« Gisèle Halimi » : différence entre les versions
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{{En-tête label|BA|année=2020}}
{{Voir homonymes|Halimi}}
{{Infobox Personnalité politique
| charte = International
| nom = Gisèle Halimi
| image = Gisele Halimi - Huma-2008 2.jpg
| légende = Gisèle Halimi en 2008.
| fonction1 = [[Liste des délégués permanents de la France auprès de l'UNESCO|Ambassadrice de la France à l'UNESCO]]
| à partir du fonction1 = 13 avril 1985
| jusqu'au fonction1 = 1 septembre 1986<br/><small>({{durée|13|4|1985|1|9|1986}})</small>
| prédécesseur 1 = [[Jacqueline Baudrier]]
| successeur 1 = Marie-Claude Cabana
| fonction2 = [[Député français|Députée française]]
|
| à partir du fonction2 = 2 juillet 1981
| jusqu'au fonction2 = 9 septembre 1984<br/><small>({{durée|2|juillet|1981|9|septembre|1984}})</small>
| élection2 = [[Élections législatives de 1981 dans l'Isère|21 juin 1981]]
| législature 2 = {{Législature de la Cinquième République|VII}}
|
| groupe parlementaire 2 = [[Apparentement#En France|{{Abréviation discrète|App.|Apparenté}}]] [[Groupe socialiste (Assemblée nationale)|SOC]]
| prédécesseur 2 = [[Jacques-Antoine Gau]]
|
| nom de naissance = Zeiza Gisèle Élise Taïeb
| date de naissance = 27 juillet 1927
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| date de
| lieu de
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| nationalité = [[Tunisie]]nne<br/>[[France|Française]]
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| religion =
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'''Gisèle Halimi''' {{MSAPI|/ʒi.zɛl a.li.mi/}}<ref group=alpha>[[Prononciation du français|Prononciation]] en [[français de France]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[
Figure du [[féminisme en France]], elle est la seule
De même, sa stratégie de défense médiatisée de deux jeunes femmes victimes en 1974 d'un viol collectif jugé en 1978, [[Affaire Tonglet
Proche de [[François Mitterrand]], elle est élue [[Député français|députée]] lors des [[Élections législatives françaises de 1981|élections législatives de 1981]], un mandat qu'elle occupe jusqu'en 1984. Militant pour la [[Parité (sociologie)#Élections|parité en politique]], elle obtient en 1982 le vote d'un article de loi autorisant des quotas par sexe aux élections, mais le texte est annulé par le [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]]. Aux côtés de [[Robert Badinter]], elle est à l'origine de la [[Majorité sexuelle en France#Abrogation sous le gouvernement Pierre Mauroy|loi abrogeant la distinction de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels]].
À partir de 1985, elle occupe plusieurs fonctions successives à l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] ([[Liste des délégués permanents de la France auprès de l'UNESCO|ambassadrice de la France]], présidente du comité des conventions et des recommandations) puis à l'[[Organisation des Nations unies]] (conseillère spéciale de la délégation française à
En 2008, elle publie avec l'association [[Choisir la cause des femmes|Choisir]] l'essai ''La clause de l'Européenne la plus favorisée'' qui propose de généraliser à l'ensemble des citoyennes de chaque pays membre de l'[[Union européenne]] la disposition la plus favorable dans chaque domaine des [[droits des femmes]].
== Biographie ==
=== Enfance ===
Zeiza Taïeb<ref group=alpha>Zeiza Taïeb prend le nom de Gisèle Halimi en 1949.</ref> naît le {{date
Elle se révolte au sein de sa famille contre
Selon une hypothèse formulée par ''
Des années plus tard, elle estimera qu'elle avait en elle {{citation|une rage, une force sauvage, [une volonté de se] sauver}}<ref>{{Article|auteur1=[[Annick Cojean]]|titre=Gisèle Halimi : « J'avais en moi une rage, une force sauvage, je voulais le sauver »|périodique=
=== Formation ===
Après
Elle obtient sa [[Diplôme national de licence|licence]] en [[droit]] et deux certificats de licence de [[philosophie]] au sein de l'actuelle [[université Panthéon-Sorbonne]]<ref name="WsW"
En 1949, après s'être mariée avec un fonctionnaire au [[Ministère de l'Agriculture
=== Carrière juridique ===
==== Décolonisation ====
{{Article détaillé|Djamila Boupacha}}
Dès les années 1950, Gisèle Halimi milite pour l'indépendance de son pays, la [[Tunisie]]<ref name=":394495"/>, mais aussi pour celle de l'[[Algérie]]. À partir de 1956, elle est l'avocate de condamnés algériens dans une affaire de condamnation sur des aveux extorqués, voire imposés, à 44 détenus dont 17 femmes<ref name="Maitron"/>, puis dénonce les [[torture]]s pratiquées par l'[[Forces armées françaises|armée française]] et défend les militants du [[Mouvement national algérien (parti)|Mouvement national algérien]] poursuivis par la justice française. Elle vit alors chichement dans un deux-pièces du [[10e arrondissement de Paris|{{10e|arrondissement de Paris}}]] avec ses deux fils<ref name=":394495"/>. Entre 1956 et 1957, avec l'avocat [[Communisme|communiste]] Léo Matarasso, elle parvient à mettre en cause des [[autopsie]]s truquées d'un médecin qui reconnaîtra ses déclarations mensongères<ref name="Maitron"/>. Elle devient l'une des principaux avocats du [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] (FLN) algérien<ref name=":394495"/>, ce qui lui vaut d'être arrêtée et brièvement détenue<ref name=":394495"/>, ainsi que d'être menacée de mort, ce qui est alors pris très au sérieux par les services de police<ref>{{Ouvrage|auteur1=Sylvie Chaperon|auteur2=Christine Bard|titre=Dictionnaire des féministes|sous-titre=France - {{sp-|XVIII|-|XXI}}|lieu=Paris|éditeur=Presses universitaires de France|année=2017|pages totales=|passage=|isbn=978-2-13-078722-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=zFMrDgAAQBAJ&pg=PT598&dq=|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
[[Fichier:Djamila Boupacha 1963.jpg|vignette|[[Djamila Boupacha]] en 1963.]]
À partir de 1960, elle prend la défense de [[Djamila Boupacha]], militante du FLN, accusée d'avoir déposé une bombe dans un snack-bar d'[[Alger]]<ref>{{Article|auteur1=Arnaud Vaulerin|titre=Affaire Djamila Boupacha : le tournant d'une vie|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=28 juillet 2020|issn=0335-1793|lire en ligne=https://www.liberation.fr/planete/2020/07/28/affaire-djamila-boupacha-le-tournant-d-une-vie_1795495|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, avant d'être torturée et violée, en détention, par des soldats français<ref name="savi"/>. Gisèle Halimi axe sa défense sur l'invalidité des aveux obtenus sous la torture et, avec l'accord de Djamila Boupacha, fait publiquement état de son viol, et porte plainte contre X. Pour la première fois pour un procès de ce type, des médecins [[gynécologue]]s sont convoqués comme experts<ref name=":4"/>. Gisèle Halimi ne peut assister au premier procès prévu devant le tribunal militaire, et doit donc y déléguer l'un de ses correspondants en Algérie, {{Me|Pierre Garrigues}}<ref name=":4"/>{{,}}<ref name=":5">{{Article|auteur1=Hamid Tahri|titre=L'hommage de Djamila Boupacha à Gisèle Halimi : « Ce n'était pas seulement mon avocate, c'était ma sœur !|périodique=[[El Watan]]|date=30 juillet 2020|issn=1111-0333|lire en ligne=https://www.elwatan.com/edition/actualite/lhommage-de-djamila-boupacha-a-gisele-halimi-ce-netait-pas-seulement-mon-avocate-cetait-ma-soeur-30-07-2020|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, qui est assassiné à Alger le {{date|1 mars 1962}}<ref>{{Article|titre=D'aveugles représailles succèdent à Mers-el-Kébir à l'atroce assassinat d'une mère et de ses deux enfants le meurtre de Me Garrigues|périodique=[[Le Monde]]|date=3 mars 1962|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1962/03/03/d-aveugles-represailles-succedent-a-mers-el-kebir-a-l-atroce-assassinat-d-une-mere-et-de-ses-deux-enfants-le-meurtre-de-me-garrigues_3134587_1819218.html|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Devant les entraves juridiques, elle porte plainte contre le [[Charles Ailleret|général Ailleret]], commandant supérieur des forces armées en Algérie, et contre [[Pierre Messmer]], ministre des Armées, pour violation des droits constitutionnels de sa cliente. Les deux hauts responsables sont inculpés pour [[Forfaiture (droit)|forfaiture]], ce qui médiatise le dossier. Elle obtient par ailleurs le dépaysement du procès à [[Caen]], et mobilise ses réseaux pour former un comité de défense<ref name=":4"/> qui collecte les fonds nécessaires pour financer le rapatriement en France<ref name=":5"/>. Ce procès est notamment défendu dans les colonnes du journal ''[[Le Monde]]'' par l'écrivaine et philosophe [[Simone de Beauvoir]] qui, dans la foulée, coécrit avec Gisèle Halimi ''Djamila Boupacha'', un ouvrage qui obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms<ref name=":4">{{Article|auteur1=Vanessa Codaccioni|titre=(Dé)Politisation du genre et des questions sexuelles dans un procès politique en contexte colonial : le viol, le procès et l'affaire Djamila Boupacha (1960-1962)|périodique=[[Nouvelles Questions féministes]]|volume=29|numéro=1|date=2010|pages=32|issn=0248-4951|issn2=2297-3850|doi=10.3917/nqf.291.0032|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/nqf.291.0032|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>. Le portrait de Djamila Boupacha au crayon sur papier daté du {{date|8 décembre 1961}} par [[Pablo Picasso]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Gertje Utley|titre=Picasso|sous-titre=The Communist Years|lieu=New Haven|éditeur=[[Yale University Press]]|année=2000|pages totales=268|passage=203|isbn=978-0300082517|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uo0aegArJgUC&pg=PA203}}.</ref> est publié le {{date|8 février 1962}} à la une du magazine ''[[Les Lettres françaises]]'' et figure le même mois aux [[éditions Gallimard]]<ref group=alpha>{{citation|Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi : Djamila Boupacha (Gallimard). Il s'agit d'un livre. Mais on a d'abord besoin de saluer l'acte que représente sa publication, en ce mois de {{date|Février 1962}}}}. {{Article|titre=Notes de lecture|périodique=[[Europe (revue)|Europe]]|date=1962|page=309|issn=0014-2751}}.</ref> en regard de la page de titre du livre<ref name="RMN">{{Lien web|titre=Page de titre du livre ''Djamila Boupacha'' de Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir avec un dessin de Picasso, aux éditions Gallimard|url=https://www.photo.rmn.fr/archive/15-528974-2C6NU0A342SJQ.html|site=photo.rmn.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Karim Bekkour|titre=Les fantômes de Laura|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Édilivre]]|année=2012|pages totales=388|passage=260|isbn=978-2332509499|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=LW0LCwAAQBAJ&pg=PA260}}.</ref>{{,}}<ref name="Alain Ruscio">{{Ouvrage|auteur1=[[Alain Ruscio]]|titre=Les communistes et l'Algérie|sous-titre=des origines à la guerre d'indépendance, 1920-1962|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|année=2019|pages totales=898|passage=604|isbn=978-2348042478|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Ib-CDwAAQBAJ&pg=PT604}}.</ref>. Ce dessin, qui aurait contribué à sauver Djamila Boupacha de la [[peine de mort]]<ref name="Alain Ruscio"/>{{,}}<ref name="Chawki Amari"/>, estimé à 400 millions de [[Dollar américain|dollars]], appartient aujourd'hui à un collectionneur américain<ref name="Chawki Amari">{{Lien web|auteur=[[Chawki Amari]]|titre=Picasso-Delacroix : à chacun sa peinture de l'Algérie|url=http://www.slateafrique.com/98585/picasso-vs-delacroix-guerre-algerie-résistance-algérie-française-art|date=5 décembre 2012|site=slateafrique.com|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Condamnée à mort en France le {{date|28 juin 1961}}, Djamila Boupacha est amnistiée à la suite des dispositions prises par les [[accords d'Évian]]<ref name="RMN"/> et libérée le {{date|21 avril 1962}}<ref name="savi"/>.
En {{date|mars 1967}}, en pleine [[guerre du Viêt Nam]], le médecin français [[Marcel-Francis Kahn]] rencontre brièvement [[Hô Chi Minh]] avec Gisèle Halimi<ref name="lmmfk">{{Lien web|titre=Kahn Marcel-Francis|url=https://maitron.fr/spip.php?article138076|site=[[Le Maitron|maitron.fr]]|consulté le=16 septembre 2023}}.</ref>, puis y retourne en mission d’observation pour le [[Tribunal Russell]]<ref name="lmmfk"/>, sur les [[Crimes de guerre des États-Unis#Guerre du Vietnam|crimes de guerre des États-Unis au Viêt Nam]], également connu sous le nom de {{citation|Tribunal Russell-Sartre}}, et organise la collecte {{citation|[[Un bateau pour le Vietnam#Le "bateau pour le Vietnam" de 1967-1968|Un bateau pour le Viêt Nam]]}}. Gisèle Halimi préside ainsi une commission d'enquête du Tribunal Russell<ref name=":1">{{Article|auteur1=Anaïs Guillon|titre=L'avocate Gisèle Halimi, figure de la lutte féministe est morte à l'âge de 93 ans|périodique=[[Elle (magazine)|Elle]]|date=28 juillet 2020|issn=0013-6298|lire en ligne=https://www.elle.fr/Societe/News/L-avocate-Gisele-Halimi-figure-de-la-lutte-feministe-est-morte-a-l-age-de-93-ans-3871979}}.</ref>.
Le {{date|8 janvier 1974}}, Gisèle Halimi est l'invitée de l'émission ''[[Aujourd'hui Madame]]'' sur la [[deuxième chaîne de l'ORTF]]. Elle y défend l'avortement libre et la lutte contre le [[racisme]] et répond aux critiques sur son engagement pour l'indépendance algérienne<ref>{{Lien web|titre=Gisèle Halimi sur le racisme, parle de ses origines tunisiennes, de son militantisme pour l'indépendance de l'Algérie et contre la torture|url=https://www.ina.fr/video/I06055371|date=8 janvier 1974|site=[[Institut national de l'audiovisuel|ina.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=1974, Gisèle Halimi répond à une femme anti avortement|url=https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1974-gisele-halimi-repond-a-une-femme-anti-avortement/|date=8 janvier 1974|site=[[Institut national de l'audiovisuel|ina.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
==== Droit à l'avortement ====
{{Article détaillé|Manifeste des 343|Choisir la cause des femmes|Procès de Bobigny}}
[[Fichier:Walk in Talk in in oude RAI. De Franse-Tunesische advocate en feministisch act, Bestanddeelnr 921-2307.jpg|gauche|vignette|Gisèle Halimi sur scène, en 1968.]]
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[[Féminisme|Féministe]], Gisèle Halimi est la seule avocate signataire, en 1971, du [[manifeste des 343]] femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès aux moyens [[Contraception|contraceptifs]] et l'[[avortement]] libre<ref name="obs1"/>.
Aux côtés notamment de [[Simone de Beauvoir]] et de [[Jean Rostand]], elle fonde en 1971 le mouvement féministe [[Choisir la cause des femmes]] et milite en faveur de la dépénalisation de l'[[avortement]]<ref name="obs1"/>. Son premier objectif est
[[Fichier:Bobigny - Passerelle Marie-Claire.jpg|vignette|Plaque de la [[passerelle Marie-Claire]] de [[Bobigny]] nommée en mémoire du [[Procès de Bobigny|procès]] de 1972 et de [[Marie-Claire Chevalier]].]]
Lors du [[procès de Bobigny]] en 1972, dont le retentissement est considérable, elle obtient tout d'abord du tribunal la relaxe pour [[Marie-Claire Chevalier|Marie-Claire]], une jeune fille de seize ans qui a avorté après un [[viol]], du sursis pour la mère et la relaxe pour les deux amies ayant aidé Marie-Claire ; elle fait de ce procès une tribune contre la loi criminalisant l'avortement. Ce procès contribue à l'évolution vers la [[loi Veil]] sur l'[[Interruption volontaire de grossesse en France|interruption volontaire de grossesse]], votée en {{date|décembre 1974}} et promulguée en {{date|janvier 1975}}<ref>{{Lien web|titre=Gisèle Halimi|url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Gisèle_Halimi/149681|site=[[Éditions Larousse|larousse.fr]]|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref name=":1"/>.
==== Criminalisation du viol ====
{{Article connexe|Viol en France}}
Le {{date
En 1978, Gisèle Halimi use
En effet, si le viol est criminalisé depuis le premier [[Code pénal de 1791|Code pénal français de 1791]]<ref group=alpha>Code
Dans ce procès où Gisèle Halimi s'oppose notamment à l'un des avocats de la défense, [[Gilbert Collard]]<ref name="EJFigaro"/>, l'ouverture du [[
Ce procès entré dans le débat public contribue à l'adoption de la nouvelle loi du {{date|23 décembre 1980}} de la sénatrice [[Brigitte Gros]]<ref name="ETLexpress"/> définissant clairement l'[[Attentat à la pudeur en droit français|attentat à la pudeur]] et élargissant la définition du [[viol]] en {{
Par la suite, Gisèle Halimi aide et soutient la cinéaste [[Yannick Bellon]] à produire le film ''[[L'Amour violé]]'' et présente le film, à de nombreuses reprises lors de débats sur le sujet<ref>{{Ouvrage|langue=
====
Lorsque Gisèle Halimi s'installe comme avocate en 1949, elle fait figurer sa profession sur l'en-tête de son papier à lettres : « avocate ». Plus tard, à Paris, l'un de ses confrères proteste
Un point pose toutefois problème à Gisèle Halimi
Elle considère aussi que {{citation|l'avocat doit quelquefois se lever contre les lois elles-mêmes, qui bien que régulièrement promulguées, sont des lois injustes au regard de certaines libertés fondamentales ou contre des lois justes injustement mises en œuvre pour les humiliés et les offensés}}. En 1982, en tant que députée, elle parvient à faire voter avec [[Robert Badinter]]<ref>{{Lien web|auteur=Aline Beilin|titre=Le serment de l'avocat ou le serment Badinter|url=https://dgemc.ac-versailles.fr/spip.php?article388|date=20 juillet 2020|site=dgemc.ac-versailles.fr|consulté le=25 septembre 2020}}.</ref> la modification du contenu de la prestation de serment, qui ne mentionne plus ni le {{citation|respect des autorités publiques}}, ni {{citation|relation aux bonnes mœurs}}, ni {{citation|sûreté de l'État et à la paix publique}}<ref name=":3"/>, donnant ses lettres à la prestation de serment moderne : {{citation bloc|Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité.}}
=== Parcours politique ===
==== Premières actions ====
En 1965, Gisèle Halimi, en compagnie de [[Madeleine Guilbert]], [[Marguerite Thibert]], [[Évelyne Sullerot]], [[Colette Audry]] et [[Andrée Michel]], participe au Mouvement démocratique féminin, fondé par [[Marie-Thérèse Eyquem]] et affilié à la [[Fédération de la gauche démocrate et socialiste]] (FGDS)<ref name="Maitron"/>. Cette association
==== Députée et conseillère régionale de Rhône-Alpes ====
Amie de [[François Mitterrand]]<ref name=":394495"/> dont elle soutient la candidature victorieuse à l'[[
Elle siège à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] jusqu'en {{date
En {{date
Dans la lignée des premières demandes, émergeant dans les {{nobr|années 1970}} de [[Parité (sociologie)#Élections|quotas par sexe sur les listes électorales]], dont elle est elle-même
Quand en 1999, elle défend une idée plus large de [[Parité (sociologie)|parité]], ne se limitant pas aux quotas<ref>{{
À propos de son parcours au sein de
==== Fonctions à l'UNESCO et à l'ONU ====
En 1985, elle est nommée [[Liste des délégués permanents de la France auprès de l'UNESCO|ambassadrice de la France]] auprès de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]<ref name="Maitron"/>, une fonction qu'elle occupe d'{{date
==== Élections européennes de 1994 avec Chevènement ====
Elle rejoint [[Jean-Pierre Chevènement]] à l'occasion des [[Élections européennes de 1994 en France|élections européennes de 1994]], notamment en raison de la prise en compte de la [[Parité (sociologie)|revendication paritaire]] dans son programme, mais la liste
==== Observatoire de la parité ====
En 1995, Gisèle Halimi devient membre de
=== Famille et vie personnelle ===
En 1949, à l'âge de {{nombre|22 ans}}, elle épouse Paul Halimi, administrateur civil au [[Ministère de l'Agriculture
Le {{date|21 février 1961}}<ref name="WsW"/>, elle se remarie avec Claude Faux (1930-2017), urbaniste<ref name="WsW"/>, intellectuel touche-à-tout<ref name="gala"/> et secrétaire de [[Jean-Paul Sartre]], dont elle est l'amie et l'avocate<ref name="Maitron"/>. Le couple a un fils, Emmanuel<ref name="WsW"/> (1964-2022)<ref>{{Lien web|auteur=Florian Guadalupe|titre=Emmanuel Faux, voix d'Europe 1 durant 30 ans, est mort|url=https://www.ozap.com/actu/emmanuel-faux-voix-d-europe-1-durant-30-ans-est-mort/619867|date=6 août 2022|site=ozap.com|consulté le=7 août 2022}}.</ref>, représentant des étudiants lors des [[Projet de loi Devaquet|manifestations et grèves de 1986 contre la loi Devaquet]]<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=Rapport de commission d'enquête sénatoriale sur la préparation, l'organisation, le déroulement et la présentation des événements de novembre et décembre 1986|url=https://www.senat.fr/rap/r86-270/r86-2701.pdf|site=senat.fr|passage=325|consulté le=6 septembre 2020}}.</ref> puis journaliste à [[Europe 1]]<ref>{{Lien brisé|titre=Gisèle Halimi : itinéraire d'une féministe engagée|url=http://www.europe1.fr/Radio/ecoute-podcasts/Decouvertes/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker-21-01-09|date=21 janvier 2009|site=[[Europe 1|europe1.fr]]}}.</ref> et coauteur, en 1994, d'une enquête sur [[François Mitterrand et l'extrême droite]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Emmanuel Faux|auteur2=[[Thomas Legrand]]|auteur3=Gilles Perez|titre=La Main droite de Dieu|sous-titre=enquête sur François Mitterrand et l'extrême droite|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil|année=1994|pages totales=272|isbn=978-2020211024}}.</ref>.
Évoluant dans le même milieu qu'elle, son mari, avocat, {{citation|lui consacre sa vie}}<ref name=":394495"/>. {{citation|Vivre avec un homme, quand on est déterminée à exister avec sa dignité de femme et à se battre pour celle des autres, le choix est très limité}}, confie Gisèle Halimi<ref name="gala"/>, très affectée par son décès qui survient en 2017<ref name="gala">{{Article|auteur1=Lea Cardinal|titre=Mort de Gisèle Halimi : son {{2e|mari}} Claude Faux, sa grande histoire d'amour|périodique=[[Gala (magazine)|Gala]]|date=28 juillet 2020|issn=1243-6070|lire en ligne=https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/mort-de-gisele-halimi-son-2e-mari-claude-faux-sa-grande-histoire-damour_452449|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
Elle est la marraine de [[Nicolas Bedos]]<ref>{{Article|auteur1=Sandra Benedetti|titre=Trois choses à savoir sur… Nicolas Bedos|périodique=[[L'Express]]|date=29 octobre 2010|issn=0014-5270|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/culture/tele/trois-choses-a-savoir-sur-nicolas-bedos_931302.html|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
==== Mort ====
[[Fichier:Gisèle Halimi tombe.jpg|vignette|redresse|Tombe de Gisèle Halimi au [[cimetière du Père-Lachaise]] (division 49).]]
Gisèle Halimi meurt le {{
== Féminisme et altermondialisme ==
=== Vision du féminisme ===
Gisèle Halimi réfute les théories de l'[[universalisme républicain]]
Pour Gisèle Halimi, le féminisme ne peut se construire dans une sphère isolée, à l'écart des hommes ; c'est pourquoi elle milite pour la parité et, contrairement aux tendances du féminisme des années 1970 qu'elle a perçu comme frileux sur ce point, pour une insertion massive des femmes en politique<ref name="DeBenoist"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|
=== Autres engagements et prises de position féministes ===
Outre ses actions en faveur de la criminalisation du viol, de la défense de l'avortement et de la parité, Gisèle Halimi s'est prononcée sur d'autres sujets relatifs à la cause des femmes, par ses actions ou au travers d'interventions dans les médias.
Elle défend l'interdiction du [[Voile islamique dans les écoles en France|port du voile à l'école]]<ref name="TousBords">{{Lien web
Sur la [[prostitution]], elle défend une position [[
C'est encore au nom de la non-marchandisation du corps des femmes qu'elle s'oppose à deux reprises devant l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] à la légalisation de la [[gestation pour autrui]] (GPA), la première fois en 1983 alors qu'elle est [[Député français|députée]] et qu'elle assimile les mères porteuses à de la « location de ventres », puis lors d'une table-ronde sur la [[bioéthique]] en 2010, où elle réitère parmi d'autres cet argument, en parlant d'un
Le {{date
=== Engagements internationaux et auprès d'ATTAC ===
[[Fichier:Gisele Halimi Front de Gauche 2009-03-08.jpg|vignette|redresse|Gisèle Halimi en 2009.]]
En 1981, elle est co-solidaire de la publication ''Avis de recherche'' consacrée au soutien des appelés insoumis au service militaire<ref>{{Article|titre=Générique|périodique=Avis de recherche|numéro=29|date=15 janvier 1981|pages=2}}.</ref>.
Gisèle Halimi est également l'une des fondatrices de l'[[Association loi de 1901|association]] [[Altermondialisme|altermondialiste]] [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne]] (ATTAC) en 1998<ref name=":394495"/>. L'activiste palestinien [[Marwan Barghouti]] lui a par ailleurs demandé d'être l'une de ses avocats.
En 1999, pour s'opposer à l'intervention de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] dans la [[guerre du Kosovo]], elle signe la pétition « Les Européens veulent la paix » initiée par le collectif pro-serbe Non à la guerre, se situant dans la mouvance de la [[Nouvelle Droite]]<ref>{{Article|auteur1=[[Renaud Dély]]|titre=L'extrême droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le « Collectif non à la guerre » a tenu une réunion proserbe hier soir|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=22 avril 1999|issn=0335-1793|lire en ligne=http://www.liberation.fr/france/1999/04/22/l-extreme-droite-ratisse-large-contre-les-frappes-de-l-otan-le-collectif-non-a-la-guerre-a-tenu-une-_269244|consulté le=19 février 2018}}.</ref>.
Elle soutient le non au [[Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe|référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe]], notamment au motif que celui-ci garantit le droit à la vie mais pas le droit aux femmes de choisir de donner la vie<ref name="Maitron"/>.
Elle est membre du comité de parrainage du [[Tribunal Russell sur la Palestine]], dont les travaux commencent le {{date|4 mars 2009}}<ref>{{Article|titre=L'avocate Gisèle Halimi, figure de la lutte féministe est morte à l'âge de 93 ans|périodique=[[Elle (magazine)|Elle]]|date=28 juillet 2020|issn=0013-6298|lire en ligne=https://www.elle.fr/Societe/News/L-avocate-Gisele-Halimi-figure-de-la-lutte-feministe-est-morte-a-l-age-de-93-ans-3871979|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
== Ouvrages ==
* {{Ouvrage
* {{Ouvrage|préface=[[Jean-Paul Sartre]]|titre=Le Procès de Burgos|
* {{Ouvrage|auteur1=Propos recueillis par [[Marie Cardinal]]|titre=La cause des femmes|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|collection=Enjeux
* {{Ouvrage|préface=[[Simone de Beauvoir]]|titre=Avortement, une loi en procès|sous-titre=L'affaire de Bobigny|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Idées
* {{Ouvrage|auteur institutionnel=[[Choisir la cause des femmes]]|titre=
* {{Ouvrage|auteur institutionnel=Choisir la cause des femmes|titre=
* {{Ouvrage|titre=
* {{Ouvrage|titre=
* {{Ouvrage|titre=
* {{Ouvrage|titre=Fritna|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1999|pages totales=215|isbn=2-259-19134-7}}{{Commentaire biblio|{{Lien web|titre=''Fritna'', de Gisèle Halimi. Maman aime-moi, ou la blessure du non-amour|périodique=[[L'Orient-Le Jour]]|date=9 décembre 1999|issn=1564-0280|lire en ligne=https://www.lorientlejour.com/article/311772/Fritna%252C_de_Gisele_Halimi_Maman_aime-moi%252C_ou_la_blessure_du_non-amour_%2528photos%2529.html|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
* {{Ouvrage|titre=
* {{Ouvrage|titre=
* {{Ouvrage|titre=
* {{Ouvrage|titre=
* {{Ouvrage|
* {{Ouvrage|auteur1=Avec [[Annick Cojean]]|titre=Une farouche liberté|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|année=2020|pages totales=160|isbn=2-246-82423-0}}{{Commentaire biblio|{{Lien web|titre="Une farouche liberté" de Gisèle Halimi : un appel posthume à la relève|jour=25|mois=août|année=2020|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/la-rentree-litteraire/une-farouche-liberte-l-appel-posthume-a-la-releve-de-gisele-halimi_4084701.html|site=francetvinfo.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
== Distinctions ==
=== Décorations ===
Gisèle Halimi est nommée au grade de chevalier dans l'[[ordre national de la Légion d'honneur]] le {{date|31 décembre 1997}} au titre d'{{citation|avocate, présidente d'un mouvement féministe ; 49 ans d'activités professionnelles et sociales}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX9702560D|texte=Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination}}.</ref> et faite chevalier de l'ordre, promue au grade d'officier dans l'ordre le {{date|14 avril 2006}} au titre de {{citation|présidente d'une association en faveur des femmes}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX0609207D|texte=Décret du {{date|14 avril 2006}} portant promotion et nomination }}.</ref>, faite officier de l'ordre le {{date|8 septembre 2006}}<ref name="comm"/> par le président [[Jacques Chirac]] au [[palais de l'Élysée]]<ref name="Le Monde">{{Article|auteur1=Denis Cosnard|titre=À Paris, rendez-vous bientôt « quai Jacques-Chirac » et « promenade Gisèle-Halimi »|périodique=[[Le Monde]]|date=2 avril 2021|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/02/a-paris-rendez-vous-quai-jacques-chirac-et-promenade-gisele-halimi_6075399_823448.html|consulté le=7 avril 2021}}.</ref>, promue au grade de commandeur dans l'ordre le {{date|31 décembre 2012}} au titre d'{{citation|avocate au barreau de Paris}}<ref name="comm">{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX1242507D|texte=Décret du 31 décembre 2012 portant promotion}}.</ref>.
=== Autres distinctions ===
* Médaille de la République de Grèce, pour son soutien au peuple grec lors de la [[dictature des colonels]]<ref name="WsW"/>.
* Membre d'honneur de l'Ordre des avocats de Mexico en 1982<ref name="pjt"/>.
* Prix de la personnalité de l'année du grand jury de la Distinction internationale en 1983<ref name="pjt"/>.
* Prix Minerva du ''Club delle Donne'', section « Domaine de la politique et de l'engagement social » (Rome, {{date|octobre 1985}})<ref name="pjt"/>.
* Médaille du [[Ordre des avocats de Paris|barreau de Paris]], pour les cinquante ans de sa carrière ({{date|avril 2003}})<ref name="pjt"/>.
{| class="wikitable"
|+[[Diplôme honorifique|Distinctions universitaires honorifiques]]
!scope="col"| Pays
!scope="col"| Date
!scope="col"| Établissement
!scope="col"| Grade
|-
| {{Flagu|Belgique}}
|1998
| [[Université de Mons-Hainaut]]
| [[Doctorat honoris causa|Docteure ''honoris causa'']]<ref>{{Lien web|auteur=DCOM|titre=Décès de Gisèle Halimi, Docteur Honoris Causa de l'UMONS|url=https://web.umons.ac.be/fr/deces-de-gisele-halimi-docteur-honoris-causa-de-lumons/|date=29 juillet 2020|site=web.umons.ac.be|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>
|-
| {{Flagu|Canada}}
|2007
| [[Université de Montréal]]
| [[Doctorat honoris causa|Docteure ''honoris causa'']]<ref>{{Lien web|titre=Décès de Gisèle Halimi, infatigable combattante pour la cause des femmes et le droit à l'avortement|url=https://droit.umontreal.ca/faculte/communication/nouvelles/nouvelles/news/detail/News/deces-de-gisele-halimi-infatigable-combattante-pour-la-cause-des-femmes-et-le-droit-a-lavortement/|date=28 juillet 2020|site=droit.umontreal.ca|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>
|-
|}
== Hommages et postérité ==
[[Fichier:MerciGiseleHalimi MarsacSurLIsle Aout2020.jpg|vignette|Remerciements affichés à [[Marsac-sur-l'Isle]] ([[Dordogne (département)|Dordogne]]) en {{date|août 2020}}.]]
Alors que, sa vie durant, son engagement dans les causes qu'elle défend lui valent des propos injurieux et plusieurs menaces de mort, une pluie d'hommages et de louanges répond à l'annonce de son décès<ref>{{Article|auteur1=Gérard Biard|titre=Gisèle Halimi : si elle était encore là|périodique=[[Charlie Hebdo]]|date=5 août 2020|issn=1240-0068|lire en ligne=https://charliehebdo.fr/2020/07/societe/feminisme/gisele-halimi-la-parite-pourquoi-reglez-vous-les-choses-sans-nous/|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, au bémol près de l'absence remarquée des grandes figures masculines des professions judiciaires lors de ses obsèques<ref>{{Article|auteur1=Laure Heinich|titre=Choquantes absences aux obsèques de Gisèle Halimi|périodique=[[L'Obs]]|date=9 août 2020|issn=0029-4713|lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/societe/20200809.OBS32005/tribune-absences-choquantes-aux-obseques-de-gisele-halimi.html|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
La presse dans son ensemble salue son engagement, sa liberté d'esprit et les avancées qui lui sont dues en faveur des femmes. L'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] lui dédie un hommage sous forme d'applaudissements<ref>{{Lien web|titre=Décès de Gisèle Halimi, une avocate fondamentale dans la lutte pour les droits des femmes|url=https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/deces-de-gisele-halimi-une-avocate-fondamentale-dans-la-lutte-pour-les-droits-des-femmes_4060175.html|date=29 juillet 2020|site=francetvinfo.fr|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>. Le président [[Emmanuel Macron]] annonce qu'un hommage national lui sera rendu dans la cour de l'[[Hôtel des Invalides]]<ref>{{Article|titre=Un hommage national va être rendu à Gisèle Halimi aux Invalides, annonce Macron|périodique=[[Le Figaro]]|date=4 septembre 2020|issn=1241-1248|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-hommage-national-va-etre-rendu-a-gisele-halimi-aux-invalides-annonce-macron-20200904|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>. Mais surtout, de nombreuses personnalités publiques et mouvements féministes {{Incise|aussi bien [[Universalisme républicain|universalistes]], [[Différentialisme|différentialistes]] qu'[[Intersectionnalité|intersectionnels]]}} se réclament de son héritage, y compris ceux avec qui elle avait pu avoir des oppositions<ref name="TousBords"/>{{,}}<ref name=":2">{{Article|titre=Marylin Maeso : Gisèle Halimi n'appartient ni aux antiféministes ni aux militantes intersectionnelles|périodique=[[L'Express]]|date=29 juillet 2020|issn=0014-5270|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/marylin-maeso-gisele-halimi-n-appartient-ni-aux-antifeministes-ni-aux-militantes-intersectionnelles_2131948.html|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
=== Hommages nationaux ===
Après son décès en 2020, des pétitions réclament son transfert au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]]<ref>{{Article|titre=Un appel à la panthéonisation de Gisèle Halimi à la veille du 8 mars|périodique=[[L'Humanité]]|date=8 mars 2021|issn=0242-6870|lire en ligne=http://www.humanite.fr/un-appel-la-pantheonisation-de-gisele-halimi-la-veille-du-8-mars-701028|consulté le=16 avril 2021}}.</ref>. Lancée par une association de lutte contre les [[Violence contre les femmes|violences faites aux femmes]], l'une des pétitions demande ainsi {{citation|un hommage décent à celle qui a tant fait pour notre pays, pour la cause des femmes, pour celle des [[Homosexualité|homosexuels]] et contre le [[colonialisme]]}}<ref>{{Article|titre=Gisèle Halimi au Panthéon ? C'est ce que demandent deux pétitions|périodique=[[20 Minutes (France)|20 Minutes]]|date=20 août 2020|issn=|lire en ligne=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2843363-20200820-gisele-halimi-pantheon-demandent-deux-petitions|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>. Dans une autre, il s'agit de faire en sorte que {{citation|l'empreinte de cette grande femme}} soit {{citation|inscrite à jamais dans nos cœurs et dans l'Histoire de France}}<ref>{{Article|titre=Une association demande le transfert des cendres de Gisèle Halimi au Panthéon|périodique=[[Ouest-France]]|date=9 septembre 2020|issn=0999-2138|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/societe/famille/feminisme/une-association-demande-le-transfert-des-cendres-de-gisele-halimi-au-pantheon-6967436|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>. Toutefois, selon une information de [[France Inter]], le président [[Emmanuel Macron]] se montre réticent à cette idée en raison de son engagement pendant la guerre d'Algérie car {{citation|une panthéonisation doit rassembler et, par-dessus tout, ne froisser personne}}, or {{citation|certaines associations de harkis et de pieds-noirs l'ont pris comme une insulte}}<ref>{{Lien web|auteur1=Simon Le Baron|titre=Pourquoi l'entrée de Gisèle Halimi au Panthéon est compromise|url=https://www.franceinter.fr/politique/pourquoi-l-entree-de-gisele-halimi-au-pantheon-est-compromise|date=13 mai 2021|site=franceinter.fr|consulté le=14 mai 2021}}.</ref>. Le [[Président de la République française|président]] [[Emmanuel Macron|Macron]] participe le {{date|8 mars 2023}} à une cérémonie d'hommage à Gisèle Halimi, organisée à l'occasion de la [[Journée internationale des femmes|journée des femmes]]<ref>{{Article|titre=Emmanuel Macron rendra un hommage à Gisèle Halimi à Paris le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes|périodique=[[Le Monde]]|date=2 mars 2023|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/02/emmanuel-macron-rendra-un-hommage-a-gisele-halimi-a-paris-le-8-mars-journee-internationale-des-droits-des-femmes_6163854_823448.html|consulté le=2 mars 2023}}.</ref>. Toutefois, l'association qu'elle a créée, [[Choisir la cause des femmes]], refuse de participer à l'hommage car l'invitation d'Emmanuel Macron {{citation|semble relever d'une instrumentalisation politique}}<ref>{{Article|auteur1=Johanna Luyssen|titre=Gisèle Halimi, Emmanuel Macron et l'immense colère des femmes|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=5 mars 2023|issn=0335-1793|lire en ligne=https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/gisele-halimi-emmanuel-macron-et-limmense-colere-des-femmes-20230305_UHDA7GEGHZHEBLS2QAMS4NQNI4|consulté le=6 mars 2023}}.</ref>. Le communiqué expliquant les raisons précises de ce refus se termine ainsi : {{citation|Monsieur le président de la République, ce 8 mars 2023, avec toutes les féministes, c'est Gisèle Halimi elle-même qui sera absente de votre hommage}}<ref>{{Lien web|titre=Hommage national à Gisèle Halimi : pourquoi Choisir n'y participera pas|url=https://www.choisirlacausedesfemmes.org/2023/03/02/hommage-nationale-%C3%A0-gis%C3%A8le-halimi-pourquoi-choisir-n-y-participera-pas/|date=2 mars 2023|site=choisirlacausedesfemmes.org|consulté le=5 mars 2023}}.</ref>. Son fils [[Serge Halimi]] refuse également d'y participer, critiquant une commémoration « opportuniste » en pleine mobilisation contre une [[Réforme des retraites en France en 2023|réforme des retraites]] {{citation|dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes}}<ref>{{Article|auteur1=Nadège Dubessay|titre=Serge Halimi|périodique=[[L'Humanité]]|date=7 mars 2023|issn=0242-6870|lire en ligne=https://www.humanite.fr/societe/journee-internationale-des-droits-des-femmes/serge-halimi-785297|consulté le=8 mars 2023}}.</ref>.
===
Pour la philosophe [[Marylin Maeso]], {{citation|son féminisme, total et obstinément cohérent, transcende et transperce les « camps » antagonistes qui s'arrachent sa mémoire, tant il fut, jusqu'au bout, porté par une exigence que jamais n'entamèrent ni l'esprit de corps, ni la zizanie doctrinale qui divisent depuis toujours les mouvements militants}}<ref name=":2"/>. Florence Rochefort, historienne du féminisme, souligne que {{citation|Gisèle Halimi ne s'est pas positionnée sur les polémiques récentes}}, étant restée {{citation|plutôt en retrait des débats}} depuis {{citation|une dizaine d'années}}, tout en ayant {{citation|traversé suffisamment d'époques pour que chacun puisse se reconnaître en elle}}<ref name="TousBords"/>.
=== Théâtre et bande dessinée ===
Sa plaidoirie en 1972 au [[procès de Bobigny]] est reprise au théâtre Antoine par l'acteur [[Richard Berry]] en 2018 sous le titre ''Plaidoiries''<ref>{{Lien web|titre=Richard Berry : Sans la plaidoirie de Gisèle Halimi, Simone Veil n'aurait pas fait passer la loi sur l'avortement|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/richard-berry-quot-sans-la-plaidoirie-de-gisele-halimi-simone-veil-n-039-aurait-pas-fait-passer-la-loi-sur-l-039-avortementquot_3367603.html|date=8 octobre 2018|site=francetvinfo.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
En 2019, [[Pauline Bureau]] écrit et met en scène au [[Théâtre du Vieux-Colombier]] de la [[Comédie-Française]] ''Hors-la-loi'', qui retrace l'interruption volontaire de grossesse subie par [[Marie-Claire Chevalier]] puis le [[procès de Bobigny]]<ref name=":3"/>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Hors la loi|url=https://www.comedie-francaise.fr/fr/evenements/hors-la-loi18-19|site=[[Comédie-Française|comedie-francaise.fr]]|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
En 2022, une adaptation de ses combats est mise en scène au théâtre dans ''Gisèle Halimi, une farouche liberté'' interprétée par Ariane Ascaride<ref>{{Lien web|titre=Théâtre : ''Gisèle Halimi, une farouche liberté'', les combats de la célèbre avocate sur la scène de la Scala à Paris|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/theatre-gisele-halimi-une-farouche-liberte-les-combats-de-la-celebre-avocate-sur-la-scene-de-la-scala-a-paris_5457685.html|date=4 novembre 2022|site=francetvinfo.fr|consulté le=15 novembre 2022}}.</ref>.
En 2024, une [[bande dessinée]] intitulée ''Bobigny 1972'', publiée par [[Marie Bardiaux-Vaïente]] (scénario) et [[Carole Maurel]] (dessin et couleur) aux éditions [[Glénat]], retrace l'histoire de Marie-Claire Chevalier et met en scène une partie de l'enfance de Gisèle Halimi, son engagement dans la défense des femmes ayant recours à l'avortement, sa plaidoirie au procès de Bobigny et la défense de la loi pour la dépénalisation de l'avortement.
=== Téléfilms et documentaire ===
En {{date|mars 2006-|à la télévision}} et {{date|avril 2006|à la télévision}}, les chaînes [[RTL TVI]], [[RTS Un|TSR1]] et {{nobr|[[France 2]]}} diffusent ''[[Le Procès de Bobigny (téléfilm)|Le Procès de Bobigny]]'', un téléfilm de [[François Luciani]] dans lequel [[Anouk Grinberg]] interprète le rôle de Gisèle Halimi et [[Sandrine Bonnaire]] celui de la mère qui aida sa fille mineure à avorter<ref>{{Lien web|titre=Comment Gisèle Halimi a fait basculer le combat pour le droit à l'IVG avec le "procès de Bobigny"|url=https://www.lci.fr/justice/mort-de-gisele-halimi-1972-au-proces-de-bobigny-le-combat-d-une-avocate-pour-le-droit-a-l-ivg-2160396.html|site=[[LCI|lci.fr]]|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
En {{date|juillet 2010}}, [[France 5]] diffuse ''Gisèle Halimi, l'insoumise'', documentaire de {{heure||52}} réalisé par [[Serge Moati]] (production : France 5, Image & et Compagnie)<ref>{{OCLC|1040205454}}.</ref>.
''[[Pour Djamila]]'' est un téléfilm français réalisé par [[Caroline Huppert]] et diffusé pour la première fois le {{date|20 mars 2012}} sur la chaîne {{nobr|[[France 3]]}}, inspiré de l'histoire vraie de [[Djamila Boupacha]] dont le rôle est interprété par [[Hafsia Herzi]] tandis que [[Marina Hands]] interprète le rôle de Gisèle Halimi<ref>{{Lien web|titre=Programme TV - Pour Djamila|url=https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/programme/pour-djamila-f8980940|site=tvmag.lefigaro.fr|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
''[[Le Viol (téléfilm)|Le Viol]]'', téléfilm belge réalisé par [[Alain Tasma]] et diffusé le {{date|19 septembre 2017}} sur {{nobr|[[France 3]]}}, retrace le procès des trois violeurs de deux touristes belges. Le rôle de Gisèle Halimi, avocate des plaignantes, est tenu par [[Clotilde Courau]]<ref>{{Article|titre=La bataille contre le viol|périodique=[[La Croix]]|date=16 septembre 2017|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Journal/bataille-contre-viol-2017-09-16-1100877220|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=« Le viol » : pourquoi il faut regarder ce téléfilm en replay|périodique=[[Elle (magazine)|Elle]]|date=20 septembre 2017|issn=0013-6298|lire en ligne=https://www.elle.fr/Societe/News/Le-viol-pourquoi-il-faut-regarder-ce-telefilm-ce-soir-sur-France-3-3538064|consulté le=25 septembre 2020}}.</ref>.
=== Autres ===
* En 1976, dans ''[[L'une chante, l'autre pas]]'', un film d'[[Agnès Varda]] traitant des [[Féminisme|luttes féminines]], Gisèle Halimi apparaît dans son propre rôle<ref>{{Lien web|titre=''L'Une chante, l'autre pas''|url=https://www.cinematheque.fr/film/54394.html|site=[[Cinémathèque française|cinematheque.fr]]|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>.
* Le {{date|8 mars 2006}}, le pont de l'hôtel de ville de [[Mont-de-Marsan]] est rebaptisé [[Pont Gisèle-Halimi (Mont-de-Marsan)|pont Gisèle-Halimi]] en présence de l'intéressée<ref name="SO">{{Article|auteur1=Jean-Louis Hugon|titre="Me voilà pontée" : le 8 mars 2006, Gisèle-Halimi était venue baptiser "son" pont à Mont-de-Marsan|périodique=[[Sud Ouest]]|date=29 juillet 2020|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/landes/mont-de-marsan/me-voila-pontee-le-8-mars-2006-gisele-halimi-etait-venue-baptiser-son-pont-a-mont-de-marsan-1886082.php|consulté le=29 août 2023}}.</ref>.
* Depuis 2016, le prix d'un concours d'éloquence dénonçant le [[sexisme]], organisé par la [[Fondation des femmes]], porte son nom<ref>{{Lien web|titre=Prix Gisèle-Halimi|url=https://fondationdesfemmes.org/concours-deloquence-de-fondation-femmes-2018/|site=fondationdesfemmes.org|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
* Un collège à [[Aubervilliers]] prend son nom en 2018<ref>{{Article|auteur1=Nathalie Revenu|titre=Aubervilliers : un sixième collège nommé Gisèle-Halimi|périodique=[[Le Parisien]]|date=7 mai 2018|issn=0767-3558|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/aubervilliers-un-sixieme-college-nomme-gisele-halimi-07-05-2018-7703448.php|consulté le=1 septembre 2019}}.</ref>.
* La première promotion de l'[[Institut d'études politiques de Saint-Germain-en-Laye]] porte son nom<ref>{{Lien web|titre=Et le nom de la promotion 2019 est…|url=https://www.sciencespo-saintgermainenlaye.fr/et-le-nom-de-la-promotion-2019-est/|date=5 mai 2018|site=sciencespo-saintgermainenlaye.fr|consulté le=24 janvier 2020}}.</ref>.
* En 2018, la {{26e|promotion}} des directeurs des services, en formation à l'[[Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse#L'École nationale de Protection judiciaire de la jeunesse|École nationale de protection judiciaire de la jeunesse]], choisit son nom<ref>{{Lien web|titre=FSD 26 : La promotion “Gisèle-Halimi” est baptisée|url=http://www.enpjj.justice.fr/node/379|site=enpjj.justice.fr|consulté le=25 septembre 2020}}.</ref>.
* Le {{date|18 février 2021}}, le conseil municipal de [[Besançon]] ([[Doubs (département)|Doubs]]) décide de débaptiser une rue en son honneur<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=Ordre du jour du conseil municipal de Besançon du 18 février 2021. Résolution n{{o}}10 : “Dénomination d'une voie Gisèle Halimi, et de rues Clarisse-Vigoureux et Jean-Mille”|url=https://www.besancon.fr/wp-content/uploads/2021/02/ojcm_18_02-2021.pdf|site=besancon.fr|consulté le=1 mars 2021}}.</ref>.
* Le {{date|15 mars 2021}}, le conseil municipal de [[La Seyne-sur-Mer]] ([[Var (département)|Var]]), décide de rebaptiser l'Espace sportif et d'accueil de la jeunesse de Berthe {{citation|Espace Gisèle-Halimi}}<ref>{{Lien web|titre=Ordre du jour de la séance publique du conseil municipal de La Seyne-sur-Mer du 15 mars 2021. Résolution n{{o}}11 : ''Dénomination de l'Espace sportif et d'accueil de la jeunesse situé avenue Yitzhak-Rabin “espace Gisèle-Halimi”''|url=https://www.laseyne.info/index.php/la-seyne/conseil-municipal|date=15 mars 2021|site=laseyne.info|consulté le=21 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=L'Espace sportif et d'accueil de la jeunesse de Berthe s'appellera désormais “ESAJ Gisèle-Halimi”|url=https://lemetropolitan.fr/lespace-sportif-et-daccueil-de-la-jeunesse-de-berthe-sappellera-desormais-esaj-gisele-halimi/|date=11 mars 2021|site=lemetropolitan.fr|consulté le=14 mars 2021}}.</ref>.
* Le {{date|31 août 2021}}, la maire de Paris [[Anne Hidalgo]] inaugure la [[promenade Gisèle-Halimi]] sur la rive gauche des berges de Seine, entre le [[pont de l'Alma]] et le [[pont des Invalides]] ([[7e arrondissement de Paris|{{7e}} arrondissement]])<ref name="Le Monde"/>{{,}}<ref>{{Article|titre=La promenade Gisèle-Halimi inaugurée à Paris pour « méditer sur son exemple »|périodique=[[Le Figaro]]|date=31 août 2021|issn=1241-1248|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-promenade-gisele-halimi-inauguree-a-paris-pour-mediter-sur-son-exemple-20210831|consulté le=31 août 2021}}.</ref>.
* Le {{date|20 novembre 2021}}, le maire de [[Saint-Vallier (Drôme)|Saint-Vallier]], [[Pierre Jouvet]], inaugure l'école Gisèle-Halimi, en présence de son fils Emmanuel Faux et de [[Najat Vallaud-Belkacem]]<ref>{{Article|titre=Drôme : une école de Saint-Vallier porte désormais le nom de Gisèle Halimi|périodique=[[Le Dauphiné libéré]]|date=20 novembre 2021|issn=0220-8261|lire en ligne=https://www.ledauphine.com/societe/2021/11/20/drome-une-ecole-de-saint-vallier-porte-desormais-le-nom-de-gisele-halimi|consulté le=6 décembre 2021}}.</ref>. À cette occasion, l'artiste [[C215 (artiste)|C215]] a réalisé une fresque la représentant à l'entrée de l'établissement<ref>{{Article|titre=Saint-Vallier. Drôme : l'œuvre monumentale du street artiste C215 qui rend hommage à Gisèle Halimi dans une école|périodique=[[Le Dauphiné libéré]]|date=18 novembre 2021|issn=0220-8261|lire en ligne=https://www.ledauphine.com/societe/2021/11/18/drome-l-oeuvre-monumentale-du-street-artiste-c215-qui-rend-hommage-a-gisele-halimi-dans-une-ecole|consulté le=6 décembre 2021}}.</ref>.
* Le {{date|17 décembre 2021}}, la ville de [[Rouen]] annonce que la station souterraine de tramway ''[[Palais de Justice - Gisèle Halimi (tramway de Rouen)|Palais de Justice]]'' sera renommée « Palais de Justice – Gisèle Halimi »<ref>{{Article|titre=La ville de Rouen se féminise et rebaptise une station de métro “Palais de Justice – Gisèle Halimi”|périodique=[[Paris-Normandie]]|date=17 décembre 2021|issn=0999-2154|lire en ligne=https://www.paris-normandie.fr/id261109/article/2021-12-17/la-ville-de-rouen-se-feminise-et-rebaptise-une-station-de-metro-palais-de|consulté le=19 décembre 2021}}.</ref>.
* Le {{date|8 mars 2022}}, lors de la [[Journée internationale des femmes|Journée internationale des droits des femmes]], le collège de [[Saint-Mathieu (Haute-Vienne)|Saint-Mathieu]] dans la Haute-Vienne, alors nommé {{citation|Collège du Parc}} devient le {{citation|Collège Gisèle-Halimi}}. Le choix de cette dénomination fait suite à un important travail pédagogique lancé en décembre 2020 avec les collégiens autour de la laïcité<ref>{{Lien web|titre=Collège Gisele Halimi à Saint Mathieu|url=http://www.clg-gisele-halimi-saint-mathieu.ac-limoges.fr/spip.php?article812|site=clg-gisele-halimi-saint-mathieu.ac-limoges.fr|consulté le=31 janvier 2023}}.</ref>.
== Résultats aux élections législatives ==
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== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
==== Ouvrages ====
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* {{Ouvrage|auteur1=Jessie Magana|titre=Gisèle Halimi|sous-titre=non au viol|lieu=Arles|éditeur=[[Actes Sud|Actes Sud Junior]]|collection=Ceux qui ont dit non|année=2013|pages totales=95|isbn=978-2-330-01817-7|oclc=851917132|bnf=43579774v}}{{Commentaire biblio|{{Lien web|titre=''Gisèle Halimi : non au viol''|url=https://www.actes-sud-junior.fr/9782330018177-l-jessie-magana-gisele-halimi-non-au-viol.htm|site=actes-sud-junior.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
* {{Ouvrage|auteur1=Catherine Valenti
* {{Ouvrage|auteur1=Collectif|titre=Viol, le procès d'Aix-en-Provence|sous-titre=sténotypie intégrale des débats et des témoignages|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|année=2012|année première édition=1978|pages totales=415|isbn=978-2-29699-444-7|oclc=820122064|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=21ipnZUek3sC&printsec=frontcover}}.
==== Articles de presse ====
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* {{Article|auteur1=Nicole Van de Ven|titre=Témoignage de France|périodique=[[Les Cahiers du Grif]]|numéro=14-15|date=1976|pages=105-106|issn=0770-6081|doi=10.3406/grif.1976.1578}}.
* {{Article|auteur1=Sylvie Véran|titre=Le procès du viol|périodique=[[L'Obs]]|date=7 mars 2014|issn=0029-4713|lire en ligne=https://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20140306.OBS8700/le-proces-du-viol.html}}.
* {{Article|titre={{nombre|40|ans}} après, Bobigny n'oublie pas Marie-Claire|périodique=[[Le Parisien]]|date=9 novembre 2012|issn=0767-3558|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/40-ans-apres-bobigny-n-oublie-pas-marie-claire-09-11-2012-2305779.php}}.
*
==== Document média ====
*
==== ''Gisèle Halimi : la cause des femmes'' ====
[[Podcasting|Podcast]] de la série ''À voix nue'', par Virginie Bloch-Lainé, sur [[France Culture]] ({{date|novembre 2011}}) :
* Épisode 1 : « L'origine d'une révolte » {{écouter en ligne|lien=https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/gisele-halimi-15}} ({{heure||28}})
* Épisode 2 : « Gisèle Halimi ou l'auto-éducation » {{écouter en ligne|lien=https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/gisele-halimi-25}}
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=== Articles connexes ===
* [[Simone de Beauvoir]]
* [[Parité (sociologie)|Parité]]
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=== Liens externes ===
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