Richard Brunot
Richard Edmond Maurice Edouard Brunot, né le à Saint-Ciers-du-Taillon, (département de la Charente-Inférieure) et mort le à Aix-les-Bains, département de la Savoie (région Auvergne-Rhône-Alpes), est un administrateur colonial français, haut-commissaire de la République, gouverneur général et inspecteur général des colonies et enfin sénateur.
Sénateur de la Quatrième République | |
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Gouverneur de la Polynésie française | |
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Gouverneur du Tchad | |
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Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Faculté de droit de Paris École coloniale (d) |
Activités | |
Père |
Napoléon Brunot (d) |
Mère |
Distinction |
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Biographie
modifierSon père, Napoléon François Ernest Brunot (1839-1908), était percepteur des contributions directes, colonel de l’infanterie de marine et chevalier de la Légion d’honneur[1].
Sa mère, Marie d'Agon de la Contrie (1848-1908), était auteure de romans pour la jeunesse[2].
Il est le dernier d’une fratrie de cinq enfants, dont Georges Léon Jacques (1873-1907), Jacques Edmond Paul Henri (1876-1876), Marie Madeleine Juliette Fanélie (1878-1976) et Paul André Louis Frédéric (1881-Mort pour la France 1914).
Après des études secondaires au lycée de Versailles, Richard Brunot suit les cours de la Faculté de droit de Paris et de l'école coloniale.
En 1903[3], il est affecté dans les services auxiliaires de l'armée[notes 1].
L'administrateur colonial
modifierTout juste breveté de l'école coloniale, il est nommé administrateur stagiaire des colonies le [4] et est mis à la disposition du gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française à Dagana au Sénégal.
Le , il est promu administrateur adjoint[5].
En septembre[6], il obtient un congé de trois mois et rentre en métropole. Le [7], il regagne, à partir de Bordeaux, le Sénégal par le Cordillère, paquebot de la Compagnie des messageries maritimes.
Le , il intègre la réserve de l'armée active au grade de lieutenant.
Au [8], Brunot accède au grade d'administrateur adjoint de 2e classe.
Le , il embarque pour Dakar sur le paquebot Annam de la compagnie des Messageries maritimes[9].
En , il est administrateur adjoint de 1re classe et est affecté à l'Afrique occidentale française[10] et plus précisément à Sedhiou dans la région de la Casamance au Sénégal où il côtoie le futur écrivain André Demaison[11].
Le , il assure l'intérim des fonctions d'administrateur supérieur de la Casamance.
Le , il est « classé dans le service armée » par la commission spéciale de Dakar et il fait partie de la compagnie de Casamance du 1er régiment de tirailleurs sénégalais de marche qui sera anéantie à Arras en novembre.
Le , il est incorporé dans l'armée territoriale.
L'entre-deux-guerres
modifierLe , il épouse Alexandrine Baptistine Laugier à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Elle est née le à Saint-Raphaël. Ses parents, Hippolyte Victorin Laugier, né en 1864 à Saint-Raphaël et Joséphine Truchi, née en 1867 à Touët-de-l’Escarène, se sont mariés le à Saint-Raphaël.
Administrateur en chef de 2e classe, le , il est désigné comme inspecteur des affaires administratives de la Guinée et exerce l'intérim de secrétaire général de cette colonie.
Le [12], il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Il est promu administrateur en chef de 1re classe en [13]. Le , il est intégré dans la réserve de l'armée territoriale.
Il devient secrétaire général puis gouverneur par intérim de la Côte d'Ivoire en avril 1924 puis est chargé des fonctions intérimaires de lieutenant gouverneur à Bingerville. En , il y remet en cause l'organisation du travail forcé par une réforme qui se heurte à des réactions hostiles[14],[15]. Il est relevé de ses fonctions en [16].
Lieutenant gouverneur
modifierLe [17], il est nommé lieutenant-gouverneur (de 3e classe) de l'archipel des Comores.
En mars de la même année[18], il est placé hors-cadre et envoyé en mission à la Société des Nations (S.D.N.) jusqu'à la fin de l'année 1931 pour le compte du ministère des affaires étrangères[19]. À la suite d'articles publiés dans la presse afro-américaine des USA rapportant des situations d'esclavage et de travail forcé au Liberia[20], il embarque pour Monrovia fin mai[21] en mission dans ce pays[22]. Après six semaines passées à parcourir celui-ci, le , il débarque[23] du paquebot Brazza à Bordeaux en provenance de Matadi et se rend en automobile à Genève (siège de la S.D.N. jusqu'en 1946) le [24], pour y remettre son volumineux rapport[25] sur les survivances de l'esclavage qu'il aura pu y constater. Peu après, la Société des Nations (SDN) condamne les conditions de travail forcé imposées aux autochtones par les Américano-Libériens pour le compte de multinationales de l'industrie du caoutchouc. Le scandale contraint le gouvernement à la démission. En 1936, le nouveau gouvernement interdira le travail forcé. Néanmoins, les autochtones, privés de droit de vote, resteront des citoyens de seconde zone. Il faudra attendre pour que le président William Tubman le leur accorde[26],[27].
À la même période, on apprend[28] qu'il est membre de la 14e section de la SFIO.
Gouverneur
modifierEn , il est réintégré dans les cadres et nommé gouverneur[29] de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Le [30] à Paris, il donne une conférence sur La République du Liberia organisée par la 14e section de la Seine de la SFIO.
Le , il est libéré du service militaire.
En , il est nommé gouverneur du Tchad[31].
Le , il inaugure, dans les bassins d'Argenteuil, le tout nouveau paquebot à moteurs à pétrole lampant (Kérosène), l'Emile-Gentil, qui sera expédié peu après à Batangafo (actuelle République centrafricaine)[32].
Le , il embarque à Bordeaux à bord du Foucauld pour l'Afrique[33]. Arrivé à Pointe-Noire en [34], il inaugure à Brazzaville le nouveau terminus de la ligne des Chargeurs réunis. Il rejoint ensuite son poste à Fort-Lamy en quittant Brazzaville à bord du vapeur Fondère. Au cours de son mandat, par un décret pris en [35], le lieutenant gouverneur Brunot attribue le nom de Largeau à l'agglomération dénommée jusqu'ici Faya. Par un arrêté signé le , il nomme sultan d'Abéché, Mohamed Ourada, le neveu de Doudmourrah ancien souverain du Ouaddaï[36],[notes 2].
Dix ans plus tard, Pierre-Olivier Lapie, futur gouverneur du Tchad, dans son livre Mes tournées au Tchad, rendra hommage à l'action de Richard Brunot[37].
Dans le cadre de la réorganisation du gouvernement de l'AEF, il est nommé gouverneur de la Mauritanie le [38].
Le , il envoie une délégation, composée de ses proches collaborateurs, dans le Tiris Zemmour (extrême nord de la Mauritanie) participer à une conférence avec des pelotons méharistes et des groupes nomades mauritaniens[39].
Le , en tant qu'officier de réserve hors cadres, il passe au centre de mobilisation d'infanterie no 213 de la région de Paris[40].
À sa demande, il est nommé délégué du gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française (AEF) pour l'Oubangui-Chari le [41]. Il quitte Marseille pour Dakar le en embarquant à bord du paquebot Banfora de la Compagnie française de navigation à vapeur Cyprien Fabre & Cie[42].
Gouverneur général à Paris
modifierNommé chargé de mission[notes 3] au cabinet du ministre des colonies le [43], il quitte Douala le et embarque pour la métropole sur le MS Brazza[44].
Il accède au grade de gouverneur général des colonies et est nommé simultanément, le , directeur du personnel et de la comptabilité au Ministère des Colonies et placé hors-cadre, par décret du [45].
Le , il est reçu par Albert Lebrun, Président de la République, au Palais de l'Élysée[46]. Les 5 et 6[47] novembre[48], il participe, à l'Hotel Matignon, à la conférence des gouverneurs généraux des colonies[49], placée sous la présidence de Léon Blum, président du conseil et du ministre des colonies Marius Moutet, afin de fixer les directives de l'action coloniale du nouveau gouvernement du Front populaire[50]. Le de la même année, le gouvernement le nomme auditeur avec voix consultative aux séances du Conseil d'État au sujet des projets de décrets devant modifier les conditions d'avancement des fonctionnaires coloniaux[51].
Le , il assiste au cimetière du Montparnasse, en compagnie du ministre des colonies, aux obsèques de l'ancien gouverneur général Louis-Gustave Binger[52].
Le , il assiste, avec Marius Moutet accompagné d'une nombreuse délégation du ministère des colonies, aux obsèques du ministre Roger Salengro à Lille[53].
Le , il accompagne le ministre des colonies à Bruxelles, afin d'échanger avec le comité franco-belge d'études coloniales de la chambre de commerce de Bruxelles et de la chambre de commerce française[54].
Le , il anime, dans le 14e arrondissement de Paris, une causerie sur la Question coloniale organisée par la fédération de la Seine de la SFIO[55].
Le [12], il est promu officier de la Légion d'honneur.
Le [notes 4], il est nommé à la tête du tout nouveau commissariat général[56] à la propagande coloniale[57] et aux expositions[58] au ministère des colonies[59],[60]. Parallèlement, Brunot devient conseiller du ministre Marius Moutet pour les questions relatives à la législation sociale et du travail aux colonies[61].
Le , il participe au déjeuner mensuel du Syndicat des journaux de la France extérieure organisé en l'honneur de l'AOF en compagnie du ministre des colonies[62].
Dans le cadre de l'Exposition universelle de 1937 qui se déroule du au au Palais de Chaillot de Paris, il accueille, aux côtés du ministre Moutet, la délégation belge venue inaugurer le pavillon du Congo belge[63].
Le , il est nommé membre de la délégation française comprenant les conseillers techniques représentant le gouvernement français à la XXIIIe session de la Conférence internationale du travail[64].
Consécutivement, Marius Moutet, le ministre des colonies, annonce, parmi les nombreuses réformes entreprises en outre-mer, l'abolition du travail forcé dans les colonies après que le sénat ait ratifié la convention du même nom établie en 1930 par l'organisation internationale du travail (O.I.T.)[65] et que, grâce à l'action du gouverneur Brunot et son collègue Boisson, le code du travail est désormais appliqué dans les colonies[66].
Le [67],[68], il donne, dans l'immeuble Marignan à Paris, une conférence ayant pour sujet « l'Afrique Noire » organisée par la commission coloniale de la SFIO et illustrée par la projection du film Karamoko[notes 5].
Le , il participe à la séance de la commission d'études du Haut comité méditerranéen, présidée par Yves Chataigneau réunissant la plupart des directeurs de cabinet des principaux ministères concernés et chargée d'étudier la situation des musulmans nord-africains et la main d'œuvre maghrébine en France[69].
Le , il participe, avec Théodore Steeg, le ministre des colonies, à la visite du Salon des arts ménagers qui se déroule au Grand Palais[70].
Au cours de la semaine coloniale française, qui se déroule du 22 au au Gaumont-Palace, il représente le ministre des colonies, Georges Mandel, par une allocution d'accueil des 4000 écoliers invités à assister à la projection de films de propagande coloniale accompagnés de musique et de chants exotiques[71],[72].
Lors du 35e congrès du parti socialiste (Royan, 4-), il est élu membre titulaire de la commission coloniale au sein des organismes centraux du parti[73].
Le [74], il représente le Ministre des Colonies lors de la commémoration du centenaire de la mort de René Caillié dans son village natal de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres).
Haut-commissaire du Cameroun
modifierRichard Brunot est nommé commissaire de la République du Cameroun par intérim le [75], et sera confirmé dans la fonction de haut-commissaire de la République du Cameroun par décret du [76]. La même année il crée la Jeucafra, association de la Jeunesse camerounaise française.
Au cours du mois, il effectue une tournée administrative du territoire dans les régions du Mbam, du Noun et de Mungo, afin de prendre la mesure des problèmes de main-d'œuvre[77].
Le , à Yaoundé, il participe, avec le professeur Louis Pasteur Vallery-Radot, à la cérémonie d'inauguration du monument élevé à la mémoire du Docteur Eugène Jamot[78].
Au cours du mois de janvier et à la suite des tensions internationales, de nombreux camerounais indigènes manifestent à plusieurs reprises à Douala leur hostilité à un éventuel rattachement de leur territoire à l'Allemagne[79].
Le , le haut-commissaire, accompagné de son secrétaire particulier Laugier[notes 6] et de Mme Brunot, se rend de Yaoundé à Douala par train spécial, afin d'entamer ensuite par la route une tournée dans le sud du territoire, en passant par Edéa, Kribi et Lolodorf[80].
Le , le docteur Louis Pasteur Vallery-Radot annonce, au cours d'une conférence au Théâtre Marigny, que le ministre des colonies et le haut-commissaire ont décidé d'établir un Institut Pasteur (Centre Pasteur du Cameroun) à Yaoundé, devant être dirigé par le docteur Laigret, de l'Institut Pasteur de Tunis, afin de contribuer à améliorer le système de santé[81],[82],[83],[84].
Le , Brunot s'entretient à Douala avec Jean Dagnaux, le commandant du Potez 661 quadrimoteur Renault, le tout nouvel avion qui devra assurer une navette aérienne entre Douala et l'Afrique équatoriale française[85].
Le , Brunot accueille à Yaoundé une délégation de parlementaires conduite par Gaston Monnerville et composée de Messieurs Clermont-Tonnerre, Delabie, Honel et Luquot, chargée d'une mission d'inspection[86].
Le [87], le député Gaston Monnerville, président de la sous-commission d'enquête au Cameroun[88], dans son exposé devant la commission des colonies de la chambre, rend notamment hommage au gouverneur général Brunot, continuateur de l'œuvre du gouverneur général Boisson.
Au cours du mois de mai, le haut commissaire parcourt de nombreux territoires du Cameroun: il quitte Yaoundé le pour les régions de Ntem et de Kribi en passant par Lolodorf et Edéa, la ville de Douala, la commune de Mbanga, la ville de Nkongsamba, les régions de Mungo, du Mbam, du Noun et notamment les villes de Dschang, de Bafoussam, de Foumban localité où il prononce un discours en présence du Sultan et des populations Bamouns; et enfin les villes de Bangangté et Bafia avant de rentrer à Yaoundé[89],[90].
Du 27 au , au 36e congrès national de la SFIO qui a lieu à Nantes, il est réélu membre titulaire de la commission coloniale du Parti socialiste[91].
En , on apprend que Brunot a fait verser une subvention de 8 000 francs à la pouponnière de la mission catholique de Dschang[92].
Fin juillet, début août, à Yaoundé il reçoit et s'entretient avec le général Émile Jacques Gabriel Carles, commandant supérieur des troupes en Afrique-Équatoriale française, en tournée au Cameroun[93]. Le , Brunot quitte Yaoundé en train spécial pour se rendre à Douala et y séjourne jusqu'au 13 du même mois[94].
Aux côtés de personnalités telles que Edouard Herriot, Romain Rolland, Jules Romains, Joseph Szigeti, Gaston Monnerville, Irène Curie, Frédéric Joliot-Curie, Léon Jouhaux, Léo Lagrange, il fait partie du comité de patronage représentant la France au 3e congrès international antiraciste soutenu par la LICA qui se tient à Paris du au [95].
En octobre de la même année, dans un souci d'apaisement à Douala, il fait libérer les Camerounais emprisonnés au cours du mois de janvier précédent à la suite de manifestations[96].
La Seconde Guerre mondiale
modifierAu Cameroun
modifierFaisant suite au message du Général de Gaulle diffusé le sur les ondes de la BBC appelant les hauts-commissaires et gouverneurs des colonies à refuser la capitulation, parallèlement à celui du gouvernement de Vichy demandant de libérer les Allemands du Cameroun détenus au Nigeria, Richard Brunot tergiverse: il demande au gouverneur britannique du Nigeria de renvoyer les prisonniers à Dakar via le Dahomey et libère les propriétés allemandes du Cameroun saisies précédemment.
Dans l'attente de l'arrivée à Douala du remplaçant vichyste de Brunot, tombé gravement malade, son épouse télégraphie à Lagos et demande aux Anglais de faire relâcher et expédier sans retard les internés allemands au Dahomey. La tension est à son comble au Cameroun et les habitants commencent à manifester leur hostilité à Vichy[97]. Finalement, Brunot télégraphie à tous ses collègues gouverneurs généraux et résidents généraux qu'il décide de continuer la lutte[98]. Le gouverneur général de Madagascar Marcel de Coppet lui répond[99] que Madagascar est décidée à rester française jusqu'au bout. La BBC annonce que Brunot continue de résister à côté de l'Angleterre.
L'amiral Jean de Laborde, récemment nommé par le gouvernement de Vichy, envoie le contre-amiral Charles Platon à Yaoundé pour demander à Brunot de tirer les conséquences de la défaite. Quelques jours plus tard, deux sous-marins envoyés par Vichy arrivent à Douala et un inspecteur des colonies vient demander à Brunot pourquoi celui-ci « laisse les consuls britanniques sur place ».
Le , le quartier-général gaulliste décide d'y envoyer une unité de soldats français libres. Celle-ci quitte Tiko dans la nuit du 26 au et le 27 au matin, quelques dizaines de soldats français libres conduits par le colonel Leclerc débarquent à Douala par surprise où ils sont accueillis avec enthousiasme par la population[100] puis se rendent à Yaoundé par le train.
Richard Brunot[101] se rallie[102] aussitôt à la France libre et transmet ses pouvoirs à Leclerc[103],[104]. Brunot est relevé de ses fonctions[105] le [106],[107],[108] par Philippe Pétain. Deux ans plus tard, le [109], le tribunal civil de la Seine prononcera « la mise sous séquestre de ses biens, droits et intérêts », faisant suite à la déchéance de sa nationalité française, décrétée le par Pétain[110].
Dans le journal collaborationniste L'Echo rochelais du [111], peu après son éviction, il est signalé comme membre du Parti socialiste et franc-maçon par le député Pierre Taittinger.
En Grande-Bretagne
modifierDébut , affaibli par un accès de malaria, il se rend à Londres où il se met à la disposition du général de Gaulle[112]. Il est alors chargé de la direction du département colonial[113] au quartier-général des Français libres[114] et intègre le conseil de défense de l'Empire.
Début , il participe à la séance de reprise des cours de l'École des études orientales et Africaines de l'Université de Londres dans le cadre des cours de sciences coloniales dispensés pour les membres de Forces françaises libres devant se rendre aux colonies. Le , il est présent à la réception donnée par l'Association des Français de Grande-Bretagne en présence du Major-Général Edward Spears, représentant du gouvernement britannique et de l'amiral Émile Muselier, commandant des forces navales françaises libres (FNFL)[115].
Le , il prononce à Londres une conférence[116] à propos de l'« Afrique noire française »(Institut français du Royaume-Uni). On l'y décrit comme « tour à tour, enthousiaste, émouvant, amusant, poétique dans la description et les anecdotes concernant l'AOF ».
Dans les colonies
modifierNommé inspecteur par le général de Gaulle dans les possessions françaises d'Océanie, Richard Brunot se rend à:
- Wellington (Nouvelle-Zélande), le [117] où il est reçu par le parlement Néo-Zélandais,
- Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le [118] où il prononce une allocution soulignant « l'importance de l'effort des français libres pour la libération de la France » et indiquant que « le général de Gaulle était le plus grand et le plus noble des français » et qu'« avec l'aide de la Grande-Bretagne et de l'Amérique, les partisans du général de Gaulle lutteront jusqu'au bout[119] ».
Entre juin et , il est gouverneur des établissements français de l’Océanie. En mission à Tahiti au mois de juin de la même année, et selon la presse vichyste, Richard Brunot empêche 31 ressortissants français expulsés d'Océanie par les autorités gaullistes d'embarquer pour San Francisco sur le paquebot Monteron, en les faisant interner[120].
Nommé peu après inspecteur général des colonies, et à la suite d'un conflit de personnes à Tahiti, le [121], il fait incarcérer Émile de Curton, gouverneur des Établissements français de l'Océanie ainsi que sept autres administrateurs[122]. Le 27 juin, Brunot procède à la dissolution du conseil municipal de Papeete et nomme Léonce Brault en tant que maire[123]. Au mois de juillet suivant, le général de Gaulle envoie le haut-commissaire Thierry d'Argenlieu rétablir l'ordre à Papeete[124]. Il est relevé de ses fonctions d'inspecteur général peu après et est convoqué en compagnie des administrateurs concernés à Londres, pour venir s'expliquer[125].
Après une tournée dans le Pacifique, il fait escale à San Francisco à bord du paquebot Mariposa début avant de retourner à Londres pour rendre compte de sa mission auprès du général de Gaulle[126].
Le [127], puis le [128], il donne deux conférences à l'Institut français du Royaume-Uni à Londres dont les titres sont respectivement « Postulats coloniaux[129] » et « Les électeurs Noirs ».
En 1943, il frappe de déplacement l'administrateur Lambert, chef de la circonscription du Kanem à Mao au Tchad, « pour partialité dans une décision de justice »[130].
Le [131], lors d'une session de l'Assemblée consultative provisoire à Alger, Jean Pierre-Bloch commissaire adjoint à l'Intérieur au Comité français de libération nationale répond négativement au souhait du gouverneur général Brunot de pouvoir résider à Alger.
Il est réintégré rétroactivement dans sa fonction de gouverneur général par décret le [132], mais admis à la retraite la même année.
L'après-guerre
modifierEn [133], il se présente sous les couleurs de la SFIO, sans succès, à l'élection de l'assemblée constituante comme représentant de la Côte d'Ivoire[notes 7].
Le [134], il est élu[135] au Conseil de la République par l'Assemblée nationale pour représenter la Mauritanie ; il obtient la totalité des 19 suffrages exprimés.
Membre du groupe SFIO[136], il siège à la Commission des affaires étrangères, et à celle de la France d'outre-mer.
Durant son bref mandat - il n'est pas candidat en 1948 -, il intervient sur les crédits militaires pour 1947[137], la situation à Madagascar et l'application de la Constitution dans les territoires français d'outre-mer (TOM).
Il est membre de la commission de la marine et des pêches, de la commission des affaires étrangères et de la commission de la France d'outre-mer.
En [138], à la Maison de la Mutualité, il est membre de la commission des résolutions de la SFIO, dont font également partie notamment Guy Mollet, Marius Moutet et Gaston Defferre, qui est chargée de rédiger un texte sur la politique coloniale en Indochine.
Il s'exprime comme rapporteur de la Commission de la France d'outre-mer, sur l'entrée en vigueur des délibérations des assemblées territoriales en matière fiscale ainsi que dans le cadre du débat sur l'application intégrale de la Constitution dans les territoires français d'outre-mer[139].
Il est aussi l'auteur de deux propositions de loi sur les droits fonciers des indigènes, et l'organisation scolaire dans les colonies françaises d'Afrique.
Richard Brunot ne se représente pas aux élections sénatoriales de 1948. Il se retire de la vie publique et décède 10 ans plus tard, âgé de 75 ans.
Liens de parenté
modifierIl était le fils de Marie d'Agon de la Contrie, femme de lettres, le petit-fils de Jacques Brunot, général de brigade du Second Empire et le cousin de Jean Mouchet, administrateur colonial et ethnologue.
Manuscrits, archives et articles
modifierManuscrits et archives
modifier- Les manuscrits et archives de Richard Brunot se trouvent à la Bibliothèque Nationale de France[140].
Articles
modifier- Le Cameroun français à l'unisson de l'Empire in Le monde colonial illustré no 194 du mois d'[141].
- Comment le Cameroun devint libre, interview du Gouverneur général Brunot dans le journal France du , pages 1 et 4[142].
- Ordalies balantes, souvenirs de sorcellerie africaine par Richard Brunot, Gouverneur Général des Colonies, articles parus dans le journal France des 23[143] et 24[144] , pages 2.
- Nos ancêtres les Gaulois par Richard Brunot, Gouverneur Général des Colonies, article paru dans le journal France du , page 2[145].
Notes et références
modifierNotes
modifier- En raison d'une myopie supérieure à 6 dioptries. Sa fiche matricule indique qu'il mesure 1,60 mètre et qu'il a les yeux bleus.
- Pour plus de précisions, voir Combat de Doroté
- Il est notamment chargé « d'étudier diverses questions intéressant la politique indigène ».
- Il est notamment chargé « de coordonner les efforts et les fonctions des diverses agences économiques des colonies dont l'activité sera ainsi orientée et dirigée vers un but commun ».
- Film documentaire de Georges R. Manue. Voir les articles consacrés à Bernard Dadié et au Cinéma colonial.
- Il s'agit vraisemblablement de son beau-frère.
- 3e circonscription de l'Afrique occidentale.
Références
modifier- « Notice LH du père Brunot », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Source concernant sa naissance : Site Internet des archives départementales de la Charente-Maritime 2 E 329/11 Saint-Ciers-du-Taillon – Collection du greffe – État civil – Naissances Mariages Décès Publications de Mariages – 1883 - 1892. Permalien http://www.archinoe.net/v2/ark:/18812/ddb5f38eff4cd42d11aa93d85b7e3b46
- Site des archives départementales de la Dordogne, Registres matricules, 02R0932, Périgueux (Dordogne, France) BRUNOT, Richard Edmond Maurice Edouard, Matricule 1630 Fiche matricule 1903. À lire avec le permalien
- Article du journal Le Voltaire du 14 décembre 1904, page 2
- Article du journal La France de Bordeaux et du Sud-Ouest du 28 mai 1935, page 3.
- Annonce du journal La Politique coloniale du 17 septembre 1907, page 2.
- Annonce du journal La Petite Gironde du 3 janvier 1908, page 3
- Annonce du journal La Politique coloniale du 17 juillet 1908, page 3
- Article du journal La Petite Gironde du 20 novembre 1910, page 3
- Annonce du journal La Politique coloniale du 21 janvier 1911, page 4.
- Récit « Ordalies Balantes Souvenirs de sorcellerie africaine par Richard Brunot » du journal France du 23 janvier 1941, page 2
- Journal officiel de la République française du 26 février 1937, page 16
- Annonce du journal L’Écho de Paris du 10 juillet 1923
- in revue Africa de mars 2006 (page 95 à 110) Echec d'une tentative de libéralisation du travail en Côte d'Ivoire. La réforme Brunot de 1925 par Yayat D'Alépé Hubert. Lire en ligne https://www.jstor.org/stable/40761840?seq=1
- Interprétation qu'en fait un article du Journal des débats politiques et littéraires du 16 octobre 1925, page 2
- Voir l'article à charge paru dans le journal La France militaire du 26 août 1931, page 3.
- Article du Supplément colonial de l'Economiste européen no 99 du 20 février 1931, page 11
- Annonce de Le Petit Journal du 18 mars 1931, page 3 (erreur dans les initiales du prénom qui est Richard et non Ch.)
- Supplément colonial de l'Economiste européen du 17 avril 1931, page 13
- Voir Société_des_Nations#Liberia
- Article du journal Le Temps du 24 avril 1931, page 1.
- Journal La petite Gironde du 11 août 1931, page 4
- Annonce du journal La Petite Gironde du 8 août 1931, page 4
- Article du Journal des débats politiques et littéraires du 12 août 1931, page 2
- Voir le long et détaillé article rédigé dans le journal La Croix du 28 juillet 1931, page 4.
- Article du journal France du 30 août 1940, page 2
- Lire l'article du journal Paris-Soir du 14 août 1931, pages 1 et 3, intitulé Malgré les démentis, on pratique encore la traite des Noirs dans la République du Libéria.
- Journal Le Populaire du 27 mars 1931, page 6
- Article du Supplément colonial de l'Economiste européen no 110 du 15 janvier 1932, page 2
- Annonce du journal Le Populaire du 4 février 1932, page 5
- Article du journal L'Avenir du Tonkin du 27 février 1933, page 8
- Article du journal Le Petit Parisien du 5 mars 1933, page 5
- Annonce du journal La France de Bordeaux et du Sud-Ouest du 30 avril 1933, page 9
- Article du journal Le Petit Parisien du 23 juin 1933, page 4
- Selon le Colonel Falvy, dans ses Notes sur un voyage aérien aux confins nord du Tchad, In Revue des troupes coloniales, no 222, ministère de la Guerre, Edition Charles-Lavauzelle et Cie, 124 blvd St-Germain, Paris, janvier/février 1935, page 263 Lire en ligne
- Colonel Falvy, Notes sur un voyage aérien aux confins nord du Tchad, in Revue des troupes coloniales, no 222, ministère de la Guerre, Edition Charles-Lavauzelle et Cie, 124 blvd St-Germain, Paris, janvier/février 1935, page 253 Lire en ligne
- Voir Article du journal France du 9 juin 1943, page 2 et référence de l'ouvrage plus bas
- Article du Supplément colonial de l'Economiste européen no 110 du 21 septembre 1934, page 8
- Article du journal Paris-soir du 14 décembre 1934, page 5
- Journal officiel de la République française du 7 janvier 1935, page 10
- Article du Supplément colonial de l'Economiste européen no 151 du 21 juin 1935, page 8
- Lire l'article du journal Le Petit Provençal du 20 novembre 1935, page 3, et l'article du journal Le Petit Marseillais du 20 novembre 1935, page 6
- Décret du Journal officiel de la République française du 5 juillet 1936, page 7
- Article du Journal des débats politiques et littéraires du 7 juillet 1936, page 2
- Journal officiel de la République française du 20 septembre 1936, page 14 et Journal des débats politiques et littéraires du 22 septembre 1936, page 3
- Article du Journal des débats politiques et littéraires du 5 novembre 1936, page 2
- Article du journal L’Homme libre du 6 novembre 1936, page 2
- L'Echo d'Alger du 6 novembre 1936, page 1
- Lire l'article du journal Le Monde illustré du 14 novembre 1936, page 13
- Article du journal L’Œuvre du 6 novembre 1936, page 6
- Décret du Journal officiel de la République française 20 novembre 1936
- Article du journal L’Avenir du Tonkin du 16 novembre 1936, page 9
- Annonce du journal La Dépêche du 22 novembre 1936, page 2
- Annonce du journal Le Populaire du 16 décembre 1936, page 3
- Annonce du journal Le Populaire du 18 février 1937, page 8
- Voir l'interprétation qu'en fait l'article « Socialos embourgeoisés » du journal d'extrême droite L'Action française du 22 mars 1937, page 3
- Article du journal La Petite Gironde du 20 mai 1937, page 1, qui évoque le rôle de Richard Brunot et les perspectives économiques de l'Afrique-Occidentale française
- Article Pour le renforcement de l' unité d'action coloniale du journal La Petite Gironde du 15 mars 1937, page 2
- Article du journal Le Populaire du 15 mars 1937, page 3
- Article du journal Supplément colonial de l'Economiste européen no 173 du 16 avril 1937, page 7
- Article du journal Le Réveil économique du 24 mars 1937, page 3
- Article du journal Journal des débats politiques et littéraires du 12 mai 1937, page 2
- Article du journal Excelsior du 31 mai 1937, pages 1 et 3
- Journal officiel de la République française du 28 mai 1937, page 13
- Convention no 29 de l'OIT [1] sur le travail forcé (1930)
- Article du journal France Outre-mer du 19 juin 1937, page 1
- Lire l'article relatant cet évènement, dans le journal Le Populaire du 22 novembre 1937, page 6
- Pavé dans le journal Le Populaire du 20 novembre 1937, page 8
- Article du journal Le Populaire du 7 décembre 1937, page 2
- Article du journal Le Jour du 13 février 1938, page 4
- Article du journal France Outre-mer du 3 juin 1938, page 4
- Article du Journal du 29 mai 1938, page 3
- A lire dans le supplément La vie du parti du journal Le Populaire du 28 juin 1938, page 2
- Lire l'article du journal L'Ere nouvelle du 27 juin 1938, page 1
- Journal Officiel de la République Française du 3 novembre 1938, page 7
- Supplément colonial de l'économiste européen no 198 du 19 mai 1939, page 10
- Article du journal France Outre-mer du 29 janvier 1939, page 3
- Article du journal Supplément colonial de l'Economiste européen no 195 du 17 février 1939, page 28
- Article du journal L'Ère nouvelle du 18 décembre 1939, page 1
- Article du journal France Outre-mer du 24 février 1939, pages 2 et 3
- Conférence de Louis Pasteur Vallery-Radot rapportée dans le journal L'Homme libre du 25 février 1939, pages 1 et 3
- Article du Petit journal du 22 février 1939, page 2
- Interview du Dr Pasteur Vallery-Radot dans le journal Le Petit Parisien du 24 février 1939, page 5
- Interview du Dr Pasteur Vallery-radot dans le journal L'Intransigeant du 22 février 1939, pages 1 et 3
- Article du journal France Outre-mer du 31 mars 1939, page 4
- Interview du député Maurice Delabie dans le journal Le Progrès de la Somme du 4 avril 1939, pages 1 et 2
- Article du journal La Journée industrielle du 18 mai 1939, page 24
- Lire l'article Les méthodes françaises de colonisation et de protectorat dans le journal La Dépêche du Berry du 25 janvier 1940, page 4
- Article du journal France-Outre-mer du 26 mai 1939, page 3
- Article du journal France-Outre-mer du 9 juin 1939, page 3
- Article du journal Le Populaire du 1er juin 1939, page 4
- Article du journal La Croix du 15 juillet 1939, page 3
- Article du journal France Outre-mer du 4 août 1939, page 3
- Article du journal France Outre-mer du 25 août 1939, page 3
- Article de l'hebdomadaire de la LICA: Le droit de vivre du 19 août 1939, page 4
- Article du journal Le Droit de vivre du 18 novembre 1939, page 3
- Lire le récit intitulé Les trois glorieuses de l'Afrique française rédigé par Jacques Soustelle dans le journal Carrefour, la semaine en France et dans le monde du 9 avril 1947, pages 1 et 6.
- Conférence: Le médecin général Cisé parle de l'Afrique française libre Article du Journal France du 4 juillet 1942, page 5.
- Article du journal France du 6 mai 1942, page 2
- Lire le texte de Maurice Boucher, Président de la chambre de commerce du Cameroun, Le Cameroun vous parle, publié dans le journal France du 10 septembre 1940, page 2
- Cité à la page 93/94 in Charles de Gaulle, Mémoires, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, 2000, 1 505 p. (ISBN 2-07-011583-6 et 978-2070115839) [présentation en ligne, par Jean-Louis Crémieux-Brilhac].
- Lire l'article du journal Le Temps du 19 décembre 1940, page 3
- Lire en ligne l'interview donné par Richard Brunot début décembre 1940 au journal France du 10 décembre 1940, page 1 et 4
- Bouopda Pierre Kamé, Cameroun, du protectorat vers la démocratie, 1884-1992, L'Harmattan, 2008, p. 56-57
- et du journal L'Ouest-Eclair du 2 septembre 1940, page 1
- Décret du Journal officiel de la République française du 30 août 1940, page 8
- Lire également en ligne l'article du journal Le Petit Marseillais du 8 décembre 1940, page 1
- Décret du Journal officiel de la République française du 25 novembre 1940, page 11
- Le Journal officiel de la République française du 30 octobre 1942, page 30
- Journal officiel de la République française du 2 février 1941, page 3
- L'Echo rochelais du 20 septembre 1940, page 1
- Le Gouverneur général Brunot rejoint les forces libres, article du journal France du 7 décembre 1940, page 4
- À ce titre, il gère l'organisation des stations de radiodiffusion de l'Empire: Article du journal La Tribune de l'Est du 25 janvier 1943, page 1
- Dans le journal France du 7 décembre 1940, page 4
- Comptes-rendus dans le journal, paraissant à Londres, France du 20 janvier 1941, page 4
- Compte-rendu dans le journal, paraissant à Londres, France du 10 février 1941, page 4
- Article du journal France du 16 avril 1941 page 1
- Article du journal France du 21 avril 1941 page 4
- Article du journal France du 25 avril 1941, page 1
- Article du journal Le Matin du 26 juin 1941, page 3.
- Lire l'article « La discorde chez les dissidents » du journal Le Petit Marseillais du 22 août 1941, page 1
- Article figurant sur le site de l’Histoire de l’Assemblée de la Polynésie Française relatant en détail les circonstances et les conséquences de cet incident
- Histoire de l'assemblée de la Polynésie française
- Dans le télégramme qu'il adressa à d'Argenlieu le 4 août 1941, de Gaulle rappelait :« Brunot n'avait aucunement qualité pour enfermer un gouverneur nommé par moi, et surtout pour prendre sa place sans aucune autorisation de ma part. En outre, la conduite et les allégations de Brunot à l'égard de Sautot (Gouverneur de Nouméa), membre du Conseil de défense de l'Empire, sont inadmissibles. La première chose à faire par vous sera de mettre un terme à la mission de Brunot » En ligne.
- Cité pages 189/190 in Charles de Gaulle, Mémoires, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, 2000, 1 505 p. (ISBN 2-07-011583-6 et 978-2070115839) [présentation en ligne, par Jean-Louis Crémieux-Brilhac]
- Article du journal France du 6 novembre 1941, page 1
- Article du journal France, édité à Londres, du 20 novembre 1942, page 2
- Article du journal France, édité à Londres, du 11 juin 1943, page 2
- Voir annonce dans le journal France du 17 novembre 1942, page 2
- Voir l'article paru le 1er août 1950 dans le journal Carrefour, dans lequel Marc Rucart dénonce Les dessous de l'agitation en Afrique au cours des années 1940 et les actions de certains fonctionnaires coloniaux
- Article du journal France du 22 janvier 1944, page 1
- Journal officiel de la République française du 27 février 1946, page 6
- Article du journal Combat du 26 octobre 1945, page 2
- Article du journal L'Aube du 27 décembre 1946, page 3
- Voir site du Sénat
- Liste des 62 membres du groupe SFIO pour l'année 1947, à lire dans le Journal officiel de la République française du 8 mai 1947, page 40
- Voir l'article du journal L'Aube du 30 mars 1947, page 3 dans lequel est signalée l'intervention de Richard Brunot au nom de son groupe favorable au vote des crédits.
- Article du journal L'Aurore du 20 mars 1947, page 4
- Voir article du journal La Croix du 3 juillet 1948, page 2
- « Richard Brunot (1883-1957) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- Journal L'Ouest-Eclair du 30 juillet 1939, page 17
- Article du journal France du 10 décembre 1940
- Ordalies balantes partie 1
- Ordalies balantes partie 2
- « Nos ancêtres les Gaulois - Richard Brunot - Journal France », sur retronews.fr.fr (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Yayat D'Alépé Hubert, Echec d'une tentative de libéralisation du travail en Côte d'Ivoire. La réforme Brunot de 1925 in revue Africa de (page 95 à 110).
- Émile de Curton, Tahiti 40 : récit du ralliement à la France libre des Établissements français d'Océanie, Paris, Société des Océanistes, 1973.
- Émile de Curton, Tahiti, terre française combattante, Londres, Publications de la France Combattante, 1942.
- Pierre-Olivier Lapie, Mes tournées au Tchad, 1 volume, 178 pages, John Murray, London, 1943.
- Charles de Gaulle, Mémoires, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, 2000, 1 505 p. (ISBN 2-07-011583-6 et 978-2070115839) [présentation en ligne, par Jean-Louis Crémieux-Brilhac].
- Jean Lacouture, De Gaulle, vol. 1 : Le Rebelle, 1890-1944, Paris, Éditions du Seuil, , 869 p. (ISBN 2-02-006968-7, présentation en ligne) Le rôle du haut-commissaire Brunot est mentionné par Jean Lacouture à la page 433, dans le chapitre A nous l'Empire!.
- Bouopda Pierre Kamé, Cameroun, du protectorat vers la démocratie, 1884-1992, L'Harmattan, 2008.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :
- La transparence, une nouvelle exigence démocratique - Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, (voir archive)
- En écoutant un ministre dans le journal La Petite Gironde du , page 1 (texte de René Moulin, futur membre du Groupe collaboration)
- Menaces sur l'AEF Article caricaturant l'action de Richard Brunot, gouverneur général de l'Oubangui-Chari dans le journal L'Action française du , page 2 et 3
- Interview de Richard Brunot prônant une politique intercoloniale dans le journal L'Echo d'Alger du 22 novembre 1935, page 4
- Cameroun 1939 article de Louis Pasteur Vallery-Radot évoquant Richard Brunot dans l'hebdomadaire Marianne du , page 1 et 4