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La cosmovision andine est la conception des civilisations andines pré-colombiennes du cosmos opérant de manière expérimentale, active et relationnelle, toutes choses étant liées et interagissant les unes avec les autres[1]. Elle prend une place importante dans la vie quotidienne, l'organisation socio-territoriale et la politique des Andes. À l'époque de l'Empire inca, de 1440 à 1533, l'anthropocentrisme, plaçant l'être humain au centre du cosmos, influence la mythologie et la comsovision andine, et le rapport avec la nature et avec les Huacas (divinités similaires aux fétiches[2]) domine la vie religieuse.

Dans la pensée mythique incaïque, l’état inca représente le passage du chaos vers l’ordre généralisé, et incarne un espace-temps cosmique. Il existe plusieurs pacha, ou ères, dont la dernière est celle de l’empire inca. Ce développement vers l’ordre du monde est représenté par les trois principaux mythes incas: l’arrivée de la divinité Viracocha, l’exode du premier inca Manco Capac, et l’expansion du domaine inca par l’empereur Pachacútec[3].

L’organisation du cosmos est basée sur les concepts andins de dualité, de quadripartition, et d'opposition. Ainsi, chaque unité socio-territoriale est séparée géographiquement selon deux axes perpendiculaires, créant quatre parties, régions ou quartiers, du territoire, divisées en deux moitiés « hautes » (hanan) et « basses » (hurin), ou « de gauche » et « de droite » et auquel sont assignés, dans la pensée incaïque, des groupe de parenté, appelés ayllus, selon la répartition définie par les ceques, des lignes imaginaires partant généralement du temple de Coricancha, à Cuzco[4].

Relations réciproques modifier

Huacas modifier

Divisions géographiques et spatio-temporelles modifier

Dans la cosmovision andine, des divisions spatio-temporelles prennent une place importante, influençant l'administration des llaqtas ou chefferies andines. Généralement trois divisions géographiques, dont les deux premières sont fondées sur deux axes imaginaires perpendiculaires, et dotées d'une forte connotation politique, existent dans la cosmovision andine et inca.

Première axe modifier

Séparation de l’Altiplano selon deux moitiés Urco et Uma.

Les peuples de l'altiplano andin divisent la cordillère selon une ligne de démarcation, définie par le Lac Titicaca et le Río Desaguadero, en Urcosuyu (à l'ouest, dans la cordillère andine centrale occidentale), l'occident représentant de la masculinité et de l’ère nouvelle et civilisatrice, et l'orient, Umasuyu, parlant principalement le puquina, l’ancienne langue de l'empire éteint de Tiwanaku, et représentant la féminité, l'ère ancienne devenu chaotique, et l'eau. Le centre de ce complexe est Taypicala, autre nom de la cité de Tiwanaku[5].

Dans la cosmovision inca, l'équivalent de cette division est la division, commune dans les Andes centrales au nord du Lac Titicaca, des entités socio-territoriales en deux parties Hanan (hautes) et Hurin (basses). À Cuzco, le Hanan (haut) est perçu comme la partie dominante, ayant une supériorité morale et représentant la masculinité, le nord, et l'ère civilisée opposée à l'ère passée. Cette symbolique justifie notamment le fait que le pouvoir politique et militaire inca réside à Hanan, tandis que le pouvoir religieux réside à Hurin (bas), qui représente la feminité, la paix, le Sud, et l'ère passée. La situation de la ligne de démarcation cuzquénienne et ses modalités sont incertaines[4].

Second axe modifier

Système des ceques modifier

Mission civilisatrice modifier

Cosmovision inca modifier

Temps modifier

Anthropocentrisme modifier

Références modifier

  1. (en) Terence N. D’Altroy, The Incas, Wiley-Blackwell, coll. « Peoples of America », , 2e éd. (1re éd. 2002), p. 124-125
  2. Alfred Métraux, Les incas, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire » (1re éd. 1962)
  3. Franck Garcia, Les incas, Paris, Éditions Ellipses, , p. 157-160
  4. a et b Franck Garcia, Les Incas, Paris, Éditions Ellipses, , p. 190–196
  5. (es) Thérèse Bouysse-Cassagne, « Apuntes para la historia de los puquinahablantes », Boletín De Arqueología PUCP, no 14,‎ , p. 287–307 (lire en ligne Accès libre)

Bibliographie modifier

[[Catégorie:Inca]] [[Catégorie:Philosophie]]