Michel-Eudes de L'Hay

peintre et graveur français

Michel Charles Adolphe Eudes dit de L'Hay dit aussi Michel de L'Hay et Penoutet (Paris, - Paris 14e, ) est un artiste peintre et graveur français.

Michel-Eudes de L 'Hay
Portrait du peintre de marine Michel de L'Hay (auteur inconnu, s.d.), collection George A. Lucas, Baltimore Museum of Art.
Biographie
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Michel Charles Adolphe EudesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Biographie

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Michel Charles Adolphe Eudes est né à Paris (ancien 3e arrondissement) le 19 septembre 1849[1]. Fils de Michel Édouard Eudes et de Rose Joséphine Milan, il a une jeunesse parisienne agitée, au Quartier Latin : il fréquente les cercles de Nina de Villard, des Zutiques, des Vivants animé par Jean Richepin, et les dîners des Vilains Bonshommes. Séduisant, on le surnomme « le Beau Michel, Penoutet ou Gueule d'or », en raison de sa haute taille, de ses yeux bleus, et de ses cheveux blonds. Dans les années 1870, il partage un logis avec Charles Cros au 13 de la rue Séguier et fréquente les Hydropathes puis Les Hirsutes[2],[3],[4].

Sa formation de peintre, précoce, fut assurée par Alexandre Defaux. De L'Hay se lance dans des paysages remarqués, qu'il vend surtout à ses nombreux amis. Parmi ceux-ci, on compte Ernest Cabaner et Victor Noir[4].

Il exposa des toiles inspirées surtout de la Normandie au Salon de Paris en 1874, avec Le Bornage de Montigny près de Fontainebleau[5], en 1876 avec La Marre au hérons, en 1878 avec Navires échoués (Angleterre) et Coin d'église, en 1879, La Marée basse, en 1881, La Seine à Bezons, en 1882, St-Vaast-La-Hougue (Manche), en 1883, La Seine à Bercy, en 1884, Le Pont-Marie, et en 1888, La Dune à Donville, (Manche) ; puis avec la Société nationale des beaux-arts en 1891, Les orges, en 1894, Les marais de Donville et L'Orage sur Granville, en 1895 Donville (Manche) et Luzerne et coquelicots, en 1897, Mâtinée brumeuse et Saint-Georges-de-Didonne, et enfin en 1898, La Brume à Cherbourg ; Matin (Berck) et Soleil brumeux. Sa dernière adresse parisienne indiquée est au 13 rue Ravignan[6].

Le 10 mars 1884, il se rend à la rédaction du journal Le Tricolore, où, se jugeant calomnié, il assène un coup de canne au rédacteur Charles Morel[7].

En 1890, il rejoint la Société des peintres-graveurs français, produisant des pointes sèches et des eaux-fortes exposées chez Durand-Ruel[8].

Il meurt rue Cabanis le 10 décembre 1900[9].

En 1906, le grand marchand et collectionneur américain George A. Lucas (en) achète à Paris, durant son séjour, et par le biais de Henry, le fils de Karl Bodmer, le Portrait du peintre de marine Michel de L'Hay, alors attribué à Édouard Manet, puis bien vite, expertise oblige... à un inconnu. Ce tableau est actuellement exposé au Baltimore Museum of Art, et serait le seul portrait du peintre connu[10].

Notes et références

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  1. Archives de Paris Acte de naissance reconstitué, vues 3-6 / 51
  2. Bernard Teyssèdre, Arthur Rimbaud et le foutoir zutique, Éditions Léo Scheer, 2011, note 44.
  3. Michel Golfier et Jean-Didier Wagneur (dir.), Émile Goudeau. Dix ans de bohème, Seyssel, Éditions Champ Vallon, 2000, pp. 36, 41, 518.
  4. a et b Michael Pakenham, « Michel Eudes dit de L'Hay (1850 ? - 1900) », in: Centre culturel Arthur Rimbaud. Cahier, no 11, Charleville-Mézières, septembre 1991, pp. 44-52.
  5. Fiche exposant Salon 1874, base salons du musée d'Orsay.
  6. Fiche exposant SNBA 1898, base salons du musée d'Orsay.
  7. Journal des débats politiques et littéraires, Paris, 11 mars 1884, p. 3 — sur Gallica.
  8. Troisième exposition, 1891, catalogue de la galerie Durand-Ruel — sur Gallica.
  9. Archives de Paris, Actes civils no 5532, Décès année 1900, Paris 14e - vue 5 / 31.
  10. (en) Stanley Mazaroff, A Paris Life, A Baltimore Treasure: The Remarkable Lives of George A. Lucas , Baltimore, JHU Press, 2018, p. 142 — extrait en ligne.

Liens externes

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