Serge Michel (libertaire)
Serge Michel, né Lucien Douchet le à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et mort le à Chevilly-Larue[1], est un journaliste et romancier libertaire français anti-colonialiste.
Lucien Douchet | |
Serge Michel (à gauche) avec Salah Mechentel. | |
Surnom | Serge Michel |
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Nom de naissance | Lucien Jean Charles Douchet |
Naissance | Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) |
Décès | (à 74 ans) Chevilly-Larue |
Origine | français |
Type de militance | journaliste, écrivain |
Cause défendue | anti-colonialisme, libertaire |
Famille | Marie-Joëlle RUPP |
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Écrivain, poète, peintre, scénariste, ami de Visconti et de Rossellini, Serge Michel prit une part très active aux luttes et aux débats de la décolonisation.
Biographie
modifierLucien Douchet naît de parents d'origines française. En 1943, mobilisé par le STO, il s'évade d'Allemagne.
Dans les années 1950, il rompt avec ses attaches familiales et part dans l’Algérie coloniale.
Produit d'une révolte anti-coloniale, il adhère au seul parti nationaliste ouvert aux Européens, l’Union démocratique du manifeste algérien de Ferhat Abbas. Il endosse l’habit de journaliste au service des colonisés sous le nom de Serge Michel. Ami de Kateb Yacine, il forme de nombreux journalistes algériens tels que Bachir Rezzoug ou Kamel Belkacem[2].
Il rejoint ensuite le FLN, dont il prend en charge la communication : presse, radio, cinéma. Il contribue notamment à l'impression du premier journal du FLN : Résistance algérienne[3].
Après l'indépendance de l'Algérie, il devient le rédacteur en chef du quotidien Alger-Ce soir fondé par l'écrivain et dramaturge Mohamed Boudia[4],[5].
En 1960, il rencontre à Tunis Patrice Lumumba qu'il rejoint au Congo pour devenir son attaché de presse. Il est condamné à mort par le colonel Mobutu à la suite de la chute de Lumumba et doit fuir le pays[6].
Il sera ensuite l'interlocuteur de Che Guevara[7] et d'Amilcar Cabral[8] à Alger.
Œuvres
modifier- Nour le Voilé : de la Casbah au Congo, du Congo au désert, la révolution, Seuil, 1982.
Filmographie
modifier- 1969 : Monangambée de Sarah Maldoror (coscénariste)
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Alain Messaoudi, « Marie-Joëlle Rupp, Serge Michel. Un libertaire dans la décolonisation », Centre d'histoire sociale de l'islam méditerranéen, (lire en ligne)
- « Serge Michel, un Français d’Algérie » (consulté le )
- Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Éditions Karthala, , 404 p. (ISBN 978-2-86537-085-6, lire en ligne), p. 75
- Mohamed Karim Assouane, « Mohamed Boudia, dramaturge : esquisse d'un itinéraire », Synergies Algérie, no 10, , p. 165-171 (lire en ligne)
- André-Bernard Ergo, Congo (1940-1963): Fracture et Conséquences, page 79.
- Pierre Kalfon, Che : Ernesto Guevara, une légende du siècle, page 393
- Marie-Joëlle Rupp, Serge Michel : un libertaire dans la décolonisation, page 14.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Marie-Joëlle Rupp, Serge Michel, un libertaire dans la décolonisation, préface de Jean-Claude Carrière, Ibis Press, 2007, note critique, (ISBN 2910728668).
Articles
modifier- Alain Messaoudi, Marie-Joëlle Rupp, Serge Michel. Un libertaire dans la décolonisation, Centre d'histoire sociale de l'islam méditerranéen, 2007, notice biographique.
- Saâd Taferka, Serge Michel, un libertaire dans la décolonisation, Les Débats (Algérie), , notice biographique.
- Marie-Joëlle Rupp, Serge Michel, un libertaire dans la décolonisation, Le Monde diplomatique, , en ligne.
- Émile Carme, Serge Michel, un Français d'Algérie, Ballast, , en ligne.
- Notice nécrologique dans Le Monde du .
- M. Bouraib, « Serge Michel, un libertaire dans la décolonisation, de Marie-Joëlle Rupp : Serge Michel, un militant convaincu », El Moudjahid, (lire en ligne).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier