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Vic-Bilh
Vignobles des AOC "Madiran" et "Pacherenc du Vic-Bilh" :
Les vignerons s’organisent pour la création des AOC "Madiran" et "Pacherenc du Vic-Bilh", par décret[1] du 10 juillet 1948, qui indique notamment les communes concernées par l’aire de production :
Département des (Basses-Pyrénées devenu) Pyrénées-Atlantiques :
Arricau-Bordes, Arrosès, Aubous, Aurions-Idernes, Aydie, Bétracq, Burosse-Mendousse, Cadillon, Castetpugon, Castillon (canton de Lembeye), Conchez-du-Béarn, Corbère-Abères, Crouseilles, Diusse, Escurès, Gayon, Lasserre, Lembeye, Mascaraàs-Haron, Moncaup,, Moncla, Monpezat, Mont-Disse, Portet, Saint-Jean-Poudge, Séméacq-Blachon, Tadousse-Ussau et Vialer
Département des Hautes-Pyrénées :
Castelnau-Rivière-Basse, Hagedet, Lascazères, Madiran, Saint-Lanne et Soublecause
Département du Gers (département) :
Cannet, Maumusson
Les dénominations dans des décrets ultérieurs tiennent compte de fusion(s) de communes, mais voient le maintien des communes citées, ainsi que l’addition de la commune de Viella (Gers). Les communes des Pyrénées-Atlantiques sont situées dans les ex-cantons de chef-lieu Lembeye ou Garlin.
Ancien Régime
Dans cette période, le territoire de la Gascogne est englobé dans la province qu'est devenu le Duché d'Aquitaine aussi appelé Duché de Guyenne et Gascogne en 1789. Les généralités (d'Auch ainsi que de Pau, pour la Gascogne) furent des circonscriptions administratives royales dont le rôle se renforça du XVIe au XVIIIe siècle.
Elles disparurent lors de la Révolution française, pour être remplacées par les départements en 1789. Sur le plan ecclésiastique l'Archevêché d'Auch, composé (à l'origine) d'une douzaine de diocèses - Olivier Guyotjeannin, Atlas de l'Histoire de France IXe-XVe siècle, éditions Autrement, Paris, 2005 - issus des cités (civitas) du Bas-Empire romain, survécut jusqu'en 2002. Mais les frontières de ces diocèses sont encore utilisées pour tracer les limites des cités de Novempopulanie.
Institut béarnais et gascon
Institut béarnais et gascon Enstitut biarnes e gascoun | ||
Situation | ||
---|---|---|
Région | Nouvelle-Aquitaine, Occitanie | |
Création | mars 2002 | |
Type | Association (loi 1901) | |
Domaine | Langue et culture gasconnes Éducation artistique et culturelle |
|
Siège | Pau | |
Coordonnées | 43° 18′ 06″ N, 0° 22′ 07″ O | |
Langue | Gascon Gascon béarnais |
|
Organisation | ||
Président | Maurice Triep-Capdeville | |
Site web | Site officiel | |
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
| ||
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L'Institut béarnais et gascon (IBG) (Enstitut biarnes e gascoun en langue régionale) entend promouvoir la culture béarnaise et gasconne dans tous ses aspects, notamment la langue béarnaise/gasconne, en continuité avec le patrimoine des pays de Béarn et Gascogne. Association loi de 1901 constituée en mars 2002, l’IBG a son siège à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.
Historique
Le projet d’un Institut béarnais et gascon a sensiblement précédé sa création, qui a été devancée par celle de l’ Institut Occitan. Les dirigeants de l’association Pays de Béarn et de Gascogne (créée en 1995) ont créé en janvier 2002 un Institut béarnais et gascon[2]. Cet Institut a d’abord publié un Dictionnaire français-béarnais (au travail approfondi sur la graphie), des œuvres littéraires (surtout des rééditions, graphie de chaque auteur respectée), et donné des cours à Pau, en Béarn, et à Paris où il dispose d’une antenne qui fait de même – au public composé surtout de gascons montés travailler ou étudier en Île-de-France.
Héritier de Simin Palay et des félibres gascons, l’IBG affirme l’autonomie[3],[4] de la langue régionale de Béarn et Gascogne relativement au languedocien, base de l'occitan. Dans la continuité des félibres gascons, l'IBG a considéré essentiel de maintenir le lien avec les locuteurs natifs parlant le gascon (béarnais notamment) appris en famille de génération en génération. Le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques est partenaire de l’IBG.
Objectifs
L’IBG a pour objectif de promouvoir la culture et le patrimoine culturel[5] de Béarn et Gascogne : fédérer et promouvoir toute association culturelle ou festive d'expression béarnaise et gasconne, et soutenir l’enseignement et la pratique de la langue régionale. Face à des interprétations contrastées de la situation des langues régionales dans le Sud-Ouest[6], l'Institut agit tant aux niveaux littéraire et scientifique[7] qu'au niveau du terrain notamment dans l’organisation de cours de langue béarnaise/gasconne.
Activités
L’IBG organise des conférences historiques et culturelles[5],[7], ainsi que des cours d’apprentissage et de perfectionnement de la langue béarnaise/gasconne orale et écrite (graphie moderne de préférence à la graphie occitane)[8]. Ces actions[9] sont entreprises grâce à une équipe de bénévoles animés par la passion et le partage du patrimoine culturel.
L'IBG compte plus de 400 adhérents (2016), et ses activités (à la date de l’Assemblée générale 2017)[10] incluent la publication de sa Létre (Lettre bilingue) trimestrielle, la sortie de nouveaux ouvrages édités par l’IBG, la participation aux travaux de l’Alliance européenne des langues régionales et l’avancement du travail de rédaction d’un dictionnaire français-gascon. L’IBG organise un concours littéraire (en prose et en poésie) annuel en langue béarnaise/gasconne : les Yocs flouraus (Jeux floraux) ouverts à tous.
Notes et références
- « Décret du 10 juillet 1948 DELIMITATION DE L'AIRE DE PRODUCTION DES VINS D'APPELLATION "MADIRAN" ET "PACHERENC DU VIC-BILH" », sur Journal Officiel de la République française, (consulté le )
- Jean Lafitte, « Situation sociolinguistique et écriture du gascon aujourd’hui (Thèse en Sciences du langage) (IBG : p.82, p.181-185) »,
- Thomas Longué, « Pyrénées-Atlantiques : hisser le béarnais en langue à part entière », sur Sud Ouest, (consulté le )
- Michel Feltin-Palas, « Béarnais contre Occitans: la nouvelle bataille d'Hernani », sur L’Express, (consulté le )
- « Empreintes et mémoires dans l’Aquitaine romane », sur Sud Ouest, (consulté le )
- Bernard Moreux, « Les langues d’oc d’Aquitaine : compétences, dénominations », sur Modèles linguistiques, (consulté le )
- Jean Subercazes, « Aragon et Béarn, deux passés très liés », sur Sud Ouest, (consulté le )
- Michel Feltin, « Un esprit proverbial », sur L’Express, (consulté le )
- « La rentrée à l'institut béarnais et gascon », sur La République des Pyrénées, (consulté le )
- « L’Institut béarnais et gascon réaffirme son soutien aux langues régionales », sur La République des Pyrénées, (consulté le )
Liens externes
- Institut béarnais et gascon
- Paroles de linguistes, Bernard Moreux : " Comment je suis devenu béarnais..."
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[Catégorie:Enseignement dans les Pyrénées-Atlantiques]
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- Article: gascon moderne
Ancien Gascon
On entend par ancien Gascon la langue médiévale en Gascogne, soit dans le périmètre du domaine gascon moderne ou celui du duché de Gascogne dit aussi de Vasconie. Les nombreux documents écrits permettent d'approfondir son étude pour les périodes qui suivent le Haut Moyen Âge.
Evolution et pluralisme
Le gascon a été décrit comme une lanque romane avec substrat aquitain (aquitan ou proto-basque)[1] d’après le nom des occupants antérieurs du triangle Atlantique – Garonne+Ariège – Pyrénées. L'ancien gascon est la forme médiévale du gascon, détectable dans les écrits du XIe siècle au XVe siècle (Moyen Âge(s) central et tardif).
Aquitano-roman est la dénomination d’une forme intermédiaire et se rapporte à l’évolution de la langue autochtone romanisée lors de la période antérieure, depuis l’Empire romain (du Ier siècle au Ve siècle) et/ou Haut Moyen Âge (du VIe siècle au Xe siècle. Dès le VIe siècle, montre l’étude de monnaies de cette époque, la présence de traits caractéristiques du gascon ultérieur est détectable dans le texte de ces documents[2].
Le latin (lui-même en évolution) prédomine dans les rares textes subsistant jusqu'au Haut Moyen Âge. Progressivement les évolutions de la langue vernaculaire peuvent être détectées par leurs traces dans les écrits en latin, puis dans des écrits en ancien gascon. Comme pour d’autres, la langue écrite officielle qui nous est parvenue (tel le latin, maitrisé par les clercs) peut être distincte de l’évolution de la langue parlée, notamment par le peuple, tandis que les élites sont plus ouvertes à celle du (nouveau) pouvoir.
Périodes
Les sources
L’équipe de Kurt Baldinger a distingué trois périodes[3] pour les textes écrits qui nous sont parvenus :
- 1100 à 1250 : mots gascons en contexte latin) ; les rôles gascons, datés du milieu du XIIIe siècle au milieu du XIVe siècle et sous administration anglaise, pourraient cependant en contenir.
- 1250 à 1450 : surtout textes gascons. Au sud du domaine gascon, des textes juridiques anciens nous sont parvenus en béarnais : les Fors de Béarn, dont les plus anciens sont écrits autour de 1100.
- après 1450 : de plus en plus de mots gascons en contexte français.
Evènements contemporains
Les grands évènements historiques contemporains ont pu influer :
- Au XIe siècle, le duché de Gascogne est absorbé par le duché d’Aquitaine des comtes de Poitiers ;
- Au XIIIe siècle, à l’est du domaine gascon, les terres du comte de Toulouse sont annexées au domaine royal suite à la Croisade des albigeois ;
- Au XVe siècle, la fin de la guerre de Cent Ans (1453) facilite la progression du français, l’Aquitaine/Guyenne et la Gascogne devenant possession du royaume de France.
Toutefois, Gaston III de Foix-Béarn (dit Fébus) avait fait admettre l’indépendance de fait du Béarn, qui conserva sa langue dans le domaine du droit notamment, jusqu’en 1620.
La Renaissance gasconne du XVIe siècle (plutôt 1550-1650) appelé « le siècle d’or de la poésie gasconne » par Pierre Bec[4], porte sur la littérature et la poésie gasconne et béarnaise, souvent en lien avec la maison d'Albret et le protestantisme : Pey de Garros, Arnaud de Salette, traduisent les psaumes de David, respectivement en rimes gasconnes et béarnaises. Parmi les autres œuvres importantes, Garros écrit aussi les Eglogues.
Collections de sources documentaires
Les travaux de recherche ont permis d’établir des bases de données pour consultations ultérieures
Dictionnaire de l’ancien gascon (DAG)
Appelé initialement Dictionnaire onomasiologique de l’ancien gascon (mots classés par thème et non dans l’ordre alphabétique), le DAG est une idée de Kurt Baldinger (1919-2007). Son idée de départ était de réunir les unités lexicales « indigènes » (vernaculaires) présentes dans l’ensemble des textes disponibles rédigés en Gascogne depuis leur début, soit de 1100 environ jusqu’à la fin du XVIe siècle[3].
Pour pallier la quasi-absence en gascon médiéval de textes des genres littéraires, religieux ou d’un savoir spécialisé, qui explique la relative faiblesse de l’étude du lexique pour l’époque ancienne, Kurt Baldinger a voulu exploiter l’ensemble des sources documentaires pour réaliser un dictionnaire historique.
Le projet a connu trois phases successives, basées sur des choix méthodologiques adaptés :
- Constitution d’une bibliothèque thématique pour en extraire un important fichier lexicologique. Celui-ci permit, à partir de 1975, la rédaction du premier DAG, financé par l’Académie des sciences de Heidelberg. De nombreux fascicules ont été publiés.
- Le projet initial a connu une première réorientation, en 2006, sur les conseils de Jean-Pierre Chambon (linguiste).
- Une seconde réorientation, depuis 2014, s’accompagne de la numérisation du projet.
Corpus linguistique de l’ancien gascon
Le Corpus linguistique de l’ancien gascon découle des recherches de Thomas Field (University of Maryland, Baltimore, Etats-Unis) sur la langue médiévale de la Gascogne ; outil élaboré d’abord dans ce cadre, il a été mis en ligne car pouvant intéresser un public plus large[5].
Son but est de fournir une base de données qui facilitera l’étude linguistique et culturelle de la Gascogne depuis le début du XIIe siècle jusqu’en 1500, soit un même intervalle temporel que le DAG. Les archives contiennent des milliers de documents en gascon, inédits pour beaucoup d’entre eux, car le domaine gascon est encore un des moins connus des langues romanes médiévales.
A l'exception des Fors de Béarn}} (et bien sûr, pour le domaine occitan, des troubadours) les principaux travaux sur les textes gascons semblent avoir porté davantage sur les auteurs des époques modernes et contemporaines, y compris poètes du XVIe siècle à la charnière entre Moyen Âge et Temps modernes.
Notes et références
modifier- Gerhard Rohlfs, Le Gascon : Études de philologie pyrénéenne, Max Niemeyer Verlag (Tubingen) et Éditions Marrimpouey jeune (Pau), , 252 p.
- Jean-Pierre Chambon & Yan Greub, « Note sur l'âge du (proto)gascon », Revue de linguistique romane 66 (2002), 473-495
- Martin Glessgen et Sabine Tittel, « Le Dictionnaire d’ancien gascon électronique (DAGél) », sur http://www.slir.org/, Société de linguistique romane,
- Pierre Bec, Le siècle d’or de la poésie gasconne : 15501650, Les Belles Lettres, , 430 p.
- Thomas Field, « Corpus linguistique de l’ancien gascon »
Documents
modifier- Aquitan (Protohistoire et Antiquité)
- Aquitano-roman (Haut Moyen Âge) écrits en latin
- Ancien Gascon (Moyen Âge) (écrits) XIIe-XVe siècle ?
Gascon classique (XVIe-XVIIe siècle)
modifier- Fors de Béarn (réécrits au XVe-XVIe ?)
- (Anthologie) Pierre Bec, Le siècle d’or de la poésie gasconne (1550-1650)[1]
- Arnaud de Salette, Psalmes de David metut en rima bernesa[2]
- Pey de Garros,
- Bertrand Larade, La Margalide gascoue
Gascon moderne (XIXe-XXe siècle)
modifier- Michel Camelat (1871-1962)
- Simin Palay (1874-1965)
- Bernard Manciet (1923-2005)
Voir aussi
modifier- Articles connexes : Gascon ; Béarnais ; Littérature béarnaise et gasconne ; Ancien occitan
- Liens externes : (en + de) « Dictionnaire onomasiologique de l'ancien gascon (DAG) », sur Université de Heidelberg.
Notes et références
modifier- Pierre Bec, Le siècle d’or de la poésie gasconne : 1550-1650, Les Belles Lettres, , 430 p.
- Arnaud de Salette, Psalmes de David metut en rima bernesa, Les Belles Lettres
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