Pierre Clémenti (acteur)

acteur français
Pierre Clémenti
Pierre Clémenti dans Et si on faisait l'amour ? (1968).
Biographie
Naissance
Décès
(à 57 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Pierre André Clémenti
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Balthazar Clémenti (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre Clémenti est un acteur et réalisateur français né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort au même endroit le [1].

Biographie modifier

Pierre Clémenti perd son père au cours de la guerre de 1939-1945. Celui-ci ne l'a pas reconnu et Pierre portera donc le patronyme de sa mère, d'origine corse[2]. Elle l'élève seule avec son demi-frère aîné de deux ans, Maurice. Ils vivent dans un petit appartement de la rue Saint-Placide. D'abord concierge, elle confectionne ensuite des chapeaux pour une maison de mode de la place Vendôme. Comme elle rentre tard, elle part souvent chercher ses fils qui traînent dans les rues de Saint-Germain-des-Prés.

Alors qu'il a douze ans, elle décide de mettre Pierre et son demi-frère aîné en pension à l'école Théophile-Roussel à Montesson. Il en ressort deux ans après avec le certificat d'études primaires. Il devient télégraphiste, mais est remercié au bout de six mois par l'administration des Postes et Télécommunications au motif qu'il a les cheveux trop longs.

Il devient alors chasseur à l'Hôtel Américain, rue Littré à Paris, dont il est également renvoyé à cause de ses cheveux jugés trop longs. De son côté, sa mère abandonne son métier dans la confection pour devenir caissière à la Cité universitaire, rue Férou[3].

Davantage intéressé par le théâtre et le cinéma que par ses emplois alimentaires, Pierre Clémenti suit alors les cours du Théâtre d'art dramatique de Charles Dullin au Théâtre du Vieux-Colombier et le conservatoire de la rue Blanche.

Il travaille ensuite avec plusieurs réalisateurs français, notamment Michel Deville, Philippe Garrel ou Jacques Rivette, et étrangers : Luchino Visconti, Luis Buñuel, Bernardo Bertolucci, Pier Paolo Pasolini, Glauber Rocha...

Il est marié avec l'actrice Margareth Le-Van (née en 1948) dont il a un enfant, Balthazar, né en  ; Marie-Laure de Noailles en est la marraine et le manadier Jean Lafont son parrain .

Divorcé, Pierre Clémenti se remarie plus tard avec Nadine Hermand : Valentin naît de cette union.

Il meurt le , à l'âge de 57 ans, des suites d'un cancer du foie[4]. Sa tombe se trouve au cimetière du village de Soucy, dans l'Yonne[5].

Une rétrospective a lieu en 2019 lors du festival Toute la mémoire du monde à Paris, au Reflet Médicis et à la Cinémathèque française, vingt ans après sa disparition[6].

Faits divers modifier

En , soupçonné de détention et de consommation de drogue, il est arrêté à Rome. Il passe 17 mois en prison avant d'être relâché pour insuffisance de preuves. Après sa libération, il publie un livre, en 1973, Quelques messages personnels, réquisitoire contre la justice et les conditions d'emprisonnement, mais aussi témoignage qui retrace les épisodes essentiels de son expérience artistique. Il est également l'auteur d'une pièce de théâtre, Chronique d'une mort retardée, de poèmes et d'un oratorio, Le Deuxième Monde.

Filmographie modifier

Réalisateur modifier

  • 1967 : Visa de censure no X — moyen-métrage de 44 min
  • 1968 : La Révolution , ce n’est qu’un début , continuons le combat ... — court-métrage de 23'
  • 1968 : Livret de famille - court-métrage
  • 1968 : Souvenirs , souvenirs… — court-métrage de 27'
  • 1968 : Carte de vœux — court-métrage de 12'
  • 1969 : Positano — court-métrage 28'

Acteur de cinéma modifier

Acteur de télévision modifier

Théâtre modifier

Publications modifier

Ouvrage modifier

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Jean-Pierre Léonardini, « Pierre Clémenti. L'acteur s'est éteint à cinquante-sept ans, sans avoir jamais trahi son violent désir d'exigence », sur L'Humanité,
  3. Télé 7 Jours, n°103 du 10 mars 1962, pages 42 et 43, article de Stéphane Épin : « Pierre Clémenti : avec son premier cachet il a offert un poste de TV à sa maman », écrit à l'occasion du passage du téléfilm On est tellement seuls de Roger Iglesis, sur une nouvelle de Louis Pauwels, diffusé le vendredi 16 mars 1962
  4. Frédéric Bonnaud, « Pierre Clémenti – L’ange noir », sur Les Inrocks,
  5. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 274.
  6. Marcos Uzal, « Ciné: Pierre Clémenti, psyché délices », sur Liberation,
  7. Le Catalogue des maquettes de Théâtre de l'Association de la Régie Théâtrale.
  8. « 1989 », sur printempsdescomediens.com

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier