Auguste-Léopold Protet
Auguste-Léopold Protet (1808-1862) est un officier de marine et administrateur colonial français ainsi que contre-amiral et fondateur de la ville portuaire de Dakar au Sénégal.
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André-César Vérand (en) | |
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Activité |
Officier de marine |
Grades militaires |
Lieutenant de frégate (à partir de ) Lieutenant de vaisseau (d) (à partir de ) Capitaine de corvette (à partir de ) Capitaine de vaisseau (à partir de ) Contre-amiral |
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Distinction |
Biographie
modifierNé le à Saint-Servan, ancienne commune de l'Ille-et-Vilaine rattachée à Saint-Malo, Léopold Protet fait ses études au collège d'hydrographie de Saint-Malo puis au collège royal de la marine d'Angoulême à partir de 1824[1].
Carrière
modifierIl commence à naviguer en 1827, notamment le long des côtes d'Afrique.
Il est nommé gouverneur du Sénégal du au , mais André-César Vérand le représente entre mai 1853 et le .
Nommé commandant de la division navale des côtes occidentales d'Afrique et commandant supérieur de l'île de Gorée en mars 1856, il prend possession de la péninsule du Cap-Vert et crée un établissement français le 25 mai 1857, près du modeste village de pêcheurs de Dakar.
Ayant quitté les côtes africaines le 14 avril 1859, il part pour l'Extrême-orient et participe à la prise de Pékin le , sous les ordres du vice-amiral Charner.
Promu contre-amiral le , il commande la division navale des mers de Chine.
Il participe à la bataille de Shanghai (1861) (en), ville alors assiégée par les Taiping.
Grièvement blessé au cours d'un assaut contre la ville fortifiée de Nanqiao[2], il meurt à Shanghaï le . Ses obsèques y sont célébrées le . Le , son corps est rapatrié et transféré au cimetière de la Vigne au Chapt dans sa ville natale de Saint-Servan.
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Tombe de Protet au vieux cimetière de Saint-Servan.
Hommage et distinctions
modifier- 1854 : commandeur de la Légion d'honneur[1]
- 1863 : son nom est donné à la place centrale de Dakar, renommée place de l'Indépendance en 1961[3].
- 1865 : Une église est érigée à l'emplacement où il fut tué dans la localité de Nanqiao (district de Fengxian) à Shanghaï.
- Plusieurs bâtiments de la Marine nationale ont porté son nom :
- Le Protet (1898-1910), croiseur protégé de la classe Catinat
- Le Protet (1912-1933), contre-torpilleur de la classe Bisson
- Le Protet (1963-1992), aviso-escorteur de la classe Commandant Rivière
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Église catholique à Shanghaï, à l'emplacement où Protet fut tué.
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Musique militaire sur la place Protet (AOF).
Références
modifier- « Cote LH/2233/3 », base Léonore, ministère français de la Culture
- On trouve aussi Nan-Kiau ou Nan-Jao
- Odile Goerg (dir.), Fêtes urbaines en Afrique : espaces, identités et pouvoirs, Karthala, Paris, 1999, p. 258 (ISBN 2-86537-928-0)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Prosper Levot, A. Doneaud, Les gloires maritimes de la France. Notices biographiques sur les plus célèbres marins, Arthus Bertrand éditeur, Paris, 1866, p. 417-419 [[ lire en ligne]].
- Yves-Jean Saint-Martin, Le Sénégal sous le Second Empire, Karthala, 2000, 680 p. (ISBN 2865372014)
- Jacques Charpy, « Le contre-amiral Léopold Protet (1808-1862) et l'expansion coloniale de la France », Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Saint-Malo, Annales, 2004
- Christian Schefer, Instructions générales données de 1763 à 1870 aux gouverneurs et ordonnateurs des établissements français en Afrique Occidentale. Tome II : 1831-1870, Société française d'histoire des outre-mers, 1927, 700 p.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- Etienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, « Auguste-Léopold Protet », sur netmarine.net (consulté le ).