Utilisateur:Mixel/Morvan Marchal proposition


Proposition 3 sans répétition

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Maurice Marchal, né le à Vitré, en Ille-et-Vilaine, et mort le à Paris, est un architecte et un militant breton. Il est surtout connu pour être le créateur du Gwenn ha Du, le drapeau à larges bandes noires et blanches représentant la Bretagne.

Biographie

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Activité d'architecte et contribution pour une théorie de l'art breton

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Morvan Marchal est tout d'abord cité pour avoir tenté de créer un style architectural modernisé, influencé dans ce sens par le mouvement Seiz Breur auquel il participe activement. Pour lui, l'école Stijl néerlandaise était un exemple à suivre. Il fut brièvement professeur de composition décoratvie à l'École régionale d'architecture de Rennes dans laquelle il étudia également. Diplomé avec les honneurs en 1928, il en sera toutefois révoqué en 1931 en raison notamment de ses appartenances politiques. Il était également membre du comité d'orientation de la Chambre de métiers de Bretagne, fondée en 1921, qui avait pour ambition définir un caractère moderne à l'art breton, de promouvoir les productions artistiques et d'organiser l'apprentissage. Pendant cette période, il travaille sur le projet d'une chapelle de pardon en Bretagne, de style celtique. Les plan de cette oeuvre, jamais construite, exploitaient les techniques moderne de l'époque comme le béton armé.

Il lutte contre la centralisation et prône la création de musées d'art local en région, librement accessibles aux étudiants des écoles d'art, qu'il qualifie "d'artisans futurs du décor régional".

Morvan Marchal est le concepteur du drapeau de la Bretagne.

On lui également le drapeau Gwenn ha Du en 1923. Artiste, poète et illustrateur, il apporte sa collaboration à de nombreuses publications bretonnes, aussi bien politiques que philosophiques.

Parcours politique

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Comme de nombreux militants de l'époque, il a un parcours sinueux et a appartenu à de nombreuses organisations politiques.

Création du Groupe régionaliste breton et de Breiz Atao

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Morvan Marchal participe, en 1918 à la fondation du Groupe régionaliste breton, avec Camille Le Mercier d'Erm, Job Loyant et Job de Roincé [1]. Il en fut secrétaire à sa création et défendait une ligne régionaliste, loyaliste vis-à-vis de la France. Ses écrits, à cette époque, oscillent entre monarchisme traditionaliste et fédéralisme breton[2]. En 1919, il participe à la création de la revue Breiz Atao.

Nationaliste breton

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Il participe également à la création du Parti autonomiste breton en septembre 1927 à Rosporden. On le retrouve dans le comité directeur du parti. Opposé à la ligne nationaliste d'Olier Mordrel il anime l'aile gauche du mouvement fédéraliste[3]. Le conflit éclate après l'échec électoral de 1930 et la crise financière qui s'en suivit et Lors de son congrès du , le PAB explose sous les divergences. Marchal quitte le PAB en même temps que Maurice Duhamel et fonde une petite formation de gauche modérée, la Ligue Fédéraliste de Bretagne dont il crée en 1932 la revue La Bretagne fédérale, déclinaison de gauche de la politique de Breiz Atao. En 1934, à la fin de la ligue, il rejoint le Mouvement fédéraliste breton, avec Gestalen, Francis Bayer du Kern, Goulven Mazéas et Rafig Tullou. Il a également été membre du Parti radical et radical socialiste, [4].

Il assume également la direction de la revue Breiz Atao (Bretagne Toujours) jusqu'en 1928.

Études philosophiques et néodruidiques

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À partir de 1932, Morvan Marchal ne participe plus guère au monde politique breton et se tourne vers les études philosophiques, néodruidiques et symbolistes. Il fonde avec Francis Bayer du Kern et Rafig Tullou, la revue Nemeton (La Clairière)[5]. Il est le néodruide Maen Nevez ou Artonovios. Il a également été membre du Grand Orient de France.

Activités durant la Seconde Guerre mondiale

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Pendant la seconde guerre mondiale Morvan Marchal dans le journal Nemeton, tient des propos exaltant ce qu'il appelle la force nordique, périphrase pour qualifier les troupes allemandes arrivant en France[6]. À cette même époque il tient dans ce même journal des propos antisémites[7].

Il est condamné à la Libération à une peine d'indignité nationale : "15 ans de dégradation nationale" par la Chambre Civique de Rennes, pour appartenance au RNP de Marcel Déat [8].

Après-guerre

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Après sa condamnation, il déménage dans la banlieue parisienne et devient employé du gaz. Il laisse quelques contributions à des revues, dont Le Symbolisme de Marius Lepage, par ailleurs membre de la loge Volney du Grand Orient à Laval. Lui-même y aurait fait son entrée le 1er mai 1938[9].

Il meurt dans des conditions misérables, en 1963 dans la salle commune de l'hôpital Lariboisière.

Une rue du quartier de la Poultière au nord-est de Vitré porte son nom à Vitré.

Notes et références

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  1. Michel Nicolas, Histoire de Mouvement Breton, Syros, 1982, p 74
  2. Daniel Le Couédic, Dalc'homp Soñj, n° 24, p. 35, « Les visages et masques du fédéralisme breton »
  3. Michel Nicolas, Histoire de Mouvement Breton, Syros, 1982, pp 78-79
  4. M. de Mauny, op. cit. Sept Jours n°3756, p. 12
  5. Le nemeton, racine celtique nemet / nevet (sacré) désigne le sanctuaire où les Celtes de la protohistoire/antiquité pratiquaient leur religion.
  6. « Or, maintenant que, sous les coups de la Force nordique, s'écroule le temple du dernier dieu juif, de l'or, avec tout ce qu'il contenait de cosmopolitisme grégaire pour ses esclaves aryens, il nous apparaît, plus qu'à tout autre moment de l'histoire, que nous, Celtes de l'Occident européen, avons été frustrés, au cours des âges, d'un héritage magnifique » : Morvan Marchal, numéro 2 de Nemeton.
  7. Morvan Marchal, Nemeton, automne 1943
  8. Ouest-France du 9 février 1945
  9. Affirmation présente dans la biographie que lui accorde le site Les druides du Québec