« Gisèle Halimi » : différence entre les versions

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{{Ensemi-tête label|BAprotection}}
{{En-tête label|BA|année=2020}}
{{Voir homonymes|Halimi}}
{{Infobox Personnalité politique
| charte = International
| nom = Gisèle Halimi
| image = Gisele Halimi - Huma-2008 2.jpg
| légende = Gisèle Halimi en 2008.
| fonction1 = [[Liste des délégués permanents de la France auprès de l'UNESCO|Ambassadrice de la France à l'UNESCO]]
| à partir du fonction1 = 13 avril 1985
| jusqu'au fonction1 = 1 septembre 1986<br/><small>({{durée|13|4|1985|1|9|1986}})</small>
| prédécesseur 1 = [[Jacqueline Baudrier]]
| successeur 1 = Marie-Claude Cabana
| fonction2 = [[Député français|Députée française]]
 
| fonction2 circonscription 2 = [[DéputéQuatrième françaiscirconscription de l'Isère|Députée{{4e}} de françaisel'Isère]]
| à partir du fonction2 = 2 juillet 1981
| circonscription 2 = [[Quatrième circonscription de l'Isère|{{4e}} de l'Isère]]
| jusqu'au fonction2 = 9 septembre 1984<br/><small>({{durée|2|juillet|1981|9|septembre|1984}})</small>
| à partir du fonction2 = 2 juillet 1981
| élection2 = [[Élections législatives de 1981 dans l'Isère|21 juin 1981]]
| jusqu'au fonction2 = 9 septembre 1984<br/><small>({{durée|2|juillet|1981|9|septembre|1984}})</small>
| législature 2 = {{Législature de la Cinquième République|VII}}
| élection2 = [[Élections législatives françaises de 1981|21 juin 1981]]
| législaturecoalition 2 = {{Législature de la= Cinquième République|VII}}
| groupe parlementaire 2 = [[Apparentement#En France|{{Abréviation discrète|App.|Apparenté}}]] [[Groupe socialiste (Assemblée nationale)|SOC]]
| coalition 2 =
| prédécesseur 2 = [[Jacques-Antoine Gau]]
| groupe parlementaire 2 = App. [[Groupe socialiste (Assemblée nationale)|SOC]]
| prédécesseursuccesseur 2 = [[Jacques-AntoineMaurice GauRival]] <small>(suppléant)</small>
| nom de naissance = Zeiza Gisèle Élise Taïeb
| successeur 2 = [[Maurice Rival]] <small> (suppléant) </small>
| date de naissance = 27 juillet 1927
 
| nomlieu de naissance = Zeiza[[La GisèleGoulette]] Élise([[Protectorat Taïebfrançais de Tunisie|Tunisie]])
| date de naissancedécès = 2728 juillet 19272020
| lieu de naissancedécès = [[La Goulette]] = {{Arrondissement|7|Paris}} ([[TunisieFrance]])
| datenature dedu décès = 28 juillet 2020
| lieusépulture de décès = {{Arrondissement|7|Paris}} ([[France]]) =
| nationalité = [[Tunisie]]nne<br/>[[France|Française]]
| nature du décès =
| sépultureparti = [[Mouvement des citoyens (France)|MDC]]
| nationalitépère = [[Tunisie]]nne<br />[[France|Française]] =
| partimère = [[Mouvement des= citoyens (France)|MDC]]
| père fratrie =
| mère conjoint =
| fratrieenfants = Jean-Yves Halimi,<br/>[[Serge Halimi]],<br/>Emmanuel Faux
| conjointentourage =
| enfantsuniversité = [[Faculté =de Trois,droit dontde Paris]]<br/>[[SergeInstitut d'études politiques de Paris|IEP de HalimiParis]]
| entourageprofession = [[Avocat (métier)|Avocate]]
| religion =
| université = [[Université Panthéon-Sorbonne]]<br />[[Institut d'études politiques de Paris|IEP de Paris]]
| professionrésidence = [[Avocat (métier)|Avocate]]=
| religionsignature = Signature de Gisèle Halimi.png
| résidenceemblème =
| signatureliste =
| emblèmeféminin = oui
| liste =
| féminin = oui
| syndicat =
| depuis le fonction1 =
}}
 
'''Gisèle Halimi''' {{MSAPI|/ʒi.zɛl a.li.mi/}}<ref group=alpha>[[Prononciation du français|Prononciation]] en [[français de France]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabetAlphabet phonétique international|norme API]].</ref> (en [[arabe]] {{lang|-ar|جيزيل حليمي}}, {{lang|ar-Latn|''jayzil halimi''}}), née '''Zeiza Gisèle Élise Taïeb''' ({{lang|ar|زيزازايزا جيزيل إليز الطيب}}, {{lang|ar-Latn|''zayzazāyzā jyziljayzīl 'iilayzʼilayz altayibalṭayib''}}) le {{date de naissance|27 juillet 1927}} à [[La Goulette]] en [[Protectorat français de Tunisie|Tunisie]] et morte le {{Datedate de décès|28 juillet 2020}} à [[Paris]], est une [[Avocat (métier)|avocate]], militante [[Féminisme|féministe]] et [[Personnalité politique|femme politique]] [[France|franco]]-[[tunisie]]nne.
 
[[Avocat (métier)|Avocate]], elle défend à partir des années 1950 des [[MouvementHistoire du mouvement national algérien|militants de l'indépendance de l’Algériel'Algérie]], alors [[Algérie française|possession française]], dont notamment des membres du [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] (FLN). À partir de l'année 1960, elle assure la défense de l'activiste et militante [[Djamila Boupacha]], accusée de tentative d'assassinat puis [[Torture pendant la guerre d'Algérie|torturée]] et violée[[viol]]ée, en détention, par des [[Forces armées françaises|soldats français]]. Aux côtés de [[Simone de Beauvoir]], elle médiatise ce procès afin de mettre en lumière les [[Torture pendant la guerre d'Algérie#Par les autorités françaises et leurs partisans|méthodes de l'Arméearmée française]] au moment de la [[guerre d'Algérie]].
 
Figure du [[féminisme en France]], elle est la seule [[avocat (métier)|avocate]] signataire du « [[manifeste des 343]] » de 1971 réunissant des femmes qui déclarent avoir déjà avorté et réclament le libre accès à l'[[avortement]], alors [[Interruption volontaire de grossesse en France#Répression de l'avortement|réprimé en France]]. Dans la foulée, elle fonde le mouvement [[Choisir la cause des femmes]], aux côtés notamment de Simone de Beauvoir et de [[Jean Rostand]]. En 1972, lors du « [[procès de Bobigny]] », son action en tant qu'avocate de femmes accusées d'avortement illégal permet l'acquittement de trois des accusées ainsi qu'un sursis pour la quatrième, et contribue à l'évolution vers la [[loi Veil]] sur l'[[Interruption volontaire de grossesse en France|interruption volontaire de grossesse]], en 1975.
 
De même, sa stratégie de défense médiatisée de deux jeunes femmes victimes en 1974 d'un viol collectif jugé en 1978, [[Affaire Tonglet -Castellano|Anne Tonglet et Araceli Castellano]], contribue à l'adoption d'une nouvelle loi en 1980, définissant clairement l'[[Attentat à la pudeur en droit français|attentat à la pudeur]] et le [[Viol en France|viol]], permettant de reconnaître ce dernier comme un [[Crime en France|crime]], alors qu'il était traité jusque-là le plus souvent comme un [[Délit pénal en France|délit]] en [[droit français]].
 
Proche de [[François Mitterrand]], elle est élue [[Député français|députée]] lors des [[Élections législatives françaises de 1981|élections législatives de 1981]], un mandat qu'elle occupe jusqu'en 1984. Militant pour la [[Parité (sociologie)#Élections|parité en politique]], elle obtient en 1982 le vote d'un article de loi autorisant des quotas par sexe aux élections, mais le texte est annulé par le [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]]. Aux côtés de [[Robert Badinter]], elle est à l'origine de la [[Majorité sexuelle en France#Abrogation sous le gouvernement Pierre Mauroy|loi abrogeant la distinction de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels]].
 
À partir de 1985, elle occupe plusieurs fonctions successives à l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] ([[Liste des délégués permanents de la France auprès de l'UNESCO|ambassadrice de la France]], présidente du comité des conventions et des recommandations) puis à l'[[Organisation des Nations unies]] (conseillère spéciale de la délégation française à l’l'[[Assemblée générale des Nations unies|Assemblée générale]], rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique). Elle est en outre l'une des fondatrices de l'association [[Altermondialisme|altermondialiste]] [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne|ATTAC]] en 1998.
 
Elle est en outre l'une des fondatrices de l'association [[Altermondialisme|altermondialiste]] [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne|ATTAC]] en 1998.
En 2008, elle publie avec l'association [[Choisir la cause des femmes|Choisir]] l'essai ''La clause de l'Européenne la plus favorisée'' qui propose de généraliser à l'ensemble des citoyennes de chaque pays membre de l'[[Union européenne]] la disposition la plus favorable dans chaque domaine des [[droits des femmes]].
 
== Biographie ==
=== Enfance ===
Zeiza Taïeb<ref group=alpha>Zeiza Taïeb prend le nom de Gisèle Halimi en 1949.</ref> naît le {{date-|27 juillet 1927}} à [[La Goulette]]<ref>{{Lien archive|titre=Gisèle Halimi|url=http://www.feesdulogis.net/JANVIER2004/halimi.html |titredate=Gisèle Halimi 2004|site=feesdulogis.net |date=2004 |horodatage archive=20120120065314 |consulté le=13 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref name=":394495">{{Lien webArticle|auteurauteur1=Pascale Nivelle|titre=Gisèle Halimi, dame de parité|urlpériodique=http[[Libération (journal)|Libération]]|date=20 février 2002|issn=0335-1793|lire en ligne=https://www.liberation.fr/portraitfrance/2002/02/20/dame-de-parite_394495|date=20 février 2002|site=liberation.fr/|consulté le=23 septembre 2020}}.</ref>, dans une famille [[Histoire des Juifs en Tunisie|famille juive]] pratiquante<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénomauteur=Marine |nom=Lion |titre=Gisèle Halimi, une vie de refus de la résignation |url=https://lvsl.fr/gisele-halimi-vie-de-refus-de-la-resignation/|date=1 août 2020|site=Lelvsl.fr|consulté Ventle=8 Seoctobre Lève2020}}.</ref>{{,}}<ref name=":6">{{Lien web|datetitre=2020-08-01Halimi Gisèle [née Zeiza Gisèle, Élise, Taïeb]|url=https://maitron.fr/spip.php?article76597|site=maitron.fr|consulté le=2020-10-0819 mai 2021}}.</ref>, près de [[Tunis]]. Elle est issue d'une famille modeste<ref name=":394495"/>{{,}}<ref name="Maitron"/>, d'une mère d'origine [[Espagne|espagnole]]<ref name=":6"/> ([[Séfarades|séfarade]]), Fortunée MetoudiMettoudi, dite Fritna, et d'un père d'origine [[BerbèresJuifs berbères|berbère]], Édouard Taïeb, un expert<ref name="WsW">{{Ouvrage|titre=[[Who's Who in France]]|lieu=Paris|éditeur=|année=2015|ppassage=1099|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Lorraine Kaltenbach|titre=Filles à papa|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|lieu=ParisFlammarion]]|année=2017|pages totales=400|passage={{rom-min|iv|4}}|isbn=978-2-081-40811-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=ocuqDgAAQBAJ&lpg|consulté le=14 février 2019}}.</ref>. Son père a commencé comme garçon de course dans un [[cabinet d'avocat]] avant d'être clerc de notaire<ref name="Maitron"/>{{,}}<ref name=":394495"/>. Zeiza Taïeb est passionnément aimée par ce père pourtant si désolé d’avoird'avoir une fille qu’ilqu'il met plusieurs semaines à l'avouer à ses amis<ref name="savi" />. Elle dit de sa mère, à qui elle a consacré un livre publié en 1999<ref group="alpha">{{Ouvrage|titre=Fritna, |lieu=Paris, |éditeur=[[Plon, ]]|année=1999.|pages {{ISBNtotales=218|2isbn=978-259-19134-72259191340}}.</ref>, que celle-ci {{citacitation|ne [l]'aimait pas}} et qu'elle est {{citacitation|l’explicationl'explication de toute [sa] démarche}}, ayant {{citacitation|voulu que les femmes ne lui ressemblent pas}}<ref name=":394495"/>. Selon ''[[Le Maitron]]'', {{citacitation|le féminisme de Gisèle Halimi s’enracines'enracine dans la déception (et le récit qui lui en a été fait) suscitée par sa naissance auprès de parents qui espéraient un garçon. Particulièrement fervente, sa mère marqua toujours sa préférence pour ses fils, tandis que son père, désarçonné par la détermination dont Gisèle Halimi fit preuve dès son plus jeune âge (notamment dans le refus d’êtred'être assignée à une condition inférieure), ne cessa de lui porter une grande affection}}<ref name="Maitron"/>.
 
Elle se révolte au sein de sa famille contre l’obligationl'obligation faite aux filles de servir les hommes à table, y compris ses frères, et contre l’obligationl'obligation de se consacrer à des tâches ménagères dont ses frères sont dispensés<ref name="Maitron"/>. À l'âge de treize ans, elle entame une [[grève de la faim]] afin de ne plus avoir à faire le lit de son frère. Au bout de trois jours, ses parents cèdent<ref name="savi" /> et elle écrit dans son [[journal intime]] de l'époque : {{citation|Aujourd'hui j'ai gagné mon premier petit bout de liberté}}<ref name="test">Conférence à [[Université Paris-Diderot|Paris-Diderot]] du {{date-|16 novembre 2010}}.</ref>. Elle a auparavant également entamé une grève de la faim à dix ans pour appuyer son droit à la [[lecture]]<ref name="savi" /> et obtient de bons résultats scolaires là où ses frères échouent<ref name=":394495"/> : l'indifférence à ce sujet au sein de sa famille ajoute à son indignation<ref name="Maitron"/>.
 
Selon une hypothèse formulée par ''[[Le Maitron]]'', le [[racisme]] des Français et l’de ses parents ainsi que l'[[antisémitisme]] qu'elleà vit dans sonl'école enfancepourraient expliquentexpliquer l'importance de son engagement en faveur de la [[décolonisation]], tandis que l'engagement d'un oncle du côté paternel au sein du [[Parti communiste tunisien]] jouepourrait danséclairer sa socialisation politique<ref name="Maitron"/>.
 
Des années plus tard, elle estimera qu'elle avait en elle {{citation|une rage, une force sauvage, [une volonté de se] sauver}}<ref>{{Article|auteur1=[[Annick Cojean]]|titre=Gisèle Halimi : « J'avais en moi une rage, une force sauvage, je voulais le sauver »|périodique=''[[Le Monde]]''|numéro=|date=22 septembre 2019|pages=|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/22/gisele-halimi-j-avais-en-moi-une-rage-une-force-sauvage-je-voulais-me-sauver_6012578_3224.html|site=lemonde.fr|consulté le=27 octobre 2019|id=}}.</ref>.
 
=== Formation ===
Après l’obtentionl'obtention de son [[Baccalauréat (scolaire)|baccalauréat]] au [[lycéeLycée de la rue de Russie|lycée Armand-Fallières]] de [[Tunis]]<ref>{{lienLien web |auteur=Virginie Bloch-Lainé|consulté le=22/09/2020| |titre=Gisèle Halimi ou l'auto-éducation |jour=8 |mois=novembre |année=2011 |url texte=https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/gisele-halimi-25|date=8 novembre 2011|site=[[France Culture|franceculture.fr]]|consulté le=22 septembre 2020}}.</ref>, elle refuse un [[mariage arrangé]] avec un marchand d’huiled'huile pour ses quinze ans<ref name=":394495"/>{{,}}<ref name="Maitron"/>, et obtient l'autorisation de suivre ses études en [[France]] l'année suivante<ref name="savi" />.
 
Elle obtient sa [[Diplôme national de licence|licence]] en [[droit]] et deux certificats de licence de [[philosophie]] au sein de l'actuelle [[université Panthéon-Sorbonne]]<ref name="WsW" />{{,}}<ref name="obs1">{{lien web |auteur= Article|titre=L’avocateL'avocate Gisèle Halimi, grande figure du féminisme, est morte |jourpériodique=28 [[L'Obs]]|moisdate=28 juillet 2020|annéeissn=2020 0029-4713|urllire en texteligne=https://www.nouvelobs.com/societe/20200728.OBS31626/l-avocate-gisele-halimi-grande-figure-du-feminisme-est-morte.html |consulté le=22/09/ septembre 2020 |site=[[L'Obs]]}}.</ref>, elle est en même temps élève à l'[[Institut d'études politiques de Paris]]<ref name=":394495"/>{{,}}<ref name="WsW" />. Tout au long de ses études, Zeiza Taïeb est [[Bourse d'étudeétudes|boursière]]<ref name="savi" /> et occupe un emploi de [[Demoiselle du téléphone|téléphoniste]] pour payer une partie de ses études<ref name="Maitron"/>. Elle obtient son diplôme d'avocat en 1948<ref name="WsW"/>. Peu avant ses vingt ans, à la fin des [[années 1940]], elle contracte un mariage arrangé avec Raymond Zemmour, un [[Magistrat (France)|magistrat]] installé en [[Normandie]], mais divorce quelques mois plus tard<ref>{{Lien web|auteur=Ilana Navaro|titre=Grande Traversée : Gisèle Halimi, la fauteuse de troubles - Qui êtes vous Messieurs les Juges ?|url=https://www.franceculture.fr/emissions/gisele-halimi-la-fauteuse-de-troubles/2-qui-etes-vous-messieurs-les-juges|date=13 juillet 2021|site=[[France Culture|franceculture.fr]]|consulté le=18 juillet 2021}}.</ref>.
 
En 1949, après s'être mariée avec un fonctionnaire au [[Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation (France)|ministère de l'Agriculture]], Paul Halimi<ref>{{lien web Article|auteurauteur1=Natacha Tatu |titre=Mort de Gisèle Halimi, la voix des femmes |jourpériodique=28 [[L'Obs]]|moisdate=28 juillet 2020|annéeissn=2020 0029-4713|urllire en texteligne=https://www.nouvelobs.com/societe/20200728.OBS31637/mort-de-gisele-halimi-la-voix-des-femmes.html |consulté le=22/09/ septembre 2020|site=''[[L'Obs]]''}}.</ref>, Zeiza Taïeb prend le nom de Gisèle Halimi et entre au [[barreau]] de [[Tunis]] pour plaider de petites affaires puis défendre des syndicalistes et des [[Mouvement national tunisien|indépendantistes tunisiens]]<ref name=":394495"/>. Elle poursuit ensuite sa carrière d'[[Avocat (métier)|avocate]] à [[Paris]] où elle s'inscrit au barreau en 1956<ref name="WsW" />.
 
=== Carrière juridique ===
==== Décolonisation ====
 
{{Article détaillé|Djamila Boupacha}}
Dès les années 1950, Gisèle Halimi milite pour l'indépendance de son pays, la [[Tunisie]]<ref name=":394495"/>, mais aussi pour celle de l'[[Algérie]]. À partir de 1956, elle est l’avocate de condamnés algériens dans une affaire de condamnation sur des aveux extorqués, voire imposés, à quarante-quatre détenus dont dix-sept femmes<ref name="Maitron"/>, puis dénonce les [[torture]]s pratiquées par l'[[Forces armées (France)|armée française]] et défend les militants du [[Mouvement national algérien (Guerre d'Algérie)|Mouvement national algérien]] poursuivis par la justice française. Elle vit alors chichement dans un deux-pièces du [[10e arrondissement de Paris|{{10e|arrondissement de Paris}}]] avec ses deux fils<ref name=":394495"/>. Entre 1956 et 1957, avec l'avocat [[communisme|communiste]] Léo Matarasso, elle parvient à mettre en cause des [[autopsie]]s truquées d'un médecin qui reconnaîtra ses déclarations mensongères<ref name="Maitron"/>. Elle devient l'une des principaux avocats du [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] (FLN) algérien<ref name=":394495"/>, ce qui lui vaut d'être arrêtée et brièvement détenue<ref name=":394495"/>, et se voit menacée de mort, ce qui est alors pris très au sérieux par les services de police<ref>{{Ouvrage|prénom1=Sylvie|nom1=Chaperon|prénom2=Christine|nom2=Bard|titre=Dictionnaire des féministes. France - XVIIIe-XXIe siècle|éditeur=Presses Universitaires de France|date=2017-02-15|isbn=978-2-13-078722-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=zFMrDgAAQBAJ&pg=PT598&dq=|consulté le=2020-07-30}}.</ref>.
 
Dès les années 1950, Gisèle Halimi milite pour l'indépendance de son pays, la [[Tunisie]]<ref name=":394495"/>, mais aussi pour celle de l'[[Algérie]]. À partir de 1956, elle est l'avocate de condamnés algériens dans une affaire de condamnation sur des aveux extorqués, voire imposés, à 44 détenus dont 17 femmes<ref name="Maitron"/>, puis dénonce les [[torture]]s pratiquées par l'[[Forces armées françaises|armée française]] et défend les militants du [[Mouvement national algérien (parti)|Mouvement national algérien]] poursuivis par la justice française. Elle vit alors chichement dans un deux-pièces du [[10e arrondissement de Paris|{{10e|arrondissement de Paris}}]] avec ses deux fils<ref name=":394495"/>. Entre 1956 et 1957, avec l'avocat [[Communisme|communiste]] Léo Matarasso, elle parvient à mettre en cause des [[autopsie]]s truquées d'un médecin qui reconnaîtra ses déclarations mensongères<ref name="Maitron"/>. Elle devient l'une des principaux avocats du [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] (FLN) algérien<ref name=":394495"/>, ce qui lui vaut d'être arrêtée et brièvement détenue<ref name=":394495"/>, ainsi que d'être menacée de mort, ce qui est alors pris très au sérieux par les services de police<ref>{{Ouvrage|auteur1=Sylvie Chaperon|auteur2=Christine Bard|titre=Dictionnaire des féministes|sous-titre=France - {{sp-|XVIII|-|XXI}}|lieu=Paris|éditeur=Presses universitaires de France|année=2017|pages totales=|passage=|isbn=978-2-13-078722-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=zFMrDgAAQBAJ&pg=PT598&dq=|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
[[Fichier:Djamila BOUPACHA.jpg|vignette|[[Djamila Boupacha]].]]
À partir de 1960, elle prend la défense de [[Djamila Boupacha]], militante du FLN, accusée d'avoir déposé une bombe dans un snack-bar d'[[Alger]]<ref>{{Article |auteur=Arnaud Vaulerin |titre=Affaire Djamila Boupacha : le tournant d’une vie |jour=28 |mois=juillet |année=2020 |url texte=https://www.liberation.fr/planete/2020/07/28/affaire-djamila-boupacha-le-tournant-d-une-vie_1795495 |périodique=''[[Libération (journal)|Libération]]''}}.</ref>, puis torturée et violée, en détention, par des soldats français<ref name="savi" />. Gisèle Halimi axe sa défense sur l'invalidité des aveux obtenus sous la torture, et grâce à l'accord de Djamila Boupacha, fait publiquement état de son viol, et porte plainte contre X. Pour la première fois pour un procès de ce type, des médecins gynécologues sont convoqués comme experts<ref name=":4" />. Gisèle Halimi ne peut assister au premier procès prévu devant le tribunal militaire, et doit donc y déléguer un de ses correspondants en Algérie, {{Me|Pierre Garrigues}}<ref name=":4" />{{,}}<ref name=":5">{{Article |auteur=Hamid Tahri |titre=L'hommage de Djamila Boupacha à Gisèle Halimi : «Ce n'était pas seulement mon avocate, c'était ma sœur ! |périodique=''[[El Watan]]'' |date=30 juillet 2020 |url texte=https://www.elwatan.com/edition/actualite/lhommage-de-djamila-boupacha-a-gisele-halimi-ce-netait-pas-seulement-mon-avocate-cetait-ma-soeur-30-07-2020 }}.</ref>, qui est assassiné à Alger le {{Date-|1 mars 1962}}<ref>{{Article |titre=D'aveugles représailles succèdent à Mers-el-Kébir à l'atroce assassinat d'une mère et de ses deux enfants le meurtre de Me Garrigues |périodique=''[[Le Monde]]'' |date=3 mars 1962 |url texte=https://www.lemonde.fr/archives/article/1962/03/03/d-aveugles-represailles-succedent-a-mers-el-kebir-a-l-atroce-assassinat-d-une-mere-et-de-ses-deux-enfants-le-meurtre-de-me-garrigues_3134587_1819218.html }}.</ref>. Devant les entraves juridiques, elle porte plainte contre le [[Charles Ailleret|général Ailleret]], commandant supérieur des forces armées en Algérie et [[Pierre Messmer]], ministre des Armées, pour violation des droits constitutionnels de sa cliente. Les deux hauts responsables sont inculpés pour [[Forfaiture (droit)|forfaiture]], ce qui médiatise le dossier. Elle obtient par ailleurs le dépaysement du procès à [[Caen]], et mobilise ses réseaux pour former un comité de défense<ref name=":4" /> qui collecte les fonds nécessaires pour financer le rapatriement en France<ref name=":5" />. Ce procès sera notamment défendu dans les colonnes du journal ''[[Le Monde]]'' par l'écrivaine et philosophe [[Simone de Beauvoir]] qui, dans la foulée, coécrit avec Gisèle Halimi ''Djamila Boupacha'', ouvrage qui obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms<ref name=":4">{{Article |prénom1=Vanessa |nom1=Codaccioni |titre=(Dé)Politisation du genre et des questions sexuelles dans un procès politique en contexte colonial : le viol, le procès et l’affaire Djamila Boupacha (1960-1962) |périodique=''Nouvelles Questions Féministes'' |volume=29 |numéro=1 |date=2010 |issn=0248-4951 |issn2=2297-3850 |doi=10.3917/nqf.291.0032 |lire en ligne=https://doi.org/10.3917/nqf.291.0032 |consulté le=2020-09-24 |pages=32 }}.</ref>. Le portrait de Djamila Boupacha au crayon sur papier daté du {{date-|8 décembre 1961}} par [[Pablo Picasso]]<ref>{{en}} Gertje Utley, [https://books.google.fr/books?id=uo0aegArJgUC&pg=PA203 {{lang|en|Picasso: The Communist Years}}], {{p.|203}}.</ref> est publié le {{date-|8 février 1962}} à la une du magazine ''[[Les Lettres françaises]]'' et figure le même mois aux [[éditions Gallimard]]<ref group=alpha>{{Citation|Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi : Djamila Boupacha. (Gallimard). Il s'agit d'un livre. Mais on a d'abord besoin de saluer l'acte que représente sa publication, en ce mois de {{date-|Février 1962}}}}. {{Article | langue=fr | titre= Notes de lecture |périodique=''[[Europe (revue)|Europe]]''|éditeur=Les Éditions Denoël |page=309|date =1962}}.</ref> en regard de la page de titre du livre<ref name="RMN">RMN, [https://www.photo.rmn.fr/archive/15-528974-2C6NU0A342SJQ.html Page de titre du livre Djamila Boupacha de Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir avec un dessin de Picasso, aux éditions Gallimard]</ref>{{,}}<ref>Karim Bekkour, [https://books.google.fr/books?id=LW0LCwAAQBAJ&pg=PA260 Les fantômes de Laura], {{p.|260}}.</ref>{{,}}<ref name="Alain Ruscio">[[Alain Ruscio]], [https://books.google.fr/books?id=Ib-CDwAAQBAJ&pg=PT604 Les communistes et l'Algérie : Des origines à la guerre d'indépendance, 1920-1962], {{p.|604}}.</ref>. Ce dessin, qui aurait contribué à sauver Djamila Boupacha de la [[peine de mort]]<ref name="Alain Ruscio" />{{,}}<ref name="Chawki Amari" />, estimé à quatre-cent millions de dollars, appartient aujourd'hui à un collectionneur américain<ref name="Chawki Amari">[[Chawki Amari]], « Picasso-Delacroix : à chacun sa peinture de l'Algérie », Slate-Afrique, {{date-|5 décembre 2012}},</ref>. Condamnée à mort en France le {{date-|28 juin 1961}}, Djamila Boupacha est amnistiée à la suite des dispositions prises par les [[accords d'Évian]]<ref name="RMN"/> et libérée le {{date-|21 avril 1962}}<ref name="savi" />.
 
[[Fichier:Djamila Boupacha 1963.jpg|vignette|[[Djamila Boupacha]] en 1963.]]
Le {{date-|8 janvier 1974}}, elle est l'invitée de l'émission ''[[Aujourd'hui Madame]]'' sur la [[deuxième chaîne de l'ORTF]]. Elle y défend l'avortement libre et la lutte contre le racisme et répond aux critiques sur son engagement pour l'indépendance algérienne<ref>{{Article |auteur= |titre=Gisèle Halimi sur le racisme, parle de ses origines tunisiennes, de son militantisme pour l'indépendance de l'Algérie et contre la torture |date= 8 janvier 1974|url texte=https://www.ina.fr/video/I06055371 |périodique=[[INA]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur= |titre=1974, Gisèle Halimi répond à une femme anti avortement |date= 8 janvier 1974|url texte=https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1974-gisele-halimi-repond-a-une-femme-anti-avortement/ |périodique=[[INA]]}}.</ref>.
 
À partir de 1960, elle prend la défense de [[Djamila Boupacha]], militante du FLN, accusée d'avoir déposé une bombe dans un snack-bar d'[[Alger]]<ref>{{Article|auteur1=Arnaud Vaulerin|titre=Affaire Djamila Boupacha : le tournant d'une vie|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=28 juillet 2020|issn=0335-1793|lire en ligne=https://www.liberation.fr/planete/2020/07/28/affaire-djamila-boupacha-le-tournant-d-une-vie_1795495|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, avant d'être torturée et violée, en détention, par des soldats français<ref name="savi"/>. Gisèle Halimi axe sa défense sur l'invalidité des aveux obtenus sous la torture et, avec l'accord de Djamila Boupacha, fait publiquement état de son viol, et porte plainte contre X. Pour la première fois pour un procès de ce type, des médecins [[gynécologue]]s sont convoqués comme experts<ref name=":4"/>. Gisèle Halimi ne peut assister au premier procès prévu devant le tribunal militaire, et doit donc y déléguer l'un de ses correspondants en Algérie, {{Me|Pierre Garrigues}}<ref name=":4"/>{{,}}<ref name=":5">{{Article|auteur1=Hamid Tahri|titre=L'hommage de Djamila Boupacha à Gisèle Halimi : « Ce n'était pas seulement mon avocate, c'était ma sœur !|périodique=[[El Watan]]|date=30 juillet 2020|issn=1111-0333|lire en ligne=https://www.elwatan.com/edition/actualite/lhommage-de-djamila-boupacha-a-gisele-halimi-ce-netait-pas-seulement-mon-avocate-cetait-ma-soeur-30-07-2020|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, qui est assassiné à Alger le {{date|1 mars 1962}}<ref>{{Article|titre=D'aveugles représailles succèdent à Mers-el-Kébir à l'atroce assassinat d'une mère et de ses deux enfants le meurtre de Me Garrigues|périodique=[[Le Monde]]|date=3 mars 1962|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1962/03/03/d-aveugles-represailles-succedent-a-mers-el-kebir-a-l-atroce-assassinat-d-une-mere-et-de-ses-deux-enfants-le-meurtre-de-me-garrigues_3134587_1819218.html|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Devant les entraves juridiques, elle porte plainte contre le [[Charles Ailleret|général Ailleret]], commandant supérieur des forces armées en Algérie, et contre [[Pierre Messmer]], ministre des Armées, pour violation des droits constitutionnels de sa cliente. Les deux hauts responsables sont inculpés pour [[Forfaiture (droit)|forfaiture]], ce qui médiatise le dossier. Elle obtient par ailleurs le dépaysement du procès à [[Caen]], et mobilise ses réseaux pour former un comité de défense<ref name=":4"/> qui collecte les fonds nécessaires pour financer le rapatriement en France<ref name=":5"/>. Ce procès est notamment défendu dans les colonnes du journal ''[[Le Monde]]'' par l'écrivaine et philosophe [[Simone de Beauvoir]] qui, dans la foulée, coécrit avec Gisèle Halimi ''Djamila Boupacha'', un ouvrage qui obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms<ref name=":4">{{Article|auteur1=Vanessa Codaccioni|titre=(Dé)Politisation du genre et des questions sexuelles dans un procès politique en contexte colonial : le viol, le procès et l'affaire Djamila Boupacha (1960-1962)|périodique=[[Nouvelles Questions féministes]]|volume=29|numéro=1|date=2010|pages=32|issn=0248-4951|issn2=2297-3850|doi=10.3917/nqf.291.0032|lire en ligne=https://doi.org/10.3917/nqf.291.0032|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>. Le portrait de Djamila Boupacha au crayon sur papier daté du {{date|8 décembre 1961}} par [[Pablo Picasso]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Gertje Utley|titre=Picasso|sous-titre=The Communist Years|lieu=New Haven|éditeur=[[Yale University Press]]|année=2000|pages totales=268|passage=203|isbn=978-0300082517|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uo0aegArJgUC&pg=PA203}}.</ref> est publié le {{date|8 février 1962}} à la une du magazine ''[[Les Lettres françaises]]'' et figure le même mois aux [[éditions Gallimard]]<ref group=alpha>{{citation|Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi : Djamila Boupacha (Gallimard). Il s'agit d'un livre. Mais on a d'abord besoin de saluer l'acte que représente sa publication, en ce mois de {{date|Février 1962}}}}. {{Article|titre=Notes de lecture|périodique=[[Europe (revue)|Europe]]|date=1962|page=309|issn=0014-2751}}.</ref> en regard de la page de titre du livre<ref name="RMN">{{Lien web|titre=Page de titre du livre ''Djamila Boupacha'' de Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir avec un dessin de Picasso, aux éditions Gallimard|url=https://www.photo.rmn.fr/archive/15-528974-2C6NU0A342SJQ.html|site=photo.rmn.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Karim Bekkour|titre=Les fantômes de Laura|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Édilivre]]|année=2012|pages totales=388|passage=260|isbn=978-2332509499|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=LW0LCwAAQBAJ&pg=PA260}}.</ref>{{,}}<ref name="Alain Ruscio">{{Ouvrage|auteur1=[[Alain Ruscio]]|titre=Les communistes et l'Algérie|sous-titre=des origines à la guerre d'indépendance, 1920-1962|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|année=2019|pages totales=898|passage=604|isbn=978-2348042478|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Ib-CDwAAQBAJ&pg=PT604}}.</ref>. Ce dessin, qui aurait contribué à sauver Djamila Boupacha de la [[peine de mort]]<ref name="Alain Ruscio"/>{{,}}<ref name="Chawki Amari"/>, estimé à 400 millions de [[Dollar américain|dollars]], appartient aujourd'hui à un collectionneur américain<ref name="Chawki Amari">{{Lien web|auteur=[[Chawki Amari]]|titre=Picasso-Delacroix : à chacun sa peinture de l'Algérie|url=http://www.slateafrique.com/98585/picasso-vs-delacroix-guerre-algerie-résistance-algérie-française-art|date=5 décembre 2012|site=slateafrique.com|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Condamnée à mort en France le {{date|28 juin 1961}}, Djamila Boupacha est amnistiée à la suite des dispositions prises par les [[accords d'Évian]]<ref name="RMN"/> et libérée le {{date|21 avril 1962}}<ref name="savi"/>.
Dans la même veine, Gisèle Halimi préside une commission d'enquête du [[tribunal Russell]] sur les [[Crimes de guerre des États-Unis#Guerre du Vietnam|crimes de guerre des États-Unis au Viêt Nam]]<ref name=":1">{{Article|auteur=Anaïs Guillon |titre=L’avocate Gisèle Halimi, figure de la lutte féministe est morte à l’âge de 93 ans|jour=28|mois=juillet|année=2020|url texte=https://www.elle.fr/Societe/News/L-avocate-Gisele-Halimi-figure-de-la-lutte-feministe-est-morte-a-l-age-de-93-ans-3871979|périodique=''[[Elle (magazine)|Elle]]''}}.</ref>.
 
En {{date|mars 1967}}, en pleine [[guerre du Viêt Nam]], le médecin français [[Marcel-Francis Kahn]] rencontre brièvement [[Hô Chi Minh]] avec Gisèle Halimi<ref name="lmmfk">{{Lien web|titre=Kahn Marcel-Francis|url=https://maitron.fr/spip.php?article138076|site=[[Le Maitron|maitron.fr]]|consulté le=16 septembre 2023}}.</ref>, puis y retourne en mission d’observation pour le [[Tribunal Russell]]<ref name="lmmfk"/>, sur les [[Crimes de guerre des États-Unis#Guerre du Vietnam|crimes de guerre des États-Unis au Viêt Nam]], également connu sous le nom de {{citation|Tribunal Russell-Sartre}}, et organise la collecte {{citation|[[Un bateau pour le Vietnam#Le "bateau pour le Vietnam" de 1967-1968|Un bateau pour le Viêt Nam]]}}. Gisèle Halimi préside ainsi une commission d'enquête du Tribunal Russell<ref name=":1">{{Article|auteur1=Anaïs Guillon|titre=L'avocate Gisèle Halimi, figure de la lutte féministe est morte à l'âge de 93 ans|périodique=[[Elle (magazine)|Elle]]|date=28 juillet 2020|issn=0013-6298|lire en ligne=https://www.elle.fr/Societe/News/L-avocate-Gisele-Halimi-figure-de-la-lutte-feministe-est-morte-a-l-age-de-93-ans-3871979}}.</ref>.
 
Le {{date|8 janvier 1974}}, Gisèle Halimi est l'invitée de l'émission ''[[Aujourd'hui Madame]]'' sur la [[deuxième chaîne de l'ORTF]]. Elle y défend l'avortement libre et la lutte contre le [[racisme]] et répond aux critiques sur son engagement pour l'indépendance algérienne<ref>{{Lien web|titre=Gisèle Halimi sur le racisme, parle de ses origines tunisiennes, de son militantisme pour l'indépendance de l'Algérie et contre la torture|url=https://www.ina.fr/video/I06055371|date=8 janvier 1974|site=[[Institut national de l'audiovisuel|ina.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=1974, Gisèle Halimi répond à une femme anti avortement|url=https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1974-gisele-halimi-repond-a-une-femme-anti-avortement/|date=8 janvier 1974|site=[[Institut national de l'audiovisuel|ina.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
 
==== Droit à l'avortement ====
 
{{Article détaillé|Manifeste des 343|Choisir la cause des femmes|Procès de Bobigny}}
[[Fichier:Walk in Talk in in oude RAI. De Franse-Tunesische advocate en feministisch act, Bestanddeelnr 921-2307.jpg|gauche|vignette|Gisèle Halimi sur scène, en 1968.]]
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[[Féminisme|Féministe]], Gisèle Halimi est la seule avocate signataire, en 1971, du [[manifeste des 343]] femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès aux moyens [[Contraception|contraceptifs]] et l'[[avortement]] libre<ref name="obs1"/>.
 
Aux côtés notamment de [[Simone de Beauvoir]] et de [[Jean Rostand]], elle fonde en 1971 le mouvement féministe [[Choisir la cause des femmes]] et milite en faveur de la dépénalisation de l'[[avortement]]<ref name="obs1"/>. Son premier objectif est d’assurerd'assurer la défense des signataires du manifeste des 343 qui pourraient être inculpées, et au-delà de lutter pour la révision de la loi de 1920, interdisant aux femmes de maîtriser leur fécondité par des moyens contraceptifs ou abortifs<ref name="Maitron"/>. Elle assumeraassume la présidence de cette association à la mort de Simone de Beauvoir<ref name="Huma1"/>.
 
[[Fichier:Bobigny - Passerelle Marie-Claire.jpg|vignette|Plaque de la [[passerelle Marie-Claire]] de [[Bobigny]] nommée en mémoire du [[Procès de Bobigny|procès]] de 1972 et de [[Marie-Claire Chevalier]].]]
Lors du [[procès de Bobigny]] en 1972, dont le retentissement est considérable, elle obtient tout d'abord du tribunal la relaxe pour Marie-Claire, une jeune fille de seize ans qui a avorté après un [[viol]], du sursis pour la mère et la relaxe pour les deux amies ayant aidé Marie-Claire ; elle fait de ce procès une tribune contre la loi criminalisant l’avortement. Ce procès contribue à l'évolution vers la [[loi Veil]] sur l'[[Interruption volontaire de grossesse en France|interruption volontaire de grossesse]], votée en {{date-|décembre 1974}} et promulguée en {{date-|janvier 1975}}<ref>{{Lien web |prénom=Éditions |nom=Larousse |titre=Encyclopédie Larousse en ligne - Gisèle Halimi |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Gisèle_Halimi/149681 |site=www.larousse.fr |consulté le=2020-09-24}}.</ref>{{,}}<ref name=":1" />.
 
[[Fichier:Bobigny - Passerelle Marie-Claire.jpg|vignette|Plaque de la passerelle de [[Bobigny]] nommée en mémoire du [[Procès de Bobigny|procès]] de 1972.]]
Lors du [[procès de Bobigny]] en 1972, dont le retentissement est considérable, elle obtient tout d'abord du tribunal la relaxe pour [[Marie-Claire Chevalier|Marie-Claire]], une jeune fille de seize ans qui a avorté après un [[viol]], du sursis pour la mère et la relaxe pour les deux amies ayant aidé Marie-Claire ; elle fait de ce procès une tribune contre la loi criminalisant l'avortement. Ce procès contribue à l'évolution vers la [[loi Veil]] sur l'[[Interruption volontaire de grossesse en France|interruption volontaire de grossesse]], votée en {{date|décembre 1974}} et promulguée en {{date|janvier 1975}}<ref>{{Lien web|titre=Gisèle Halimi|url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Gisèle_Halimi/149681|site=[[Éditions Larousse|larousse.fr]]|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref name=":1"/>.
 
==== Criminalisation du viol ====
 
{{Article connexe|Viol en France}}
 
Le {{date-|29 mai 1977}}, elle est interviewée par la chaîne [[France 3|FR3]]. En plein débat sur la criminalisation du [[viol]], elle dénonce la culpabilisation faite de la victime et l'indulgence faite au violeur. Elle déclare : {{citation|Une femme violée, c'est une femme cassée. C'est une femme éclatée, c'est une femme qui, à mon sens, ne s'en remettra jamais}}<ref>{{Article |auteur=Lien web|titre=1977, le combat de Gisèle Halimi pour la criminalisation du viol |date=29 mai 1977|url texte=https://www.ina.fr/video/S879076_001|date=29 mai 1977|périodiquesite=[[INAInstitut national de l'audiovisuel|ina.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
 
En 1978, Gisèle Halimi use deà nouveau d'une stratégie de médiatisation judiciaire au moment d'un procès où elle représente deux jeunes femmes victimes d'un viol collectif, [[Affaire Tonglet -Castellano|Anne Tonglet et Araceli Castellano]], qu'elle parvient aà porter devant les [[Cour d'assises (France)|assises]] d'[[Aix-en-Provence]].
 
En effet, si le viol est criminalisé depuis le premier [[Code pénal de 1791|Code pénal français de 1791]]<ref group=alpha>Code Pénalpénal de 1791, Première partie - Des condamnations, Titre II - Crimes contre les particuliers., Section I - Crimes et attentats contre les personnes, Article 29 : {{citacitation|Le viol sera puni de six années de fers.}}.</ref>, l'arsenal pénal de cette époque ne permet que la [[Qualification pénale|qualification]] en viol et la poursuite de faits constitués d'une pénétration vaginale avec éjaculation hors-mariage avec violence<ref>{{Lien web |prénom= |nom= |titre=L’affaireL'affaire Tonglet-Castellano ou le « procès du viol » |url=http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/proces-historiques-10411/laffaire-tonglet-castellano-ou-le-proces-du-viol-32652.html|date=26 septembre 2019|site=justice.gouv.fr|consulté |datele=2019-09-26 |consultéseptembre le=2020-09-26}}.</ref>. À cette criminalisation partielle, fruit de ce que ce l'historienne Séverine Liatard décrit comme {{citacitation|une législation (..)[…] qui avait pour but de protéger les « familles » atteintes dans leur honneur quand une des leurs était violée}}<ref name="SLHistoire">{{Lien web |prénomauteur=Séverine |nom=Liatard |titre=Comment le viol est devenu un crime |url=https://www.lhistoire.fr/comment-le-viol-est-devenu-un-crime|date=avril 2020|site=lhistoire.fr |date=2020-04 |consulté le=2020-09-26 septembre 2020}}.</ref> ainsi que dans les cas d'[[enfantEnfant adultérin|enfants adultérin]], s'ajoute la quasi-systématique requalification en [[Attentat à la pudeur en droit français|atteintes à la pudeur]] des affaires<ref name="SLHistoire"/>.
 
Dans ce procès où Gisèle Halimi s'oppose notamment à l'un des avocats de la défense, [[Gilbert Collard]]<ref name="EJFigaro"/>, l'ouverture du [[InProcès cameraà huis clos|huis clos]] ainsi qu'une larguelarge exposition médiatique font partie des éléments exposés comme ayant conduit à la condamnation de six ans pour le meneur de l'expédition du viol collectif ainsi que quatre ans pour les deux autres accusés<ref name="EJFigaro"/>{{,}}<ref name="ETLexpress">{{Lien web Article|prénomauteur1=Émilie |nom=Tôn |titre="En 1978, le procès de mon viol a fait changer la honte de camp pour la première fois"|périodique=[[L'Express]]|date=21 décembre 2017|urlissn=0014-5270|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/en-1978-le-proces-de-mon-viol-a-fait-changer-la-honte-de-camp-pour-la-premiere-fois_1967972.html |site=lexpress.frconsulté |datele=2017-12-2126 |consultéseptembre le=2020-09-26}}.</ref>.
 
Ce procès entré dans le débat public contribue à l'adoption de la nouvelle loi du {{date|23 décembre 1980}} de la sénatrice [[Brigitte Gros]]<ref name="ETLexpress"/> définissant clairement l'[[Attentat à la pudeur en droit français|attentat à la pudeur]] et élargissant la définition du [[viol]] en {{citacitation|tout acte de pénétration sexuelle, quede quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d’autruid'autrui, par violence, contrainte ou surprise}}<ref name="EJFigaro">{{Lien web Article|prénomauteur1=EtienneÉtienne |nom=Jacob |titre=Affaire Tonglet-Castellano : et la France prit conscience du drame du viol|périodique=[[Le Figaro]]|urldate=10 août 2018|issn=1241-1248|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/08/10/01016-20180810ARTFIG00005-affaire-tonglet-castellano-et-la-france-prit-conscience-du-drame-du-viol.php |site=Leconsulté Figaro.fr |datele=2018-08-1024 |consultéseptembre le=2020-09-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web Légifrance|prénombase= JORF|nomurl= http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000886767|titretexte=Loi n°80-1041 du 23 décembre 1980 RELATIVErelative Aà LAla REPRESSIONrépression DUdu VIOLviol ETet DEde CERTAINScertains ATTENTATSattentats AUXaux MOEURS |url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000886767/ |site=legifrance.gouv.fr |date= |consulté le=2020-09-26mœurs}}.</ref>.
 
Par la suite, Gisèle Halimi aide et soutient la cinéaste [[Yannick Bellon]] à produire le film ''[[L'Amour violé]]'' et présente le film, à de nombreuses reprises lors de débats sur le sujet<ref>{{Ouvrage|langue=espagnoles|auteur1=Éric Le Roy|titre=Yannick Bellon, la mirada de frente|lieu=Saint-Sébastien|éditeur=Euskadiko Filmategia - Filmoteca Vasca|année=2019|pages totales=322|isbn=978-84-943032-5-8|pages=}}.</ref>.
 
==== LStatut de l'avocate et son statut ====
Lorsque Gisèle Halimi s'installe comme avocate en 1949, elle fait figurer sa profession sur l'en-tête de son papier à lettres : « avocate ». Plus tard, à Paris, l'un de ses confrères proteste, et demande au [[Bâtonnier (France)|bâtonnier]], qui refuse, de l'lui enjoindre àde remplacer cette mention par « avocat », au motif que le mot au féminin « prédéterminait » son intention « d’affirmer{{citation|d'affirmer le caractère féministe de son action »}}<ref name=":3">{{Lien web |auteur=Dominique de la Garanderie |titre=Gisèle Halimi, une vie d’avocate d'avocate|url=https://www.dalloz-actualite.fr/portrait/gisele-halimi-27-juillet-1927-28-juillet-2020#.X2yZc2gzayI|date=11 septembre 2020|site=www.dalloz-actualite.fr|consulté |datele=1124 septembre 2020 |consulté le=2020-09-24}}.</ref>.
 
Un point pose toutefois problème à Gisèle Halimi, lors de son installation : ce sont les termes contenus dans la prestation de serment, qui préconisent entre autres de conserver de la distance avec la cause des clients, et d'intervenir {{citation|avec dignité, conscience, indépendance et humanité dans le respect des tribunaux, des autorités publiques et des règles de son ordre, ainsi que de ne rien dire ni publier qui soit contraire aux lois, aux règlements ou bonnes mœurs, à la sûreté de l’Étatl'État et à la paix publique}}. Or, pour elle, l'exercice de la profession d'avocat nécessite au contraire d'avoir la plus grande liberté de parole <ref name=":3" />. Elle revient sur ces points au début de sa plaidoirie lors du procès de Bobigny<ref>{{Lien web |auteur=Emmanuel Pierrat |titre=Le procès de Bobigny : Lala cause des femmes (fr) - La GBD |url=https://www.lagbd.org/index.php/Le_proc%C3%A8s_de_Bobigny_:_La_cause_des_femmes_(fr) |site=www.lagbd.org |date=11 septembre 2020 |site=lagbd.org|consulté le=2020-09-24 septembre 2020}}.</ref> : {{Citationcitation bloc|Je ressens avec une plénitude jamais connue à ce jour un parfait accord entre mon métier qui est de plaider, qui est de défendre, et ma condition de femme. [...] Si notre très convenable déontologie prescrit aux avocats le recul nécessaire, la distance d'avec son client, sans doute n'a-t-elle pas envisagé que les avocates, comme toutes les femmes, étaient des avortées, qu'elles pouvaient le dire, et qu'elles pouvaient le dire publiquement comme je le fais moi-même aujourd'hui. […]}}
 
Elle considère aussi que {{citation|l’avocat doit quelquefois se lever contre les lois elles-mêmes, qui bien que régulièrement promulguées, sont des lois injustes au regard de certaines libertés fondamentales ou contre des lois justes injustement mises en œuvre pour les humiliés et les offensés}}. En 1982, en tant que députée, elle parvient à faire voter avec [[Robert Badinter]]<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Aline Beilin |titre=Le serment de l’avocat ou le serment Badinter |url=https://dgemc.ac-versailles.fr/spip.php?article388 |site=www.dgemc.ac-versailles.fr |date=20 juillet 2020 |consulté le=2020-09-25}}.</ref> la modification du contenu de la prestation de serment, qui ne mentionne plus ni le « respect des autorités publiques », ni « relation aux bonnes mœurs », ni « sûreté de l’État et à la paix publique »<ref name=":3" />, donnant ses lettres à la prestation de serment moderne : {{Citation bloc|Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité.}}
Elle considère aussi que {{citation|l'avocat doit quelquefois se lever contre les lois elles-mêmes, qui bien que régulièrement promulguées, sont des lois injustes au regard de certaines libertés fondamentales ou contre des lois justes injustement mises en œuvre pour les humiliés et les offensés}}. En 1982, en tant que députée, elle parvient à faire voter avec [[Robert Badinter]]<ref>{{Lien web|auteur=Aline Beilin|titre=Le serment de l'avocat ou le serment Badinter|url=https://dgemc.ac-versailles.fr/spip.php?article388|date=20 juillet 2020|site=dgemc.ac-versailles.fr|consulté le=25 septembre 2020}}.</ref> la modification du contenu de la prestation de serment, qui ne mentionne plus ni le {{citation|respect des autorités publiques}}, ni {{citation|relation aux bonnes mœurs}}, ni {{citation|sûreté de l'État et à la paix publique}}<ref name=":3"/>, donnant ses lettres à la prestation de serment moderne : {{citation bloc|Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité.}}
 
=== Parcours politique ===
==== Premières actions ====
En 1965, Gisèle Halimi, en compagnie de [[Madeleine Guilbert]], [[Marguerite Thibert]], [[Évelyne Sullerot]], [[Colette Audry]] et [[Andrée Michel]], participe au Mouvement démocratique féminin, fondé par [[Marie-Thérèse Eyquem]] et affilié à la [[Fédération de la gauche démocrate et socialiste]] (FGDS)<ref name="Maitron"/>. Cette association soutiendrasoutient la candidature de [[François Mitterrand]] à la [[Élection présidentielle française de 1965|présidentielle de 1965]] et veut unir socialisme et féminisme<ref>{{Article |auteur1=Sylvie Chaperon |titre=Une génération d'intellectuelles dans le sillage de Simone de Beauvoir |périodique=''[[Clio. Femmes, genre, histoire]]'' |numéro=13 |annéedate=2001 |pages=99-116 |issn=1252-7017 |lire en ligne=http://clio.revues.org/index135.html |site=clio.revues.org.fr |consulté le=7 août 2015 |id=}}.</ref>. Lors des [[Élections législatives françaises de 1967|élections législatives de 1967]], elle fait partie des sept candidates de la FGDS présentées sur des « {{citation|circonscriptions perdues »}}<ref name="Maitron"/>. Dans les années 1970, elle lance son mouvement, Choisir, dans l’élaborationl'élaboration d’un «d'un {{citation|programme commun des femmes »}} et fait présenter cent femmes aux [[électionsÉlections législatives françaises de 1978|élections législatives de 1978]], sans succès<ref name="Maitron"/>.
 
==== Députée et conseillère régionale de Rhône-Alpes ====
Amie de [[François Mitterrand]]<ref name=":394495"/> dont elle soutient la candidature victorieuse à l'[[électionÉlection présidentielle française de 1981|élection présidentielle de 1981]]<ref name="Maitron"/>, elle cherche à se porter candidate avec le soutien du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] (PS) lors des [[élections législatives françaises de 1981|élections législatives de 1981]]. Elle tente d'abord de s'implanter dans la [[première circonscription de Loir-et-Cher]] mais, rejetée par les militants locaux, elle se reporte sur la [[quatrième circonscription de l'Isère]], où l'accueil de la section socialiste est, selon ''[[Le Monde]]'', {{citacitation|à peine moins froid}}, alors que le député sortant [[Jacques-Antoine Gau]] (PS) vient de mourir et que son suppléant, [[Yves Pillet]], conseiller général et maire de [[Pont-en-Royans]], avait été désigné<ref name="ConvaincreSocialistes">{{Lien web Article|auteurauteur1=Claude Francillon |titre=DANSDans Ll'ISÈREIsère. {{Me}} Gisèle Halimi : convaincre les socialistes indisciplinés|périodique=[[Le Monde]]|urldate=20 juin 1981|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/06/20/dans-l-isere-me-gisele-halimi-convaincre-les-socialistes-indisciplines_3043892_1819218.html |date=20 juin 1981 |site=[[lemonde.fr]] |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref name="FéministeChamps">{{Lien web Article|auteurauteur1=Philippe Boggio |titre=Situations électorales. FEMMESFemmes ENen CAMPAGNEcampagne DANSdans Ll'ISÈREIsère. Une féministe aux champs|périodique=[[Le Monde]]|urldate=13 juin 1981|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/06/13/situations-electorales-femmes-en-campagne-dans-l-isere-une-feministe-aux-champs_3145737_1819218.html |date=13 juin 1981 |site=lemonde.fr |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Alors qu'elle n'a que quelques jours pour faire campagne<ref name="Démet"/>, ''Le Monde'' indique qu'elle est {{citacitation|accusée d'être au sein du P.S. « la tête de pont majoritaire » dans une terre [[Michel Rocard|rocardienne]], « le pion » de {{M.|[[Louis Mermaz]]}} , son voisin de circonscription, qui contrôle la fédération de l'[[Isère (département)|Isère]], contre les amis dauphinois de {{M.|[[Michel Rocard]]}}, dont {{M.|[[Hubert Dubedout]]}}, maire de [[Grenoble]]}}<ref name="FéministeChamps"/>. Elle a pour suppléant [[Maurice Rival]], vice-président du conseil général et maire de [[Chirens]], proche de Louis Mermaz<ref name="FéministeChamps"/>. Elle est soutenue pendant sa campagne par Louis Mermaz, [[Pierre Joxe]], [[Michel Crépeau]] et [[Michel Jobert]]<ref name="ConvaincreSocialistes"/>. Elle recueille 33,21 % des voix au premier tour<ref name="ConvaincreSocialistes"/> et est élue au second tour avec 53,04 % des voix<ref name="Démet"/>.
 
Elle siège à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] jusqu'en {{date-|septembre 1984}}, comme apparentée au [[Groupe socialiste (Assemblée nationale)|groupe socialiste]]<ref name="Démet">{{Lien web Article|titre={{Mme}} Halimi se démet de son mandat de député socialiste de l'Isère|périodique=[[Le Monde]]|urldate=8 septembre 1984|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/09/08/mme-halimi-se-demet-de-son-mandat-de-depute-socialiste-de-l-isere_3019586_1819218.html |date=8 septembre 1984 |site=lemonde.fr |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. [[André Vallini]], qui s'était opposé à sa candidature, devient son assistant parlementaire<ref>{{Lien web |auteur=Alain Eck |titre=Sénatoriales - Et de deux pour la gauche ! |url=https://www.le-tout-lyon.fr/s-natoriales-et-de-deux-pour-la-gauche-2537.html |date=30 septembre 2011 |site=le-tout-lyon.fr |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Durant cette période, elle siège également au [[Conseil régional (France)|conseilConseil régional]] de [[Rhône-Alpes]]<ref name="Maitron">{{Lien web |auteur=Sandrine Garcia |titre=HALIMIHalimi Gisèle [née ZEIZAZezia Gisèle, Élise, Taïeb] |url=https://maitron.fr/spip.php?article76597 |date=8 mars 2010 |site=[[Le Maitron|maitron.fr]] |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref name=":394495"/>, alors que les députés sont membres de droit de ces assemblées<ref>{{Lien web|titre=La Région, une longue histoire|url=http://regions-france.org/observatoire-politiques-regionales/region-longue-histoire/#1473762906531-6627870e-c301|site=[[Régions de France (association)|regions-france.org]]|consulté le=26 septembre 2020}}.</ref>.
 
En {{date-|décembre 1981}}, aux côtés de [[Robert Badinter]], alors [[Ministre de la Justice (France)|ministre de la Justice]], elle est la [[rapporteurRapporteur parlementaire|rapporteuserapporteure]] à l'Assemblée nationale du projet de loi visant à la dépénalisation des relations homosexuelles avec les mineurs de plus de {{unité|15|ans}}<ref>{{Lien web Article|auteurauteur1=Nicolas Scheffer |titre=« Gisèle Halimi est une figure clef du mouvement LGBT+ », dit le sociologue Frédéric Martel|périodique=[[Têtu (magazine)|urltetu.com]]|date=29 juillet 2020|issn=1265-3578|lire en ligne=https://tetu.com/2020/07/29/gisele-halimi-est-une-figure-clef-du-mouvement-lgbt-dit-lhistorien-frederic-martel/ |date=29 juillet 2020 |site=tetu.com |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, l'une des promesses de François Mitterrand lors de la campagne pour l'[[Élection présidentielle française de 1981|élection présidentielle de 1981]]. Après six mois de débats, l'Assemblée nationale vote le {{date-|27 juillet 1982}} la [[Majorité sexuelle en France#Abrogation sous le gouvernement Pierre Mauroy|loi du {{date-|4 août 1982}}]]<ref>{{Légifrance|base=JORF|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000691992|texte=Loi {{numéro|82-683}} du {{date-|4 août 1982}} {{citation|abrogation de l’l'{{art.}}331 ({{al.}}2) du Code pénal}}}}.</ref> qui abroge {{nobr|l’alinéal'alinéa 2}} de {{nobr|l’l'[[attentatAttentat à la pudeur en Francedroit français|article 331]]}} du [[Code pénal de 1810|Code pénal]]. Créé sous le [[régime de Vichy]]<ref>Sous la forme d’uned'une modification de {{nobr|l’alinéal'alinéa 1}} de {{nobr|l’l'[[corruptionCorruption de mineur en France|article 334]]}} du [[Code pénal de 1810|Code pénal]], {{Légifrance|base=JORF|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000705020|texte=Loi {{numéro|744}} du {{date-|6 août 1942}} {{citation|modifiant l’l'{{art.}}334 du Code pénal concernant les peines encourues par l’auteurl'auteur d’incitationd'incitation à la débauche, de corruption d’und'un mineur de moins de {{unité|21 ans}}}}}}.</ref> et maintenu par le [[gouvernement provisoire de la République française]] par l’ordonnancel'ordonnance du {{date-|8 février 1945}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000888832|texte=Ordonnance {{numéro|45-190}} du {{date-|8 février 1945}}}}, qui le transforme en {{nobr|alinéa 3}} de {{nobr|l’l'[[attentatAttentat à la pudeur|article 331]]}}, confirmé en {{nobr|alinéa 2}} par la {{Légifrance|base=JORF|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000886767|texte=Loi {{numéro|80-1041}} du {{date-|23 décembre 1980}} {{citation|relative à la répression du viol et de certains attentats aux mœurs}}}}.</ref>, cet alinéa a établi une distinction discriminatoire dans l'âge de la [[majoritéMajorité sexuelle en France|majorité sexuelle]], défini à {{unité|21 ans}} pour les rapports homosexuels, âge ramené à {{unité|18 ans}} en 1974<ref>La {{Légifrance|base=JORF|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000700039|texte=loi {{numéro|74-631}} du {{date-|05 juillet 1974}} {{citation|fixant à dix-huit ans l’âgel'âge de la majorité}}}}, dans son {{nobr|article 15}}, remplaçait les mots {{citation|de son sexe mineur de vingt et un ans}} par {{citation|mineur du même sexe}} dans {{nobr|l'article 331}}.</ref>, alors que pour les rapports hétérosexuels, la [[majoritéMajorité sexuelle en France|majorité]] était de {{unité|13 ans}} puis de {{unité|15 ans}}.
 
Dans la lignée des premières demandes, émergeant dans les {{nobr|années 1970}} de [[Parité (sociologie)#Élections|quotas par sexe sur les listes électorales]], dont elle est elle-même l’unel'une des porte-parole principales<ref name="Bereni2007"/>, et du projet de loi inabouti déposé par le [[Gouvernement Raymond Barre (3)|gouvernement Raymond Barre]], elle dépose, au cours de l'été 1982, dans le cadre du projet de loi de réforme des élections municipales préparé par le ministre de l’Intérieurl'Intérieur [[Gaston Defferre]], un [[Amendement (loi)|amendement]] prévoyant de [[Parité (sociologie)|limiter la proportion de candidats du même sexe]] sur les listes aux élections municipales : celui-ci donne lieu à l'article 4 de la loi, qui ajoute au [[Code électoral (France)|code électoral]] un {{nobr|article 260 ''bis''}} aux termes duquel, dans les villes de {{Unité|3500 habitants}} et plus dont les conseillers municipaux sont élus au [[Scrutin de liste majoritaire|scrutin de liste]], « les listes de candidats ne peuvent comporter plus de 75 % de personnes du même sexe » (le seuil, initialement fixé à 70 % par Gisèle Halimi, le seuil a été corrigé à 75 % par sous-amendement du gouvernement)<ref name="Dalloz"/>. L'article est voté par l’Assembléel'Assemblée nationale, définitivement adopté par celle-ci en troisième lecture sans débats houleux<ref name="Bereni2007"/>{{,}}<ref name="Dalloz">{{Lien web |titre=Quotas par sexe I, II, III (146 DC - 407 DC - 429 DC) |url=https://fiches.dalloz-etudiant.fr/fileadmin/contenu_fiches/Public/La_citoyennete/gdcc31.pdf |site=fiches.dalloz-etudiant.fr |consulté le=29 juillet 2020 |id= }}.</ref>. La loi est déférée le {{date-|23 octobre 1982}} par les députés de l’oppositionl'opposition au [[Conseil constitutionnel (France)|Conseil constitutionnel]], pour la première fois saisi de cette question : si l'opposition n'invoque pas l’inconstitutionnalitél'inconstitutionnalité de l’articlel'article de loi issu de l'amendement de Gisèle Halimi, le Conseil constitutionnel, dans sa décision {{citacitation|Quotas par sexe I}} du {{date-|18 novembre 1982}}, déclare « contraire à la Constitution l’adjonctionl'adjonction du mot « sexe » à l’articlel'article L. 265 » du code électoral<ref name="Bereni2007">{{Article|auteur1=Laure Bereni|titre=Du MLF au Mouvement pour la parité|périodique=''[[Politix]]''|numéro=78|année=2007|pages=107-132|issn=0295-2319|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-politix-2007-2-page-107.htm#re28no28|consulté le=23 mars 2020|id=}}.</ref>{{,}}<ref name="Dalloz"/>.
 
Quand en 1999, elle défend une idée plus large de [[Parité (sociologie)|parité]], ne se limitant pas aux quotas<ref>{{Lien web Article|prénomauteur1=Gisèle |nom=Halimi |titre=« Parité, je n'écris pas ton nom... »|périodique=[[Le Monde diplomatique]]|urldate=1 septembre 1999|issn=0026-9395|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/1999/09/HALIMI/3285 |site=Le Mondeconsulté diplomatique |datele=1999-09-0122 |consultéseptembre le=2020-09-22}}.</ref>, le Conseil constitutionnel renvoie aux mêmemêmes motifs au moment de censurer, dans sa décision {{citacitation|Quotas par sexe II}} du {{date-|14 janvier 1999}}, la loi relative au mode d’électiond'élection des conseillers régionaux prévoyant que « chaque liste assure la parité entre candidats féminins et masculins », avant que l'[[Article 3 de la Constitution de la Cinquième République française|article 3 de la Constitution]] soit complété, avec la [[Révisions constitutionnelles sous la Cinquième République|révision constitutionnelle]] votée par le Parlement le {{date-|28 juin 1999}}, d'un nouvel alinéa aux termes duquel « la loi favorise l’égall'égal accès des femmes et des hommes aux fonctions et aux mandats », et que le Conseil constitutionnel entérine les quotas dans sa décision {{citacitation|Quotas par sexe III}} du {{date-|30 mai 2000}}<ref name="Dalloz"/>.
 
À propos de son parcours au sein de l’Assembléel'Assemblée nationale, elle constate que ses projets n'avancent pas autant qu'elle le souhaiterait, et dénonce un {{citation|bastion de la [[misogynie]]}}. Elle se déclare postérieurement déçue par [[François Mitterrand]], qu'elle juge alors [[Machiavélisme|machiavélique]]<ref name=":0">{{Article |auteur=Lien web|titre=Gisèle Halimi, avocate et infatigable militante féministe, est morte |jour=28 |mois=juillet |année=2020 |url texte=https://www.franceinter.fr/societe/gisele-halimi-avocate-et-infatigable-militante-feministe-est-morte|date=28 juillet 2020|périodiquesite=[[France Inter|franceinter.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Après avoir démissionné de son poste de députée en 1984, elle devient chargée de mission auprès de [[Claude Cheysson]], [[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministre des Relations extérieures]]<ref name="Démet"/>.
 
==== Fonctions à l'UNESCO et à l'ONU ====
En 1985, elle est nommée [[Liste des délégués permanents de la France auprès de l'UNESCO|ambassadrice de la France]] auprès de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]<ref name="Maitron"/>, une fonction qu'elle occupe d'{{date-|avril 1985}} à {{date-|septembre 1986}}<ref>{{Lien web|langue=|auteur=Délégation permanente de la France auprès de l'UNESCO|titre=Hommage : Gisèle Halimi et l’UNESCOl'UNESCO|url=https://unesco.delegfrance.org/Hommage-Gisele-Halimi-et-l-UNESCO|date=6 août 2020 |site=[[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères]] unesco.delegfrance.org|consulté le=6 septembre 2020}}.</ref>. Elle est ensuite présidente du Comité des conventions et des recommandations de l’UNESCOl'UNESCO, jusqu’enjusqu'en 1987<ref name="Maitron"/>. En 1989, elle devint conseillère spéciale de la délégation française à l’Assembléel'[[Assemblée générale dedes l’ONUNations unies]], avant d’êtred'être rapporteurerapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique<ref name="Maitron"/>.
 
==== Élections européennes de 1994 avec Chevènement ====
Elle rejoint [[Jean-Pierre Chevènement]] à l'occasion des [[Élections européennes de 1994 en France|élections européennes de 1994]], notamment en raison de la prise en compte de la [[Parité (sociologie)|revendication paritaire]] dans son programme, mais la liste n’obtientn'obtient que 2,4 % des voix<ref name="Maitron"/>.
 
==== Observatoire de la parité ====
En 1995, Gisèle Halimi devient membre de l’l'[[Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes]] après avoir contribué à sa création en compagnie de sa présidente, [[Roselyne Bachelot]]<ref name="QP">{{Article |langue= |auteur1=Laure Bereni |auteur2=Anne Revillard |titre=Des quotas à la parité : « féminisme d'État » et représentation politique (1974-2007) |périodique=[[Genèses (revue)|Genèses]] |numéro=67 |date=2007 |pages=5-23|issn=1155-3219|doi=10.3917/gen.067.0005 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-geneses-2007-2-page-5.htm |pages= 5–23}}.</ref>. Présidente de la commission « vie politique »<ref name="Maitron" />, elle signe le premier rapport de cet organisme<ref>{{Lien web |langueformat= pdf|auteur1=Roselyne Bachelot |auteur2=Gisèle Halimi |titre=La parité dans la vie politique |url=https://haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/0000pdf-40f840f8.pdf|date=20 décembre 1996|site=haut-conseil-egalite.gouv.fr |date=20 décembre 1996 |consulté le=2020-09-13 septembre 2020}}.</ref>, tentant d'éviter à ce dernier de devenir un [[simulacre]] politique. Ce premier rapport, issu d'une quarantaine d'auditions de spécialistes de la question et des personnalités publiques qu'elle-même et Roselyne Bachelot ont mobilisés, préconise des mesures particulièrement volontaristes, intégrant « des modifications législatives et constitutionnelles instaurant les principes d’und'un quota ou d’uned'une parité », malgré l'opposition deux mois plus tôt du bureau du [[Rassemblement pour la République]] (RPR) à l'idée de quotas<ref name="QP" />. Les principes proposés, jugés trop militants, font malgré tout l'objet d'une présentation et d'un débat à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], où ils se heurtent à l'indifférence ou l'hostilité. Ce résultat, décevant pour ses autrices, permet toutefois la valorisation politique et institutionnelle des activités de l’Observatoirel'Observatoire<ref name="QP" />.
 
=== Famille et vie personnelle ===
En 1949, à l'âge de {{nombre|22 ans}}, elle épouse Paul Halimi, administrateur civil au [[Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation (France)|ministère français de l'Agriculture]]<ref name=":394495"/>, et; elle a deux fils avec lui, Jean-Yves<ref>{{Article|auteur1=Virginie Bloch-Lainé|titre=Jean-Yves Halimi, la gloire de sa mère|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=11 janvier 2022|pages=|issn=0335-1793|lire en ligne=https://www.liberation.fr/societe/jean-yves-halimi-la-gloire-de-sa-mere-20220111_OCYPMULUSZGGRNSVAS4MXXAVHU/?redirected=1|consulté le=11 janvier 2022}}.</ref> et [[Serge Halimi|Serge]]<ref name="WsW" />. L'aîné sera avocat et [[Serge Halimi|Serge]] directeur du ''[[Le Monde diplomatique|Monde diplomatique]]''. Bien qu'elle divorce en 1959<ref>{{LienArticle|titre="Appelez-moi webMaître !" : quand Gisèle Halimi recadrait le général de Gaulle|auteurpériodique=[[Le Dauphiné libéré]]|urldate=28 juillet 2020|issn=0220-8261|lire en ligne=https://www.ledauphine.com/societe/2020/07/28/appelez-moi-maitre-quand-gisele-halimi-recadrait-le-general-de-gaulle|titre="Appelez-moi Maître !" : quand Gisèle Halimi recadraitconsulté le général de Gaulle|site=[[Le Dauphiné libéré]]|date=2830 juillet 2020}}.</ref>, elle continue de porter sonle nom de son ancien mari, sous lequel elle s'est fait connaître. Gisèle HalimiElle présente son premier mariage comme {{citacitation|une connerie, le coup classique, on prend quelqu’unquelqu'un pour s’ens'en sortir et on se retrouve encore plus coincée}}<ref name=":394495"/>.
 
Le {{date|21 février 1961}}<ref name="WsW"/>, elle se remarie avec Claude Faux (1930-2017), urbaniste<ref name="WsW"/>, intellectuel touche-à-tout<ref name="gala"/> et secrétaire de [[Jean-Paul Sartre]], dont elle est l'amie et l'avocate<ref name="Maitron"/>. Le couple a un fils, Emmanuel<ref name="WsW"/> (1964-2022)<ref>{{Lien web|auteur=Florian Guadalupe|titre=Emmanuel Faux, voix d'Europe 1 durant 30 ans, est mort|url=https://www.ozap.com/actu/emmanuel-faux-voix-d-europe-1-durant-30-ans-est-mort/619867|date=6 août 2022|site=ozap.com|consulté le=7 août 2022}}.</ref>, représentant des étudiants lors des [[Projet de loi Devaquet|manifestations et grèves de 1986 contre la loi Devaquet]]<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=Rapport de commission d'enquête sénatoriale sur la préparation, l'organisation, le déroulement et la présentation des événements de novembre et décembre 1986|url=https://www.senat.fr/rap/r86-270/r86-2701.pdf|site=senat.fr|passage=325|consulté le=6 septembre 2020}}.</ref> puis journaliste à [[Europe 1]]<ref>{{Lien brisé|titre=Gisèle Halimi : itinéraire d'une féministe engagée|url=http://www.europe1.fr/Radio/ecoute-podcasts/Decouvertes/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker-21-01-09|date=21 janvier 2009|site=[[Europe 1|europe1.fr]]}}.</ref> et coauteur, en 1994, d'une enquête sur [[François Mitterrand et l'extrême droite]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Emmanuel Faux|auteur2=[[Thomas Legrand]]|auteur3=Gilles Perez|titre=La Main droite de Dieu|sous-titre=enquête sur François Mitterrand et l'extrême droite|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil|année=1994|pages totales=272|isbn=978-2020211024}}.</ref>.
 
Évoluant dans le même milieu qu'elle, son mari, avocat, {{citation|lui consacre sa vie}}<ref name=":394495"/>. {{citation|Vivre avec un homme, quand on est déterminée à exister avec sa dignité de femme et à se battre pour celle des autres, le choix est très limité}}, confie Gisèle Halimi<ref name="gala"/>, très affectée par son décès qui survient en 2017<ref name="gala">{{Article|auteur1=Lea Cardinal|titre=Mort de Gisèle Halimi : son {{2e|mari}} Claude Faux, sa grande histoire d'amour|périodique=[[Gala (magazine)|Gala]]|date=28 juillet 2020|issn=1243-6070|lire en ligne=https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/mort-de-gisele-halimi-son-2e-mari-claude-faux-sa-grande-histoire-damour_452449|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
 
Elle est la marraine de [[Nicolas Bedos]]<ref>{{Article|auteur1=Sandra Benedetti|titre=Trois choses à savoir sur… Nicolas Bedos|périodique=[[L'Express]]|date=29 octobre 2010|issn=0014-5270|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/culture/tele/trois-choses-a-savoir-sur-nicolas-bedos_931302.html|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
 
==== Mort ====
Plus tard, le {{date-|21 février 1961}}<ref name="WsW" />, elle se remarie avec Claude Faux, urbaniste<ref name="WsW" />, intellectuel touche-à-tout<ref name="gala" />, secrétaire de [[Jean-Paul Sartre]], dont elle est l'amie et l'avocate<ref name="Maitron"/>. Le couple a un fils, Emmanuel<ref name="WsW" />, représentant des étudiants lors des [[Projet de loi Devaquet|manifestations et grèves de 1986 contre la loi Devaquet]]<ref>{{lire en ligne|lien=https://www.senat.fr/rap/r86-270/r86-2701.pdf|langue=|texte=Rapport de commission d'enquête sénatoriale sur la préparation, l'organisation, le déroulement et la présentation des événements de novembre et décembre 1986, p.325|consulté le=6 septembre 2020}}</ref> puis journaliste à {{nobr|[[Europe 1]]}}<ref>{{Lien web|titre=Gisèle Halimi : itinéraire d'une féministe engagée|url=http://www.europe1.fr/Radio/ecoute-podcasts/Decouvertes/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker/Europe-1-Decouvertes-Michel-Drucker-21-01-09|date=21 janvier 2009|site=europe1.fr|consulté le=7 août 2015}}.</ref> et coauteur en 1994 d'une enquête sur [[François Mitterrand et l'extrême droite]]<ref>« La Main droite de Dieu. Enquête sur François Mitterrand et l'extrême droite », par Emmanuel Faux, Thomas Legrand, Gilles Perez, Éditions du Seuil, 1994.</ref>. Évoluant dans le même milieu qu'elle, avocat, son mari « lui consacre sa vie »<ref name=":394495"/>. {{citation|Vivre avec un homme, quand on est déterminée à exister avec sa dignité de femme et à se battre pour celle des autres, le choix est très limité}}, confie Gisèle Halimi<ref name="gala" />, très affectée par son décès qui survient en 2017<ref name="gala">[https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/mort-de-gisele-halimi-son-2e-mari-claude-faux-sa-grande-histoire-damour_452449 « Mort de Gisèle Halimi : son {{2e|mari}} Claude Faux, sa grande histoire d’amour »], par Lea Cardinal dans ''Gala'' le {{date-|28 juillet 2020}}.</ref>.
 
[[Fichier:Gisèle Halimi tombe.jpg|vignette|redresse|Tombe de Gisèle Halimi au [[cimetière du Père-Lachaise]] (division 49).]]
Elle est la marraine de [[Nicolas Bedos]]<ref>{{Lien web|auteur=Sandra Benedetti|url=http://www.lexpress.fr/culture/tele/trois-choses-a-savoir-sur-nicolas-bedos_931302.html|titre=Trois choses à savoir sur… Nicolas Bedos|site=[[L'Express]]|date=29 octobre 2010}}.</ref>.
 
Gisèle Halimi meurt le {{Date-date|28 juillet 2020}} à Paris, leau lendemain de son {{93e|anniversaire}}<ref name="savi">{{Lien web Article|auteurauteur1=[[Josyane Savigneau ]]|titre=Gisèle Halimi, défenseuse passionnée de la cause des femmes, est morte|périodique=[[Le Monde]]|urldate=28 juillet 2020|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/07/28/l-avocate-gisele-halimi-defenseuse-passionnee-de-la-cause-des-femmes-est-morte_6047506_3382.html |site=[[Le Monde]] |date=28 juillet 2020 |consulté le=22/09/ septembre 2020}}.</ref>. Ses obsèques ont lieu à Paris, au crématorium[[Crématorium-columbarium du [[cimetièrePère-Lachaise|crématorium du Père-Lachaise]], le {{date-|6 août 2020}}, lors d'une cérémonie laïque en présence de plusieurs centaines de personnes<ref name="obs2">{{Lien web |auteur=AFP |titre=Obsèques de Gisèle Halimi : « "Elle mérite de rester parmi nous comme un défi à toutes les convenances »"|url=https://www.nouvelobs.com/droits-des-femmes/20200806.OBS31935/obseques-de-gisele-halimi-elle-merite-de-rester-parmi-nous-comme-un-defi-a-toutes-les-convenances.html|sitedate=6 août 2020|périodique=[[L'Obs|nouvelobs.com]]|dateconsulté le=22 6 aoûtseptembre 2020}}.</ref>. Ses cendres sont ensuite inhumées en bordure de la {{49e}} division ({{2e}} section) du [[Cimetière du Père-Lachaise|consultécimetière]], ledans la même tombe que son dernier mari Claude Faux, décédé trois ans auparavant<ref>{{Lien web|titre=22Halimi Gisèle (Zeiza Gisèle Élise Taïeb : 1927-2020)|url=https:/09/2020www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article5879|site=landrucimetieres.fr|consulté le=24 septembre 2023}}.</ref>.
 
== Féminisme et altermondialisme ==
=== Vision du féminisme ===
Gisèle Halimi réfute les théories de l'[[universalisme républicain]], qui, selon elle, en addition avec sa nature trompeuse, constitue {{citacitation|le piège le plus redoutable [des] démocraties modernes}} de par son appel à l'[[humanisme]]<ref name="DeBenoist">{{article|périodique=[[Éléments (revue)|Éléments]]|auteur=Article|titre=Gisèle Halimi, ses rendez-vous avec la Nouvelle Droite|urlpériodique=[[Éléments (revue)|Éléments]]|date=28 juillet 2020|issn=1251-8441|lire en ligne=https://www.revue-elements.com/gisele-halimi-ses-rendez-vous-avec-la-nouvelle-droite/|date=28 juillet 2020|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Elle partage la critique du féminisme « [[Universalisme moral|universaliste]] » émise par le [[sociologieSociologie|sociologue]] [[Pierre Bourdieu]], {{citacitation|qui inscrit dans la définition de l'être humain des propriétés historiques de l'homme viril construit par opposition avec les femmes}}<ref name="Huma1">{{article|périodique=''[[L'Humanité]]''|auteur=Article|titre=Gisèle Halimi : “De quel féminisme parle-t-on ?”|urlpériodique=[[L'Humanité]]|date=25 juin 2003|issn=0242-6870|lire en ligne=https://www.humanite.fr/node/287266|date=25 juin 2003|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Elle revendique un universalisme en rupture avec l'universalisme républicain, lequel est fondé sur un {{citacitation|universalisme neutre, prétendument asexué}}. Pour elle, {{citacitation|le véritable universalisme n’estn'est ni neutre, ni masculin, ni féminin. Il est double. Cet universalisme doit intégrer dans sa philosophie le constat indispensable de la dualité des sexes ; il englobe les deux sexes}}<ref>{{Lien web Article|auteurauteur1=Gisèle Halimi |titre=Féminisme|périodique=[[Cités (revue)|urlCités]]|volume=1|numéro=9|date=2002|pages=49-58|issn=1299-5495|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-cites-2002-1-page-49.htm |site=cairn.info |date=2002 |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>}}.
 
Pour Gisèle Halimi, le féminisme ne peut se construire dans une sphère isolée, à l'écart des hommes ; c'est pourquoi elle milite pour la parité et, contrairement aux tendances du féminisme des années 1970 qu'elle a perçu comme frileux sur ce point, pour une insertion massive des femmes en politique<ref name="DeBenoist"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1auteur1=Dominique|nom1= Desmarchelier|prénom2auteur2=Juliette|nom2= Rennes|titre=Usages politiques du genre|passage=146|lieu=Lyon|éditeur=ENS Editions|dateannée=2005-09-23|pages totales=169|passage=146|isbn=978-2-84788-080-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=3q8Qgm-otkgC&pg=PA146&dq=|consulté le=31 juillet 2020-07-31}}.</ref>. Elle développe cette idée en 1997 dans ''La Nouvelle cause des femmes''<ref>{{Article |prénom1auteur1=Chantal |nom1=Maillé |titre=Gisèle Halimi : Lala nouvelle cause des femmes |périodique=[[Recherches féministes ]]|volume=11 |numéro=1 |date=1998 |pages=323|issn=0838-4479 |issn2=1705-9240 |doi=10.7202/057992ar |lire en ligne=http://id.erudit.org/iderudit/057992ar |consulté le=2020-09-24 |pages=323septembre 2020}}.</ref>.
 
=== Autres engagements et prises de position féministes ===
Outre ses actions en faveur de la criminalisation du viol, de la défense de l'avortement et de la parité, Gisèle Halimi s'est prononcée sur d'autres sujets relatifs à la cause des femmes, par ses actions ou au travers d'interventions dans les médias.
 
Elle défend l'interdiction du [[Voile islamique dans les écoles en France|port du voile à l'école]]<ref name="TousBords">{{Lien web |auteur=Tony Le Pennec |titre=Gisèle Halimi, revendiquée de tous bords |url=https://www.arretsurimages.net/articles/gisele-halimi-revendiquee-de-tous-bords |date=29 juillet 2020 |site=[[Arrêt sur images|arretsurimages.net]].net |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, qu'elle présente comme l'{{citacitation|un des signes les plus infériorisants, sinon le plus}}, et qu'elle assimile à {{citacitation|un [[apartheid]] sexuel}}<ref>{{Article |auteur1=Tania Angeloff |auteur2=Margaret Maruani (interview) |titre=Gisèle Halimi. La cause du féminisme |périodique=Travail, genre et sociétés |volume=2 |numéro=14 |date=2005 |pages=5-25|issn=|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2005-2-page-5.htm |consulté le=30 juillet 2020 |id= }}. Via [[Cairn.info]].</ref>. À l’l'{{nobr|automne 1989}}, après l’l'[[Voile islamique dans les écoles en France#Creil|affaire des collégiennes voilées de Creil]], elle quitte l’associationl'association [[SOS Racisme]], à laquelle elle reproche de préférer une approche identitaire à la défense des intérêts des femmes<ref name="Maseo">{{articleArticle|périodique=[[L'Express]]|auteurauteur1=Marylin Maseo|titre=Gisèle Halimi n'appartient ni aux antiféministes ni aux intersectionnelles|urlpériodique=[[L'Express]]|date=29 juillet 2020|issn=0014-5270|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/marylin-maeso-gisele-halimi-n-appartient-ni-aux-antifeministes-ni-aux-militantes-intersectionnelles_2131948.html|date=29 juillet 2020|consulté le=29 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>Journal [[Soir 3]] du {{dateYouTube|2 novembre 1989}}. {{lien web|auteur=[[Institut national de l'audiovisuel|INA]]|url=https://www.youtube.com/watch?vid=3D-3pICS51Y|site=[[Youtube]]|titre=1989 : Gisèle Halimi s'oppose au voile islamiste (Journal Soir 3)|chaîne=|date=2 novembre 1989}}.</ref>.
 
Sur la [[prostitution]], elle défend une position [[abolitionnismeAbolitionnisme (prostitution)|abolitionniste]]<ref name="Maseo" />. En 2002, dans une tribune du quotidien ''[[Le Monde]]'', elle répond à une proposition de [[Françoise de Panafieu]] de réouverture des maisons closes, s'opposant en cela à [[Élisabeth Badinter]], et arguant qu' {{Citationcitation|Interpréterinterpréter le « mon corps m'appartient » des féministes comme le droit de le vendre est un non-sens. Et la négation parfaite de la misère, du déracinement, de l'inculture ainsi que des méfaits de la mondialisation marchande}}<ref>{{Lien web |auteur= Article|titre=Débat autour de la légalisation de la prostitution - L'esclavage sexuel, pépère et labellisé|périodique=[[Le Devoir]]|urldate=1 août 2002|issn=0319-0722|lire en ligne=https://www.ledevoir.com/opinion/idees/6312/debat-autour-de-la-legalisation-de-la-prostitution-l-esclavage-sexuel-pepere-et-labellise |site=Le Devoir |date=2002-08-01 |consulté le=2020-09-25 septembre 2020}}.</ref>. En 2006, elle dénonce la construction d’und'un [[lupanar|bordel]] destiné aux spectateurs de la [[Coupe du monde de football 2006|Coupe du monde de football en Allemagne]], en s’adressants'adressant à la chancelière [[Angela Merkel]]<ref>{{lienArticle|auteur1=Gisèle webHalimi|urltitre=Madame la chancelière Merkel, agissez !|périodique=[[Le Monde]]|date=7 juin 2006|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2006/06/07/madame-la-chanceliere-merkel-agissez-par-gisele-halimi_780530_3232.html|titre=Madameconsulté la chancelière Merkel, agissez !|auteur1le=Gisèle30 Halimi|périodique=[[Lejuillet Monde]]|date=7 juin 20062020}}.</ref>{{,}}<ref name="Maitron"/>.
 
C'est encore au nom de la non-marchandisation du corps des femmes qu'elle s'oppose à deux reprises devant l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] à la légalisation de la [[gestation pour autrui]] (GPA), la première fois en 1983 alors qu'elle est [[Député français|députée]] et qu'elle assimile les mères porteuses à de la « location de ventres », puis lors d'une table-ronde sur la [[bioéthique]] en 2010, où elle réitère parmi d'autres cet argument, en parlant d'un « {{citation|lobbying pour autoriser ce commerce »}}<ref>{{Lien web |langueformat= pdf|auteur=Commission spéciale chargée d’examinerd'examiner le projet de loi Bioéthique - Assemblée nationale |titre=Compte rendu |url=http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/cr-csbioethique/10-11/c1011003.pdf|date=15 décembre 2010|site=assemblee-nationale.fr |date=15 décembre 2010 |consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>. Elle persiste en 2011 en participant au collectif ''No Body for sale'', qui reprend dans un tribune du ''Monde'' des arguments sur ce sujet devenu clivant, aussi bien au sein du partiParti socialiste<ref>{{Lien web Article|prénomauteur1=Jean-Yves |nom=Nau |titre=Mères porteuses : une polémique en gestation au PS|périodique=[[Slate (magazine)|urlSlate]]|date=30 novembre 2010|lire en ligne=http://www.slate.fr/story/30969/meres-porteuses-ps-contradictions |site=Slate.fr |date=2010-11-30 |consulté le=2020-09-25 septembre 2020}}.</ref> que du mouvement féministe<ref>{{Article |prénom1auteur1=Diane |nom1=Roman |titre=L'État, les femmes et leur corps : Lala bioéthique, nouveau chantier du féminisme? ?|périodique=[[Esprit (revue)|Esprit]]|numéro=398 (10) |date=2013 |pages=17–28|issn=0014-0759 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/24277298 |consulté le=2020-09-25 |pages=17–28septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1auteur1=Diane |nom1=Roman |titre=La gestation pour autrui, un débat féministe ? |périodique=Travail, genre et sociétés |volume=28 |numéro=2 |date=2012 |pages=191|issn=1294-6303 |issn2=2105-2174 |doi=10.3917/tgs.028.0191 |lire en ligne=https://doi.org/10.3917/tgs.028.0191 |consulté le=2020-09-25 |pages=191septembre 2020}}.</ref>.
 
Le {{date-|23 février 2010}} est adoptée par l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], en sa présence, une résolution européenne sur le principe de la « clause de l'Européenne la plus favorisée » visant l'harmonisation des législations européennes concernant les droits des femmes suivant l'idée qu'elle avait émise dès 1979 lors de la première élection du [[Parlement européen]] au [[suffrage universel]]<ref>{{Lien web Article|titre=Gisèle Halimi : « Imposons les lois les plus favorables aux femmes de chaque pays de l’Ul'U.E.|périodique=[[Elle - (magazine)|Elle]]|date=10 mai 2017|urlissn=0013-6298|lire en ligne=https://www.elle.fr/Societe/News/Gisele-Halimi-Imposons-les-lois-les-plus-favorables-aux-femmes-de-chaque-pays-de-l-U-E-1228329 |site=elle.fr |date=2017-05-10 |consulté le=2020-09-24 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien webArticle|auteurauteur1=Thomas Legrand|titre=Il ne faut pas toujours désespérer de la politique…|urlpériodique=[[Slate (magazine)|Slate]]|date=27 février 2010|lire en ligne=http://www.slate.fr/story/17879/politique-resolution-assemblee-femmes-halimi|date=27 février 2010|site=slate.fr|consulté le=7 août 2015}}.</ref>.
 
=== Engagements internationaux et auprès d'ATTAC ===
[[Fichier:Gisele Halimi Front de Gauche 2009-03-08.jpg|vignette|Gisèle Halimi en 2009.]]
Gisèle Halimi est également l'une des fondatrices de l'[[Association loi de 1901|association]] [[Altermondialisme|altermondialiste]] [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne]](ATTAC) en 1998<ref name=":394495"/>. L'activiste palestinien [[Marouane Barghouti]] lui a par ailleurs demandé d'être l'une de ses avocats.
 
[[Fichier:Gisele Halimi Front de Gauche 2009-03-08.jpg|vignette|redresse|Gisèle Halimi en 2009.]]
En 1999, elle signe pour s'opposer à la [[Guerre du Kosovo|guerre en Serbie]] la pétition « Les Européens veulent la paix », initiée par le collectif Non à la guerre, se situant dans la mouvance de la [[Nouvelle Droite]]<ref>{{Lien web|auteur=[[Renaud Dély]]|titre=L'extrême droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le « Collectif non à la guerre » a tenu une réunion proserbe hier soir|url=http://www.liberation.fr/france/1999/04/22/l-extreme-droite-ratisse-large-contre-les-frappes-de-l-otan-le-collectif-non-a-la-guerre-a-tenu-une-_269244|date=22 avril 1999|site=liberation.fr|consulté le=19 février 2018}}.</ref>.
 
En 1981, elle est co-solidaire de la publication ''Avis de recherche'' consacrée au soutien des appelés insoumis au service militaire<ref>{{Article|titre=Générique|périodique=Avis de recherche|numéro=29|date=15 janvier 1981|pages=2}}.</ref>.
Elle soutient le non au [[Référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe|référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe]], notamment au motif que celui-ci garantit le droit à la vie mais pas le droit aux femmes de choisir de donner la vie<ref name="Maitron"/>.
 
Gisèle Halimi est également l'une des fondatrices de l'[[Association loi de 1901|association]] [[Altermondialisme|altermondialiste]] [[Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne]] (ATTAC) en 1998<ref name=":394495"/>. L'activiste palestinien [[Marwan Barghouti]] lui a par ailleurs demandé d'être l'une de ses avocats.
Elle est membre du comité de parrainage du [[Tribunal Russell sur la Palestine]], dont les travaux commencent le {{date|4|mars|2009}}<ref>{{Lien web |titre=L’avocate Gisèle Halimi, figure de la lutte féministe est morte à l’âge de 93 ans - Elle |url=https://www.elle.fr/Societe/News/L-avocate-Gisele-Halimi-figure-de-la-lutte-feministe-est-morte-a-l-age-de-93-ans-3871979 |site=elle.fr |date=2020-07-28 |consulté le=2020-09-24}}.</ref>.
 
En 1999, pour s'opposer à l'intervention de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]] dans la [[guerre du Kosovo]], elle signe la pétition « Les Européens veulent la paix » initiée par le collectif pro-serbe Non à la guerre, se situant dans la mouvance de la [[Nouvelle Droite]]<ref>{{Article|auteur1=[[Renaud Dély]]|titre=L'extrême droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le « Collectif non à la guerre » a tenu une réunion proserbe hier soir|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=22 avril 1999|issn=0335-1793|lire en ligne=http://www.liberation.fr/france/1999/04/22/l-extreme-droite-ratisse-large-contre-les-frappes-de-l-otan-le-collectif-non-a-la-guerre-a-tenu-une-_269244|consulté le=19 février 2018}}.</ref>.
 
Elle soutient le non au [[Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe|référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe]], notamment au motif que celui-ci garantit le droit à la vie mais pas le droit aux femmes de choisir de donner la vie<ref name="Maitron"/>.
 
Elle est membre du comité de parrainage du [[Tribunal Russell sur la Palestine]], dont les travaux commencent le {{date|4 mars 2009}}<ref>{{Article|titre=L'avocate Gisèle Halimi, figure de la lutte féministe est morte à l'âge de 93 ans|périodique=[[Elle (magazine)|Elle]]|date=28 juillet 2020|issn=0013-6298|lire en ligne=https://www.elle.fr/Societe/News/L-avocate-Gisele-Halimi-figure-de-la-lutte-feministe-est-morte-a-l-age-de-93-ans-3871979|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
 
== Ouvrages ==
* {{Ouvrage|titre= Djamila Boupacha|auteur1=Avec [[Simone de Beauvoir]]|titre=Djamila Boupacha|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=[[Collection Blanche (Gallimard)|Blanche]]|lieu=Paris|année=1962|pages totales=296|isbn=978-2070205240}}{{Commentaire biblio|commentaire=Témoignages d'[[Henri Alleg]], de [[Maurice Audin]], de [[Jacques Pâris de Bollardière]], de [[Marie-Dominique Chenu]], du {{Dr|Jean Dalsace}}, de [[Jacques Fonlupt-Espéraber]], de [[Françoise Mallet-Joris]], de [[Daniel Mayer]], d'[[André Philip]], de [[Jean-François Revel]], de [[Jules Roy]] et de [[Françoise Sagan]]. Portrait lithographié par [[Pablo Picasso]] et un hommage des peintres [[Robert Lapoujade]] et [[Roberto Matta]].}}
* {{Ouvrage|préface=[[Jean-Paul Sartre]]|titre=Le Procès de Burgos|éditeurlieu=GallimardParis|collection=Témoins|préfaceéditeur=[[Jean-PaulÉditions SartreGallimard|Gallimard]]|lieucollection=ParisTémoins|année=1971|pages totales=360|isbn= 2070279480}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Propos recueillis par [[Marie Cardinal]]|titre=La cause des femmes|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|collection=Enjeux|lieu=Paris|année=1973|pages totales=208|isbn=978-2246000280}}.
* {{Ouvrage|préface=[[Simone de Beauvoir]]|titre=Avortement, une loi en procès|sous-titre=L'affaire de Bobigny|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Idées|préface=Simone de Beauvoir|lieu=Paris|année=1973|pages totales=254|isbn=2070352838}}.
* {{Ouvrage|auteur institutionnel=[[Choisir la cause des femmes]]|titre=Viol,Le leProgramme procèscommun d'Aixdes femmes|éditeurlieu=GallimardParis|collectionéditeur=Idées[[Éditions Grasset|lieu=ParisGrasset]]|année=1978|pages totales=416258|isbn= 20703539822-246-00572-8}}.
* {{Ouvrage|auteur institutionnel=Choisir la cause des femmes|titre=LeViol, Laitle deprocès ld'orangerAix-en-Provence|sous-titre=compte rendu intégral des débats|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Blanche|lieu=ParisIdées|année=19881978|pages totales=400415|isbn=978-2-07007-71439035398-1|commentaire={{Lien web|auteur=|titre=Le lait de l'oranger|date=|url=https://www.franceculture.fr/oeuvre/le-lait-de-loranger|site=franceculture.fr2}}.}}
* {{Ouvrage|titre=UneLe embellieLait perduede l'oranger|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Blanche|lieu=Paris|année=19951988|pages totales=416400|isbn=978-2-070-7378871439-81}}{{Commentaire biblio|{{Lien web|titre=Le lait de l'oranger|url=https://www.franceculture.fr/oeuvre/le-lait-de-loranger|site=[[France Culture|franceculture.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
* {{Ouvrage|titre=LaUne Nouvelleembellie cause des femmesperdue|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du SeuilGallimard|SeuilGallimard]]|collection=Essai |lieu=ParisBlanche|année=19971995|pages totales=225416|isbn=2-02070-03197373788-X|commentaire={{Lien web|format=PDF|auteur=Chantal Maillé|titre=Gisèle Halimi : ''La nouvelle cause des femmes''|année= 1998|url=https://www.erudit.org/fr/revues/rf/1998-v11-n1-rf1657/057992ar.pdf|site=erudit.org8}}.}}
* {{Ouvrage|titre=FritnaLa Nouvelle cause des femmes|lieu=Paris|éditeur=[[PlonÉditions du Seuil]]|lieucollection=ParisEssai|année=19991997|pages totales=215225|isbn=2-25902-19134031973-7X}}{{Commentaire biblio|commentaire={{Lien web|format=PDF|auteur=Chantal Maillé|titre=Fritna, de Gisèle Halimi Maman: aime-moi,''La ounouvelle lacause blessuredes du non-amour (photos)|jour=09|mois=décembrefemmes''|année=1999 1998|url=https://www.lorientlejourerudit.comorg/articlefr/311772revues/Fritna%252C_de_Gisele_Halimi_Maman_aimerf/1998-moi%252C_ou_la_blessure_du_nonv11-amour_%2528photos%2529n1-rf1657/057992ar.htmlpdf|site=lorientlejourerudit.comorg|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
* {{Ouvrage|titre=Fritna|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1999|pages totales=215|isbn=2-259-19134-7}}{{Commentaire biblio|{{Lien web|titre=''Fritna'', de Gisèle Halimi. Maman aime-moi, ou la blessure du non-amour|périodique=[[L'Orient-Le Jour]]|date=9 décembre 1999|issn=1564-0280|lire en ligne=https://www.lorientlejour.com/article/311772/Fritna%252C_de_Gisele_Halimi_Maman_aime-moi%252C_ou_la_blessure_du_non-amour_%2528photos%2529.html|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
* {{Ouvrage|titre=Avocate irrespectueuse|éditeur=Plon|lieu=Paris|année=2002|pages totales=274|isbn=2-259-19453-2}}.
* {{Ouvrage|titre=L'étrangeAvocate Monsieur K|éditeur=Plonirrespectueuse|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=20032002|pages totales=324274|isbn=2-259-1980419453-X2}}.
* {{Ouvrage|titre=LaL'étrange KahinaMonsieur K|lieu=Paris|éditeur=[[Plon|lieu=Paris]]|année=20062003|pages totales=260324|isbn=2-259-2031419804-0|lire en ligne=https://journals.openedition.org/clio/9502X}}.
* {{Ouvrage|titre=NeLa vous résignez jamais|éditeur=PlonKahina|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=20092006|pages totales=252260|isbn=2-259-2094120314-60|lire en ligne=https://journals.openedition.org/clio/9502}}.
* {{Ouvrage|titre=HistoireNe d'unevous passionrésignez jamais|lieu=Paris|éditeur=[[Plon|lieu=Paris]]|année=20112009|pages totales=204252|isbn=2-259-2139420941-4|commentaire={{Lien web|auteur=|titre=Histoire d'une passion|date=|url=https://www.franceculture.fr/oeuvre-histoire-d-une-passion-de-gisele-halimi.html|site=franceculture.fr6}}.}}
* {{Ouvrage|auteurtitre=AvecHistoire [[Annickd'une Cojean]]passion|titrelieu=Une farouche libertéParis|éditeur=Grasset|lieu=Paris[[Plon]]|année=20202011|pages totales=160204|isbn=2-246259-8242321394-04}}{{Commentaire biblio|commentaire={{Lien web|auteur=|titre="UneHistoire farouched'une liberté" de Gisèle Halimi : un appel posthume à la relève|jour=25|mois=août|année=2020passion|url=https://www.francetvinfofranceculture.fr/culture/livres/laoeuvre-rentreehistoire-d-litteraire/une-farouche-liberte-l-appel-posthume-a-la-relevepassion-de-gisele-halimi_4084701halimi.html|site=francetvinfo[[France Culture|franceculture.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
* {{Ouvrage|auteur1=Avec [[Annick Cojean]]|titre=Une farouche liberté|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|année=2020|pages totales=160|isbn=2-246-82423-0}}{{Commentaire biblio|{{Lien web|titre="Une farouche liberté" de Gisèle Halimi : un appel posthume à la relève|jour=25|mois=août|année=2020|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/la-rentree-litteraire/une-farouche-liberte-l-appel-posthume-a-la-releve-de-gisele-halimi_4084701.html|site=francetvinfo.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
 
== Distinctions ==
== Décorations et distinctions ==
=== Décorations ===
Le {{date|1 janvier 1998}}, Gisèle Halimi est nommée chevalier de l'[[ordre national de la Légion d'honneur]] au titre de {{citation|avocate, présidente d'un mouvement féministe ; 49 ans d'activités professionnelles et sociales}}<ref>{{légifrance|base=JORF|numéro= PREX9702560D|texte=Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination}}.</ref> puis promue officier le {{date|16 avril 2006}} au titre de {{citation|présidente d'une association en faveur des femmes}}<ref>{{légifrance|base=JORF|numéro= PREX0609207D|texte=Décret du 14 avril 2006 portant promotion et nomination }}.</ref> et enfin commandeur le {{date|31 décembre 2012}} au titre de {{citation|avocate au barreau de Paris}}<ref>{{légifrance|base=JORF|numéro= PREX1242507D|texte=Décret du 31 décembre 2012 portant promotion}}.</ref>.
Gisèle Halimi est nommée au grade de chevalier dans l'[[ordre national de la Légion d'honneur]] le {{date|31 décembre 1997}} au titre d'{{citation|avocate, présidente d'un mouvement féministe ; 49 ans d'activités professionnelles et sociales}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX9702560D|texte=Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination}}.</ref> et faite chevalier de l'ordre, promue au grade d'officier dans l'ordre le {{date|14 avril 2006}} au titre de {{citation|présidente d'une association en faveur des femmes}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX0609207D|texte=Décret du {{date|14 avril 2006}} portant promotion et nomination }}.</ref>, faite officier de l'ordre le {{date|8 septembre 2006}}<ref name="comm"/> par le président [[Jacques Chirac]] au [[palais de l'Élysée]]<ref name="Le Monde">{{Article|auteur1=Denis Cosnard|titre=À Paris, rendez-vous bientôt « quai Jacques-Chirac » et « promenade Gisèle-Halimi »|périodique=[[Le Monde]]|date=2 avril 2021|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/02/a-paris-rendez-vous-quai-jacques-chirac-et-promenade-gisele-halimi_6075399_823448.html|consulté le=7 avril 2021}}.</ref>, promue au grade de commandeur dans l'ordre le {{date|31 décembre 2012}} au titre d'{{citation|avocate au barreau de Paris}}<ref name="comm">{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX1242507D|texte=Décret du 31 décembre 2012 portant promotion}}.</ref>.
 
LeElle {{date|13est novembrenommée 2009}}au ellegrade est promuede commandeur dedans l'[[ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]] le {{date|13 novembre 2009}} au titre de d'{{citation| avocate au barreau de Paris ; 60 ans d'activités professionnelles et associatives}}<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX0922128D|texte=Décret du 13 novembre 2009}}.</ref>. Ellepuis reçoitfaite sacommandeur décorationde l'ordre le {{date-|13 avril 2010}} des mains du professeurpar [[Axel Kahn]]<ref>{{Lien web|titre=Agenda|url=https://www.choisirlacausedesfemmes.org/qui-sommes-nous/|date=|site=choisirlacausedesfemmes.org|consulté le=27 9septembre 2020}}.</ref>.
 
GisèleEn Halimi{{date|février 1992}}, elle est nommée au grade de grand- officier de l'[[Ordre de la République (Tunisie)|ordre de la République tunisienne]] au titre de {{citation|son action contre toutes les formes de ségrégation, médailléed'intolérance et de fanatisme et pour la Républiquedéfense des causes de Grècela justice et de la paix dans le monde}}<ref name="WsWpjt">{{Lien web|titre=Hommage - Gisèle Halimi, de La Goulette au barreau parisien|url=https://lepetitjournal.com/tunis/actualites/hommage-gisele-halimi-de-la-goulette-au-barreau-parisien-53189|date=29 juillet 2020|site=lepetitjournal.com|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
 
=== Autres distinctions ===
Elle a obtenu le prix Minerva (Italie), est [[doctorat honoris causa|docteur ''honoris causa'']] de l'[[université de Mons-Hainaut]] et de l'[[université de Montréal]], titulaire de la médaille de l'[[ordre des avocats de Paris]]<ref name="WsW" />.
* Médaille de la République de Grèce, pour son soutien au peuple grec lors de la [[dictature des colonels]]<ref name="WsW"/>.
* Membre d'honneur de l'Ordre des avocats de Mexico en 1982<ref name="pjt"/>.
* Prix de la personnalité de l'année du grand jury de la Distinction internationale en 1983<ref name="pjt"/>.
* Prix Minerva du ''Club delle Donne'', section « Domaine de la politique et de l'engagement social » (Rome, {{date|octobre 1985}})<ref name="pjt"/>.
* Médaille du [[Ordre des avocats de Paris|barreau de Paris]], pour les cinquante ans de sa carrière ({{date|avril 2003}})<ref name="pjt"/>.
 
{| class="wikitable"
|+[[Diplôme honorifique|Distinctions universitaires honorifiques]]
!scope="col"| Pays
!scope="col"| Date
!scope="col"| Établissement
!scope="col"| Grade
|-
| {{Flagu|Belgique}}
|1998
| [[Université de Mons-Hainaut]]
| [[Doctorat honoris causa|Docteure ''honoris causa'']]<ref>{{Lien web|auteur=DCOM|titre=Décès de Gisèle Halimi, Docteur Honoris Causa de l'UMONS|url=https://web.umons.ac.be/fr/deces-de-gisele-halimi-docteur-honoris-causa-de-lumons/|date=29 juillet 2020|site=web.umons.ac.be|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>
|-
| {{Flagu|Canada}}
|2007
| [[Université de Montréal]]
| [[Doctorat honoris causa|Docteure ''honoris causa'']]<ref>{{Lien web|titre=Décès de Gisèle Halimi, infatigable combattante pour la cause des femmes et le droit à l'avortement|url=https://droit.umontreal.ca/faculte/communication/nouvelles/nouvelles/news/detail/News/deces-de-gisele-halimi-infatigable-combattante-pour-la-cause-des-femmes-et-le-droit-a-lavortement/|date=28 juillet 2020|site=droit.umontreal.ca|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>
|-
|}
 
== Hommages et postérité ==
[[Fichier:MerciGiseleHalimi MarsacSurLIsle Aout2020.jpg|vignette|Remerciements affichés à [[Marsac-sur-l'Isle]] ([[Dordogne (département)|Dordogne]]), août 2020.]]
 
[[Fichier:MerciGiseleHalimi MarsacSurLIsle Aout2020.jpg|vignette|Remerciements affichés à [[Marsac-sur-l'Isle]] ([[Dordogne (département)|Dordogne]]) en {{date|août 2020}}.]]
Alors que, sa vie durant, son engagement dans les causes qu'elle défend lui valent des propos injurieux et plusieurs menaces de mort, une pluie d'hommages et de louanges répond à l'annonce de son décès<ref>{{Lien web|auteur=Gérard Biard|titre=Gisèle Halimi : si elle était encore là|site=[[Charlie Hebdo]]|date=5 août 2020|url=https://charliehebdo.fr/2020/07/societe/feminisme/gisele-halimi-la-parite-pourquoi-reglez-vous-les-choses-sans-nous/}}</ref>, au bémol près de l'absence remarquée des grandes figures masculines des professions judiciaires lors de ses obsèques<ref>{{Lien web |auteur=Laure Heinich |titre=Choquantes absences aux obsèques de Gisèle Halimi |url=https://www.nouvelobs.com/societe/20200809.OBS32005/tribune-absences-choquantes-aux-obseques-de-gisele-halimi.html |site=L'Obs |date= |consulté le=2020-09-24}}</ref>.
 
Alors que, sa vie durant, son engagement dans les causes qu'elle défend lui valent des propos injurieux et plusieurs menaces de mort, une pluie d'hommages et de louanges répond à l'annonce de son décès<ref>{{Article|auteur1=Gérard Biard|titre=Gisèle Halimi : si elle était encore là|périodique=[[Charlie Hebdo]]|date=5 août 2020|issn=1240-0068|lire en ligne=https://charliehebdo.fr/2020/07/societe/feminisme/gisele-halimi-la-parite-pourquoi-reglez-vous-les-choses-sans-nous/|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>, au bémol près de l'absence remarquée des grandes figures masculines des professions judiciaires lors de ses obsèques<ref>{{Article|auteur1=Laure Heinich|titre=Choquantes absences aux obsèques de Gisèle Halimi|périodique=[[L'Obs]]|date=9 août 2020|issn=0029-4713|lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/societe/20200809.OBS32005/tribune-absences-choquantes-aux-obseques-de-gisele-halimi.html|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
La presse dans son ensemble salue son engagement, sa liberté d'esprit et les avancées qui lui sont dues en faveur des femmes. L'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] lui dédie un hommage sous forme d'applaudissements<ref>{{Lien web |titre=Décès de Gisèle Halimi, une avocate fondamentale dans la lutte pour les droits des femmes |url=https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/deces-de-gisele-halimi-une-avocate-fondamentale-dans-la-lutte-pour-les-droits-des-femmes_4060175.html |site=Franceinfo |date=2020-07-29 |consulté le=2020-09-24}}</ref>. Le président [[Emmanuel Macron]] annonce qu'un hommage national lui sera rendu dans la cour de l'[[Hôtel des Invalides]]<ref>{{Lien web |prénom=Le Figaro avec |nom=AFP |titre=Un hommage national va être rendu à Gisèle Halimi aux Invalides, annonce Macron |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-hommage-national-va-etre-rendu-a-gisele-halimi-aux-invalides-annonce-macron-20200904 |site=Le Figaro.fr |date=2020-09-04 |consulté le=2020-09-24}}</ref> . Mais surtout, de nombreuses personnalités publiques et mouvements féministes {{Incise|aussi bien [[Universalisme républicain|universalistes]], [[Différentialisme|différentialistes]] qu'[[Intersectionnalité|intersectionnels]]}} se réclament de son héritage, y compris ceux avec qui elle avait pu avoir des oppositions<ref name="TousBords"/>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web |titre=Marylin Maeso : Gisèle Halimi n'appartient ni aux antiféministes ni aux militantes intersectionnelles |url=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/marylin-maeso-gisele-halimi-n-appartient-ni-aux-antifeministes-ni-aux-militantes-intersectionnelles_2131948.html |site=LExpress.fr |date=2020-07-29 |consulté le=2020-09-24}}</ref>.
 
La presse dans son ensemble salue son engagement, sa liberté d'esprit et les avancées qui lui sont dues en faveur des femmes. L'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] lui dédie un hommage sous forme d'applaudissements<ref>{{Lien web|titre=Décès de Gisèle Halimi, une avocate fondamentale dans la lutte pour les droits des femmes|url=https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/deces-de-gisele-halimi-une-avocate-fondamentale-dans-la-lutte-pour-les-droits-des-femmes_4060175.html|date=29 juillet 2020|site=francetvinfo.fr|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>. Le président [[Emmanuel Macron]] annonce qu'un hommage national lui sera rendu dans la cour de l'[[Hôtel des Invalides]]<ref>{{Article|titre=Un hommage national va être rendu à Gisèle Halimi aux Invalides, annonce Macron|périodique=[[Le Figaro]]|date=4 septembre 2020|issn=1241-1248|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-hommage-national-va-etre-rendu-a-gisele-halimi-aux-invalides-annonce-macron-20200904|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>. Mais surtout, de nombreuses personnalités publiques et mouvements féministes {{Incise|aussi bien [[Universalisme républicain|universalistes]], [[Différentialisme|différentialistes]] qu'[[Intersectionnalité|intersectionnels]]}} se réclament de son héritage, y compris ceux avec qui elle avait pu avoir des oppositions<ref name="TousBords"/>{{,}}<ref name=":2">{{Article|titre=Marylin Maeso : Gisèle Halimi n'appartient ni aux antiféministes ni aux militantes intersectionnelles|périodique=[[L'Express]]|date=29 juillet 2020|issn=0014-5270|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/marylin-maeso-gisele-halimi-n-appartient-ni-aux-antifeministes-ni-aux-militantes-intersectionnelles_2131948.html|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
Après son décès en 2020, des pétitions réclament son transfert au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]]. Lancée par une association de lutte contre les [[Violence contre les femmes|violences faites aux femmes]], une des pétitions demande ainsi {{Citation|un hommage décent à celle qui a tant fait pour notre pays, pour la cause des femmes, pour celle des [[Homosexualité|homosexuel·le·s]] et contre le [[colonialisme]]}}<ref>{{Lien web|titre=Gisèle Halimi au Panthéon ? C’est ce que demandent deux pétitions|date=20 août 2020|url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2843363-20200820-gisele-halimi-pantheon-demandent-deux-petitions|site=20minutes.fr|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>. Dans une autre, il s'agit de faire en sorte que {{Citation|l’empreinte de cette grande femme}} soit {{Citation|inscrite à jamais dans nos cœurs et dans l’Histoire de France}}<ref>{{Lien web|titre=Une association demande le transfert des cendres de Gisèle Halimi au Panthéon|date=9 septembre 2020|url=https://www.ouest-france.fr/societe/famille/feminisme/une-association-demande-le-transfert-des-cendres-de-gisele-halimi-au-pantheon-6967436|site=ouest-france.fr|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>.
 
=== Hommages nationaux ===
Pour la philosophe Marylin Maeso, {{Citation|Son féminisme, total et obstinément cohérent, transcende et transperce les « camps » antagonistes qui s'arrachent sa mémoire, tant il fut, jusqu'au bout, porté par une exigence que jamais n'entamèrent ni l'esprit de corps, ni la zizanie doctrinale qui divisent depuis toujours les mouvements militants}}<ref name=":2" />. Florence Rochefort, historienne du féminisme, souligne que {{cita|Gisèle Halimi ne s'est pas positionnée sur les polémiques récentes}}, étant restée {{cita|plutôt en retrait des débats}} depuis {{cita|une dizaine d'années}}, tout en ayant {{cita|traversé suffisamment d'époques pour que chacun puisse se reconnaître en elle}}<ref name="TousBords"/>.
Après son décès en 2020, des pétitions réclament son transfert au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]]<ref>{{Article|titre=Un appel à la panthéonisation de Gisèle Halimi à la veille du 8 mars|périodique=[[L'Humanité]]|date=8 mars 2021|issn=0242-6870|lire en ligne=http://www.humanite.fr/un-appel-la-pantheonisation-de-gisele-halimi-la-veille-du-8-mars-701028|consulté le=16 avril 2021}}.</ref>. Lancée par une association de lutte contre les [[Violence contre les femmes|violences faites aux femmes]], l'une des pétitions demande ainsi {{citation|un hommage décent à celle qui a tant fait pour notre pays, pour la cause des femmes, pour celle des [[Homosexualité|homosexuels]] et contre le [[colonialisme]]}}<ref>{{Article|titre=Gisèle Halimi au Panthéon ? C'est ce que demandent deux pétitions|périodique=[[20 Minutes (France)|20 Minutes]]|date=20 août 2020|issn=|lire en ligne=https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2843363-20200820-gisele-halimi-pantheon-demandent-deux-petitions|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>. Dans une autre, il s'agit de faire en sorte que {{citation|l'empreinte de cette grande femme}} soit {{citation|inscrite à jamais dans nos cœurs et dans l'Histoire de France}}<ref>{{Article|titre=Une association demande le transfert des cendres de Gisèle Halimi au Panthéon|périodique=[[Ouest-France]]|date=9 septembre 2020|issn=0999-2138|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/societe/famille/feminisme/une-association-demande-le-transfert-des-cendres-de-gisele-halimi-au-pantheon-6967436|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>. Toutefois, selon une information de [[France Inter]], le président [[Emmanuel Macron]] se montre réticent à cette idée en raison de son engagement pendant la guerre d'Algérie car {{citation|une panthéonisation doit rassembler et, par-dessus tout, ne froisser personne}}, or {{citation|certaines associations de harkis et de pieds-noirs l'ont pris comme une insulte}}<ref>{{Lien web|auteur1=Simon Le Baron|titre=Pourquoi l'entrée de Gisèle Halimi au Panthéon est compromise|url=https://www.franceinter.fr/politique/pourquoi-l-entree-de-gisele-halimi-au-pantheon-est-compromise|date=13 mai 2021|site=franceinter.fr|consulté le=14 mai 2021}}.</ref>. Le [[Président de la République française|président]] [[Emmanuel Macron|Macron]] participe le {{date|8 mars 2023}} à une cérémonie d'hommage à Gisèle Halimi, organisée à l'occasion de la [[Journée internationale des femmes|journée des femmes]]<ref>{{Article|titre=Emmanuel Macron rendra un hommage à Gisèle Halimi à Paris le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes|périodique=[[Le Monde]]|date=2 mars 2023|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/02/emmanuel-macron-rendra-un-hommage-a-gisele-halimi-a-paris-le-8-mars-journee-internationale-des-droits-des-femmes_6163854_823448.html|consulté le=2 mars 2023}}.</ref>. Toutefois, l'association qu'elle a créée, [[Choisir la cause des femmes]], refuse de participer à l'hommage car l'invitation d'Emmanuel Macron {{citation|semble relever d'une instrumentalisation politique}}<ref>{{Article|auteur1=Johanna Luyssen|titre=Gisèle Halimi, Emmanuel Macron et l'immense colère des femmes|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=5 mars 2023|issn=0335-1793|lire en ligne=https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/gisele-halimi-emmanuel-macron-et-limmense-colere-des-femmes-20230305_UHDA7GEGHZHEBLS2QAMS4NQNI4|consulté le=6 mars 2023}}.</ref>. Le communiqué expliquant les raisons précises de ce refus se termine ainsi : {{citation|Monsieur le président de la République, ce 8 mars 2023, avec toutes les féministes, c'est Gisèle Halimi elle-même qui sera absente de votre hommage}}<ref>{{Lien web|titre=Hommage national à Gisèle Halimi : pourquoi Choisir n'y participera pas|url=https://www.choisirlacausedesfemmes.org/2023/03/02/hommage-nationale-%C3%A0-gis%C3%A8le-halimi-pourquoi-choisir-n-y-participera-pas/|date=2 mars 2023|site=choisirlacausedesfemmes.org|consulté le=5 mars 2023}}.</ref>. Son fils [[Serge Halimi]] refuse également d'y participer, critiquant une commémoration « opportuniste » en pleine mobilisation contre une [[Réforme des retraites en France en 2023|réforme des retraites]] {{citation|dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes}}<ref>{{Article|auteur1=Nadège Dubessay|titre=Serge Halimi|périodique=[[L'Humanité]]|date=7 mars 2023|issn=0242-6870|lire en ligne=https://www.humanite.fr/societe/journee-internationale-des-droits-des-femmes/serge-halimi-785297|consulté le=8 mars 2023}}.</ref>.
 
=== ThéâtreAutres hommages ===
Pour la philosophe [[Marylin Maeso]], {{citation|son féminisme, total et obstinément cohérent, transcende et transperce les « camps » antagonistes qui s'arrachent sa mémoire, tant il fut, jusqu'au bout, porté par une exigence que jamais n'entamèrent ni l'esprit de corps, ni la zizanie doctrinale qui divisent depuis toujours les mouvements militants}}<ref name=":2"/>. Florence Rochefort, historienne du féminisme, souligne que {{citation|Gisèle Halimi ne s'est pas positionnée sur les polémiques récentes}}, étant restée {{citation|plutôt en retrait des débats}} depuis {{citation|une dizaine d'années}}, tout en ayant {{citation|traversé suffisamment d'époques pour que chacun puisse se reconnaître en elle}}<ref name="TousBords"/>.
Sa plaidoirie en 1972 au [[procès de Bobigny]] est reprise au théâtre Antoine par l'acteur [[Richard Berry]] en 2018 sous le titre ''Plaidoiries''<ref>{{lien web|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/richard-berry-quot-sans-la-plaidoirie-de-gisele-halimi-simone-veil-n-039-aurait-pas-fait-passer-la-loi-sur-l-039-avortementquot_3367603.html|titre=Richard Berry : Sans la plaidoirie de Gisèle Halimi, Simone Veil n'aurait pas fait passer la loi sur l'avortement|site=francetvinfo|date=08/10/2018}}.</ref>.
 
=== Théâtre et bande dessinée ===
En 2019, la [[Comédie-Française]] crée ''Hors-la-loi'', reprenant là encore le procès de Bobigny<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur= |prénom= |nom= |titre=Hors la loi |url=https://www.comedie-francaise.fr/fr/evenements/hors-la-loi18-19 |site=comedie-francaise.fr |date= |consulté le=2020-09-24}}</ref>.
Sa plaidoirie en 1972 au [[procès de Bobigny]] est reprise au théâtre Antoine par l'acteur [[Richard Berry]] en 2018 sous le titre ''Plaidoiries''<ref>{{Lien web|titre=Richard Berry : Sans la plaidoirie de Gisèle Halimi, Simone Veil n'aurait pas fait passer la loi sur l'avortement|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/richard-berry-quot-sans-la-plaidoirie-de-gisele-halimi-simone-veil-n-039-aurait-pas-fait-passer-la-loi-sur-l-039-avortementquot_3367603.html|date=8 octobre 2018|site=francetvinfo.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.</ref>.
 
En 2019, [[Pauline Bureau]] écrit et met en scène au [[Théâtre du Vieux-Colombier]] de la [[Comédie-Française]] ''Hors-la-loi'', qui retrace l'interruption volontaire de grossesse subie par [[Marie-Claire Chevalier]] puis le [[procès de Bobigny]]<ref name=":3"/>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Hors la loi|url=https://www.comedie-francaise.fr/fr/evenements/hors-la-loi18-19|site=[[Comédie-Française|comedie-francaise.fr]]|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
=== Téléfilms et documentaire ===
En {{date|mars 2006-|à la télévision}} et {{date|avril 2006|à la télévision}}, les chaînes [[RTL TVI]], [[RTS Un|TSR1]] et {{nobr|[[France 2]]}} diffusent ''[[Le Procès de Bobigny (téléfilm)|Le Procès de Bobigny]]'', un téléfilm de [[François Luciani]] dans lequel [[Anouk Grinberg]] interprète le rôle de Gisèle Halimi et [[Sandrine Bonnaire]] celui de la mère qui aida sa fille mineure à avorter<ref>{{Lien web |titre=Comment Gisèle Halimi a fait basculer le combat pour le droit à l'IVG avec le "procès de Bobigny" |url=https://www.lci.fr/justice/mort-de-gisele-halimi-1972-au-proces-de-bobigny-le-combat-d-une-avocate-pour-le-droit-a-l-ivg-2160396.html |site=LCI |consulté le=2020-09-24}}</ref>.
 
En 2022, une adaptation de ses combats est mise en scène au théâtre dans ''Gisèle Halimi, une farouche liberté'' interprétée par Ariane Ascaride<ref>{{Lien web|titre=Théâtre : ''Gisèle Halimi, une farouche liberté'', les combats de la célèbre avocate sur la scène de la Scala à Paris|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/theatre-gisele-halimi-une-farouche-liberte-les-combats-de-la-celebre-avocate-sur-la-scene-de-la-scala-a-paris_5457685.html|date=4 novembre 2022|site=francetvinfo.fr|consulté le=15 novembre 2022}}.</ref>.
En {{date-|juillet 2010}}, [[France 5]] diffuse ''Gisèle Halimi, l'insoumise'', documentaire de {{heure||52}} réalisé par [[Serge Moati]] (production : France 5, Image & et Compagnie)<ref>{{OCLC|1040205454}}</ref>.
 
En 2024, une [[bande dessinée]] intitulée ''Bobigny 1972'', publiée par [[Marie Bardiaux-Vaïente]] (scénario) et [[Carole Maurel]] (dessin et couleur) aux éditions [[Glénat]], retrace l'histoire de Marie-Claire Chevalier et met en scène une partie de l'enfance de Gisèle Halimi, son engagement dans la défense des femmes ayant recours à l'avortement, sa plaidoirie au procès de Bobigny et la défense de la loi pour la dépénalisation de l'avortement.
''[[Pour Djamila]]'' est un téléfilm français réalisé par [[Caroline Huppert]] et diffusé pour la première fois le {{date|20|mars|2012}} sur {{nobr|[[France 3]]}}. Ce téléfilm est inspiré de l'histoire vraie de [[Djamila Boupacha]] dont le rôle est ici interprété par [[Hafsia Herzi]] tandis que [[Marina Hands]] interprète le rôle de Gisèle Halimi<ref>{{Lien web |titre=Programme TV - Pour Djamila |url=https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/programme/pour-djamila-f8980940 |site=tvmag.lefigaro.fr |consulté le=2020-09-24}}.</ref>.
 
=== Téléfilms et documentaire ===
''[[Le Viol (téléfilm)|Le Viol]]'', téléfilm belge réalisé par [[Alain Tasma]], diffusé le {{date|19|septembre|2017}} sur {{nobr|[[France 3]]}}, retrace le procès des trois violeurs de deux touristes belges. Le rôle de Gisèle Halimi, avocate des plaignantes, est tenu par [[Clotilde Courau]]<ref>{{Article|titre=La bataille contre le viol |périodique=La Croix |date=2017-09-16 |issn=0242-6056 |lire en ligne=https://www.la-croix.com/Journal/bataille-contre-viol-2017-09-16-1100877220 |consulté le=2020-09-24 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=« Le viol » : pourquoi il faut regarder ce téléfilm en replay - Elle |url=https://www.elle.fr/Societe/News/Le-viol-pourquoi-il-faut-regarder-ce-telefilm-ce-soir-sur-France-3-3538064 |site=elle.fr |date=2017-09-20 |consulté le=2020-09-25}}.</ref>.
En {{date|mars 2006-|à la télévision}} et {{date|avril 2006|à la télévision}}, les chaînes [[RTL TVI]], [[RTS Un|TSR1]] et {{nobr|[[France 2]]}} diffusent ''[[Le Procès de Bobigny (téléfilm)|Le Procès de Bobigny]]'', un téléfilm de [[François Luciani]] dans lequel [[Anouk Grinberg]] interprète le rôle de Gisèle Halimi et [[Sandrine Bonnaire]] celui de la mère qui aida sa fille mineure à avorter<ref>{{Lien web|titre=Comment Gisèle Halimi a fait basculer le combat pour le droit à l'IVG avec le "procès de Bobigny"|url=https://www.lci.fr/justice/mort-de-gisele-halimi-1972-au-proces-de-bobigny-le-combat-d-une-avocate-pour-le-droit-a-l-ivg-2160396.html|site=[[LCI|lci.fr]]|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
 
En {{date|juillet 2010}}, [[France 5]] diffuse ''Gisèle Halimi, l'insoumise'', documentaire de {{heure||52}} réalisé par [[Serge Moati]] (production : France 5, Image & et Compagnie)<ref>{{OCLC|1040205454}}.</ref>.
=== Autres ===
En 1976, dans ''[[L'Une chante, l'autre pas]]'', un film d'[[Agnès Varda]] traitant des [[féminisme|luttes féminines]], Gisèle Halimi apparaît dans son propre rôle<ref>{{Lien web|titre=''L'Une chante, l'autre pas'' |url=https://www.cinematheque.fr/film/54394.html|site=Cinémathèque française |consulté le=2020-09-30}}.</ref>.
 
''[[Pour Djamila]]'' est un téléfilm français réalisé par [[Caroline Huppert]] et diffusé pour la première fois le {{date|20 mars 2012}} sur la chaîne {{nobr|[[France 3]]}}, inspiré de l'histoire vraie de [[Djamila Boupacha]] dont le rôle est interprété par [[Hafsia Herzi]] tandis que [[Marina Hands]] interprète le rôle de Gisèle Halimi<ref>{{Lien web|titre=Programme TV - Pour Djamila|url=https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/programme/pour-djamila-f8980940|site=tvmag.lefigaro.fr|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
Depuis 2016, le prix d'un concours d'éloquence dénonçant le [[sexisme]], organisé par la [[Fondation des femmes]], porte son nom<ref>{{Lien web|titre=Prix Gisèle Halimi |url=https://fondationdesfemmes.org/concours-deloquence-de-fondation-femmes-2018/ |site=Fondation des Femmes |consulté le=2020-09-24}}.</ref>.
 
''[[Le Viol (téléfilm)|Le Viol]]'', téléfilm belge réalisé par [[Alain Tasma]] et diffusé le {{date|19 septembre 2017}} sur {{nobr|[[France 3]]}}, retrace le procès des trois violeurs de deux touristes belges. Le rôle de Gisèle Halimi, avocate des plaignantes, est tenu par [[Clotilde Courau]]<ref>{{Article|titre=La bataille contre le viol|périodique=[[La Croix]]|date=16 septembre 2017|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Journal/bataille-contre-viol-2017-09-16-1100877220|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=« Le viol » : pourquoi il faut regarder ce téléfilm en replay|périodique=[[Elle (magazine)|Elle]]|date=20 septembre 2017|issn=0013-6298|lire en ligne=https://www.elle.fr/Societe/News/Le-viol-pourquoi-il-faut-regarder-ce-telefilm-ce-soir-sur-France-3-3538064|consulté le=25 septembre 2020}}.</ref>.
Un collège à [[Aubervilliers]] prend son nom en 2018<ref>{{Lien web|auteur=Nathalie Revenu|titre=Aubervilliers : un sixième collège nommé Gisèle Halimi|url=http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/aubervilliers-un-sixieme-college-nomme-gisele-halimi-07-05-2018-7703448.php|date=7 mai 2018|site=leparisien.fr|consulté le=1 9 2019}}.</ref>.
 
=== Autres ===
La première promotion de l'[[Institut d'études politiques de Saint-Germain-en-Laye]] porte son nom<ref>{{Lien web|titre=Et le nom de la promotion 2019 est…|url=https://www.sciencespo-saintgermainenlaye.fr/et-le-nom-de-la-promotion-2019-est/|date=5 mai 2018|site=sciencespo-saintgermainenlaye.fr|consulté le=24 janvier 2020}}.</ref>.
* En 1976, dans ''[[L'une chante, l'autre pas]]'', un film d'[[Agnès Varda]] traitant des [[Féminisme|luttes féminines]], Gisèle Halimi apparaît dans son propre rôle<ref>{{Lien web|titre=''L'Une chante, l'autre pas''|url=https://www.cinematheque.fr/film/54394.html|site=[[Cinémathèque française|cinematheque.fr]]|consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>.
 
* Le {{date|8 mars 2006}}, le pont de l'hôtel de ville de [[Mont-de-Marsan]] est rebaptisé [[Pont Gisèle-Halimi (Mont-de-Marsan)|pont Gisèle-Halimi]] en présence de l'intéressée<ref name="SO">{{Article|auteur1=Jean-Louis Hugon|titre="Me voilà pontée" : le 8 mars 2006, Gisèle-Halimi était venue baptiser "son" pont à Mont-de-Marsan|périodique=[[Sud Ouest]]|date=29 juillet 2020|issn=1760-6454|lire en ligne=https://www.sudouest.fr/landes/mont-de-marsan/me-voila-pontee-le-8-mars-2006-gisele-halimi-etait-venue-baptiser-son-pont-a-mont-de-marsan-1886082.php|consulté le=29 août 2023}}.</ref>.
En 2018, la {{26e|promotion}} des directeurs des services, en formation à l’[[Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (France)#L’École nationale de Protection judiciaire de la jeunesse|École nationale de Protection judiciaire de la jeunesse]], choisit son nom<ref>{{Lien web |titre=FSD 26 : La promotion « Gisèle Halimi » est baptisée {{!}} Ecole Nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse |url=http://www.enpjj.justice.fr/node/379 |site=www.enpjj.justice.fr |consulté le=2020-09-25}}.</ref>.
* Depuis 2016, le prix d'un concours d'éloquence dénonçant le [[sexisme]], organisé par la [[Fondation des femmes]], porte son nom<ref>{{Lien web|titre=Prix Gisèle-Halimi|url=https://fondationdesfemmes.org/concours-deloquence-de-fondation-femmes-2018/|site=fondationdesfemmes.org|consulté le=24 septembre 2020}}.</ref>.
* Un collège à [[Aubervilliers]] prend son nom en 2018<ref>{{Article|auteur1=Nathalie Revenu|titre=Aubervilliers : un sixième collège nommé Gisèle-Halimi|périodique=[[Le Parisien]]|date=7 mai 2018|issn=0767-3558|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/aubervilliers-un-sixieme-college-nomme-gisele-halimi-07-05-2018-7703448.php|consulté le=1 septembre 2019}}.</ref>.
* La première promotion de l'[[Institut d'études politiques de Saint-Germain-en-Laye]] porte son nom<ref>{{Lien web|titre=Et le nom de la promotion 2019 est…|url=https://www.sciencespo-saintgermainenlaye.fr/et-le-nom-de-la-promotion-2019-est/|date=5 mai 2018|site=sciencespo-saintgermainenlaye.fr|consulté le=24 janvier 2020}}.</ref>.
* En 2018, la {{26e|promotion}} des directeurs des services, en formation à l'[[Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse#L'École nationale de Protection judiciaire de la jeunesse|École nationale de protection judiciaire de la jeunesse]], choisit son nom<ref>{{Lien web|titre=FSD 26 : La promotion “Gisèle-Halimi” est baptisée|url=http://www.enpjj.justice.fr/node/379|site=enpjj.justice.fr|consulté le=25 septembre 2020}}.</ref>.
* Le {{date|18 février 2021}}, le conseil municipal de [[Besançon]] ([[Doubs (département)|Doubs]]) décide de débaptiser une rue en son honneur<ref>{{Lien web|format=pdf|titre=Ordre du jour du conseil municipal de Besançon du 18 février 2021. Résolution n{{o}}10 : “Dénomination d'une voie Gisèle Halimi, et de rues Clarisse-Vigoureux et Jean-Mille”|url=https://www.besancon.fr/wp-content/uploads/2021/02/ojcm_18_02-2021.pdf|site=besancon.fr|consulté le=1 mars 2021}}.</ref>.
* Le {{date|15 mars 2021}}, le conseil municipal de [[La Seyne-sur-Mer]] ([[Var (département)|Var]]), décide de rebaptiser l'Espace sportif et d'accueil de la jeunesse de Berthe {{citation|Espace Gisèle-Halimi}}<ref>{{Lien web|titre=Ordre du jour de la séance publique du conseil municipal de La Seyne-sur-Mer du 15 mars 2021. Résolution n{{o}}11 : ''Dénomination de l'Espace sportif et d'accueil de la jeunesse situé avenue Yitzhak-Rabin “espace Gisèle-Halimi”''|url=https://www.laseyne.info/index.php/la-seyne/conseil-municipal|date=15 mars 2021|site=laseyne.info|consulté le=21 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=L'Espace sportif et d'accueil de la jeunesse de Berthe s'appellera désormais “ESAJ Gisèle-Halimi”|url=https://lemetropolitan.fr/lespace-sportif-et-daccueil-de-la-jeunesse-de-berthe-sappellera-desormais-esaj-gisele-halimi/|date=11 mars 2021|site=lemetropolitan.fr|consulté le=14 mars 2021}}.</ref>.
* Le {{date|31 août 2021}}, la maire de Paris [[Anne Hidalgo]] inaugure la [[promenade Gisèle-Halimi]] sur la rive gauche des berges de Seine, entre le [[pont de l'Alma]] et le [[pont des Invalides]] ([[7e arrondissement de Paris|{{7e}} arrondissement]])<ref name="Le Monde"/>{{,}}<ref>{{Article|titre=La promenade Gisèle-Halimi inaugurée à Paris pour « méditer sur son exemple »|périodique=[[Le Figaro]]|date=31 août 2021|issn=1241-1248|lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-promenade-gisele-halimi-inauguree-a-paris-pour-mediter-sur-son-exemple-20210831|consulté le=31 août 2021}}.</ref>.
* Le {{date|20 novembre 2021}}, le maire de [[Saint-Vallier (Drôme)|Saint-Vallier]], [[Pierre Jouvet]], inaugure l'école Gisèle-Halimi, en présence de son fils Emmanuel Faux et de [[Najat Vallaud-Belkacem]]<ref>{{Article|titre=Drôme : une école de Saint-Vallier porte désormais le nom de Gisèle Halimi|périodique=[[Le Dauphiné libéré]]|date=20 novembre 2021|issn=0220-8261|lire en ligne=https://www.ledauphine.com/societe/2021/11/20/drome-une-ecole-de-saint-vallier-porte-desormais-le-nom-de-gisele-halimi|consulté le=6 décembre 2021}}.</ref>. À cette occasion, l'artiste [[C215 (artiste)|C215]] a réalisé une fresque la représentant à l'entrée de l'établissement<ref>{{Article|titre=Saint-Vallier. Drôme : l'œuvre monumentale du street artiste C215 qui rend hommage à Gisèle Halimi dans une école|périodique=[[Le Dauphiné libéré]]|date=18 novembre 2021|issn=0220-8261|lire en ligne=https://www.ledauphine.com/societe/2021/11/18/drome-l-oeuvre-monumentale-du-street-artiste-c215-qui-rend-hommage-a-gisele-halimi-dans-une-ecole|consulté le=6 décembre 2021}}.</ref>.
* Le {{date|17 décembre 2021}}, la ville de [[Rouen]] annonce que la station souterraine de tramway ''[[Palais de Justice - Gisèle Halimi (tramway de Rouen)|Palais de Justice]]'' sera renommée « Palais de Justice – Gisèle Halimi »<ref>{{Article|titre=La ville de Rouen se féminise et rebaptise une station de métro “Palais de Justice – Gisèle Halimi”|périodique=[[Paris-Normandie]]|date=17 décembre 2021|issn=0999-2154|lire en ligne=https://www.paris-normandie.fr/id261109/article/2021-12-17/la-ville-de-rouen-se-feminise-et-rebaptise-une-station-de-metro-palais-de|consulté le=19 décembre 2021}}.</ref>.
* Le {{date|8 mars 2022}}, lors de la [[Journée internationale des femmes|Journée internationale des droits des femmes]], le collège de [[Saint-Mathieu (Haute-Vienne)|Saint-Mathieu]] dans la Haute-Vienne, alors nommé {{citation|Collège du Parc}} devient le {{citation|Collège Gisèle-Halimi}}. Le choix de cette dénomination fait suite à un important travail pédagogique lancé en décembre 2020 avec les collégiens autour de la laïcité<ref>{{Lien web|titre=Collège Gisele Halimi à Saint Mathieu|url=http://www.clg-gisele-halimi-saint-mathieu.ac-limoges.fr/spip.php?article812|site=clg-gisele-halimi-saint-mathieu.ac-limoges.fr|consulté le=31 janvier 2023}}.</ref>.
 
== Résultats aux élections législatives ==
{| class=wikitable style="text-align: center;"
! rowspan=2 scope=col | Année
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|-
! [[Élections législatives françaises de 1981|{{date-|1981}}]]<ref name="Démet"/>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVG}}|
| [[Divers gauche|DVG]]
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== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Category:Gisèle Halimi
|wikiquote=Gisèle Halimi
}}
 
=== Bibliographie ===
==== Ouvrages ====
* {{Ouvrage|langue=fr|auteurauteur1=Élisabeth Campagna-Paluch|titre=Gisèle Halimi, l'insoumise|lieu=Scotts Valley|éditeur=[[CreateSpace|CreateSpace Independent Publishing Platform]]|année=2018|pages totales=238|isbn=978-1-71724-265-5}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteurauteur1=[[Antoinette CollectifFouque]]|titre=ViolLa :clause lede procèsl'Européenne d'Aix-en-Provencela plus favorisée|sous-titre=SténotypieGisèle intégraleHalimi, desle débatsmeilleur etde desl'Europe témoignagespour les femmes|éditeurlieu=L'HarmattanParis|lien éditeur=[[Éditions L'HarmattanDes femmes]]|dateannée=20122008|annéepages première éditiontotales=1978361|isbn=978-2-29699-444-7|oclc=820122064|pages totales=4152721005823}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Jessie Magana|titre=Gisèle Halimi|sous-titre=non au viol|lieu=Arles|éditeur=[[Actes Sud|Actes Sud Junior]]|collection=Ceux qui ont dit non|année=2013|pages totales=95|isbn=978-2-330-01817-7|oclc=851917132|bnf=43579774v}}{{Commentaire biblio|{{Lien web|titre=''Gisèle Halimi : non au viol''|url=https://www.actes-sud-junior.fr/9782330018177-l-jessie-magana-gisele-halimi-non-au-viol.htm|site=actes-sud-junior.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.}}
* ''La Clause de l'Européenne la plus favorisée'' (2008), [[éditions des femmes]] ([[Antoinette Fouque]])
* {{Ouvrage|auteur1=Catherine Valenti, ''|titre=Bobigny : Le|sous-titre=le procès de l'avortement'', |lieu=Paris, |éditeur=[[Éditions Larousse]], |année=2010|pages {{ISBNtotales=223|isbn=978-2-03584-594-8}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Collectif|titre=Viol, le procès d'Aix-en-Provence|sous-titre=sténotypie intégrale des débats et des témoignages|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|année=2012|année première édition=1978|pages totales=415|isbn=978-2-29699-444-7|oclc=820122064|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=21ipnZUek3sC&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur=Jessie Magana|titre=Gisèle Halimi |sous-titre=Non au viol|éditeur=Actes Sud Junior|année=|pages totales=95|oclc=851917132 |isbn=978-2-330-01817-7|commentaire={{Lien web|auteur=|titre=Gisèle Halimi : "Non au viol"|date=2013|bnf=43579774v|collection=Ceux qui ont dit non|url=https://www.actes-sud-junior.fr/9782330018177-l-jessie-magana-gisele-halimi-non-au-viol.htm|site=actes-sud-junior.fr}}.}}
 
==== Articles de presse ====
* {{ArticleLien web|auteur=[[Dominique de laLa Garanderie]]|titre=Gisèle Halimi, une vie d’avocate|périodique=Dalloz actualité|date=11 septembre 2020d'avocate|url=https://www.dalloz-actualite.fr/portrait/gisele-halimi-27-juillet-1927-28-juillet-2020#.X4GEIe3go2w|date=11 septembre 2020|périodique=dalloz-actualite.fr|consulté le=30 juillet 2020}}.
* {{Article|auteurauteur1=CamilleMina LestienneKaci|titre=ViolProcès de Bobigny : récitun dudécryptage procèsà dela 1978lumière àde l'origine d'unela nouvelleseule loiquestion|périodique=''[[Le FigaroL'Humanité]]''|date=201824 juillet 2014|issn=0242-03-216870|urllire en ligne=httphttps://www.lefigarohumanite.fr/histoire/archives/2017/09/18/26010proces-20170918ARTFIG00239de-violbobigny-recitun-dudecryptage-procesla-lumiere-de-1978la-aseule-lquestion-originesociale-d-une-nouvelle-loi.php548114}}.
* {{Article|auteurauteur1=Jean-BaptisteCamille de MontvalonLestienne|titre=EnViol 1978,: lerécit du procès qui a changé le regard de la1978 Franceà surl'origine led'une violnouvelle loi|périodique=''[[Le MondeFigaro]]''|date=21 mars 2018|issn=1241-03-211248|urllire en ligne=httpshttp://www.lemondelefigaro.fr/societehistoire/articlearchives/20182017/0309/2118/le26010-proces20170918ARTFIG00239-viol-recit-du-viol_5273942_3224proces-de-1978-a-l-origine-d-une-nouvelle-loi.html?xtmc=en_1978_le_proces_qui_a_change_le_regard_de_la_france_sur_le_violphp}}.
* {{Article|auteurauteur1=ÉmilieJean-Baptiste de TônMontvalon|titre=En 1978, le procès de mon violqui a faitchangé changerle la honteregard de campla pourFrance lasur premièrele foisviol|périodique=''[[L'ExpressLe Monde]]''|date=21 mars 2018|issn=0395-03-212037|urllire en ligne=https://www.lexpresslemonde.fr/actualite/societe/en-1978-article/2018/03/21/le-proces-dedu-mon-viol-a-fait-changer-la-honte-de-camp-pour-la-premiere-fois_1967972viol_5273942_3224.html}}.
* {{Article|auteurauteur1=NicoleJosyane Van de VenSavigneau|titre=TémoignageBlessure de Francematernelle|périodique=''[[LesLe Cahiers du GrifMonde]]''|date=19767 janvier 2000|numéroissn=140395-152037|pageslire en ligne=105-106|doi=10.3406https:/grif/www.1976lemonde.1578fr/archives/article/2000/01/07/blessure-maternelle_3585278_1819218.html}}.
* {{Article|auteurauteur1=SylvieÉmilie VéranTôn|titre=LeEn 1978, le procès dude mon viol a fait changer la honte de camp pour la première fois|périodique=''[[L'ObsExpress]]''|date=2014-0321 mars 2018|issn=0014-075270|url=https://teleobswww.nouvelobslexpress.comfr/la-selection-teleobsactualite/20140306.OBS8700societe/en-1978-le-proces-dude-mon-viol-a-fait-changer-la-honte-de-camp-pour-la-premiere-fois_1967972.html}}.
* {{Article|auteur1=Nicole Van de Ven|titre=Témoignage de France|périodique=[[Les Cahiers du Grif]]|numéro=14-15|date=1976|pages=105-106|issn=0770-6081|doi=10.3406/grif.1976.1578}}.
* [http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/40-ans-apres-bobigny-n-oublie-pas-marie-claire-09-11-2012-2305779.php « 40 ans après, Bobigny n'oublie pas Marie-Claire »] Article publié le {{date-|9 novembre 2012}} dans ''[[Le Parisien]]''.
* {{Article|auteur1=Sylvie Véran|titre=Le procès du viol|périodique=[[L'Obs]]|date=7 mars 2014|issn=0029-4713|lire en ligne=https://teleobs.nouvelobs.com/la-selection-teleobs/20140306.OBS8700/le-proces-du-viol.html}}.
* [https://www.humanite.fr/proces-de-bobigny-un-decryptage-la-lumiere-de-la-seule-question-sociale-548114 « Procès de Bobigny  : un décryptage à la lumière de la seule question sociale »] Article de Mina Kaci publié le {{date-|24 juillet 2014}} dans ''[[L'Humanité]]''.
* {{Article|titre={{nombre|40|ans}} après, Bobigny n'oublie pas Marie-Claire|périodique=[[Le Parisien]]|date=9 novembre 2012|issn=0767-3558|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/40-ans-apres-bobigny-n-oublie-pas-marie-claire-09-11-2012-2305779.php}}.
* [https://www.lemonde.fr/archives/article/2000/01/07/blessure-maternelle_3585278_1819218.html « Blessure maternelle »] Article de Josyane Savigneau publié le {{date-|7 janvier 2000}} dans ''Le Monde''.
* [https://www.franceculture.fr/emissions/hors-champs/gisele-halimi?o%20{{Lien web|titre=Gisèle Halimi : ''"Je crois que l'engagement, pas seulement féministe mais l'engagement à part entière, permet de durer''] sur "|url=https://www.franceculture.fr/emissions/hors-champs/gisele-halimi?o%20|site=[[France Culture|franceculture.fr]]|consulté le=30 juillet 2020}}.
 
==== Document média ====
* [{{Lien web|titre=Gisèle Halimi : une vie|url=https://www.brut.media/fr/entertainment/une-vie-gisele-halimi-3ad2f8bc-f3e3-48e2-b6aa-978047445665 Gisèle Halimi : Une vie] sur le |site =[[Brut (média)|Brutbrut.media]]|consulté le=30 juillet 2020}}.
 
==== ''Gisèle Halimi : La Cause des femmes'' ====
[[podcasting|Podcast]] de la série ''À voix nue'', par Virginie Bloch-Lainé, sur [[France Culture]] (novembre 2011) :
 
==== ''Gisèle Halimi : la cause des femmes'' ====
[[Podcasting|Podcast]] de la série ''À voix nue'', par Virginie Bloch-Lainé, sur [[France Culture]] ({{date|novembre 2011}}) :
* Épisode 1 : « L'origine d'une révolte » {{écouter en ligne|lien=https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/gisele-halimi-15}} ({{heure||28}})
* Épisode 2 : « Gisèle Halimi ou l'auto-éducation » {{écouter en ligne|lien=https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/gisele-halimi-25}}
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=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
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