'hémicycle la robe qui avait valu à Cécile Duflot des sifflements sexistes de la part de plusieurs députés, le , revendiquant ainsi un héritage féministe[10],[11].

En juillet, avec sa collègue Ségolène Amiot, elle interpelle la Première ministre Élisabeth Borne quant à la présence de ministres tenant des propos homophobes au sein du gouvernement, visant notamment les déclarations de Caroline Cayeux[12].

Au cours de l'année, elle est également chargée, aux côtés de la sénatrice Mélanie Vogel, d'un travail parlementaire sur le traitement des violences sexistes et sexuelles en politique, en vue d'aboutir à des propositions législatives[9].

Elle est, en tant que membre de la commission des Affaires sociales, la porte-parole du groupe écologiste lorsqu'il s'oppose à la fin de l'année 2022 à la réforme de l'assurance-chômage prévoyant une réduction de la durée d'indemnisation[9].

En , avec deux autres députés écologistes (Sandrine Rousseau et Sébastien Peytavie), elle dépose une proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel de treize jours par an, qui serait entièrement pris en charge par l'assurance maladie et sans délai de carence[13],[14].

En , dans le cadre d'une proposition de loi sur l'accès des femmes aux postes à responsabilités dans la fonction publique, l'Assemblée nationale adopte son amendement visant à imposer la parité dans les cabinets ministériels et au cabinet de la présidence de la République[15],[16] — disposition ensuite adoptée définitivement par le Parlement[17].

En , elle dort une nuit au gymnase de l'école élémentaire Mazenod dans le 3e arrondissement de Lyon, qui accueille des familles sans-abri, afin d'alerter sur la situation des familles à la rue et de protester contre le rejet par le gouvernement de deux amendements, dont le sien, visant à créer 10 000 places d'hébergement dans le projet de loi de finances pour l'année 2024[18]. Elle interpelle également à ce sujet la Première ministre Élisabeth Borne dans une lettre cosignée par une cinquantaine de parlementaires de la NUPES, ainsi que des députés de la majorité (MoDem, Horizons et Renaissance)[19],[20].

Le , elle est nommée co-rapporteuse, avec Véronique Riotton, de la mission d'information parlementaire visant à interroger la définition pénale du viol lancée par la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale[21].

En , elle fait partie des huit parlementaires de gauche qui passent une nuit dans un campement de familles sans abri installé dans le 7e arrondissement de Paris par l'association Droit au logement[22],[23].

Son mandat, comme celui de tous les autres députés, prend fin prématurément le du fait de la dissolution parlementaire décidée par Emmanuel Macron le même jour[24].

Élections législatives de 2024

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Appelant à l'union des partis de gauche lors de la campagne pour les élections législatives anticipées, elle soutient la coalition formée le [25],[26]. Réinvestie dans la troisième circonscription du Rhône par Les Écologistes au sein du Nouveau Front populaire[27], elle organise à Lyon, le , le premier rassemblement électoral de la coalition[28],[29].

Références

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  1. « Marie-Charlotte Garin » Accès libre, sur Assemblée nationale (consulté le ).
  2. a b et c Ismaël El Bou-Cottereau, « Marie-Charlotte Garin, la “génération climat” au Palais Bourbon » Accès libre, sur Émile, (consulté le ).
  3. a b et c Richard Schittly, « Assemblée nationale : Marie-Charlotte Garin, une députée écolo emblématique de la « génération climat » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  4. a b c d e et f Marie Allenou, « Législatives : Marie-Charlotte Garin, bonne élève écologiste à l'assaut de l'Assemblée » Accès libre, sur Rue89Lyon, (consulté le ).
  5. Mathieu Dejean, « Violences sexistes : « Nous avons déplacé le curseur de l'acceptable » » Accès payant, sur Mediapart, (consulté le ).
  6. Timothée Barnaud, Baptiste Farge, Nina Jackowski et Albert Facelly, « La génération climat prend ses écoquartiers à l'Assemblée nationale » Accès payant, sur Libération, (consulté le ).
  7. Richard Schittly, « Législatives 2022 : la gauche unie reprend l'avantage à Lyon, berceau de La République en marche », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. « À Lyon : Marie-Charlotte Garin, nouvelle députée de la 3e circonscription du Rhône » Accès libre, sur Rue89Lyon, (consulté le ).
  9. a b et c Emilio Meslet, « Marie-Charlotte Garin, une Verte déjà mûre » Accès payant, sur L'Humanité, (consulté le ).
  10. Caroline Pain, « Pour son premier jour à l'Assemblée, la députée Marie-Charlotte Garin a porté la robe qui avait valu des insultes sexistes à Cécile Duflot » Accès libre, sur La Dépêche du Midi, .
  11. « À l'Assemblée, une députée EELV s'affiche avec la robe qui avait valu des moqueries à Cécile Duflot » Accès libre, sur Le Figaro, (consulté le ).
  12. Agence France-Presse, « « Ces gens-là » : des députées Nupes demandent à Borne de « limoger ses ministres homophobes » » Accès libre, sur Libération, (consulté le ).
  13. Nada Abou El Amaim, « Congé menstruel : les députés EELV déposent une loi » Accès payant, sur L'Humanité, (consulté le ).
  14. Agence France-Presse, « Congé menstruel : les députés socialistes et écologistes veulent briser un « tabou » » Accès libre, sur Les Échos, (consulté le ).
  15. Raphaël Marchal, « Fonction publique : l'Assemblée vote une proposition de loi pour améliorer l'accès des femmes aux responsabilités » Accès libre, sur La Chaîne parlementaire, (consulté le ).
  16. Bastien Scordia, « Les députés imposent la parité dans les cabinets ministériels et à l'Élysée » Accès payant, sur Acteurs publics, (consulté le ).
  17. Bastien Scordia, « Accord entre députés et sénateurs pour imposer la parité dans les cabinets ministériels et à l'Élysée » Accès payant, sur Acteurs publics, (consulté le ).
  18. Maïté Darnault, « A Lyon, une députée dort avec des familles sans abri pour alerter sur « cette misère qu'on ne voit plus » » Accès payant, sur Libération, (consulté le ).
  19. Alison Terrien, « La députée Marie-Charlotte Garin dort dans une école avec des sans-abri pour “faire la guerre à l'indifférence” » Accès libre, sur Causette, (consulté le ).
  20. Nathan Chaize, « Sans-abrisme : contraints de "trier jusqu'à l'abject", les acteurs de la solidarité poussent un cri d'alerte » Accès libre, sur Lyon Capitale, (consulté le ).
  21. Rodolphe Koller, « Marie-Charlotte Garin chargée d'une mission parlementaire sur la définition pénale du viol » Accès libre, sur Tribune de Lyon, (consulté le ).
  22. Alexandre Bouyé, « Sans-abri : macronistes et LR attaquent les députés de gauche sur leur nuit passée sous une tente » Accès libre, sur Libération, (consulté le ).
  23. « Deux députés du Rhône dorment sous des tentes à Paris » Accès libre, sur Lyon Mag, (consulté le ).
  24. William Audureau, « Tout comprendre à la dissolution de l'Assemblée nationale : conditions, précédents, conséquences… » Accès libre, sur Les Décodeurs, Le Monde, (consulté le ).
  25. David Gossart, « Dissolution : la réaction des députés du Rhône » Accès libre, sur Tribune de Lyon, (consulté le ).
  26. Dolores Mazzola, « Dissolution de l'Assemblée nationale, "le RN demande et Macron se couche", la députée écologiste Marie-Charlotte Garin ne mâche pas ses mots » Accès libre, sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  27. Anne-Laure Wynar, « Vers un Front populaire qui rebat les cartes à gauche dans le Rhône » Accès payant, sur Le Progrès, (consulté le ).
  28. Moran Kerinec, « À Lyon, le Front populaire réveille l'espoir » Accès libre, sur Reporterre, (consulté le ).
  29. Élise Martin, « Les militants de gauche n'ont « pas le choix de croire » au Front populaire » Accès libre, sur 20 Minutes, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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