Trophée Andros
Le Trophée Andros — depuis 2010 e-Trophée Andros — est un championnat français de course sur glace de type rallycross disputé depuis 1990. De 2019 à 2023, il accueille uniquement des véhicules 100 % électriques à 4 roues motrices et directrices. En 2024, la competition disparait en raison du dérèglement climatique[2].
e-Trophée Andros
Sport |
Sport automobile Sport motocycliste |
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Création | 1990 |
Disparition | 2024[1] |
Organisateur(s) | 2MO |
Catégorie | Championnat |
Périodicité | Annuelle |
Lieu(x) |
France Andorre |
Date | Saison hivernale |
Disciplines | Rallycross sur glace |
Nombre de manches | 5 |
Site web officiel | tropheeandros.com |
Tenant du titre |
Auto: Aurélien Panis Équipe: Saintéloc Racing Moto: Vivien Gonnet |
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Plus titré(s) |
Auto: Yvan Muller (10) Moto: Sylvain Dabert (9) |
Historique
modifierLa naissance du Trophée Andros tient en 1985 à la rencontre entre l'ancien pilote Max Mamers (champion de France de rallycross) et Fréderic Gervoson, président de la société Andros. Tous deux, passionnés de rugby mais également d'automobile, décident de mettre sur pied une série hivernale de courses sur glace disputées dans les stations de ski françaises.
La première épreuve du Trophée Andros a lieu le à Serre Chevalier, et donne le coup d'envoi d'un petit championnat de quatre épreuves. Au fil des ans, le Trophée gagne en notoriété, et le calendrier se densifie, allant même jusqu'à s'offrir des incursions à l'étranger (Andorre et 3 éditions à Sherbrooke au Canada), et dans des lieux plus atypiques, comme au Stade de France où la Super-Finale du Trophée s'est courue 8 fois (1999, 2000, 2001, 2004, 2005, 2008, 2011 et 2019).
Pour sa 31e édition, du au , la course automobile nouvellement baptisée « e-Trophée Andros » passe au tout électrique[3].
Compétitions
modifierLe Trophée Andros se décline en plusieurs championnats.
Catégorie Élite
modifierAux origines du Trophée
modifierIl s'agit du championnat d'origine, celui dans lequel sont engagés les meilleures équipes et les pilotes les plus huppés, issus des horizons les plus divers. On y trouve des pilotes issus du rallye, du rallycross, des courses de côte, mais également du circuit, qu'il s'agisse des épreuves de tourisme (citons Yvan Muller, qui a dominé la discipline pendant près de dix ans), de monoplace (tels Alain Prost qui a remporté ce championnat en 2007, 2008 et 2012, Olivier Panis ou Romain Grosjean) ou d'endurance (avec par exemple Benoît Tréluyer ou Erik Comas).
Chaque manche du championnat se compose de deux courses complètes sur un week-end (essais, qualifications et finales). La « Super finale », disputée au Stade de France, ne compte pas pour le championnat et correspond à un show de démonstration.
Les automobiles employées sont propulsées par des moteurs six-cylindres de 3 L développant 340 ch. Ce sont des quatre roues motrices et directrices. A partir de 2002 apparaît en Élite une catégorie « Silhouette 4x4 » reprenant les spécifications techniques édictées par la Fédération française du sport automobile (FFSA) dans le Championnat de France de Supertourisme[4].
Règlement Élite
modifierLes courses Élite se déroulent en quatre phases[5] :
- Une séance d'essais où chaque pilote est autorisé à effectuer trois tours maximum ;
- Les séances qualificatives où quatre pilotes effectuent en même temps quatre tours chronométrés. Le temps cumulé de ces quatre tours sert de base au résultat des qualifications. Chaque pilote effectue deux séances qualificatives, seul le meilleur des deux temps étant conservé. Les résultats de cette phase permettent d'attribuer 80 % des points d'une manche du championnat ainsi que de déterminer les grilles de départ des finales ;
- La super pôle réunit les cinq premiers pilotes des manches qualificatives sur un tour chronométré, chaque pilote s'élance seul en piste suivant un ordre définit par un tirage au sort. Des points sont marqués suivant chaque résultat.
- Les finales se disputent sur dix tours en peloton de dix pilotes. Ils permettent d'attribuer 20 % des points d'une manche du championnat. Les vingt meilleurs pilotes des séances qualificatives se disputent les deux finales Élite Sup. Au-delà les pilotes participent à des finales Élite.
Au maximum, un pilote pourra remporter 80 points par course, 60 pour les qualifications et 20 pour la finale.
Des handicaps de poids sont attribués aux pilotes ayant réalisé un podium lors de la course précédente. Ainsi, le vainqueur d'une course est pénalisé de 60 kg pour la course suivante, le second de 40 kg et le troisième de 20 kg. Le pilote ayant remporté le précédent Trophée Andros dispose d'un « Lest Trophée » supplémentaire de 20 kg (ou 40 kg s'il a remporté le Trophée Andros plus d'une fois). Ce handicap est allégé de 10 kg après chaque course où le pilote ne figure pas sur le podium.
Ce règlement sportif des épreuves n'est pas simple mais est étudié pour donner aux spectateurs un maximum de courses spectaculaires et à enjeux.
Le Trophée Andros comprenait trois sous catégories:
- Indépendant pour les espoirs confirmés ;
- Féminin pour la 1re féminine ;
- Promotion (classement apparu en 1994), comme son nom l'indique, a vocation à préparer les jeunes pilotes et à servir d'antichambre à la catégorie élite. Dans les faits, c'est également une catégorie prisée par les personnalités du « show-bizz » amateurs de sensations fortes (citons Henri Leconte, Laura Flessel, Richard Virenque, David Hallyday, Jean-Pierre Pernaut, Jean-Marie Bigard, Élodie Gossuin, etc.).
Évolution 2014: Catégories Élite pro / Élite
modifier- Élite Pro remplace la catégorie Élite par rapport aux années passées.
- Élite remplace la catégorie Promotion.
- Féminins inchangé par rapport aux années passées. En 2016, le Trophée Féminin a été intégré au Trophée Andros électrique.
- Invités ENEDIS, devenu ANDROS Star avec les Andros Cars électriques.
Chaque catégorie Élite Pro et Élite possèdent désormais leurs propres classements ainsi que l'attribution de lest en fonction des résultats de chaque pilote. Cela permet aux spectateurs une meilleure compréhension du trophée.
AMV Cup
modifierLe « Pilot Bike », anciennement « Bike Show », introduit dans le Trophée Andros en 1996, est un championnat réservé aux pilotes moto. En 1998, il est inscrit au calendrier officiel de la Fédération française de motocyclisme (FFM) et de la Fédération internationale de motocyclisme (FIM)[4]. Il est rebaptisé AMV Cup en 2015.
Les motos utilisées sont à une roue motrice et doivent être commercialisées en France. Elles ont une cylindrée de 125 à 300 cm3 pour les 2-temps et de 125 à 450 cm3 pour les 4-temps. Elles sont équipées de pneus Continental.
Sprint Car et Trophée Andros Féminin
modifierEn 2002, apparition du championnat Sprint-Car qui utilise des buggys munis de moteur de 600 cm3. Il distingue deux catégories : le Sprint-Car (Pilotes B) et le Trophée Andros Féminin (Pilotes A)[4]. Les organisateurs ont créé un championnat réservé aux femmes, et destiné à favoriser l'émergence d'entre elles dans les catégories supérieures du Trophée.
Le Trophée Féminin a été arrêté en 2010, puis est revenu en 2015. En 2016, la catégorie Sprint-Car a été abandonnée et le Trophée Féminin a été intégré au Trophée Andros électrique.
Trophée Andros Électrique (2 roues motrices)
modifierEn 2010, apparaît un des tout premiers championnats automobiles ouverts aux voitures électriques[4] sur la base d'une formule unique utilisant des voitures conçues et développées par Exagon Engineering[6],[7].
Depuis 2020, les Andros Cars (2 roues motrices) sont réservées aux invités dans la catégorie « ANDROS Star ».
Palmarès
modifierClassement pilotes (catégorie ELITE Pro)
modifierNote : Bertrand Balas (de) (7 victoires), 3e du trophée en 1990, 1992 et 2007, a participé à toutes les éditions de l'épreuve, entre 1990 et 2013[10].
Les pilotes inscrits en gras sont ceux à avoir été titrés au moins une fois.
Classement constructeurs (catégorie ELITE Pro)
modifierConstructeur* | Pays du constructeur (siège social) |
Victoires (thermique) |
Victoires (électrique) |
Titres | Années (Pilote) |
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Opel | Allemagne | 41 | 6 | 1995 (Chatriot)
1998, 1999, 2000, 2001, 2002 (Muller) | |
Renault | France | 30 | 7 | 5 | 2016, 2017, 2018, 2019, 2021 (Dubourg) |
BMW | Allemagne | 37 | 3 | 1996, 1997 (Muller)
2011 (Dayraut) | |
Toyota | Japon | 36 | 2 | 2007, 2008 (Prost) | |
Kia | Corée du Sud | 34 | 3 | 2004, 2005, 2006 (Muller) | |
Škoda | République tchèque | 24 | 2 | 2009, 2010 (Dayraut) | |
Citroën | France | 23 | 2 | 1991 (Chomat), 2003 (Tarrès) | |
Mini | Allemagne | 23 | 2 | 2013, 2014 (Dayraut) | |
Audi | Allemagne | 5 | 5 | ||
Dacia | Roumanie | 15 | 1 | 2012 (Alain Prost) | |
Mazda | Japon | 10 | 1 | 2015 (Dayraut) | |
Peugeot | France | 6 | 4 | 1 | 1990 (Arpin) |
Mega | France | 7 | 1 | 1994 (Chauche) | |
Mercedes-Benz | Allemagne | 6 | 2 | 1992, 1993 (Snobeck) | |
Exagon Andros | France | 6 | |||
Fiat | Italie | 6 | |||
Daewoo | Corée du Sud | 2 | |||
Volkswagen | Allemagne | 2 | |||
Nissan | Japon | 1 | |||
Seat | Espagne | 1 |
* Les constructeurs n'ont pas toujours de liens officiels avec les équipes victorieuses (ex: l'équipe DA Racing victorieuse en 2018 n'a aucun soutien de Renault).
Les sites du Trophée Andros
modifier- Val Thorens (Savoie) - 33 fois
- Lans-en-Vercors (Isère) - 32 fois
- Super-Besse (Puy-de-Dôme) - 27 fois
- Grandvalira - Le Pas de la Case (Andorre) - 27 fois
- Isola 2000 (Alpes-Maritimes) - 26 fois
- Serre Chevalier (Hautes-Alpes) - 26 fois
- L'Alpe d'Huez (Isère) - 23 fois
- Paris - 12 fois (8 Stade de France (Seine-Saint-Denis) - 2 pelouse de Reuilly - 1 Trappes - 1 Le Bourget )
- Saint-Dié-des-Vosges - Géoparc (Vosges) - 9 fois
- La Bresse (Vosges) - 5 fois
- Sherbrooke (Canada) - 4 fois
- Xonrupt Longemer (Vosges) - 4 fois
- Chamrousse (Isère) - 3 fois
- Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) - 2 fois
- Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie) - 1 fois (les 24 Heures de Chamonix, créées en 1970)
Notes et références
modifier- Pat Panick, « Fin du Trophée Andros. L'électrique ne l'aura pas sauvé », sur carfans.fr,
- « Automoto du 28 janvier 2024 - Automoto | TF1 », sur TF1+, (consulté le )
- Brulhatour, « Sud Radio nouveau partenaire du trophée Andros », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
- « L'histoire depuis 1990 », sur tropheeandros.com (consulté le ).
- Élite : comment ça marche tropheeandros.com
- L'Andros Car 03 - Evo 2 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
- Trophée Andros Électrique
- « 34 ans de Podium - Histoires de vainqueurs : résultats complets depuis 1990 » [PDF], sur tropheeandros.com,
- « Palmarès complet du Trophée Andros (dossier de presse 2014) » (version du sur Internet Archive)
- Article de Patrick Louis Trophée Andros. Jean-Philippe Dayraut reprend un peu de glace, La Dépêche du Midi, le 28 novembre 2013