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Celso Lagar

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Celso Lagar Arroyo (Ciudad Rodrigo, Salamanque, 4 février 1891 - Séville, 6 septembre 1966) est un peintre expressionniste espagnol de la première génération de l’École de Paris, où il a vécu la plus grande partie de sa vie. Il a été influencé par les avant-gardes de tous genres comme le cubisme ou le fauvisme. Il a peint principalement des paysages et des natures mortes. D'un point de vue personnel, c’était une personne dépressive et complètement dépendante de sa femme, la sculptrice française Hortense Begué.

Biographie

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Il quitte sa ville natale et part à Madrid pour faire partie de l’atelier d’un des meilleurs sculpteurs du moment, Miguel Blay (es)[1]. Entre 1910 et 1911, il visite Barcelone. Plus tard, il étudie la sculpture à Paris en 1911, conseillé par Blay, où il rencontre Joseph Bernard, son ami Amedeo Modigliani, et sa future femme, la sculptrice Hortense Begué. C’est à ce moment précis qu’il abandonne la sculpture en faveur de la peinture.

L’arrivée de la Première Guerre Mondiale représente dans la vie et l’œuvre de Celso Lagar le commencement d’une nouvelle étape. Il reste à Barcelone pendant la guerre où il obtient une certaine reconnaissance qui le permet de regagner Paris. En 1919, il s’installe définitivement en France. Cette époque, jusqu’à la fin des années 1930, est le moment de sa grande splendeur artistique. Il expose ses œuvres dans les meilleures galeries parisiennes. Sa production est abondante et constante. Pendant son séjour en Normandie en 1928, il développe une production artistique avec des thèmes très concrets : les natures mortes, les souvenirs espagnols, les paysages et ses célèbres scènes de cirque. La période des influences avant-gardistes (cubisme, fauvisme, vibracionisme (ca), biologisme, simultanéisme) terminée, Celso Lagar trouve sa propre voie marquée fondamentalement par l’inspiration goyesque et picassienne. La reconnaissance des critiques et du public augmente.

Le début de la Seconde Guerre mondiale marque la fin de son époque dorée. Lagar et Hortense sont obligés de se réfugier dans les Pyrénées françaises et mènent une vie très difficile. Après la libération de Paris, son retour n’a pas une grosse répercussion. Lagar continue avec les mêmes thèmes et les mêmes techniques d’avant-guerre. Peu à peu, le succès s’estompe et les problèmes d'argent affectent le couple[2].

À ce moment, sa femme Hortense entre à l’hôpital Broca et meurt en 1955. Lagar fait une grosse dépression. Il est admis à l’hôpital psychiatrique Saint Anne. Son travail artistique s’achève complètement[3]. Par décision de justice, deux ventes aux enchères sont organisées avec les œuvres qui demeuraient dans son atelier afin de payer son séjour à l'asile. En octobre 1964, il retourne en Espagne. Il vit à Séville avec sa sœur jusqu’à sa mort le 6 septembre 1966.

Œuvres

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Ses toiles se retrouvent dans de nombreux musées de toute l’Europe : à La Rochelle, au musée Goya à Castres, à Honfleur, au Petit-Palais de Ginebra, au musée national centre d'art Reina Sofía, à la Casa Lis de Salamanque, au musée Carmen Thyssen à Málaga et dans des collections comme celle de Crane Kallman (Londres) ou Zborowski (Paris).

Il illustra des revues comme les revues espagnoles Revissa Nova et Un enemic del Poble y Troços.

Notes et références

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  1. García García, Isabel (Marzo 1998). Facultad de Geografía e Historia (Universidad Complutense de Madrid), ed. «Tesis Orígenes de las vanguardias artísticas en Madrid (1909-1922). Vol.II».
  2. Alba, Narciso (1992). Junta de Castilla y León, ed. Celso Lagar, aquel maldito de Montparnasse. Valladolid: Consejería de Cultura y Turismo,. p. 269. (ISBN 8478461671).
  3. Diario ABC, ed. (29 de octubre de 1966). «Genio y dramatismo en Celso Lagar».