Trouans
Trouans est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Trouans | |
La mairie de Trouans. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | CC d'Arcis, Mailly, Ramerupt |
Maire Mandat |
Philippe Lampson 2022-2026 |
Code postal | 10700 |
Code commune | 10386 |
Démographie | |
Gentilé | Trouanais, Trouanaises |
Population municipale |
210 hab. (2021 ) |
Densité | 7,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 37′ 50″ nord, 4° 14′ 20″ est |
Superficie | 29,75 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arcis-sur-Aube |
Législatives | 1re circonscription de l'Aube |
Localisation | |
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Géographie
modifierDescription
modifierTrouans est un village rural de l'Aube, limitrophe du département de la Marne, qui fait partie de la Champagne crayeuse. Il se trouve à 39 km à vol d'oiseau à l'est de Sézanne, 37 km au sud de Châlons-en-Champagne, 29 km au sud-ouest de Vitry-le-François et 39 km au nord de Troyes.
L'extrémité est du territoire de la commune est occupée par le camp militaire de Mailly.
L'autoroute A26 et l'ancienne route nationale 77 (actuelle RD 677) constituent la limite ouest du territoire communal.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Huitrelle, le Fossé 01 des Genièvriers et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
L'Huitrelle, d'une longueur de 23 km, prend sa source dans la commune de Mailly-le-Camp et se jette dans l'Aube à Vinets, après avoir traversé huit communes[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 698 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dosnon », sur la commune de Dosnon à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,8 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Trouans est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,4 %), forêts (4,7 %), zones urbanisées (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lieux-dits, hameaux et écarts
modifierSur le territoire de Trouans-le-Petit, se trouvaientt la Bîme, la Maladière, le moulin du haut, Varaignat, Verdumet, sur un cadastre de 1838.
Sur celui de Trouans-le-Grand se trouvaient les Bîmes, le Chat, Fenu, la Folie, la Grande-Cour, le moulin du bas, Orgela la Rochelle, la Roize, Targe, La Tournelle, au cadastre de 1836.
Habitat et logement
modifierEn 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 115, alors qu'il était de 119 en 2013 et de 109 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 82,5 % étaient des résidences principales, 5,3 % des résidences secondaires et 12,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,9 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Trouans en 2018 en comparaison avec celle de l'Aube et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,3 %) supérieure à celle du département (4,7 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (66,7 % en 2013), contre 57,8 % pour l'Aube et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Typologie | Trouans[I 2] | Aube[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 82,5 | 85,8 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 5,3 | 4,7 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 12,3 | 9,5 | 8,2 |
Toponymie
modifierHistoire
modifierLa commune de Trouans est créée en 1972 par la fusion des anciennes communes de Trouan-le-Grand et de Trouan-le-Petit[14].
Trouan-le-Grand
modifierVillage installé sur la rive gauche de l'Huitrelle qui avait en son territoire celui de Targe. Le seigneur en était le comte de Champagne par son château de Chaumont et la seigneurie de Rosnay. Les templiers avaient une commanderie dès 1209 dans le village avec des terres et un moulin. Elle dépendait de celle de Rosnay avant d'être réunie à celle de Troyes en 1469.
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Vitry et du bailliage de Chaumont.
Targe
modifierC'était un fief dont le premier seigneur connu était Jean Chaudron, également seigneur de Sainte-Suzanne en 1366 et qui relevait du fief de Rosnay. En 1636, François Picot, marquis de Dampierre en était seigneur. Targe n'a jamais dû être une grande communauté, rarement citée, elle payait sept livres de taxes en 1338, elle est citée avec La Folie en 1737.
Trouan-le-Petit
modifierVillage installé sur la rive droite de l'Huitrelle. Le seigneur en était le comte de Champagne par son château de Sézanne. Le chapitre de la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes était seigneur dès 1152, puis ses possessions sur le village augmentèrent à partir de 1228 avec la vente de leurs biens et droits par Erard de Brienne et son épouse Philippa de Champagne.
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Vitry et du bailliage de Sézanne.
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierRattachements administratifs
modifierLa commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Troyes du département de l'Aube.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Ramerupt[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
modifierPour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Arcis-sur-Aube
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Aube.
Intercommunalité
modifierTrouans était membre de la petite communauté de communes du Nord de l'Aube, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2009 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent normalement avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes d'Arcis, Mailly, Ramerupt, dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2021, la commune comptait 210 habitants[Note 3], en évolution de −11,39 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Georges de Trouan-le-Grand, classée au titre des monuments historiques en 1924[24] ;
- Croix de cimetière de Trouan-le-Grand, inscrite à l'inventaire des monuments historiques ;
- Église Saint-Pierre de Trouan-le-Petit. Elle était autrefois à la collation du chapitre de la cathédrale de Troyes. La nef est romane. Le bas-côté nord a disparu au XIXe siècle. L'abside et le transept dont du XVIe siècle ;
- Tombes de soldats anglais au cimetière de Trouan-le-Petit ;
- Monument aux morts de Trouan-le-Grand ;
- Monument aux morts de Trouan-le-Petit.
-
La croix de cimetière de Trouan-le-Grand.
-
L'église Saint-Georges de Trouan-le-Grand.
-
L'intérieur de l'église.
-
La Vierge de pitié : église de Troan-le-Grand.
-
Église de Trouan-le-Grand : saint Nicolas.
-
Église de Trouan-le-Grand : le Christ.
-
Église Saint-Pierre de Trouan-le-Petit.
-
Église de Trouan-le-Petit : mur roman.
-
Cimetière de Trouan-le-Petit : tombes de soldats de la Royal Air Force morts le .
-
Monument aux morts de Trouan-le-Grand.
-
Monument aux morts de Trouan-le-Petit.
Personnalités liées à la commune
modifierCitoyen d'honneur : général d'armée Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées[réf. nécessaire].
Pour approfondir
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site indépendant Le Petit Trouannais (2012-2015).
- « Dossier complet : Commune de Trouans (10386) », Recensement général de la population de 2020, INSEE, (consulté le ).
- « Trouans » sur Géoportail.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Trouans » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Trouans - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Trouans - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans l'Aube - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière - Section LOG T2 » (consulté le ).
Autres sources
modifier- « Fiche communale de Trouans », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Huitrelle »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Trouans et Dosnon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de Trouans », sur francegenweb.org (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- « Qui est le maire ? », Conseil municipal, sur trouans.canalblog.com, Le Petit Trouannais, (consulté le ).
- « Un dernier hommage à Dominique Dejeu, maire de Trouans récemment décédé », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le ).
- « Philippe Lampson, nouveau maire de Trouans : C’est avec une pensée pour Dominique Dejeu, maire décédé récemment, que le nouvel élu a pris ses fonctions. Il entend poursuivre dans les pas de son prédécesseur », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le ) « Philippe Lampson, seul candidat au poste de maire, a été élu à la majorité absolue ».
- « Son sacerdoce, être maire d’une commune rurale de 200 habitants : Depuis près d’un an, Philippe Lampson endosse la fonction de maire à Trouans. L’heure d’un premier bilan, pour lui qui n’avait pas prévu de porter l’écharpe tricolore. Démarches administratives, gestion des subventions... Pas si simple dans une commune de 200 habitants », L'Est-Éclair, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église de Trouan-le-Grand », notice no PA00078247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.