Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Jardins à Jérusalem

La piscine de Bethesda, située sur le chemin de la vallée de Beth Zeta, est mentionnée dans l'Évangile de Jean, au chapitre 5, comme le lieu d'un miracle de Jésus sur un paralytique. La description qui en est faite signale qu'elle était entourée de cinq portiques.

À la suite de restaurations entreprises sur l'église Sainte-Anne à Jérusalem en 1888, deux grandes piscines avec cinq portiques et de nombreux fragments de l'époque romaine ont été exhumées. Une fresque située sur l'un des murs représente un ange remuant l'eau (cet évènement est signalé dans le texte de l'évangile).

Période du premier Temple : la piscine supérieure modifier

La piscine fut construite durant le VIIIe siècle av. J.-C. et fut nommé la « piscine supérieure » (הבריכה העליונה).

Elle est mentionnée dans le Livre des Rois :

« De Lakhich, le roi d'Assyrie envoya Tartân, Rabsaris et Rabchakè, avec une puissante armée, contre le roi Ezéchias à Jérusalem. Ils se mirent donc en marche et atteignirent Jérusalem. Arrivés là, ils s'établirent près de l'aqueduc de la Piscine supérieure, sur la route qui conduit au Champ des foulons. »

— Livre des Rois II, chapitre 18 verset 17, également Livre d'Isaïe, chapitre 36, verset 2

et dans le Livre d'Isaïe :

« L'Eternel dit alors à Isaïe: "Rends-toi au-devant d'Achaz, toi et Chear-Yachoub, ton fils, vers l'extrémité du canal de la Piscine supérieure, sur la chaussée qui conduit au champ du Foulon. »

— Livre d'Isaïe, chapitre 7, verset 3

Période du Second Temple : les piscines de nettoyage modifier

Les secondes piscines furent érigées durant le IIIe siècle av. J.-C. par le Grand Prêtre Simon II (de la famille de Oniades). Ces piscines étaient utilisées pour laver les moutons avant leur sacrifice au Temple. Cette méthode d'utilisation des piscines conféra à l'eau un halo de sainteté, et plusieurs invalides vinrent se baigner dans les piscines dans l'espoir d'être guéri.

Les piscines sont mentionnées dans le Nouveau Testament. Dans Jean 5, il est rapporté que Jésus guérit un homme dans la piscine. Son nom est décrit comme provenant de l'araméen Beth Hesda, signifiant "lieu de la grâce" (בית חסדא). D'autres désignations incluent les noms de Bethzatha et Bethsaïde.

Selon l'Encyclopédie juive: Bethesda, elle symbolisait la maison de la pitié, un réservoir (Gr. kolumbethra, "un bain pour nager") avec cinq porches, près de la porte du marché des moutons (Néhémie 3:1; Jean 5:2).

L'historien Eusèbe de Césarée (~265–~340) la surnommait "la piscine aux moutons." Il la désigna également par les noms de "Bethsaïde" et "Beth-zatha" (Jean 5:2, marg. RSV). Sous ses "porches" ou colonnades se retrouvaient habituellement un grand nombre d'infirmes qui attendaient que l'eau se trouble et qu'un miracle se produise."

Précédant la construction des digues archéologiques, elle fut identifiée comme étant la version moderne de la Fontaine de la Vierge, dans la vallée du Cédron, car étant située non loin du Bassin de Silwan et aussi de Birkat Israel, une piscine située tout près de l'embouchure de la vallée qui conduisait jusqu'à Cédron sud et, de là, à la Porte St-Stéphane.

Lorsque les digues archéologiques furent construites au XIXe siècle, Schick avait découvert un énorme tank, à l'état d'esquisse, situé à environ 100 pieds au nord-ouest de la Cathédrale Sainte-Anne, qui était, sans véritable contestation possible, très probablement la Piscine de Bethesda. Cependant, plusieurs archéologues l'identifièrent en concomitance avec les piscines jumelles qu'ils dénommèrent les "Souterrains", sous le Couvent des Sœurs de Zion, situé sur ce qui aurait été le fossé de roches pointus qui marquait la séparation entre Bezetha et la forteresse Antonia.

Période byzantine modifier

L’endroit du miracle de Jn 5 est mentionné dès le début du IVe s. (Eusèbe, Burdigalensis, Cyrille de Jérusalem), mais l’église commémorant le miracle du paralytique n’est pas antérieure à Jérôme qui ne la mentionne pas encore, ni postérieure à Juvénal sous l’épiscopat duquel Jean Rufus en parle. On observe également une évolution en ce qui concerne le type de mémorial qu’elle représente: à l’origine, seul le miracle de Jn 5 est rapporté, alors qu’une thématique mariale s’introduit apparemment au début du VIe s., quand le pèlerin Théodose parle de "l’église de la Dame Marie, la mère du Seigneur", puis au début du siècle suivant quand le patriarche Sophrone, dans son ode anacréontique XX, situe la maison natale de Marie à la "Sainte-Probatique". Ce dernier thème est déjà supposé dans différents documents patristiques, dont les plus anciens ne sont pas antérieurs, eux aussi, au VIe s.:

Il est manifeste que ce dernier document (Protévangile de Jacques, ch. 3-4) a joué un rôle déterminant dans l’évolution d’une thématique purement biblique (Jn 5) à une thématique purement mariale, au point que les Croisés — qui, en plus de Sainte-Anne sanctuaire de la naissance de Marie, reconstruisent une petite église sur les ruines de la basilique byzantine (le “moustier”) — hésitent sur la localisation de la Probatique de Jn 5. Dans le Protévangile, les parents de Marie sont supposés habiter près du temple et Joachim père de Marie est présenté dans un rôle de pasteur de brebis rencontrant Anne près d’une porte de la ville. Le thème du miracle, mais aussi la typologie de Marie comme nouveau Temple, pouvaient aider à cette transformation, au moins partielle, du mémorial.

L'église byzantine a servi de lieu de station dans la liturgie de Jérusalem (détails ici).

Gethsemani modifier

Pour Jean-Pol Samain, il est indéniable que Marie séjourna à Éphèse avant de revenir à Jérusalem[1]. D'après lui, bon nombre d'écrits apocryphes précisent qu'elle fut enterrée entre l'oliveraie de Gethsemani et la vallée du Cédron[1]. La « Dormition de Marie du pseudo-Jean » dit :

« Après que ce miracle ce fut produit, les apôtres portèrent la bière et déposèrent le précieux saint corps à Gethsemani dans un tombeau neuf[1] [...] »

La « Dormition de Marie du pseudo-Jean » est un texte du Ve – VIe siècle[2]. Il situe l'action décrite alors que « Andrée, Philippe, Luc, Simon le Cananéen et Thaddée étaient déjà endormis »[2]. Ils sont alors ressuscités pour pouvoir pouvoir être présents aux obsèques de Marie à Jérusalem[3]. Jean-Pol Samain estime qu'il est possible de se saisir de cette indication pour dater l'enterrement de Marie[3]. Curieusement sur la base de ces indications, il situe la mort de Marie en 65, après dit-il la mort de Paul et de Pierre, alors que justement le texte ne parle pas de la mort de Pierre et de Paul, mais de celles de « Andrée, Philippe, Luc, Simon le Cananéen et Thaddée ». Une telle datation, fondée sur un texte qui parle de la résurrection de cinq personnes, me semble pour le moins discutable.

Sur Èphèse, Marie la Magdaléenne, Grégoire de Tour, saint Maximin modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Jean-Pol Samain, Des Sumériens à Jésus, p. 416.
  2. a et b Jean-Pol Samain, Des Sumériens à Jésus, p. 414.
  3. a et b Jean-Pol Samain, Des Sumériens à Jésus, p. 415.