Utilisateur:Zunkir/Mesopotamie
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I
modifierMESO
modifierContexte culturel et historique
modifierDresser un historique de la religion en Mésopotamie est complexe et n'a que rarement eu les faveurs des spécialistes du sujet. L'identification de différents stades de cette religion reste très controversée, car si des évolutions artistiques, architecturales, littéraires ou cultuelles restent identifiables, les connaissances peuvent évoluer très vite à la suite de nouvelles découvertes et parfois repousser la datation de l'apparition de certains phénomènes, ou bousculer des idées courantes, comme l'idée d'une décadence aux périodes récentes. Expliquer ces évolutions est encore plus incertain : il est courant de relier les changements aux évolutions politiques et culturelles, en particulier ethniques, qu'a connues la Mésopotamie. Cela peut être complété par une autre approche, de type évolutionniste, postulant un stade ancien de la religion plus naturaliste et collectif tandis que les stades plus récents de la religion mésopotamienne tendent vers des conceptions de l'existence de certaines divinités plus élevées (hénothéisme) et d'une pensée religieuse plus centrée vers l'individu, comme si elles devaient être un prélude à l'apparition du monothéisme et des penseurs de l'« âge axial ». L'exposé des grandes lignes du développement de la religion mésopotamienne est néanmoins nécessaire pour une meilleure compréhension de ses croyances et pratiques.
Périodes proto-urbaines (v. 6000-3000 av. J.-C.)
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- premiers temples / Obeid
- sources période Uruk
L'écriture apparaissant autour de 3350-3200 av. J.-C., et la littérature caractérisée de « religieuse » (mythes, hymnes, rituels) ne se développant que vers le milieu du IIIe millénaire av. J.-C., l'univers religieux des premiers Mésopotamiens doit être appréhendé par l'étude de leur architecture, leur art et leurs pratiques funéraires. Cela pose certaines difficultés car les lieux de culte antiques ne sont pas toujours identifiables clairement. Les plus anciens groupements monumentaux se trouvent à Eridu dès le début du Ve millénaire av. J.-C., puis à Uruk ou encore Tell Uqair et Tepe Gawra au IVe millénaire av. J.-C.). Ils comportent manifestement des édifices qui ont pu avoir une fonction cultuelle et qui seraient alors les ancêtres des temples des périodes historiques (des installations cultuelles et des restes de matériel de culte et d'offrandes ayant parfois pu être mis au jour)[1]. Certains historiens ont cherché à reconstituer à partir de ces sources et des textes des périodes suivantes une première forme de religion mésopotamienne vénérant des forces de la nature liées avant tout à la fertilité (dans un contexte de communautés d'agriculteurs, éleveurs et pêcheurs), mais cela reste spéculatif[2].

Parmi les premières tablettes administratives, datées de la fin de la période d'Uruk (c. 3200-3000 av. J.-C.), certaines semblent faire référence à des offrandes pour des divinités et à un personnel religieux, même si elles sont souvent encore mal comprises. Les représentations artistiques comme les sceaux-cylindres et le grand vase d'Uruk paraissent indiquer qu'à partir de cette époque les divinités sont représentées sous forme humaine (anthropomorphisme), indiquant une évolution de la pensée religieuse.
La religion « sumérienne »
modifier- contexte culturel : Sumériens et Akkadiens ; dualité des dieux
- sources : après la période
La Mésopotamie du sud, d'où proviennent la majorité des informations pour cette période, est alors divisée en deux groupes ethniques. Les Sumériens, vivant à l'extrême sud de la plaine, sont un peuple d'origine inconnue (ne parlant pas une langue sémitique en tout cas, à la différence des Akkadiens qui leur ont succédé) installé dans cette région on ne sait trop quand (au plus tard au début du IIIe millénaire av. J.-C.). Ils vivent au contact d'un groupe de populations sémites établies plus au nord, que l'on appelle par commodité les Akkadiens (car la région où ils sont majoritaires ainsi que leur langue de type est-sémitique sont appelées « Akkad » et « akkadien » durant les siècles suivants). La présence d'autres peuples aux périodes antérieures est fort probable, mais leur influence sur la culture mésopotamienne est mal connue ; il est possible que certains dieux soient issus de ce substrat. Il est cependant clair que ce sont les Sumériens qui jouent un rôle dominant dans la culture de la région à cette période, et ce sont leurs mythes avec leurs dieux qui sont les premiers mis par écrit. Cependant, leurs contacts avec les Akkadiens sont très importants dès cette période, et un syncrétisme se met en place. Les divinités sumériennes sont ainsi identifiées à celles des akkadophones : Inanna équivaut à Ishtar, Enki à Ea/Aya, etc., leurs aspects se confondent au point qu'il est bien difficile de les démêler. De là découle la spécificité de la culture mésopotamienne des siècles suivants, qui fait que malgré la disparition des Sumériens vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C., leur langue et leurs rituels ne sont pas oubliés, et sont préservés dans le milieu des temples. En raison de la cohabitation entre Sumériens et Sémites dès les débuts de la période attestée par les textes, l'existence d'une religion identifiable comme proprement sumérienne et d'éléments sémitiques isolables reste compliquée et controversée, comme l'est la question des éventuels conflits entre ces deux peuples et de l'ethnicité dans la Basse Mésopotamie de cette période[4].
Dynasties archaïques (v. 3000-2300 av. J.-C.)
modifier- Sumer et Akkad/Kish civilization
- archéologie : temples
- panthéons locaux : Lagash, Ebla
- Mari / Ebla / Assur
Les textes de la première moitié et du milieu du IIIe millénaire av. J.-C. (période des dynasties archaïques), exhumés à Ur, et surtout Abu Salabikh, Shuruppak et Ebla (située en Syrie mais influencée par la culture mésopotamienne[5]) comportent les premiers textes mythologiques, rituels et hymniques connus[6]. Les traits caractéristiques de la religion mésopotamienne semblent déjà en place même si les zones d'ombres restent nombreuses en raison du nombre limité de textes.

Politiquement, la Basse Mésopotamie du IIIe millénaire av. J.-C. est divisée entre plusieurs entités politiques que l'on qualifie de « cités-États », organisées autour d'une ville principale. Cela se reflète dans la religion, puisque chacune de ces cités dispose de son grand dieu qui occupe son temple majeur, et d'un panthéon local qui lui est propre, organisé sous la forme d'une grande famille dont le dieu-patron est le père et où chacun a une fonction précise, ce qui semble relié avec les structures politiques de cette période et le développement de la royauté et d'un groupe de serviteurs de l'État dont le monde divin semble le reflet[7]. Il faut cependant rejeter la vieille idée de l'existence d'une « cité-temple », dans laquelle le temple en tant qu'institution encadrait la vie économique et sociale, car dès cette période le pouvoir royal a la main haute sur les institutions religieuses[8]. Les différentes cités ont également des spécificités cultuelles, comme des types de prêtres particuliers, aussi des mythes et une « théologie » spécifiques[9]. Le cas de l'État de Lagash est le mieux connu par les textes de la période[10], mais sa tradition religieuse n'a pas connu la postérité de celles d'autres cités, en premier lieu Nippur (villes du grand dieu Enlil)[11], mais aussi Eridu (ville d'Enki/Ea) et Uruk (ville de la déesse Inanna et du dieu An). La culture des cités sumériennes et même akkadiennes est cependant relativement homogène, le syncrétisme est fort, au point qu'on trouve déjà des formes de panthéons communs marqués par la primauté religieuse d'Enlil et de Nippur, son culte étant peut-être organisé sous la forme d'une amphictyonie des cités sumériennes[12],[13]. Une autre particularité des panthéons de cette période est la place importante qu'ils faisaient aux divinités féminines, la plupart d'entre elles perdant en importance aux périodes postérieures (Ninhursag, Nisaba, Namma, Ereshkigal, etc.)[14].
Plus au nord, en Haute Mésopotamie et en Syrie, vivent des populations sémitiques apparentées à celles de Basse Mésopotamie (attestées surtout à Ebla) qui disposent de traditions propres qui les distinguent de celles du sud malgré l'influence méridionale, notamment la prédominance des dieux Dagan et Addu[5].
Premiers empires (v. 2300-2000 av. J.-C.)
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- théologie du pouvoir : élection divine, rôle d'Enlil (et de Nippur), divinisation des rois
- culte : constructions de temples ; ziggurats ; nombreux textes administratifs sur rituels (calendriers)
À partir du XXIVe siècle av. J.-C., la Basse Mésopotamie est le cœur de deux Empires successifs, qui étendent leur domination sur les régions voisines : l'empire d'Akkad et celui d'Ur III (avec entre les deux le riche règne du roi Gudea de Lagash). Il s'agit d'une période marquante du point de vue de l'évolution de l'idéologie politique, et sans doute aussi des pratiques religieuses, notamment liées à la glorification et la « divinisation » des souverains, la rédaction d'hymnes et récits, le patronage de cultes plus impressionnants grâce à la mobilisation de ressources de plus en plus massives, et la construction de complexes cultuels monumentaux (dominés par les ziggurats)[15]. Il a aussi été avancé que les statues de culte apparaissent à cette période, car il n'y en a pas de traces assurées pour les périodes précédentes ; cela aurait alors entraîné selon certains des changements avec un culte plus orienté vers l'entretien de la statue que celui de la divinité en elle-même[16].
C'est aussi durant ces siècles que les locuteurs du sumérien s'éteignent, laissant la primauté aux éléments sémitiques. La Mésopotamie commence à intégrer des éléments d'origine extérieure, principalement dans sa moitié nord (mais leur influence se fait aussi sentir au sud). Les Hourrites, un peuple parlant une langue isolée et apparemment originaire du sud du Caucase, voient leurs traditions religieuses se mêler rapidement à celles de Haute Mésopotamie (identification de leur grand dieu Teshub à Addu/Adad, de Shaushga à Ishtar[17]), la culture hourrite n'ayant jamais en Mésopotamie l'influence qu'elle a eue en Anatolie hittite[18]. Le second groupe est celui des Amorrites, peuple ouest-sémitique majoritaire en Syrie et en Haute Mésopotamie dans la première moitié du IIe millénaire av. J.-C., dont les traditions religieuses sont principalement connues par les archives de Mari[19]. Leurs traditions découlent de celles de la Syrie et de la Mésopotamie du Nord déjà attestées à l'époque d'Ebla, organisées notamment autour du culte des grands dieux Dagan, Addu et Ishtar, et semblent à l'origine de certaines évolutions religieuses au sud (introduction du dieu Amurru, du mythe du combat du dieu-héros contre la mer, et temporairement du prophétisme).
Royaumes amorrites (v. 2000-1600 av. J.-C.)
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Le Moyen-Orient est alors éclaté entre plusieurs royaumes ne parvenant pas à affirmer leur primauté les uns par rapport aux autres. Le sud, lui-même divisé politiquement, conserve les traditions des périodes précédentes et leur rayonnement. Les royaumes principaux (Isin, Larsa puis Babylone) et les prêtres de leurs villes sont particulièrement bien connus sur le plan architectural, artistique et textuel grâce aux riches trouvailles sur plusieurs grands sites de cette période (Nippur, Ur, Larsa et Sippar en premier lieu)[20],[15]. La prédominance religieuse de Nippur et de son dieu Enlil est sortie renforcée de la période des premiers empires et connaît alors son apogée, comme le reflètent les luttes qui ont lieu pour la domination de cette cité[21].
Ce début du IIe millénaire av. J.-C. est marqué par plusieurs évolutions, comme l'affirmation de certaines divinités dans la piété et le culte, en particulier le Dieu-Soleil Shamash. Certaines pratiques comme la divination suscitée, en particulier l'hépatoscopie, semblent aussi connaître un essor. Cela est peut-être lié à la tendance à des croyances et pratiques davantage individuelles et à une recherche d'un contact plus volontaire avec les dieux et les divinités que certains chercheurs croient identifier dans la littérature et l'art de cette période : les grands dieux des royaumes de cette période deviendraient des figures plus éloignées des gens qu'ils ne l'étaient à l'époque des cités-États, incitant à se tourner vers des divinités personnelles avec lesquelles les gens avaient un lien plus étroit, ce que reflèteraient certaines prières de cette époque, ou encore sur des divinités servant d'intermédiaires entre le croyant et les grands dieux. Cela serait notamment illustré par les scènes de présentation dont regorge la glyptique d'alors, illustrant un homme conduit par la main par une divinité protectrice vers une divinité majeure assise sur un trône. Les mythes du Déluge mis par écrit à cette période (dans Atrahasis, Genèse d'Eridu) reflèteraient l'idée d'une responsabilité individuelle des hommes en cas de faute, risquant une punition divine[22].
Royaumes du Bronze récent (v. 1600-1000 av. J.-C.)
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La seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C. est caractérisée par le retrait progressif de l'élément hourrite au nord après que le royaume du Mitanni eut été supplanté par celui d'Assyrie au milieu du XIVe siècle av. J.-C., tandis qu'au sud le royaume de Babylone est désormais définitivement dominant sous l'impulsion d'une dynastie d'origine kassite. Même les traditions religieuses mésopotamiennes sont étrangères à ces derniers, ils les adoptent sans chercher à imposer leurs propres croyances. Leur période de domination est marquée par la remise en ordre des cultes, la synthèse et la canonisation de plusieurs récits, manuels de rituels et autres textes littéraires hérités des traditions anciennes. Babylone devient un centre religieux majeur, rayonnant sur tout le Moyen-Orient, y compris le nord mésopotamien.

Les théologiens du royaume de Babylone et de sa capitale en particulier) poursuivent donc les vieilles traditions mésopotamiennes, tout en procédant à des évolutions dont la plus caractéristique est l'affirmation du dieu Marduk comme divinité suprême et de Babylone comme ville suprême et centre du monde : tout un ensemble de mythes, hymnes et rituels sont composés à leur gloire entre les années 1200 et 700 av. J.-C. (notamment l'Épopée de la Création, ou Enuma Elish)[23]. Parallèlement, les réflexions sur la condition humaine, la piété personnelle, la faute et l'origine des malheurs ainsi que les volontés divines se développent, culminant dans les textes sapientiaux des périodes kassite et post-kassite[24],[25].
Empires assyrien et babylonien (v. 1000-500 av. J.-C.)
modifierL'affirmation politique de l'empire assyrien est également à l'origine de développements importants : à l'image de ce qui se passe chez le rival du sud, les théologiens locaux cherchent à ériger le dieu national Assur en divinité suprême (et même en divinité universelle dont les autres dieux ne seraient que des facettes selon S. Parpola, au moins pour certains lettrés[26]), et les nombreux spécialistes entourant le roi assyrien pour l'assister dans sa lourde tâche rituelle sont à l'origine d'une riche production de textes rituels, connus notamment par la formidable « bibliothèque » que le roi Assurbanipal a fait rassembler à Ninive, sa capitale, qui est une source essentielle pour la redécouverte de la religion mésopotamienne[25],[27].
Du point de vue des mouvements ethniques, la fin du IIe millénaire av. J.-C. a vu l'intrusion d'un nouveau groupe de populations ouest-sémitiques, d'abord en Haute puis en Basse Mésopotamie, les Araméens, dont la langue supplante peu à peu l'akkadien, même si une fois encore le panorama religieux n'est pas bouleversé par leur arrivée[28]. Cette période est propice aux échanges culturels en raison de la constitution de vastes empires et du brassage de population qui y est à l’œuvre, y compris à la suite des déportations de population, ce qui a des conséquences religieuses. Ainsi, les déportations de Judéens en Babylonie sous Nabuchodonosor II, qui ont sans doute joué un rôle décisif dans la constitution de la religion juive et les influences mésopotamiennes dans les textes bibliques.
Les ressources des rois assyriens et babyloniens leur permettent de réaliser des monuments grandioses, et c'est l'apogée de la tradition d'architecture religieuse de la Mésopotamie antique, qui culmine dans les vastes complexes cultuels situés au centre des cités et regroupant un grand temple et ses dépendances, dont les ziggurats[29]. Cela est particulièrement le cas du sanctuaire de Marduk à Babylone, l'Esagil, qui a fait une forte impression aux étrangers, sa ziggurat étant probablement à l'origine du récit biblique de la Tour de Babel. Les rois babyloniens ont consacré leurs plus gros efforts de construction aux sanctuaires, en revanche ceux d'Assyrie ont placé le plus d'efforts dans leurs palais, sans pour autant négliger les temples.
La lente disparition (500 av. J.-C.-700 ap. J.-C.)
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La chute de l'empire assyrien en 612-609 av. J.-C. puis celle de l'empire néo-babylonien en 539 av. J.-C. mettent fin aux dernières périodes d'essor de la culture mésopotamienne, qui perd par la suite ses appuis politiques lorsque la Mésopotamie est dominée par des peuples venant de l'extérieur (sans jamais faire l'objet de persécutions religieuses, notion anachronique pour cette époque) : les Perses achéménides d'abord (539-331 av. J.-C.) puis les Grecs (Empire séleucide de c. 311 à 141 av. J.-C.) et les Parthes (c. 141 av. J.-C.-221 ap. J.-C.). L'influence de la religion des premiers (apparentée au mazdéisme) en Mésopotamie est nulle, mais celle des Grecs est plus forte, même si elle se ressent avant tout dans leurs colonies et essentiellement pour les colons grecs, et même si les échanges relèvent souvent du syncrétisme. En outre, les populations de Mésopotamie sont désormais pour la plupart des locutrices de l'araméen, l'akkadien étant devenu une langue morte à son tour.
L'antique religion se replie avec la lente désagrégation des temples où elle s'exprimait, d'abord au nord puis plus lentement au sud. Les temples de Babylone et d'Uruk ont livré les dernières traces de pratiques héritées de la vieille tradition, et même d'un certain dynamisme dans le cas de la seconde, où un grand complexe monumental est créé à la période hellénistique et de nombreux rituels sont copiés. Cela fait paradoxalement de cette période dite de « déclin » un champ d'étude significatif[30].
Malgré la domination des éléments araméens et grecs, les panthéons locaux sont toujours marqués par la présence des grands dieux mésopotamiens qui continuent à y être vénérés tant que le polythéisme domine, ils connaissent parfois une nouvelle jeunesse qui témoigne de la vitalité de cette religion tardive : renouveau du culte d'Anu à Uruk à la période hellénistique[31], importance de ceux de Nabû et Nanaya, persistance du culte d'Assur dans sa ville et Shamash et Nergal grands dieux du panthéon de Hatra au tournant de notre ère[32]. Les prêtres babyloniens (les « Chaldéens » des Grecs antiques) continuent d'exercer un rayonnement intellectuel important, notamment dans le domaine de l'astrologie/astronomie qui s'est affirmée au cours du Ier millénaire av. J.-C. comme la branche majeure de la divination[33]. Mais le lent déclin du rôle politique et économique des sanctuaires babyloniens accompagne celui de la culture babylonienne, visible par l'extinction progressive de la documentation cunéiforme[34].
L'affirmation des religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et le mazdéisme, durant la seconde partie de l'époque parthe et sous les Sassanides, précipite le déclin de ces cultes, qui ne peuvent plus s'appuyer sur les grands temples ou le patronage des autorités politiques, et se retrouvent donc marginalisés voire réprimés. Des croyances et pratiques « païennes » semblant présenter des similitudes avec celles de la Mésopotamie antique, essentiellement des sacrifices, de la magie et de l'astrologie, sont évoquées par quelques auteurs arabes au début de la période islamique, puis cessent progressivement d'être attestées à partir du VIIIe siècle, quand l'islam s'impose en Iraq[35].
ZG
modifierOrigines
modifierLes ziggurats du Sud
modifierLes ziggurats du Nord
modifierLes ziggurats élamites
modifierDécors et et éléments architecturaux
modifierFonctions
modifierDIVINITES
modifierTerminologie
modifierLes noms des divinités
modifierNoms en sumérien et noms en akkadien
modifierÉpithètes
modifierLa nature des divinités
modifierImmortalité
modifier- Muller Tuer un dieu dans la mythologie mésopotamienne
Puissance et pouvoirs
modifier- reçoivent un culte
L'anthropomorphisme divin et ses limites
modifier- anthropomorphisme
La splendeur divine
modifier- melammu
Entre les divinités et les humains
modifier- esprits/génies
- divinisation humains
Les images et attributs des divinités
modifierLes représentations anthropomorphiques
modifierLes symboles des dieux
modifierLes animaux des dieux
modifierLa numérologie divine
modifierLes évolutions des divinités
modifierOrigines
modifierFusions et fissions
modifierSyncrétismes
modifierAdoptions
modifierVers un monothéisme ?
modifierLes rapports et groupements de divinités
modifierLes listes de divinités
modifierhttps://journals.openedition.org/syria/14285
Généalogies
modifierHiérarchies
modifier- hénothéisme
Regroupements
modifier- Igigi et Anunnaki
Panthéons
modifierCercles divins
modifier- cours divines ?
- organisation politique ?
Affrontements
modifier- tensons
- Inanna
Les rapports entre humains et divinités
modifierLes récits de création de l'humanité
modifierLes humains au service des divinités
modifierDes échanges intéressés
modifierCommunications
modifierLe dieu personnel
modifierDes divinités inaccessibles ?
modifier- théodicées
Bibliographie
modifier- (en) Benjamin R. Foster, « Mesopotamia », dans John R. Hinnells (dir.), A Handbook of Ancient Religions, Cambridge, Cambridge University Press, , p. 161-213
- (de) Annette Zgoll, « Religion. A. In Mesopotamien », dans Reallexicon der Assyriologie und Vorderasiatischen Archäologie, vol. XI, Berlin, De Gruyter, 2006-2008, p. 323-333
- (en) Beate Pongratz-Leisten, « Mesopotamia », dans Barbette Stanley Spaeth (dir.), The Cambridge companion to ancient Mediterranean religions, Cambridge, Cambridge University Press, , p. 33-54
- (en) Jeremy Black et Anthony Green, Gods, Demons and Symbols of Ancient Mesopotamia, Londres, British Museum Press,
- Jean Bottéro, La plus vieille religion : en Mésopotamie, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire »,
- (en) Thorkild Jacobsen, The Treasures of Darkness : A History of Mesopotamian Religion, New Haven, Yale University Press,
- Dominique Charpin, La vie méconnue des temples mésopotamiens, Paris, Collège de France - Les Belles Lettres,
MARI
modifierhttps://books.openedition.org/momeditions/3788?lang=fr
https://books.openedition.org/momeditions/4203
https://books.openedition.org/momeditions/4365
https://journals.openedition.org/syria/2691
https://wikis.ifporient.org/archeologie/index.php/Tell_Hariri_-_Mari
YA
modifierÉtymologie
modifierFamille
modifierL'intronisation à Mari
modifierLe mariage avec une princesse de Qatna
modifierLa vie au palais de Mari
modifierUn roi non guerrier
modifierALIMENTATION
modifierhttps://www.persee.fr/doc/keryl_1275-6229_2008_act_19_1_1154
https://cheminsdhistoire.fr/emission69/
https://www.cairn.info/revue-dialogues-d-histoire-ancienne-2012-Supplement7-page-17.htm
Postgate https://www.jstor.org/stable/26426055
Limet https://www.jstor.org/stable/3210058
Bottéro https://www.jstor.org/stable/3209946
Civil https://www.jstor.org/stable/41765984
- LAPO 16 309 et sq.
Les produits consommés
modifierCéréales
modifierLégumes
modifierViandes
modifierLIMET CONSOMMATION VIANDE
Boissons
modifierhttps://archeorient.hypotheses.org/7836
Transformation des aliments et cuisine
modifierOutils de cuisine
modifierhttps://journals.openedition.org/civilisations/1355
L'artisanat alimentaire
modifier- Les meuniers
- Les boulangers, cuisiniers et bouchers
- Les brasseurs
1/ importance de la bière :cf. textes, poteries, images et variétés de bière Uruk III : bureau KUSHIM 2/ déroulé du brassage : Stol, Oppenheim, Bottéro, Civil L'analyse des textes a permis la reconstitution des techniques de brassage de la bière de céréales (orge surtout, aussi du blé) au IIIe millénaire av. J.-C. et au IIe millénaire av. J.-C.[36] La première opération est la confection du malt (baqlu(m)), à partir de grains dont on accélère la germination par humidification puis trempage, afin d'obtenir un « malt vert », qui est ensuite mis à sécher (peut-être parfois chauffé, même si la température ambiante suffit en général). L'autre ingrédient nécessaire au brassage de la bière mésopotamienne est le « pain de bière » (bappir/bappirum), un produit solide ou pâteux confectionné également à partir de grains, souvent aussi avec des aromates et du miel, et cuit au four. Ce produit est émietté et ajouté au malt et à de l'eau, permettant d'obtenir un mout auquel est ajoutée la levure nécessaire à la fermentation. Dans un dernier temps, la bière pouvait être filtrée, avant sa consommation. Dans la Babylonie du Ier millénaire av. J.-C., la bière à base de dattes semble supplanter celle produite à partir de céréales[37]. Des malteurs (baqilum), apparaissent dans un nombre limité de texte, reçoivent de l'orge pour la malter, et livrent le malt à des brasseurs[38]. Plus courantes sont les attestations des brasseurs (sirašu). et institutions / brassage domestique / brasseurs itinérants 4/ lieux de brassage ? récipients ? indices archéologiques
- Les presseurs d'huile
- question de l'huile : sésame ou lin ?
- usages
- les presseurs
- le déroulé du pressage
- Les baratteurs
- Le vin
Cuisiniers et recettes de cuisine
modifierConsommation des aliments
modifierhttps://ane.hypotheses.org/9703 https://ane.hypotheses.org/9860
La conservation des aliments
modifier- stockage et magasins : silos de Shuruppak, bureau de la bière de Chagar Bazar, glacière de Mari / Konservierung RLA
L'accès aux aliments
modifier- autoconsommation
- rations + redistribution offrandes
- achats ? détail ? Lamasaga Hymn r. 12 (JCS 26, 163; SEAL 2.1.7): the goddess Lamasaga brought food from the s. (süqu) and the garden, süqu was loaned from Assyrian via Aramaic into Arabic and in the earliest attestations means “street” (Jursa, o. c. 641 n. 3369), later “market”.
- pénuries, disettes, cout de la vie : NABU 2022/3 n°96
Les repas quotidiens
modifierLe cabaret
modifierLes banquets des élites
modifierLes repas des dieux
modifierGastronomes et gourmets
modifierLes repas des morts
modifierBibliographie
modifierCivilisation mésopotamienne
modifier- Francis Joannès (dir), Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
Introductions
modifier- Cécile Michel, « L'alimentation au Proche-Orient ancien : les sources et leur exploitation », Dialogues d'histoire ancienne,, vol. 7, , p. 17-45 (lire en ligne)
- (en) Brigitte Lion, « Mesopotamia », dans John Wilkins et Robin Nadeau (dir.), A Companion to Food in the Ancient World, First Edition, Malden et Oxford, Wiley-Blackwell, , p. 309-318
- Brigitte Lion, « Alimentation et société en Mésopotamie », dans Florent Quellier (dir.), Histoire de l’alimentation – De la préhistoire à nos jours, Paris, Belin, coll. « Passés composés », , p. 67-91
Synthèse
modifier- Jean Bottéro, La plus vieille cuisine du monde, Paris, Louis Audibert,
Aliments et cuisine
modifier- Jean Bottéro, « Küche », dans Reallexikon der Assyriologie und Vorderasiatischen Archäologie, vol. VI, 1980-1983, p. 277-298
- (en) Henri Limet, « The Cuisine of Ancient Sumer », The Biblical Archaeologist, vol. 50, no 3, , p. 132–140 (JSTOR 3210058)
- (en) Frances Reynolds, « Food and Drink in Babylonia », dans Gwendolyn Leick (dir), The Babylonian World, New York, , p. 171-184
Pratiques et symbolique
modifier- Francis Joannès, « La fonction sociale du banquet dans les premières civilisations », dans Jean-Louis Flandrin et Massimo Montanari (dir.), Histoire de l'alimentation, Paris, Fayard, , p. 47-59
- Francis Joannès, « L'alimentation des élites mésopotamiennes : nourriture du roi, nourriture des dieux », dans Jean Leclant, André Vauchez et Maurice Sartre (dir.), Pratiques et discours alimentaires en Méditerranée de l'Antiquité à la Renaissance, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, (lire en ligne), p. 23-38
- Brigitte Lion, « Nourrir les vivants, les morts et les divinités », dans Florent Quellier (dir.), Histoire de l’alimentation – De la préhistoire à nos jours, Paris, Belin, coll. « Passés composés », , p. 93-121
ECRIT
modifierDu proto-cunéiforme au cunéiforme
modifierLa première moitié du IIIe millénaire av. J.-C. voit se produire un ensemble de développement qui donnent naissance à l'écriture cunéiforme, à partir des premiers développements du proto-cunéiforme. Ces évolutions sont mal documentées mais elles sont claires dans les grandes lignes. Les signes en forme de clous qui ont donné son nom à l'écriture cunéiforme se généralisent à cette époque. L'écriture se dote de signes phonétiques qui transcrivent des syllabes, et devient alors en mesure de transcrire des phrases prononcées dans une langue, d'abord celles du sud mésopotamien, le sumérien, puis l'akkadien, et ensuite les langues de pays voisins, l'éblaïte puis l'élamite. C'est donc une écriture à proprement parler, liée à une langue. Le cunéiforme étoffe progressivement son répertoire : toujours utilisé principalement pour des besoins administratifs, et aussi pour des listes de signes, il devient aussi employé pour enregistrer des transactions judiciaires, des rituels religieux, commémorer les actes des souverains et des plus importants dignitaires des royaumes, ainsi que des compositions littéraires. Une autre forme d'écriture se développe au début du IIIe millénaire av. J.-C. dans le sud-ouest iranien, le proto-élamite, avec un répertoire de signes spécifiques, et des usages manifestement administratifs. Son origine reste discutée.
Les textes et leur contexte
modifierAprès la période des tablettes proto-cunéiformes qui s'achève au plus tard autour de 3000-2900 av. J.-C., les développements de l'écriture dans la première moitié du IIIe millénaire av. J.-C. sont pauvrement documentés. Cette phase correspond à la période des dynasties archaïques (abrégé DA), dans ses sous-périodes I (v. 2900-2750), II (v. 2750-2600) et IIIA (v. 2700-2500)[39].
Pour cette période sont connus un ensemble de textes de nature juridique de provenances diverses, une partie ayant été mise au jour à Kish. Ils sont souvent de nature fragmentaires et mal compris, mais ils semblent généralement faire référence à des transactions sur des terres (leurs éditeurs les ont qualifiés d'« anciens kudurrus », en référence aux stèles enregistrant des donations ou ventes de terres en Babylonie à partir de la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C.).
Le principal lot d'archives connu pour la période DA I provient d'Ur, et date des alentours de 2750-2700 av. J.-C. Il s'agit comme pour la période antérieure d'une documentation administrative, composée d'environ 400 tablettes : listes de personnels et documents comptables, concernant des domaines agricoles. On y trouve aussi quelques documents scolaires. Du DA I ou II datent aussi une vingtaine de tablettes provenant d'Uruk et trois provenant de Nippur, en plus de quelques inscriptions sur pierre de provenance inconnue (une partie des « anciens kudurrus »)[40].
Du DA IIIA datent deux lots principaux, datés des alentours de 2600. Le plus important numériquement, composé d'un millier de tablettes provient du site de Fara, l'antique Shuruppak. Elles sont pour la plupart de nature administrative, mais on y trouve aussi des actes de vente de propriétés (champs, maisons, esclaves), des listes lexicales et scolaires, avec pour la première fois avec assurance des tablettes « littéraires » (textes sapientiaux notamment) ainsi que des textes rituels. L'autre lot majeur de textes provient du site d'Abu Salabikh, situé plus au nord, dont l'ancien nom est indéterminé, comprenant environ 500 textes, avec une minorité de textes administratifs et surtout des textes scolaires et littéraires. Cette période indique donc clairement une diversification des usages de l'écriture[41],[42].
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« Monuments Blau » : deux pierres gravées de provenance inconnue, comportant des signes archaïques et rapportant sans doute une cession de terre, datables approximativement de la période 2900-2700 av. J.-C. British Museum.
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Tablette administrative, compte d'un versement d'argent pour le gouverneur. Shuruppak, v. 2600-2500 av. J.-C. (Dynastique archaïque IIIA). British Museum.
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Fragment d'inscription sur pierre, transfert de propriété d'une terre, provenant de Kish, v. 2600-2500 av. J.-C. (DA IIIA). Ashmolean Museum.
Le DA IIIB voit cette tendance se poursuivre. Les tablettes proviennent majoritairement du site de Tello, l'antique Girsu, ville du royaume de Lagash. En plus d'environ 2 000 textes administratifs datés des alentours de 2400, elle a également fourni un ensemble d'inscriptions royales, surtout des inscriptions votives commémorant des actes pieux, mais on y trouve aussi quelques textes plus étoffés qui permettent d'esquisser pour la première fois une histoire politique du pays sumérien, et des inscriptions de donation de membres de l'élite du royaume. D'autres textes de la période proviennent des sites d'Umma, Zabalam, Nippur, Isin, Kish, Adab et d'autres. Un autre lot d'archives majeur provient du site de Tell Mardikh, l'antique Ebla, en Syrie centrale, dont la découverte dans les années 1970 a révolutionné la perception de cette période en montrant que l'écriture et l'administration complexe étaient pratiqués dans des régions éloignées du pays de Sumer. Il s'agit de milliers de tablettes comprenant des textes épistolaires, légaux, administratifs, rituels, scolaires et littéraires. D'autres tablettes de la même période ont été retrouvées sur d'autres sites syriens, à Tell Hariri, l'antique Mari, et Tell Beydar, l'antique Nabada[41].
La « cunéiformisation » de l'écriture
modifier- graphie : cunéiformisation et ses limites (linéaire dans inscriptions officielles)
- signes numériques : toujours ronds jusqu'à Ur III
- écriture en cas => en lignes
Elle a peut-être à voir avec le fait que l'écriture est désormais écrite de manière à transcrire la langue, avec un ordre de mots précis afin de transcrire les phrases, alors que les premiers textes écrits sont organisés autour de cases servent à indiquer une information sans précision linguistique et sans ordre des signes fixes.
Depuis la phase d'Uruk III les signes ont cessé d'être figurés sous la forme de lignes courbes, pour être constitués de lignes droites, ce qui leur a donné un aspect de plus en plus abstrait[43]. Comme vu plus haut cela est lié au fait qu'il était plus simple d'inciser des lignes droites que de tracer des lignes courbes dans de l'argile. La phase d'Uruk III voit aussi se diffuser l'usage de calames à l'extrémité taillée en biseau, qui vont donner une forme de clous aux signes tracés dans les tablettes, donnant l'aspect cunéiforme qui sert à distinguer l'écriture mésopotamienne antique. Le processus de cunéiformisation de l'écriture semble achevé au moment de la rédaction des tablettes d'Ur du DA I. L'abstraction de l'écriture se poursuit et dans les tablettes de l'époque de Shuruppak les signes sont constitués de lignes à l'extrémité en forme de clous qui ne permettent généralement pas de reconnaître le pictogramme qui en est à l'origine[44]. Les calames à l'extrémité arrondie sont cependant encore en usage pour écrire des signes numériques jusqu'aux derniers siècles du IIIe millénaire av. J.-C., quand ils sont remplacés par des signes numériques cunéiformes[45].
Le changement majeur qui se produit dans les siècles suivants concernant la manière dont sont écrits les textes concerne leur sens d'écriture et de lecture, qui bascule de 90° dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Les colonnes des textes anciens sont plutôt lues de haut en bas, et on passe de l'une à l'autre de droite à gauche. Après le basculement de l'écriture, on lit de gauche à droite puis on passe d'une section à l'autre de haut en bas. L'écriture se fait désormais en lignes et non plus en colonnes, et les cases disparaissent, alors qu'au même moment se développe un ordre fixe d'écriture des signes afin de transcrire plus précisément les phrases (ce qui résulte de la phonétisation de l'écriture, cf. ci-dessous). Les textes en akkadien sont écrits en lignes et non en colonnes. La raison de ce changement n'est pas déterminée. La date à laquelle survient ce changement n'est pas aisée à déterminer puisqu'elle ne change pas la forme des tablettes, qu'il suffit de tourner pour lire dans un sens ou dans l'autre. Elle est achevée peut-être dès la fin du IIIe millénaire av. J.-C., ou bien au début du suivant[46],[47],[45].
La phonétisation de l'écriture
modifierLa première moitié du IIIe millénaire av. J.-C. voit se produire un ensemble d'évolutions qui vont rendre l'écriture mésopotamienne plus phonétique et lui permettre de transcrire la langue parlée, donc des phrases. Comme vu précédemment, il est possible que des signes proto-cunéiformes aient été lu de façon phonétique, mais quand bien même ce serait le cas ils sont très minoritaires dans le corpus connu, et l'écriture proto-cunéiforme ne se préoccupe pas de rendre une langue, agençant les signes logographiques dans un ordre aléatoire. Autour de 2750-2700 les corpus d'Ur et d'Uruk datés du DA I comprennent en revanche un certain nombre de signes phonétiques, sous la forme de déterminatifs phonétiques qui visent à préciser le sens d'un logogramme, et qui renvoient sans équivoque à du sumérien. On trouve par exemple dans le corpus d'Ur le suffixe /-a/ servant à transformer des verbes en participes : ZIG3 « lever » suivi du complément phonétique GA sera compris zig3.a « levé »[48][49].
La phonétisation de l'écriture est évidente dans les corpus de Shuruppak et d'Abu Salabikh datés des environs de 2600 av. J.-C. Cela revient à dire que le système d'écriture devient capable de rendre des phrases, grâce à des signes syllabiques, ce qui permet notamment de transcrire des verbes et d'autres éléments grammaticaux, encore rares et simples à ce stade. Ils servent encore essentiellement à préciser le sens des mots, et ne sont pas vus comme nécessaires par les rédacteurs des textes, loin de là, parce qu'ils ont au minimum une bonne connaissance du sumérien et comprennent les phrases sans éléments explicatifs développés. L'écriture systématique des éléments grammaticaux en sumérien n'intervient que dans les premiers siècles du IIe millénaire av. J.-C., quand cette langue est en voie de disparition et que les scribes, qui ne sont pas des locuteurs natifs de cette langue, éprouvent le besoin de détailler la grammaire afin de mieux comprendre les phrases. Quoi qu'il en soit dans le courant de la période qui va de 3200 à 2500 le système d'écriture est devenu capable de rendre la langue sumérienne, en mélangeant des signes logographiques et phonétiques (des syllabogrammes, signes qui renvoient à une syllabe), combinaison caractéristique de l'écriture cunéiforme. La syntaxe des textes est également adapté à ces évolutions, puisqu'au milieu du IIIe millénaire av. J.-C. les signes sont arrangés dans des cases et de plus en plus dans des lignes, dans l'ordre linguistique correct et non plus de façon aléatoire[50]. Il s'agit donc sans équivoque possible d'une « écriture » dans toutes les acceptions du terme, adaptée pour écrire une langue orale[51].
La phonétisation du système se produit à partir des logogrammes antérieurs, par le développement du principe des rébus : un logogramme peut servir à désigner un terme qui se prononce pareil que le mot auquel il renvoie originellement (homophone), puis finalement il est employé simplement pour rendre le son. Cela est facilité par le fait que le sumérien comprend beaucoup de termes qui ne font qu'une syllabe (monosyllabiques : A « eau », GI « roseau », KA « bouche » etc.). De plus un signe peut aussi servir à rendre un son voisin : KA « bouche » servira pour transcrire le son [ka], mais aussi [qa]. Le sumérien comprenant de nombreux termes homophones, plusieurs signes dérivés de logogrammes peuvent servir à transcrire un même son, ce qui offre une pluralité de choix aux scribes (qui ont en général des préférences pour un en particulier). Les syllabogrammes sont couramment employés pour préciser le sens de logogrammes, de façon à permettre de savoir comment les lire quand ils ont plusieurs sens possible (notamment en donnant le son de leur dernière syllabe)[52].
La phonétisation de l'écriture prend plus d'importance quand il s'agit de l'adapter à de nouveaux contextes linguistiques. Le Sud mésopotamien est au IIIe millénaire av. J.-C. partagé entre deux langues dominantes : le sumérien au sud, qui est la langue la plus anciennement identifiée dans les textes écrits et celle à partir de laquelle sont apparemment développés les premiers signes ayant une valeur phonétique, et l'akkadien au nord, une langue sémitique qui commence à apparaître dans des tablettes du DA IIIA, à Shuruppak en pays de langue sumérienne et surtout à Abu Salabikh, qui se trouve dans une région où l'akkadien est la langue dominante[41]. Les textes en akkadien sont écrits avant tout sur la base de signes phonétiques qui renvoient à des syllabes : ainsi le mot awīlum homme sera écrit a-wi-lum. Mais ils préservent la possibilité d'employer les logogrammes, auquel cas awīlum sera écrit avec le signe LU2 qui signifie la même chose en sumérien. L'akkadien étant une langue à déclinaison, les compléments phonétiques peuvent également être employés pour préciser le cas du mot : LU2 suivi du signe phonétique [um] indiquera le nominatif awīlum, suivi de [am] il indiquera l'accusatif awīlam. Ils sont aussi employés pour les pronoms possessifs qui sont suffixés[53]. Dans le corpus d'Ebla l'écriture est adaptée pour transcrire la langue locale, l'éblaïte, parente de l'akkadien[41].
Un autre développement dans le répertoire de signes est l'apparition des déterminatifs, dérivés des logogrammes. Ils sont déjà présents dans les listes de signes de l'époque Uruk III, mais connaissent un important développement dans le système cunéiforme. Ils n'ont pas pour but d'être prononcés, mais servent à préciser la catégorie d'un mot, qu'ils précèdent ou qu'ils suivent : le signe en forme d'étoile DINGIR « dieu » indique que le nom qui le suit est celui d'une divinité, le signe KI « lieu » indique que le nom qui le précède est celui d'un lieu géographique, d'autres déterminatifs précisent la nature d'objets, selon leur matière première (bois, pierre, cuir) ou leur fonction (vases), la catégorie d'animaux (poissons, oiseaux), etc.[54]
Ces différentes évolutions font que, à partir d'un système proto-cunéiforme logographique dans laquelle un signe n'a qu'une valeur, renvoyant à un mot quelle que soit la langue, un signe du système cunéiforme « mature » peut en plus de cela renvoyer à un ou plusieurs sons et servir de déterminatif. Ainsi le signe DUG est à l'origine le logogramme proto-cunéiforme indiquant un « vase », fonction qu'il conserve en cunéiforme. Il a un autre sens logographique dérivé, LUD « vase à boire ». Phonétisé, il sera lu dug en sumérien et karpatum en akkadien dans le sens de « vase », et lud / luṭṭum dans le sens de « vase à boire ». C'est aussi un signe phonétique indiquant la syllabe [dug], puis les syllabes voisines [duk] et [duq], ainsi que [tuk] et [ṭuk], et la syllabe [lud] et de là [lut] et [luṭ]. Il peut aussi servir de déterminatif de la catégorie des vases, précédant les noms de vases dans les textes[55],[56].
GUDEA
modifierExemples
modifierImage | Commentaire | |
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![]() |
Provenance et collection | Donnée 2A |
Matière et dimensions | Donnée 2A | |
Apparence | Donnée 2A | |
Inscription | Donnée 2A |
ASSYRIO
modifier- « L'assyriologie est-elle une invention de l'Occident ? », in Orient et Occident, processus d'acculturation, Actes des IIe Rencontres à la mémoire de Kasra Vafadari // Bref éloge d'une discipline centenaire: l'assyriologie juridique
Sources écrites
modifier- distinction primaire / secondaire = sources archéologiques
- caractéristiques générales
- tripartition
Textes d'archives
modifierLes archives dans le Proche-Orient ancien : généralités
modifierTextes administratifs
modifierTextes juridiques
modifier- vente esclave
- procès Nuzi
- vente terre Dur-Sharrukin
Lettres
modifier- Kültepe
- Amarna
- Ninive
Inscriptions royales et textes commémoratifs
modifierB. Lafont, « Inscriptions royales », dans Joannès (dir.) 2001, p. 410-412 ; C. Michel, « Documents de fondation », dans Joannès (dir.) 2001, p. 245 ; Charpin 2008, p. 229-256.
Textes scolaires et savants
modifierUne catégorie aux contours flous
modifierTextes savants et rituels
modifierTextes « littéraires »
modifierBOT 53 : diffusion en plusieurs exemplaires
Textes scolaires
modifierPublication des textes cunéiformes
modifierL'édition des textes cunéiformes représente une part importante du travail des assyriologues, quoique certains aient tendance à la délaisser pour privilégier des démarches classiques d'un historien. Cela rejoint d'une manière générale le travail sur les sources épigraphiques tel qu'il est pratiqué pour les autres civilisations de l'Antiquité. Loin d'être neutre, ce travail suppose parfois un travail sur les sources brutes (regroupement de morceaux d'une même tablette ou de deux copies d'un même texte) et tout le temps une part d'interprétation, découlant du processus de transcription et de traduction des textes (ne serait-ce qu'au regard du vieil adage traduttore, traditore). Selon les mots de D. Charpin, « les documents ne sont pas donnés à l’assyriologue, ils sont lentement construits par lui. »
« Il faut donc poursuivre infatigablement le travail : la fouille d'abord, puisque c'est elle qui nous alimente, archéologues aussi bien que philologues ; mais aussi l'interrogatoire des pièces, d'une part, et le déchiffrement des textes, de l'autre ; et enfin cette synthèse historique du résultat des deux, qui seule peut nous restituer, même écornée, même imparfaite, une image totale de notre objet de recherche : le passé d'un vieux peuple admirable auquel nous devons infiniment plus que nous n'en avons conscience. »
« Prenons le cas le plus simple, le plus rare à vrai dire, où cet obstacle particulier est levé, où le texte complet de l’œuvre sumérienne a été restauré de façon satisfaisante. Il ne reste plus qu'à traduire le document ancien pour parvenir à sa signification essentielle. Mais c'est là chose plus facile à dire qu'à faire. Sans doute, la grammaire de la langue sumérienne, morte depuis si longtemps, est-elle maintenant assez bien connue, grâce aux études que lui ont consacrées plusieurs savants depuis un demi-siècle. Par contre le vocabulaire pose bien des problèmes, au point qu'il arrive plus d'une fois au malheureux sumérologue de tourner en rond. Très souvent, il ne parvient à deviner la signification d'un mot que d'après celle du contexte, laquelle peut dépendre à son tour du sens du mot en question, ce qui crée une situation plutôt déprimante. Cependant, en dépit des difficultés du texte et des perplexités du lexique, il est paru ces dernières années bon nombre de traductions auxquelles on peut faire crédit. »
- philologie
- fondamental selon beaucoup
Sélection et regroupement des textes
modifierÀ l'heure actuelle les assyriologues ne se contentent pas forcément d'éditer les tablettes de façon aléatoire selon leur lieu de trouvaille ou de dépôt, mais ils réfléchissent à la cohérence des groupes de textes qu'ils éditent. Plusieurs situations se présentent alors, liées à l'origine des textes, à leur localisation actuelle, et au projet de recherche.
https://scilogs.fr/breves-mesopotamiennes/techniques-identifier-auteurs-textes-cuneiformes/#_ftn1
- fouilles régulières
- avec répertoriage
- sans répertoriage : ex Sippar, Nippur
- fouilles clandestines : ex Ur 3
- dispersions des corpus : ex Nippur, Clay
- fonctionnement archives : ex Assur, offrandes ; mais hors contexte, ex Uruk IV
- cas des dispersions des archives, reconstitutions
- reconstitutions de tablettes, collations = cf. intro Kramer
Dans le cas des textes savants, les copies d'un même texte peut avoir été trouvée en plusieurs endroits, ce qui permet la reconstitution d'une version composite (plus ou moins ardue selon les variations entre versions). S. N. Kramer a décrit ce travail, dans son approche traditionnelle (avant l'existence de numérisations de tablettes) :
« Toutefois, la réalisation de cette tâche n'est pas chose aisée. Elle exige et exigera les efforts conjugués de nombreux sumérologues pendant de longues années, surtout si l'on tient compte du fait que la plupart des tablettes d'argile ont été retirées du sol brisées, ébréchées ou décapées, de sorte qu'une faible partie seulement de leur contenu originel a subsisté sur chaque fragment. Heureusement les antiques « professeurs » sumériens et leurs disciples ont exécuté de nombreuses copies de chaque œuvre, ce qui compense dans une certaine mesure le dommage, les tablettes brisées ou lacunaires pouvant fréquemment être restaurées à partir de ces duplicata retrouvés eux aussi dans un état plus ou moins complet. Mais pour manier commodément ces « textes » complémentaires et en tirer profit, il est indispensable de recopier sur le papier tous les signes subsistant sur le document original. Ce qui oblige à transcrire à la main des centaines de tablettes et de fragments recouverts de caractères minuscules, travail fatigant, fastidieux, qui dévore un temps considérable. »
- ventes tablettes
- ex : Ur 3, Nippur, Clay,
https://scilogs.fr/breves-mesopotamiennes/trafic-antiquites/
Déchiffrement et édition des textes
modifier- étapes
https://scilogs.fr/breves-mesopotamiennes/apprendre-ordinateurs-dechiffrer-ecritures-cuneiformes/ https://scilogs.fr/breves-mesopotamiennes/une-bibliotheque-numerique-des-textes-cuneiformes/
- diplomatique
Sources secondaires antiques
modifier- Bottéro : sources limitées
- Bible ; discussions
- sources classiques ; discussions : cf. Hérodote, Jardins suspendus
Sources non écrites
modifierMême si l'assyriologie est fondamentalement présentée comme une discipline reposant sur l'étude des textes cunéiformes, elle ne peut se pratiquer sans une approche pluridisciplinaire qui intègre l'apport des travaux des historiens de l'art et des archéologues. Cela rejoint une tendance qui s'est développée d'une manière générale dans l'étude des civilisations antiques, avec l'apparition de la dénomination de « sciences de l'Antiquité », dans laquelle l'histoire et la philologie ne sont que des disciplines parmi d'autres[64].
Résultats des fouilles archéologiques
modifierLe fait qu'aucune source transmise sans interruption depuis l'Antiquité ne permette d'approcher de façon satisfaisante les civilisations du Proche-Orient ancien (à l'exception de l'Israël antique) donne un rôle incontournable à l'archéologie, puisque c'est par les fouilles que s'obtient la quasi-totalité de la documentation, écrite ou non.
L'archéologie du Proche-Orient ancien a longtemps accusé un certain retard par rapport à celle des autres régions du monde, tant du point de vue des méthodes de fouilles que des interprétations. Il en résulte que les résultats des fouilles anciennes sont souvent difficiles à interpréter, même s'ils peuvent faire l'objet de nouvelles analyses qui tentent de jeter un regard neuf sur leurs résultats. Les progrès se sont effectués pour beaucoup après la Seconde guerre mondiale. Depuis l'archéologie proche-orientale a intégré les méthodes archéologiques modernes, et les approches culturelles et anthropologiques. Il a cependant été relevé une tendance à privilégier les époques pré-historiques pour développer des études archéologiques sous un angle social, culturel et anthropologique, et moins pour les périodes historiques couvertes par les textes, comme si la présence de ceux-ci rendait moins utile une approche archéologique s'intéressant plus aux aspects sociaux.
- "fournisseurs" de Bottéro
- Civil Les limites de l'information textuelle
https://www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1965_num_42_1_8483_t1_0157_0000_2
History and Archaeology in the Ancient Near East: 150 Years of a Difficult Relationship
Textual Archaeology of the Ancient Near East: Are We Doing It Wrong?
Images
modifier- également rapports avec archéologie cf. Potts dans Gunter
- sceaux-cylindres
- stèles, kudurru
- statuaire : Gudea
- bas-reliefs NA : Russell Writing on the Wall
L'analyse historienne
modifierThe Limits of Skepticism
Analyse et commentaires
modifier- philologique
- sur le fond
Synthèses et vulgarisation
modifier- synthèses, vulgarisation
- monographies etc.
https://scilogs.fr/breves-mesopotamiennes/encyclopedie-cultures-proche-orient-antique/
- approches : "plus vieux papiers de famille", ou "autre" inatteignable ?
Thèmes de recherche
modifier- chronologie et histoire
- économie
- religion
- orientalisme
- genre
Enseignement
modifierL'assyriologie et la Bible
modifierExemples de corpus de textes
modifierNinive
modifierGirsu
modifierNippur
modifierUruk
modifierKanesh
modifierMari
modifierUgarit
modifierPuzrish-Dagan
modifierEbla
modifierThèmes de recherche
modifierChronologie
modifierReligion
modifierÉconomie
modifierGenre
modifierBibliographie
modifierÉcriture et textes
modifier- Béatrice André-Leickman (dir.) et Christiane Ziegler (dir.), Naissance de l'écriture : cunéiformes et hiéroglyphes, Paris, Réunion des Musées Nationaux, .
- Brigitte Lion et Cécile Michel (dir.), Les écritures cunéiformes et leur déchiffrement, Paris, De Boccard, .
- Dominique Charpin, Lire et écrire à Babylone, Paris, Presses Universitaires de France, .
- (en) Irving Finkel et Jonathan Taylor, Cuneiform, Londres, The British Museum Press, . Traduction Olivier Lebleu, éditions Fedora, 2020.
Présentations de sources
modifier- Dominique Charpin, Hammu-rabi de Babylone, Paris, Presses Universitaires de France, , p. 22-35
- Dominique Charpin, « Histoire politique du Proche-Orient amorrite (2002-1595) », dans Dominique Charpin, Dietz-Otto Edzard et Marten Stol, Mesopotamien : die altbabylonische Zeit, Fribourg et Göttingen, Academic Press Fribourg ou Vandenhoeck & Ruprecht, , p. 39-56.
- (en) Paul-Alain Beaulieu, A History of Babylon, 2200 BC - AD 75, Malden, Wiley-Blackwell, , p. 4-17
- (en) Eckart Frahm, « The Neo‐Assyrian Period (ca. 1000–609 BCE) », dans Eckart Frahm (dir.), A Companion to Assyria, Malden, , p. 162-165
SCEAUX
modifierOrigines et développement
modifierUsages
modifierFonction administrative
modifier- sceaux royaux ; cf. Charpin CR kudurru
Fonction juridique
modifierFonction protectrice et religieuse
modifierIconographie
modifierThèmes généraux
modifierPar période et région
modifierPériode d'Uruk
modifierPériode proto-élamite
modifierDynasties archaïques
modifierEmpire d'Akkad
modifierTroisième dynastie d'Ur
modifierPériode paléo-babylonienne
modifierPériode paléo-assyrienne
modifierMittani
modifierEmpire hittite
modifierLevant du Bronze récent
modifierPériode médio-babylonienne
modifierPériode médio-assyrienne
modifierPériode néo-assyrienne
modifierPériode néo-babylonienne
modifierPériode perse achéménide
modifierVILLES
modifierDéfinitions et concepts
modifierLa distinction entre villes et villages est complexe à tracer en Mésopotamie, car le critère de la taille ne suffit pas forcément, de petits sites pouvant avoir les caractéristiques fonctionnelles d'une ville (siège d'une administration, temple, murailles), et que les Anciens mésopotamiens eux-mêmes désignaient toutes les agglomérations (que l'on dénommerait villes, villages, bourgs suivant des critères modernes) de la même manière, uru en sumérien et ālu(m) en akkadien[67].
Les premières villes
modifierL'apparition des villes
modifierLa fin de la période préhistorique de la Mésopotamie voit le développement d'agglomérations qui ont une taille de plus en plus importante, et des fonctions sociales spécifiques, qui les différencient progressivement des villages, surtout parce qu'elles sont des centres de pouvoir[68]. Si le sud mésopotamien a longtemps été vu comme pionnier dans ce phénomène, les études récentes ont nuancé cette impression en mettant en avant l'émergence d'agglomérations importantes concomitamment dans les deux régions. Ce phénomène s'accélère en particulier au IVe millénaire av. J.-C., pour la fin duquel on s'autorise à employer le terme de « ville » afin de désigner les plus grandes agglomérations, en premier lieu Uruk. Avant cela s'étaient développés des centres appelés « proto-urbains » (correspondant au stade de la « chefferie ») présentant déjà une architecture monumentale (Tepe Gawra, Tell Brak, Eridu). Il est en tout cas évident que les Mésopotamiens ont dès la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C. une idée d'un modèle urbain associant résidences et monuments encadrées par une muraille et séparés par des voies de circulation hiérarchisées, qu'ils sont en mesure d'employer pour planifier la construction des colonies du Moyen-Euphrate (Habuba Kabira, Djebel Aruda), qui constituent les meilleures sources pour étudier les débuts de l'urbanisme.
Les causes du phénomène
modifierLes modèles explicatifs lient chacun à leur manière la croissance des agglomérations accompagne l'émergence des institutions sociales de plus en plus intégratrices de l'époque (l’« État ») : l'accent peut être mis sur le fait que le développement de l'administration centralise la production et la circulation des ressources dans les agglomérations, qu'elles dérivent d'une compétition pour l'appropriation des ressources, ou de l'accroissement des inégalités sociales[69].
Selon une reconstitution proposée par J. Ur, les nouvelles sociétés auraient d'ailleurs émergé par l'extension de certaines maisonnées sous l'action de leurs chefs, guidés par plusieurs motivations possibles (subsistance, expansion, prestige, etc.), conduisant à l'intégration par celle-ci des différents groupes constituant la société (notamment les réseaux de parentés, comme les lignages). La différence entre les sociétés « urbaines » et celles qui les précèdent serait alors plutôt une affaire de degré que de nature, parce que les changements ne feraient pas table rase du passé[70].
La consolidation d'un monde urbain
modifierAssez rapidement après le développement des premières agglomérations urbaines, dès le début du IIIe millénaire av. J.-C., celles-ci tendent à concentrer la majeure partie de l'espace habité de la Basse Mésopotamie, puisque selon les prospections menées autour de Nippur indiquent que plus de 70 % de l'habitat est occupé par des agglomérations de 10 hectares ou plus (seuil qui constitue faute de mieux la mesure de ce qu'est une ville dans ces études). Les métropoles sont bien plus vastes : Uruk occupe alors 400 hectares, Kish environ 60[71]. Durant les siècles suivants ce « taux d'urbanisation » des régions méridionales diminue jusqu'à un peu plus de 50 % à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et au début du IIe millénaire av. J.-C.[72]. Durant les derniers temps de l'époque paléo-babylonienne, à compter du XVIIIe siècle av. J.-C., tandis que celles situées plus au nord prospèrent (Babylone, Sippar), les villes de l'extrême sud sont progressivement désertées, d'abord autour d'Ur et Uruk, puis d'Isin et de Nippur, pour des raisons mal comprises (des changements de cours fluviaux semblent partiellement en cause) ; elles sont repeuplées à l'époque kassite, à partir du XVe siècle av. J.-C.[73]. Les variations de l'espace urbain en Haute Mésopotamie aux mêmes époques semblent plus marquées par un aspect cyclique, au moins sur la période 4400-2000 av. J.-C. ; les villes semblent avoir des capacités de croissance plus limitées que dans le sud en raison notamment du contexte écologique (relief plus élevé, vallées encaissées, réseau fluvial peu dense) qui limite plus les possibilités de transport fluvial et l'extension de leur arrière-pays. Les agglomérations les plus importantes du début du IIIe millénaire av. J.-C. approchent ou dépassent la centaine d'hectares (Tell Leilan, Mari). Avec l'émergence d'entités politiques plus puissantes, centralisées et hiérarchisées au IIe millénaire av. J.-C., jusqu'à l'émergence du royaume assyrien, l'urbanisme du nord atteint un stade de maturité[74].
Réseaux urbains et peuplement
modifierBasse Mésopotamie
modifierHaute Mésopotamie
modifierÉvolutions
modifierFondations
modifierCycles
modifierMégapoles : Ninive et Babylone
modifierPouvoirs et société urbains
modifierL'organisation politique et sociale des cités mésopotamiennes est difficile à saisir en l'absence de sources explicites. On voit cependant le pouvoir s'exercer dans l'espace urbain à plusieurs niveaux.
À la base de la société urbaine se trouve la famille, qui est sans doute généralement nucléaire, avec un ou plusieurs esclaves voire d'autres membres de la famille. Chaque cellule familiale est dominée par un chef (un homme), qui exerce l'autorité patriarcale. La coutume mésopotamienne lui donne une grande autorité sur les membres de sa famille, et c'est lui qui dirige les affaires de sa maisonnée, qui peut fonctionner comme une unité économique.
Au niveau de la cité, le pouvoir est détenu par plusieurs personnages ou groupes. Quand des magistrats urbains apparaissent dans les textes, il est souvent difficile de déterminer leur fonction. Le plus couramment mentionné est celui que l'on appelle le "maire", rabiānu(m) ou hazannu(m), ce dernier terme s'imposant à partir de la seconde moitié du IIe millénaire. Ils peuvent être plus d'un par ville, et parfois les deux fonctions cohabitent. Il s'agit d'une fonction très contrôlée par le pouvoir royal, qui doit entériner sa nomination ou bien le nomme directement. Elle est limitée dans le temps, mais on ne connaît jamais la durée prévue. Le "maire" joue le rôle d'intermédiaire entre le pouvoir central et les citadins ; il semble que sa fonction dépasse souvent les seules limites géographiques de la ville. On en voit chargés de lever les taxes (à Harradum), de contrôler les gens de passage sur son territoire, de restaurer des fortins (Nuzi), et il semble qu'ils soient responsables des crimes et vols commis sur leur territoire. Ils occupent une place éminente dans la société urbaine, et sont de toute manière issus du groupe des élites, et à ce titre apparaissent souvent comme témoins dans des actes juridiques.
Le gouvernement urbain est également assuré par des assemblées (sumérien UKKIN, akkadien puhru(m)), qui ont une fonction juridique, et jouent aussi un rôle de représentation de la communauté devant le pouvoir royal. Elles semblent constituées d'"Anciens" (AB.BA, šibūtu(m)), sans doute les chefs des familles les plus renommées de la ville. Certaines villes ont été gouvernées par des assemblées disposant d'un pouvoir particulièrement important : les cités marchandes d'Assur à l'époque paléo-assyrienne, et Emar (en Syrie) à la même période.
Au niveau inférieur existent des autorités ayant des prérogatives plus limitées. Des communautés de métier sont attestées, notamment pour les marchands d'Assur vus plus haut, et Sippar, Larsa et Ur à l'époque paléo-babylonienne. Ils sont organisés autour de leur quartier d'affaires, le kārum, et chapeautés par le "chef des marchands" (wakil tamkarim), agent du pouvoir royal servant d'intermédiaire avec les marchands. Les métiers artisanaux sont vraisemblablement organisés d'une manière similaire, quand ils sont groupés dans un même quartier (ce qui est attesté par l'archéologie). À l'époque néo-babylonienne, les temples sont dirigés par une assemblée (kiništu). Ces assemblées ont des compétences d'ordre judiciaire et administratif, limitées aux affaires internes de la communauté.
Il faut également signaler le cas des "quartiers" (babtu(m)), qui apparaissent dans des textes, notamment le Code de Hammurabi, où il est dit qu'ils doivent servir dans les témoignages sur des affaires de divorce pour adultère, ou pour prévenir des personnes ayant des animaux potentiellement dangereux. Il s'agit donc d'une instance de contrôle social au niveau de la communauté de voisinage. Il existait probablement des assemblées à ce niveau-là.
Au niveau supérieur du pouvoir se trouve le roi. Celui-ci siège dans des palais urbains, et est donc directement présent dans les villes capitales. Il délègue également son pouvoir à des gouverneurs provinciaux, qui ont eux aussi leurs palais dans des villes (fouillés à Lagash, Nuzi, Til Barsip). M. van de Mieroop a émis l'hypothèse selon laquelle le pouvoir de plus en plus grand pris par le roi au cours de l'histoire mésopotamienne aurait abouti à son éloignement du niveau urbain, et aurait donc laissé plus d'autonomies aux pouvoirs urbains. Il ne faut cependant pas occulter le fait que les gouverneurs provinciaux agissent en tant que représentants du roi, et sont très présents aux périodes tardives.
Enfin, la ville est un lieu de contre-pouvoir. Les textes mésopotamiens nous rapportent de nombreuses révoltes menées par des cités contre le pouvoir central, depuis celle qui voit de nombreuses villes du sud mésopotamien se révolter contre Naram-Sin d'Akkad. Ces révoltes peuvent être motivées par un désir d'indépendance, et elles viennent généralement après une conquête. C'est le cas des nombreux soulèvements de villes de Babylonie aux VIIIe – VIIe siècles contre le pouvoir assyrien, qui tente de les amadouer par des octrois de franchises (exemptions de taxes, corvées). Les luttes peuvent venir également de rivalités de pouvoir, et dans le cadre urbain on agit par des révolutions de palais, comme celle qui aboutit au meurtre de Sennacherib dans le temple de Nabû à Ninive. Les villes sont propices aux coups d'État, et le Code de Hammurabi prend des mesures pour assurer la surveillance des cabarets, qui semblent être des lieux d'intrigues. Très peu de cas d'émeutes populaires sont attestés. On en trouve sous un jour très négatif dans le récit mythologique de l'Épopée d'Erra. Les ressorts exacts des révoltes (qui choisit quel camp rallier, quel rôle jouent les basses couches de la population urbaine) apparaissent souvent difficilement, parce qu'ils sont rarement explicités dans les textes, ou alors sous un jour biaisé. Ainsi Nabonide rapporte que des villes l'ont pris en aversion après une campagne de propagande menée contre lui par des prêtres, qu'il avait lésés.
En cas de conflits, les villes peuvent subir des sièges. La famine frappe souvent la ville assiégée, ou celle qui est coupée de ses voies d'approvisionnement par l'insécurité ambiante. Les réactions à des famines difficiles peuvent aller jusqu'à la vente de personnes libres comme esclaves pour se faire entretenir par des notables, voire jusqu'au cannibalisme attesté lors d'un siège de Nippur à l'époque néo-assyrienne. Quand elles sont prises, les villes subissent une répression très dure, allant jusqu'à la destruction quasi totale (souvent exagérée par les inscriptions royales pour des besoins de glorification), et la déportation d'une partie de la population survivante.
L. SASSMANNSHAUSEN, “Funktion und Stellung der Herolde (Nigir/Nâgiru) im alten Orient », BagMitt 26, 1995, p. 85-194: point terminologique et historique sur le “héraut » mésopotamien, attesté durant les trois millénaires d’histoire cunéiforme. Ce fonctionnaire local (sauf à l’époque néo-assyrienne où il était rattaché au Palais), rattaché au maire (hazannu) et d’un rang social élevé, était chargé de la publicité orale des ventes, de l’appel au service militaire et de la dénonciation des fugitifs et des hors-la-loi. Il exerçait aussi la fonction de guetteur et avait des attributions militaires.
Urbanisme et espaces urbains
modifier- caractéristique de l'urbanité : différenciation et coexistence
- composantes
Matériaux
modifier- villes d'argile / tells
Murailles et portes
modifierThe City Gate in Ancient Israel and Her Neighbors: The Form, Function, and Symbolism of the Civic Forum in the Southern Levant (brill)
- RLA Mauer Stadtmauer Stadttor
+ tur und tor et turm RLA
Rues
modifier- STRAßE RLA + Prozession(sstraße)*.
- Streets of Babylon Joannès
Drainage et égouts
modifierGeorge sewers
https://journals.openedition.org/syria/473
Canaux et ports
modifier+ Kanal(isation) RLA + ponts
Palais
modifierTemples et lieux de culte
modifierEspaces d'échanges
modifierMarkt RLA
Espaces artisanaux
modifierEspaces verts : parcs, vergers, friches
modifier+verger hallat RLA
Quartiers
modifierLes résidences urbaines
modifierLa « maison » en Mésopotamie : un concept large
modifierTaille et formes
modifierLes pièces et leurs fonctions
modifierL'étage
modifierL'adduction et l'évacuation d'eau
modifierL'idéologie de la vie urbaine
modifier- Ancient Near Eastern City-States Steven J. Garfinkle The Oxford Handbook of the State in the Ancient Near East and Mediterranean
- Stadtgott RLA
La civilisation mésopotamienne
modifierLes organismes faisant partie de l’État d'Ur peuvent donc disposer de ressources par des moyens divers : les productions de leurs terres en régie directe, ou les prélèvements sur leurs terres en régie indirecte, les productions de leurs ateliers, bois, marécages, pêches, le recours aux services de marchands. Leur force de travail s'appuie sur leurs dépendants et des corvéables. Ce système implique que de tels organismes puissent largement fonctionner en autosuffisance au niveau local, en mobilisant ses ressources pour rémunérer ses agents et travailleurs et fournir ses ateliers, et en s'approvisionnant pour les besoins supplémentaires en écoulant certaines ressources.
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- 𒂍𒂍𒀀𒉌#𒈬𒈾𒆕

nin-a-ni..................... sa Dame
šul-gi.................... Shulgi
nita-kala-ga...... mâle puissant
lugal ur5mki ma... Roi d'Ur

lugal ki-en............... Roi des pays de Sumer
-gi ki-uri ke................. et d'Akkad
é-a-ni.......................... son temple

mu-na-du................... il a construit.[77]
Institutions et pouvoirs
modifierInstitutions et pouvoirs
modifierApparition de l’État et de l'impérialisme
modifier
La Mésopotamie a vu la constitution, dans la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C., d'un des plus anciens États, si ce n'est le plus ancien, dans l'histoire humaine. Ce premier État est caractérisé par une stratification sociale notable, permettant de distinguer une élite dirigeante, un réseau d'habitat hiérarchisé, dominé par une ville principale, l'existence d'une spécialisation des activités, de pratiques rituelles et d'un culte organisé par les élites, visible dans l'archéologie par la présence d'une architecture monumentale, d'objets de prestige, d'un art reflétant l'idéologie de l'élite dirigeante[78]. Au IIIe millénaire av. J.-C. se développent des structures désignées par convention comme des cités-États, puis elles sont intégrées durant les derniers siècles du même millénaire dans les deux premiers États que l'on qualifie d'« empire » au regard de leur taille et de la prétention à la domination universelle de leurs souverains, l'empire d'Akkad (v. 2340-2150 av. J.-C.)[79] et celui de la troisième dynastie d'Ur (v. 2112-2004 av. J.-C.). Leur succèdent des États territoriaux plus restreints en taille au début du IIe millénaire av. J.-C. avant l'émergence de la première dynastie de Babylone qui a selon certains auteurs un caractère impérial, au moins sous le règne de Hammurabi (v. 1792-1750 av. J.-C.)[80].

Néanmoins l'affirmation de l'impérialisme est surtout marquée un millénaire plus tard avec l'empire néo-assyrien (v. 934-609. av. J.-C.) caractérisé par la taille du territoire qu'il domine (une portion conséquente du Moyen-Orient, de la Méditerranée jusqu'au plateau Iranien), et un contrôle plus durable et aussi plus fort sur ces territoires et leurs populations, comme l'illustrent les nombreuses déportations de vaincus entreprises à l'échelle de l'empire, la mise en place d'un réseau de provinces et de communications plus efficace, l'érection de capitales de plus en plus vastes manifestant la puissance de l'empire, et en fin de compte la mise en place de rapports politiques et culturels plus intenses entre ce centre et les périphéries qu'il domine[81]. À ce prototype succèdent l'empire néo-babylonien (626-539 av. J.-C.) et l'empire perse achéménide (v. 550-330 av. J.-C.) qui prolonge et raffinent l'édifice impérial, posant à leur tour les bases pour les empires qui leurs succèdent[82].
La royauté mésopotamienne
modifierLes États mésopotamiens sont des monarchies : elles ont à leur tête un roi (sumérien lugal, akkadien šarru(m)), qui suivant l'idéologie politique est le représentant terrestre des grands dieux, notamment la divinité tutélaire de son royaume, qui lui a octroyé la charge de diriger les populations de son territoire. La royauté est vue comme un don du monde divin à celui des humains, « descendue du Ciel » aux origines de l'histoire, selon l'expression de la Liste royale sumérienne, chronique historique qui développe la vision cyclique courante de l'historiographie mésopotamienne, qui veut que se succèdent plusieurs dynasties bénéficiant chacune à leur tour des faveurs divines, et chutant lorsqu'elles les perdent. En pratique, cette légitimité divine coexiste en effet avec une légitimité dynastique, les rois se succédant de père en fils. Les fonctions du monarque, découlant de sa position d'intermédiaire entre les mondes humain et divin, sont de diriger l'administration et l'armée du royaume, d'assurer la justice, d'aménager le territoire en construisant canaux, fortifications et villes, et d'assurer le bon déroulement du culte rendu aux dieux, tout cela étant commémoré par de nombreuses inscriptions royales valorisant les actes des monarques[83]. Le roi est entouré de « ministres » l'aidant dans ses tâches, et dirigeant une administration gérant ses terres, le prélèvement des taxes, la justice locale, etc.[84]. Ce système se complexifie avec l'élaboration d'entités politiques plus vastes. En pratique cependant l'emprise des capitales sur leurs territoires et leurs populations est plutôt limitée car leurs moyens humains sont plutôt faibles pour la majeure partie de l'histoire mésopotamienne, et au regard des standards contemporains ils seraient plutôt vus comme des pouvoirs faibles ou comme une sorte d'« État présomptif » (S. Richardson)[85].
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Le roi nourrisseur : Sceau-cylindre représentant le monarque et son acolyte nourrissant un troupeau sacré, période d'Uruk final (v. 3300-3100 av. J.-C.), Musée du Louvre.
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Le roi bâtisseur : relief votif perforé d'Ur-Nanshe de Lagash, commémorant la construction d'un temple. V. 2500 av. J.-C. Musée du Louvre.
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Le roi bâtisseur : inscription royale de Hammurabi de Babylone (1792-1750 av. J.-C.) rédigée sur un cône d'argile, commémorant la reconstruction de la muraille de Sippar de Shamash. Musée du Louvre.
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Le roi de justice : tablette du Code d'Ur-Nammu (v. 2112-2194 av. J.-C.). Musée archéologique d'Istanbul.
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Le roi chef de guerre : Salmanazar III (858-824 av. J.-C.) d'Assyrie sur son trône observe ses troupes à l'assaut d'une ville ennemie. Portes de Balawat (British Museum).
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Le roi et ses sujets : Nabû-apla-idinna de Babylone (888-855 av. J.-C.) ; à droite) confirmant une donation de terre à un grand prêtre.
Les institutions
modifierDès la mise en place de l’État, apparaissent des institutions qui sont à l'origine de la première production écrite et jouent le rôle principal dans les activités économiques. Ce sont surtout des palais et des temples, ce que A. L. Oppenheim a proposé de nommer des « grands organismes »[86]. Ils gèrent d'importants domaines, qui disposent de champs, de jardins, d'espaces boisés et marécageux, d'ateliers, de bateaux, etc. exploités par une main d’œuvre à leur service organisée en équipes, et en général rétribuées sous la forme de rations d'entretien (en grains, huile, bière, dattes, etc.), ayant valeur de salaire dans une économie pré-monétisée, et une bonne partie de leurs productions revient au culte officiel. Ils sont à l'origine de l'abondante production de documents de gestion qui constitue une portion substantielle des sources permettant d'étudier l'histoire mésopotamienne (reçus, billets d'enregistrement des sorties et dépenses, concernant des mouvements de biens ; documents internes de gestion tels que des inventaires, bilans, documents de gestion du personnel)[87]. En raison de la nature des institutions dirigeant ce système, on a pu parler d'« économie palatiale », ou d'« économie de temple ». Mais plus largement le cadre structurant la société et l'économie de la Mésopotamie antique est la maisonnée (é/bitu(m), termes qui signifient « maison » avec en gros les mêmes acceptions qu'en français), comme l'oikos de la Grèce antique, qui administre son propre domaine, les palais étant les centres des domaines royaux, les temples des domaines des dieux, certes disposant des domaines les plus vastes, mais coexistant avec les domaines privés avant tout aux mains des élites, dont l'importance croît à partir du début du IIe millénaire av. J.-C.[88]. Certains ont donc proposé de parler d'« économie domaniale »[89].
Justice et droit
modifierL'exercice de la justice est une des principales prérogatives du souverain, autorité judiciaire de dernier ressort, qui devait être selon les conceptions mésopotamiennes à la fois le garant de l'ordre établi, mais aussi celui qui répare les situations injustes. Les rois promulguaient des textes législatifs, tel le fameux Code de Hammurabi, dont la portée juridique exacte reste débattue, ainsi que des édits plus brefs portant sur un sujet ponctuel, comme des rémissions générales de dettes en période de crise. En pratique, la justice est rendue par des organes non permanents, comprenant des juges professionnels ou non (les membres de l'administration pouvant intervenir à ce titre), devant lesquels des particuliers peuvent porter des litiges qu'ils n'arrivent pas à régler à l'amiable, et qui statent en analysant les preuves (actes écrits, témoignages de tiers, ou à défaut des prestations de serment devant les dieux)[90]. Le droit repose en bonne partie sur l'écrit (même si l'aspect oral compte comme le montre la place du serment dans la justice), de nombreux actes juridiques documentant la vie quotidienne des anciens Mésopotamiens (contrats de vente, de prêts, compte-rendus de procès, etc.)[91].
Armées et diplomatie
modifierLes États s'affrontent régulièrement dans des conflits, guerres de conquête ou de résistance, guerres frontalières, guerres civiles, dont l'ampleur peut grandement variér. Les armées des cités-États du IIIe millénaire av. J.-C. s'appuient sur une base de fantassins protégés par des boucliers et armés de lances, de dagues ou de haches, disposés en une sorte de phalange, les chars lourds venant en appui. Les archers semblent surtout prendre en importance sous l'empire d'Akkad, qui paraît privilégier une infanterie légère. Les épées plus longues et légères font leur apparition à la fin du IIe millénaire av. J.-C. et au début du Ier millénaire av. J.-C., notamment dans l'armée néo-assyrienne, qui développe également la cavalerie montée et perfectionne les engins de siège[92]. Les troupes mobilisées associe dès les époques les plus anciennes une armée permanente organisée autour de l'état major et du chef de guerre (en principe le roi), dont le statut tend à être protégé par le pouvoir, qui leur concède des tenures en échange de leur service, et des troupes conscrits, le service militaire étant attendu des sujets hommes, afin de renforcer l'armée lors des campagnes les plus importantes[93]. Selon les données jugées les plus fiables, les royaumes principaux des premiers siècles du IIe millénaire av. J.-C. (Mari, Eshnunna, Larsa) peuvent mobiliser entre 10 000 et 60 000 hommes, et au VIIIe siècle av. J.-C. l'armée assyrienne de Salmanazar III comprend à peu près 86 000 hommes[94].
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La « phalange » de l'armée de Lagash sur la Stèle des vautours. Vers 2450 av. J.-C., musée du Louvre.
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Scène de combat, détail d'une stèle fragmentaire de l'époque de l'empire d'Akkad, règne de Rimush (2279-2270 av. J.-C.) ou de Naram-Sin (2254-2218 av. J.-C.), musée du Louvre.
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Épées courtes en alliage cuivreux, v. 1500-900 av. J.-C. provenant d'Ur et de Ninive. British Museum.
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Représentation du siège d'une ville par les Assyriens, avec tour de siège et bélier, bas-relief du IXe siècle av. J.-C. du palais nord-ouest de Nimroud. British Museum.
La contrepartie à cette activité guerrière est l'existence d'une diplomatie très active, attestée dès les époques archaïques, mais surtout documentée pour le IIe millénaire av. J.-C. qui est une période de fragmentation politique durable, cette activité diplomatique étant bien documentée grâce aux archives de Mari (début du XVIIIe siècle av. J.-C.) et aux lettres d'Amarna mises au jour en Égypte (milieu du XIVe siècle av. J.-C.). Dans ce système diplomatique élaboré et codifié, les messagers officiels assurent les contacts entre les différentes cours, parfois des ambassades temporaires, les rois s'échangent des présents suivant un principe de réciprocité, concluent après des négociations parfois longues des alliances matrimoniales, ainsi que des traités de paix suivant des procédures orales ou écrites, afin de stabiliser et consolider leurs relations[95].
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Clou de fondation commémorant le traité de paix conclu entre En-metena de Lagash et Lugal-kinishe-dudu d’Uruk. V. 2400 av. J.-C. Musée du Louvre.
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Traité de paix conclu entre Naram-Sin d'Akkad et un souverain d'Awan (Élam), peut-être Khita, vers 2250 av. J.-C., musée du Louvre.
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Lettre d'Amarna adressée par Burna-Buriash II de Babylone à Akhenaton (ou Toutankhamon) d’Égypte. V. 1350 av. J.-C. British Museum.
Les premiers États
modifierLa Mésopotamie a vu la constitution, dans la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C., d'un des plus anciens États, si ce n'est le plus ancien, dans l'histoire humaine. Ce premier État est caractérisé par une stratification sociale notable, permettant de distinguer une élite dirigeante, un réseau d'habitat hiérarchisé, dominé par une ville principale, l'existence d'une spécialisation des activités, de pratiques rituelles et d'un culte organisé par les élites, visible dans l'archéologie par la présence d'une architecture monumentale, d'objets de prestige, d'un art reflétant l'idéologie de l'élite dirigeante[96]. Schématiquement, l'État mésopotamien est vu comme l'aboutissement d'un processus long et cumulatif, une succession d'entités politiques intégrant de plus en plus de personnes et de plus en plus hiérarchisées et organisées (on parle de sociétés « complexes »), conduisant à la création de « chefferies » qui caractériseraient la période d'Obeid, puis des premiers États à la fin du IVe millénaire av. J.-C., en Mésopotamie du Sud durant la période d'Uruk finale, avec son architecture monumentale dont la taille surpasse largement celle des époques précédentes, les premières villes, le développement des méthodes de gestion et d'administration, l'apparition de l'écriture, d'un artisanat très diversifié et spécialisé, d'un art mettant en avant une figure de type royal, etc. Le fait que l'on constate par l'archéologie sur plusieurs millénaires allant du néolithique au début de l'âge du bronze des sociétés ayant une division du travail et des inégalités sociales de plus en plus affirmées, et des bâtiments communautaires/publics de plus en plus vastes, a fait que ce phénomène souvent été interprété suivant un grille de lecture évolutionniste. Selon l'orientation des auteurs l'émergence de l’État peut être plutôt vue comme une réponse pratique des sociétés à des problèmes qui se posent à elles (conflits, acquisition et préservation des ressources) afin de maximiser leur efficacité, ou bien plutôt comme un processus d'appropriation de plus en plus marqué des ressources et de l'autorité par une élite parvenant à légitimer idéologiquement et à inscrire dans la durée sa domination[97]. Les régions voisines adoptent ensuite l'organisation étatique et ses autres attributs (villes, institutions, écriture, idéologie) par imitation, ce qui assure la propagation progressive des États (on parle d’« États secondaires »), ou par conquête, la forme vue comme la plus aboutie (l’État) supplantant les autres. Dans la pratique, cette évolution est évidemment plus complexe, notamment parce qu'elle est marquée par de nombreuses phases de reflux, les « effondrements », durant lesquelles les sociétés sont moins intégrées, qui révèlent donc les limites des organisations politiques qui se mettent en place, et les résistances qui lui sont opposées[98].

Après la fin de la période d'Uruk, le modèle étatique se poursuit en Basse Mésopotamie, dans la vallée de la Diyala où sont attestées durant la période des dynasties archaïques (v. 2900-2340 av. J.-C.) les « cités-États », micro-États dirigeant une portion de la plaine mésopotamienne, et aussi en Haute Mésopotamie. Puis ils sont temporairement intégrés dans des entités territoriales plus vastes, les « premiers empires » d'Akkad et Ur III (voir plus bas), auxquels succèdent d'autres royaumes de dimension modeste durant la première moitié du IIe millénaire av. J.-C. (période paléo-babylonienne). Ces États sont en général des entités territoriales de taille limitée, contrôlées depuis des villes de quelques milliers d'habitants et situées à quelques dizaines de kilomètres des capitales des autres États, dominant un arrière-pays rural très peu densément peuplé, le monde de la Mésopotamie antique étant un monde souvent vide. Les conflits engagent en général quelques centaines de soldats. L'emprise des capitales sur leurs territoires et leurs populations est donc limitée par rapport aux standards contemporains, au regard desquels les premiers États mésopotamiens seraient plutôt vus comme des pouvoirs faibles ou comme une sorte d'« État présomptif » (S. Richardson)[99]. Un autre élément révélateur de la faiblesse de ces premiers États est la récurrence de phases d'effondrement, qui caractérise en particulier les civilisations de l'âge du bronze, ce qui doit être manifestement vu comme le résultat de la disparition des institutions étatiques et urbaines et de leurs élites, en bonne partie dû à la fragilité de leurs structures internes[98]. Mais ces alternances de consolidation et d'effondrement se produisent conjointement à une évolution qui voit ces États progressivement renforcer les moyens et capacités de contrôle sur leurs territoires[100], visible avec la constitution d'entités plus importantes territorialement et durables dans la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C. (dynastie kassite de Babylone, Mittani, royaume médio-assyrien).
Les premiers empires
modifierDans la continuité de l'émergence de l'État, la Mésopotamie est également le laboratoire privilégié pour l'analyse de l'apparition de l'impérialisme[101]. S'il n'est généralement pas considéré que le phénomène de l'expansion urukéenne de la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C. est déjà un empire[102], en revanche l'expansion territoriale qui se produit un millénaire plus tard sous les rois d'Akkad peut être qualifiée comme telle, et cet État est couramment désigné comme le « premier empire »[103]. En effet à cette période le pouvoir monarchique revêt des aspects caractéristiques de l'idéologie impériale telle qu'elle a été caractérisée pour les périodes postérieures : la prétention à la domination universelle, et l'affirmation du caractère sacré du monarque, ici avec sa divinisation ; au surplus, et en dépit de la relative faiblesse du contrôle d'Akkad sur ses territoires par rapport aux empires postérieurs, on constate des ambitions novatrices comme l'uniformisation des méthodes administratives et de l'écriture dans la documentation officielle, ou encore le caractère pluriethnique de l'empire[104]. En tout état de cause cette période voit un changement majeur dans la nature du pouvoir par rapport aux États archaïques, ce qui explique sans doute la raison pour laquelle les rois d'Akkad sont restés des modèles royaux archétypaux dans la tradition mésopotamienne. L’État d'Ur III est également désigné comme un empire, reprenant de nombreux aspects de celui d'Akkad, mais avec une approche plus « bureaucratique » et centralisatrice. D'autres fois le royaume de Hammurabi de Babylone reçoit également ce qualificatif[105].

Le modèle de l'empire, et plus précisément celui de l'empire « oriental » tel qu'il a été conceptualisé en Occident, apparaît véritablement avec l'empire néo-assyrien, sorte de « prototype » qui procède à de nombreuses expériences novatrices dans ses procédés de domination et de légitimation de son emprise sur ses territoires, constitué à partir de la seconde moitié du IXe siècle av. J.-C. au sortir de la dernière phase majeure d'effondrement de l'histoire du Proche-Orient ancien. En plus des aspects idéologiques repris des empires précédents, avec l'idéal de domination universelle, pour le compte du dieu national Assur dont le souverain est le représentant terrestre chargée de la mission sacrée d'élargir l'empire, les traits caractérisant cet empire et le différenciant des précédents sont la taille du territoire qu'il domine (une portion conséquente du Moyen-Orient, de la Méditerranée jusqu'au plateau Iranien), et un contrôle plus durable et aussi plus fort sur ces territoires et leurs populations, comme l'illustrent les nombreuses déportations de vaincus entreprises à l'échelle de l'empire, la mise en place d'un réseau de provinces et de communications plus efficace, l'érection de capitales de plus en plus vastes manifestant la puissance de l'empire, et en fin de compte la mise en place de rapports politiques et culturels plus intenses entre ce centre et les périphéries qu'il domine. Cela s'accompagne de la mise en place d'une rhétorique officielle dans les écrits et l'art qui met en exergue la puissance assyrienne et l'impitoyable répression de ceux qui osent se mettre sur son chemin ; cet empire s'étant progressivement constitué à la suite de plusieurs siècles de guerres face à des ennemis qui lui ont opposé une farouche résistance[106].

Ce modèle fut repris par la suite (une « translatio imperii » antique) assurant la continuité du modèle impérial ainsi mis en place et son affinage. En effet, dans la foulée de la destruction de l'Assyrie, l'empire néo-babylonien reprend bien des aspects de l'empire vaincu, mais avec quelques modifications : d'un côté la domination est à sens unique, puisque les ressources de l'empire sont dirigées vers la reconstruction et l'embellissement de la Babylonie ; de l'autre la rhétorique guerrière et macabre des souverains assyriens est abandonnée, ce qui est peut-être le résultat d'une compréhension du fait que le pouvoir impérial ne peut construire durablement sa légitimité en faisant l'étalage de sa violence impitoyable[107], alors que l'on sait par l'exemple des prises de Jérusalem de 597 et 586 que les Babyloniens n'ont pas vraiment été d'une nature plus clémente que leurs prédécesseurs. Puis les Perses achéménides reprirent et amendèrent à leur tour le modèle impérial, le portant à une échelle territoriale bien plus vaste, tout en prenant en considération la diversité des territoires dominés et proclamant dans son art officiel un idéal d'une domination plus harmonieuse, ce qui reflète peut-être aussi le fait que leur empire avait pu être constitué rapidement (un demi-siècle en gros), en récupérant largement le produit des conquêtes de leurs prédécesseurs[108].
Les monarques
modifier- des monarchies, autocratiques, même si exceptions (PA, tribus) ; démocratie primitive ??
- figure royale, fonctions royales = cf. les discours royaux / construire et combattre pour les dieux
- affirmation de la figure royale, divinisations peu courantes
- ministres et entourage
Grands organismes, élites et domaines
modifierDès la mise en place de l’État, apparaissent des institutions qui sont à l'origine de la première production écrite. Ce sont surtout des palais et des temples, ce que A. L. Oppenheim a proposé de nommer des « grands organismes »[109]. Ils gèrent d'importants domaines, qui disposent de champs, de jardins, d'espaces boisés et marécageux, d'ateliers, de bateaux, etc. exploités par une main d’œuvre à leur service, et une bonne partie de leurs productions revient au culte officiel[110]. Les raisons de l'importance des grands organismes, en particulier dans le Sud, ont fait l'objet de débats : si une reconstitution désormais abandonnée, celle de l’« État hydraulique », voulait que l'importance des autorités publiques soit liées à la mise en place d'un réseau d'irrigation à grande échelle ayant entraîné un régime politique despotique, il reste difficilement contestable que l'encadrement de l'économie par ces institutions permettait à celle-ci d'atteindre sa pleine mesure dans un contexte écologique impropre à la mise en culture sans aménagements importants et plus à même de résister aux aléas du milieu[111].
Les terres des domaines sont pour partie concédées à ceux qui encadrent la gestion de leur administration et du culte, afin qu'ils en prélèvent des revenus en contrepartie de leurs services (puisqu'il s'agit d'une économie peu ou pas monétisée), qui leur permettent également de bénéficier du système de redistribution des produits ayant lieu à l'échelle de l'institution, donc de se constituer un important patrimoine. Ces mêmes personnes disposent par ailleurs de domaines qu'ils gèrent à titre privé, qui se combinent à ceux concédés par les grands organismes. De ce fait, la ligne de séparation entre le secteur « public » des des temples et des palais et le « privé » n'est guère aisée à tracer[112].
En raison de la nature des institutions dirigeant ce système, on a pu parler d'« économie palatiale », ou d'« économie de temple ». Mais plus largement le cadre structurant la société et l'économie de la Mésopotamie antique est la maisonnée (é/bitu(m), termes qui signifient « maison » avec en gros les mêmes acceptions qu'en français), comme l'oikos de la Grèce antique, qui administre son propre domaine, les palais étant les centres des domaines royaux, les temples des domaines des dieux, certes disposant des domaines les plus vastes, mais coexistant avec les domaines privés avant tout aux mains des élites, dont l'importance croît à partir du début du IIe millénaire av. J.-C./SELZ 281-283/. Il convient donc peut-être mieux de parler d'« économie domaniale »[113]. L’État mésopotamien est en quelque sorte façonné comme le patrimoine du souverain, qui agit comme une sorte de patriarche, et intègre les maisonnées des temples et des élites administratives et militaires du royaume[114]. Ceux-ci ont souvent un lien personnel avec le monarque et sont en tout cas généralement soumis à ses directives, puisqu'il reste en dernier lieu le régulateur de la société et de l'économie. Dans ce contexte, l'administration centrale est constituée de postes aux contours souvent vagues, occupés par des fidèles du roi, auxquels sont par ailleurs souvent confiées des provinces[115], et l'administration locale repose largement sur les institutions domaniales et les représentant des communautés urbaines et rurales, aux côtés d'agents royaux, les élites provinciales y ayant généralement un rôle important[116].
Gestion et encadrement
modifierLa grande majorité de la documentation cunéiforme qui a été exhumée sur les sites de la Mésopotamie antique est le produit de l'activité gestionnaire quotidienne des scribes des domaines. Il s'agit en premier lieu de documents enregistrant les entrées et sorties de biens depuis les magasins (denrées agricoles, animaux, métaux, pierres, outils, etc.), de documents de gestion de personnel, puis d'inventaires et bilans d'exploitation plus complets destinés à être archivés plus longuement, parfois des documents prévisionnels. Ces documents apparaissent dès l'époque d'Uruk lors des débuts de l'écriture, quand s'élabore une forme de « bureaucratie » encadrant les ressources et les travailleurs, organisée en bureaux spécialisés dans les plus grandes institutions. La mise en place d'une administration des ressources et du travail suppose aussi la constitution de systèmes de numération, d'unités de mesure et de temps permettant de déterminer notamment la production attendue et réalisée, les produits stockés, le temps à effectuer par les travailleurs et leur rémunération[117].
Les travailleurs employés par une institution sont en général organisés en équipes, dirigées par un chef ou contremaître, en charge de champs, de palmeraies, de troupeaux, d'étables, d'ateliers, à qui sont assignés des objectifs par les scribes de l'administration institutionnelle, avec des redditions de comptes régulières. Ceux qui travaillent directement pour l'organisme se voient fournir le matériel d'exploitation, et sont rémunérés en rations d'entretien, équivalents des salaires pour une économie non monétisée : avant tout des grains, de la bière et de l'huile[118]. Ce n'est que pour les périodes tardives que les salaires en argent se répandent. D'autres travaillent de manière indirecte, surtout des paysans se voyant confier une terre à exploiter contre versement d'un fermage. Les institutions peuvent ainsi fonctionner en grande partie en s'appuyant sur des circuits de redistribution de leurs propres productions et en utilisant celles-ci pour leurs autres besoins (avant tout le culte), mais comme cela ne suffit jamais à couvrir tous leurs besoins elles font appel à des intermédiaires commerciaux, les marchands, pour écouler une partie de leur production ou bien s'approvisionner auprès de tiers (voir plus bas).
Après plusieurs siècles de développements, sous les empires d'Akkad et d'Ur III ont trouve en gros deux catégories de documents dans les archives des institutions : une première concernant les mouvements et la circulation des biens, à savoir des reçus, billets d'enregistrement des sorties et dépenses, aussi des instructions sur ces mouvements ; une seconde est constituée d'un ensemble de documents internes de gestion, à savoir des inventaires, bilans, documents de gestion du personnel, et aussi de gestion prévisionnelle. Tout cela permet pour ces époques de reconstituer un ensemble complet d'opérations constitué par : la livraison de matières premières aux unités productrices par l'administration centrale gérant les magasins ; la livraison des biens par leurs producteurs (unités agricoles et artisanales) à l'administration de l'institution ; la redistribution des denrées, biens et produits finis par l'administration centrale à tout un ensemble de destinataires finaux (rations d'entretien des dépendants, rémunérations des prébendiers, sacrifices destinés aux dieux) ; des surplus confiés à des marchands pour les écouler auprès d'autres acteurs économiques et acheter en retour des produits pour l'institution, ou bien prêtés contre intérêt ; les scribes de l'administration centrale tiennent des inventaires et bilans réguliers puis déterminent des estimations sur les productions à venir[119]. La production gestionnaire des institutions gouvernementales de la période médio-assyrienne (v. 1400-1000 av. J.-C.) a également pu être reconstituée de manière assez complète, et présente un ensemble relativement homogène dans ses caractéristiques externes comme internes (même type de documents, formulations identiques) : des memoranda enregistrant ponctuellement des transactions et mouvements de biens, des récapitulatifs de ces mouvements, des listes constituant des inventaires ou des recensements de personnel, dont des comptes périodiques (en principe tenus annuellement), des prescriptions pour des transactions en venir, ainsi que divers types de reçus (pour des dettes, des taxes, etc.) ; en revanche il n'y a pas de documents prévisionnels[120].
Droit et justice
modifier- sources : "codes", mais surtout textes de la pratique, contrats/procès
- institutions judiciaires
- sens de la justice, notions générales de droit
Les armées
modifierGroupes et rapports sociaux
modifier- famille, maisonnée, parenté plus large
- élites sociales
- "gens du commun"
- hommes et femmes
- esclaves
- nomades
Famille et maisonnée
modifier- structure familiale ; nucléaire et monogame
- père, mère, enfants, et esclaves éventuellement
- "maisonnée" = unité sociale, économique, religieuse / ex transposition dans diplomatie ; firmes paléo-assyriennes
- parentés plus larges ? question des clans (aussi tribus chez nomades, intègre sédentaires à Mari et Chaldéens)
Hiérarchies sociales
modifierLes dernières phases préhistoriques virent le creusement des inégalités sociales, phénomène qui accompagne l'émergence de l’État, qui se construisit avec la formation d'une élite exerçant le pouvoir, dominant le reste de la société, notamment par le contrôle des ressources économiques via les domaines institutionnels[121]. Ainsi si la période d'Uruk (fin du IVe millénaire av. J.-C.), considérée comme un tournant majeur dans ces évolutions, est couramment comprise « par le haut » comme une période de constitution des institutions étatiques et urbaines avec l'émergence d'une élite plus imposante et mieux structurée que par le passé, une lecture « par le bas » insiste sur la mise en place d'une aliénation et d'un asservissement des catégories dominées et dépendantes des institutions[122], et d'autres grilles de lecture évoquent l'appropriation des moyens de production par l'élite, appuyée par une domination idéologique[123], ou encore des « humains domestiqués » par les systèmes gestionnaires des institutions et leurs administrateurs[124]. En tout cas dès le IIIe millénaire av. J.-C. les sociétés mésopotamiennes sont très marquées par les inégalités de conditions[125].
Les esclaves (sumérien ÌR, akkadien (w)ardu(m)) occupent le bas de l'échelle sociale. Privés de liberté juridique et économique, ils sont considérés comme des objets, au service de leur maître. Il y a différentes façons de devenir esclave : s'il ne s'agit pas d'esclaves de naissance, la majorité sont des prisonniers de guerre, et on trouve également des personnes libres tombées en servitude à cause de dettes impayées (ce qui peut n'être que temporaire)[126]. Les couches modestes de la société sont plus largement constituées d'une nébuleuse de « dépendants » ou « semi-dépendants », qui peuvent certes êtres des personnes libres juridiquement, mais qui sont placées dans une situation de subordination économique vis-à-vis des institutions ou d'un puissant personnage, et ne disposent donc pas de moyens de subvenir à leurs besoins par elles-mêmes, ce qui les rapproche dans bien des cas d'une situation servile[127].
Au sommet de l'élite sociale se trouve le roi et sa famille, puis son entourage. Il n'y a pas eu de groupe équivalent à une noblesse dans les sociétés de la Mésopotamie antique, même si on a pu s'en approcher durant les phases impériales assyriennes avec la constitution d'une puissante aristocratie de fonction disposant de grands domaines. Mais la tendance à l'affirmation du pouvoir royal tend aussi à faire dépendre cette élite du bon vouloir du souverain, qui peut faire et défaire les destins de ses sujets en octroyant des gratifications et en les retirant en cas de revers de faveur[128].
Les phénomènes de mobilité sociale sont avérés dans les deux sens, certains marchands et propriétaires fonciers parvenant à s'enrichir au point d'accéder à des fonctions politiques importantes, tandis que d'un autre côté d'autres connaissent des revers de fortune et s'appauvrissent, notamment lors de guerres, en particulier ceux qui sont déportés et réduits en esclavage, ou ceux qui sont contraints de s'exiler de leur communauté d'origine pour adopter un mode de vie plus marginal, entre vagabondage et brigandage[129].
En pratique plusieurs décisions royales s'élèvent contre les inégalités et leurs conséquences : des textes législatifs comme le Code de Hammurabi proclament l'impératif de protection du faible contre le fort, et des édits de rémission permettent de mettre fin à des situations d'endettement chronique d'une grande partie de la population. Les temples semblent parfois avoir agi comme des sortes d'institutions de protection sociale, pour les orphelins et les veuves, en contripartie de leur labeur[130].
Par la suite, durant les différentes phases de l'histoire mésopotamienne, la hiérarchie sociale demeura dominée par les personnages occupant les fonctions les plus importantes dans l'administration royale et/ou celle des temples, qui leur garantissait l'accès aux largesses royales et au patrimoine des temples, donc aux sources de revenus les plus importants, et les textes officiels mésopotamiens reconnaissent régulièrement l'opposition entre des forts/riches et des faibles/pauvres qu'il faut protéger. Le Code de Hammurabi distingue parmi les hommes libres d'un côté un groupe plus honorable, les awīlum, des « gentlemen », et un autre qui l'est moins, muškenum (qui a donné le français « mesquin »), ce qui semblerait refléter cette opposition entre une élite liée aux institutions et au pouvoir royal, et les individus ordinaires. Mais cette distinction juridique est une originalité de ce texte et ne peut être généralisée[131].
D'autres groupes sociaux peuvent être regroupés dans une sorte de « classe moyenne », ou un groupe de « notables », généralement liés aux institutions, mais pas intégralement. Elle est en particulier visible dans l'émergence (ou du moins l'expansion) au début du IIe millénaire av. J.-C. d'un groupe de notables urbains disposant d'archives privées qui sont alors attestées en plus grand nombre, concernant leurs activités agricoles, financières ou marchandes/LIV 190 SELZ dans Leick 2007 p. 280 et sq/. Des cas bien connus sont ceux des marchands paléo-assyriens (qui purent ensuite accéder à des fonctions importantes dans la gestion de la cité)[132] et pour l'époque récente de certaines familles de notables urbains de l'époque néo-babylonienne (qui restèrent en dehors des affaires politiques mais étaient économiquement liés aux temples et au palais), qui sont une sorte de « bourgeoisie » et même des « entrepreneurs » selon certains[133].
- origines des inégalités sociales, accroissement durant protohistoire, liées à l'émergence de l'Etat
- hiérarchies sociales = épousent avant tout les hiérarchies dans l'appareil d'Etat, "patrimonialité", richesse, sociétés mésopotamiennes sont façonnées par l'accaparement et partage des ressources par les élites liées à l'exercice du pouvoir ; pas vraiment d'autres hiérarchies sociales reposant sur des notions parallèles, malgré hiérarchies de CH et LA ; tout de même catégories comme marchands et notables du néobab
- reste : ceux qui participent aux institutions, et jusqu'à la dépendance économique; esclaves
Hommes et femmes
modifier- sociétés patriarcales ; pas de matriarcat originel, mais quand même apparemment aggravation condition féminine, valeurs masculines et viriles même si pas société martiale
La femme mésopotamienne est subordonnée à l'homme sur le plan juridique, d'abord à son père puis à son mari, et cette situation tend à s'accentuer avec le temps, en particulier dans les recueils juridiques du IIe millénaire av. J.-C.[134],[135], même s'il est possible qu'une autre accentuation des inégalités se produise au IVe millénaire av. J.-C.[136].
L'image de la femme idéale posée dès l'époque sumérienne par les rédacteurs masculins des textes littéraires est celle d'une personne humble, modeste, travailleuse et bien organisée, une épouse et mère qui s'occupe de son mari et de leur progéniture, a des qualités de cuisinière et de tisserande, et plus généralement de gestionnaire des affaires domestiques. Celles qui ne répondent pas à ces caractéristiques ne sont pas des dignes représentantes de la gent féminine et de la féminité, et s'exposent à des critiques et punitions[137].
Le travail féminin s'exerce donc avant tout au sein de la maisonnée, comme l'illustre le cas bien connu des femmes des marchands d'Assur du XIXe siècle av. J.-C. qui produisent des vêtements et étoffes que peuvent ensuite vendre leurs maris. En dehors de leur foyer, il était courant que les femmes travaillent au service des institutions dans des activités textiles, et aussi dans la transformation des produits alimentaires (meunerie), travail particulièrement harassant. Ainsi les activités féminines, qu'elles soient exercées de façon domestique ou professionnelle, sont généralement liées à la production textile et alimentaire. Cependant il y a des cas où les dépendantes d'institutions sont mobilisées pour des travaux de force (halage, transport de briques), qui comme dans les autres sociétés antiques n'étaient pas réservés aux hommes. Dans d'autres cas des femmes sont des actrices économiques plus autonomes, pas forcément dépourvues de moyens d'action et silencieuses dans la documentation cunéiforme. Il existait ainsi des femmes scribes ou du moins lettrées, et dans les palais et temples il était courant que ce soient des femmes qui gèrent les institutions confiées à des femmes de l'élite. Les femmes qui sont consacrées à une divinité à l'époque paléo-babylonienne gèrent ainsi leur propre patrimoine. D'autres se spécialisent dans des productions de qualité (parfumeuses), ou les prestations de divertissement (musique et chant), tandis qu'existent des métiers exclusivement féminins (sage-femmes, nourrices, aussi prostituées)[138],[139].
- femme au foyer, mère, seconde son mari dans ses activités
- cas des femmes indépendantes, lettrées = exceptions
Maîtres et esclaves
modifier- esclavage, dès les origines
- formation = guerres, dettes, permanent ou temporaire, surtout dans les institutions, aussi maisonnées des particuliers
- législation, fuites, encadrement fort par les maîtres ; certains cas vivent bien, + indés
- cas du servage
Nomades et sédentaires
modifier- groupes nomades : identification, organisation
- interactions nomades / sédentaires ; nomadisme pastoral, semi-nomadisme
Une partie de la société se caractérise par son mode de vie nomade. Les nomades occupent une place importante durant toute l'histoire mésopotamienne (Amorrites, Kassites, Sutéens, Gutis, Araméens, etc.). Ils vivent dans un cadre tribal, organisé autour de grands groupement de tribus et sont dirigés par un « cheikh ». Cette population pratique un nomadisme de type pastoral, se déplaçant avec ses troupeaux, mais il est courant qu'une partie de la communauté cultive des champs et occupe des villages au moins une partie de l'année : on parle donc plutôt de « semi-nomadisme ». Les nomades constituent parfois un danger pour les sociétés sédentaires : leur mode de vie assez précaire les rend plus fragiles aux coups durs (notamment climatiques), ce qui les pousse souvent à se faire pillards en période de crise. De ce fait, ils sont souvent décrits en terme péjoratifs par les lettrés urbains. Ils vivent pourtant généralement en symbiose avec le monde sédentaire : ils se font pasteurs pour les grands organismes, parfois servent comme travailleurs saisonniers, et ils sont souvent appréciés en tant que soldats[140].
Campagnes et agriculture
modifierLe milieu rural et son aménagement
modifierLa Mésopotamie n'est pas une région prédisposée à avoir une agriculture efficace : le milieu est aride avec des mois estivaux très chauds, et une pluviométrie annuelle insuffisante pour permettre une agriculture sèche en Basse Mésopotamie et en Basse Djézireh (alors qu'elle est possible en Assyrie et surtout toute la frange nord), les sols sont en général fins, peu fertiles, se dégradent facilement et ont tendance se saliniser rapidement au sud[141]. Le développement de l'irrigation à partir du VIe millénaire av. J.-C.[142] a permis le développement de l'agriculture dans les régions les plus arides, profitant de la proximité des cours d'eau, surtout dans la vaste plaine deltaïque de Basse Mésopotamie, qui devint progressivement une région agricole très productive, profitant d'un grand espace potentiellement cultivable, les paysans mésopotamiens développant parallèlement différentes pratiques culturales permettant de ralentir la dégradation des sols (jachère, usage de cultures plus résistantes au sel et à la sécheresse comme l'orge et le palmier-dattier, ombrages protecteurs[143]). On divise de ce fait couramment l'agriculture mésopotamienne entre les zones d'agriculture irriguée de Basse Mésopotamie et de Basse Djézireh, et les zones d'agriculture sèche des autres régions de Haute Mésopotamie (pratiquant certes aussi l'irrigation en complément)[144].
Le peuplement de l'espace rural est très mal connu car peu de sites ruraux ont été fouillés, et que les textes les documentent du point de vue des institutions urbaines, ce qui introduit un biais faisant qu'on les étudie surtout sous l'angle des relations villes-campagnes. Des villages d'agriculteurs existaient, mais le critère de la taille ne permet pas forcément de les distinguer car de petits sites peuvent avoir des attributs « urbains » (murailles, temples). On trouvait également des hameaux, des fermes isolées et des sortes de centres d'exploitation et d'administration, les « tours » (dimtu(m)) ou forts (dunnu), certains étant fortifiés[145].
Cultures et élevage
modifierLes plantes cultivées et les animaux domestiques en Mésopotamie reposaient sur le socle développé au début du Néolithique au Moyen-Orient, dans les foyers levantin et anatolien : céréales (orge, blé), ongulés (ovins, caprins, bovins, suidés). Les communautés mésopotamiennes ont adopté ces éléments assez rapidement. Par la suite de nouvelles domestications et pratiques agricoles ont été mises en place, avec le développement de l'arboriculture et de l'horticulture (notamment le palmier-dattier pour ce qui concerne la Mésopotamie méridionale) et dans l'élevage avec ce qui a pu être dénommé comme des « produits secondaires », c'est-à-dire renouvelables, reposant sur l'utilisation de la force animale (traction des araires, transport, en particulier grâce à la domestication de l'âne) et des produits tels que le lait, la laine, les poils, phénomène qui s'est sans doute étalé sur plusieurs millénaires jusqu'au IVe millénaire av. J.-C.[146] Des animaux et plantes ont continué à être intégrés à l'agriculture mésopotamienne par la suite, essentiellement des apports extérieurs tels que le sésame au IIIe millénaire av. J.-C.[147] et le riz au Ier millénaire av. J.-C., venus depuis l'est[148].
La céréaliculture était l'activité agricole dominante, avant tout l'orge plus adaptée aux sols pauvres et au climat aride, le blé étant secondaire car plus exigeant[149]. Les champs pouvaient également être consacrés à la culture du lin, du sésame, ou de diverses légumineuses et cucurbitacées (pois chiches, lentilles, oignons, etc.) ou d'arbres fruitiers (grenadiers, figuiers, pommiers, etc.). Les paysans du Sud plantaient des palmiers-dattiers sur de nombreuses parcelles, car ils en tiraient de forts rendements et ils pouvaient profiter de leurs ombrages bienfaisants pour faire pousser une grande variété de légumes et de fruits à leurs pieds[150],[151]. Au Nord la vigne devint une culture spéculative[152]. L'élevage était dominé par celui des moutons, également des chèvres, et secondairement des bovins et des cochons, aussi des ânes ainsi que de la volaille[153],[154]. Enfin, l'exploitation par les hommes des potentialités des écosystèmes mésopotamiens comprenait également la chasse et la pêche qui restent importantes même après la domestication des animaux[155], avec dans le sud la place importante des espaces marécageux où l'on se procurait notamment des poissons et des roseaux.
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Empreinte de sceau de la période kassite (Nippur, fin du XIVe siècle av. J.-C.) représentant une équipe de laboureurs conduisant un araire à semoir.
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Culture du palmier, bas-relief de Tell Halaf, IXe siècle av. J.-C.
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Sceau-cylindre avec son empreinte : troupeau de bœufs dans un champ de blé, période d'Uruk (IVe millénaire av. J.-C.), musée du Louvre.
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« Frise à la laiterie », détail : un homme trait une vache. V. 2500 av. J.-C., El-Obeid, British Museum.
Les structures agraires
modifierLes paysans n'apparaissent dans les sources écrites que quand ils interagissent avec les institutions et élites urbaines, détentrices des domaines agricoles les plus grands et les plus riches, il est donc difficile d'appréhender une paysannerie indépendante, même si des communautés rurales organisées semblent avoir existé. Dans le cadre institutionnel des temples et palais, les agriculteurs peuvent être organisés en équipes de laboureurs rémunérées par des rations lorsqu'ils travaillent sur des champs en régie directe, mais quand ils sont des fermiers exploitant un champ contre redevance le modèle est plus celui de l'exploitation familiale pratiquant une agriculture de subsistance ; la gestion indirecte semble avoir été prépondérante à partir du début du IIe millénaire av. J.-C. et au Ier millénaire av. J.-C.[156]. De la même manière l'élevage institutionnel était plutôt géré de façon indirecte, mais aussi parfois de façon directe[154]. Beaucoup sont des dépendants économiques ayant peu de marges de manœuvre face aux institutions qui leur concèdent les terres et leur fournissent le matériel d'exploitation, ayant un statut qui a pu être apparenté à celui de serf[157]. Une partie de la main d’œuvre semble du reste avoir loué sa force de travail, et ne disposait donc pas d'exploitations ou du moins pas en quantité suffisante pour subsister. Cependant il ne semble pas y avoir eu de concurrence pour la terre dans les campagnes mésopotamiennes, qui semblent plutôt marquées par le manque d'hommes[158]. Dans une économie peu monétisée, les terres et leurs exploitants étaient une ressource primordiale, et souvent les dépositaires des fonctions les plus importantes dans les institutions ou des militaires étaient rétribués par la concession de terres ou du moins de leurs revenus, ce qu'on désigne comme des « terres de service » (ilku(m) en Babylonie), ou de « prébende » quand elles viennent en contrepartie de charges cultuelles dans un temple[159].
- rappel conditions environnement : aridité, chaleur, relief plat, opposition Nord/Sud
- irrigation : origines, développement, usages
- paysage rural : villages, tells du N, levées au S
Les civilisations du Moyen-Orient ont été les premières à expérimenter la domestication des céréales et des animaux ongulés (ovins, caprins, bovins, suidés) au début du Néolithique, dans des foyers situés au Levant, en Anatolie, sans doute aussi dans le Zagros, avant tout pour des besoins alimentaires (quoi que la chasse, la pêche et la cueillette continuent pendant longtemps à être des compléments indispensables). Les communautés mésopotamiennes ont adopté ces éléments assez rapidement. Par la suite de nouvelles domestications et pratiques agricoles ont été mises en place, avec le développement de l'arboriculture et de l'horticulture (notamment le palmier-dattier pour ce qui concerne la Mésopotamie méridionale) et dans l'élevage avec ce qui a pu être dénommé comme des « produits secondaires », c'est-à-dire renouvelables, reposant sur l'utilisation de la force animale (transport, traction des araires) et des produits tels que le lait, la laine, les poils, phénomène qui s'est sans doute étalé sur plusieurs millénaires jusqu'au IVe millénaire av. J.-C.[160] Des animaux et plantes ont continué à être intégrés à l'agriculture mésopotamienne par la suite, essentiellement des apports extérieurs tels que le sésame au IIIe millénaire av. J.-C.[161] et le riz au Ier millénaire av. J.-C., venus depuis l'est[162].
- rappels domestications, révolution des produits secondaires
- types de cultures : céréales et rendements / palmier-dattiers / jardins / vigne
- animaux élevés : ovins, caprins, porcins, bovins, et autres
- exploitation des marais, steppes, chasse/pêche
- cadre institutionnel, appropriation des terres : exploitation directe / formes d'exploitations indirecte, terres de service et fermage
- équipes de labours, ou exploitations individuelles ; paysannerie indépendante dure à approcher
- conditions de vie dures ? endettement ; manque d'hommes plus que de terres
Les villes mésopotamiennes
modifier- Définitions et concepts
- Origines
- Réseaux urbains / peuplement
- Basse Mésopotamie
- Haute Mésopotamie
- cycles
- fondations
- mégapoles = Ninive et Babylone
- Pouvoirs et société urbains
- Urbanisme = composantes
- matériaux = villes d'argile / tells
- murailles et portes
- rues
- canaux et ports
- palais
- temples et lieux de culte
- espaces d'échanges
- espaces artisanaux
- espaces en friche/champs
- résidences urbaines
Origines et traits généraux
modifierLa fin de la période préhistorique de la Mésopotamie voit le développement d'agglomérations qui ont une taille de plus en plus importante, et des fonctions sociales spécifiques, qui les différencient progressivement des villages, surtout parce qu'elles sont des centres de pouvoir dominé par des groupes monumentaux de plus en plus imposants[163]. Le phénomène était généralement décelé dans le sud, où Uruk est couramment présentée comme la « première ville », vers le milieu du IVe millénaire av. J.-C., mais les études récentes indiquent la présence d'agglomérations de grande taille dans le nord à la même période, comme Tell Brak et Hamoukar. Ce changement est manifestement à relier aux changements socio-politiques de l'époque (apparition de l’« État » et des « grands organismes », essor agricole, différenciations sociale et professionnelle plus prononcées, etc.)[164]. Ce phénomène trouve ses origines plus loin dans le temps, puisque la plupart des grandes agglomérations mésopotamiennes sont occupées un à deux millénaires avant l'apparition de la ville, et qu'elles sont en fin de compte l'aboutissement d'un processus long et cumulatif remontant aux débuts de la sédentarisation durant les premières phases du Néolithique. Certaines connaissent une croissance relativement rapide dès leurs débuts, laissant en général un arrière-pays direct peu densément peuplé, ce qui reflète leur important pouvoir d'attraction, que ce soit intentionnel ou pas. La ville est dès lors une caractéristique essentielle de la civilisation mésopotamienne, les principales agglomérations sont rapidement dotées d'un prestige qui traverse les époques. Cependant la ville n'est jamais vraiment conceptualisée à cette période, la terminologie ne connaissant que des termes généraux pour définir les agglomérations, uru en sumérien et ālu(m) en akkadien, qu'il s'agisse de ce que nous caractériserions comme des villes ou des villages. Les grandes villes atteignent en général une taille d'au moins une centaine d'hectares, mais certaines sont beaucoup plus vastes, notamment les grandes capitales des périodes récentes (750 hectares pour Ninive, quasiment 1 000 pour Babylone). Elles sont généralement situées le long de cours d'eau, en particulier dans le sud où il s'agit d'axes de communication essentiels, et les déplacements de ces derniers peuvent les mettre en péril. Les villes mésopotamiennes connaissent en tout cas pour la plupart des alternances de croissance et de déclin rapides, qui sont parfois partagés à une échelle régionale sur une même période, liés à des aléas écologiques ou politiques. Leur développement peut se faire de façon spontanée, ou bien selon une planification, que ce soit à l'échelle d'un quartier ou d'une ville, ce qui est attesté dès les débuts de l'urbanisation, et particulièrement spectaculaire avec les grandes capitales de l'époque néo-assyrienne (Kalkhu, Dur-Sharrukin, Ninive)[165].
Urbanisme et paysage urbain
modifierLes début de l'urbanisation
modifierLa fin de la période préhistorique de la Mésopotamie voit le développement d'agglomérations qui ont une taille de plus en plus importante, et des fonctions sociales spécifiques, qui les différencient progressivement des villages, surtout parce qu'elles sont des centres de pouvoir[166]. Si le sud mésopotamien a longtemps été vu comme pionnier dans ce phénomène, les études récentes ont nuancé cette impression en mettant en avant l'émergence d'agglomérations importantes concomitamment dans les deux régions. Ce phénomène s'accélère en particulier au IVe millénaire av. J.-C., pour la fin duquel on s'autorise à employer le terme de « ville » afin de désigner les plus grandes agglomérations, en premier lieu Uruk. Avant cela s'étaient développés des centres appelés « proto-urbains » (correspondant au stade de la « chefferie ») présentant déjà une architecture monumentale (Tepe Gawra, Tell Brak, Eridu). Les modèles explicatifs lient chacun à leur manière la croissance des agglomérations accompagne l'émergence des institutions sociales de plus en plus intégratrices de l'époque (l’« État ») : l'accent peut être mis sur le fait que le développement de l'administration centralise la production et la circulation des ressources dans les agglomérations, qu'elles dérivent d'une compétition pour l'appropriation des ressources, ou de l'accroissement des inégalités sociales[167].
La distinction entre villes et villages est complexe à tracer en Mésopotamie, car le critère de la taille ne suffit pas forcément, de petits sites pouvant avoir les caractéristiques fonctionnelles d'une ville (siège d'une administration, temple, murailles), et que les Anciens mésopotamiens eux-mêmes désignaient toutes les agglomérations (que l'on dénommerait villes, villages, bourgs suivant des critères modernes) de la même manière, uru en sumérien et ālu(m) en akkadien[168]. Il est en tout cas évident que les Mésopotamiens ont dès la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C. une idée d'un modèle urbain associant résidences et monuments encadrées par une muraille et séparés par des voies de circulation hiérarchisées, qu'ils sont en mesure d'employer pour planifier la construction des colonies du Moyen-Euphrate (Habuba Kabira, Djebel Aruda), qui constituent les meilleures sources pour étudier les débuts de l'urbanisme.
Assez rapidement après le développement des premières agglomérations urbaines, dès le début du IIIe millénaire av. J.-C., celles-ci tendent à concentrer la majeure partie de l'espace habité de la Basse Mésopotamie, puisque selon les prospections menées autour de Nippur indiquent que plus de 70 % de l'habitat est occupé par des agglomérations de 10 hectares ou plus (seuil qui constitue faute de mieux la mesure de ce qu'est une ville dans ces études). Les métropoles sont bien plus vastes : Uruk occupe alors 400 hectares, Kish environ 60[169]. Durant les siècles suivants ce « taux d'urbanisation » des régions méridionales diminue jusqu'à un peu plus de 50 % à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et au début du IIe millénaire av. J.-C.[170]. Durant les derniers temps de l'époque paléo-babylonienne, à compter du XVIIIe siècle av. J.-C., tandis que celles situées plus au nord prospèrent (Babylone, Sippar), les villes de l'extrême sud sont progressivement désertées, d'abord autour d'Ur et Uruk, puis d'Isin et de Nippur, pour des raisons mal comprises (des changements de cours fluviaux semblent partiellement en cause) ; elles sont repeuplées à l'époque kassite, à partir du XVe siècle av. J.-C.[171]. Les variations de l'espace urbain en Haute Mésopotamie aux mêmes époques semblent plus marquées par un aspect cyclique, au moins sur la période 4400-2000 av. J.-C. ; les villes semblent avoir des capacités de croissance plus limitées que dans le sud en raison notamment du contexte écologique (relief plus élevé, vallées encaissées, réseau fluvial peu dense) qui limite plus les possibilités de transport fluvial et l'extension de leur arrière-pays. Les agglomérations les plus importantes du début du IIIe millénaire av. J.-C. approchent ou dépassent la centaine d'hectares (Tell Leilan, Mari). Avec l'émergence d'entités politiques plus puissantes, centralisées et hiérarchisées au IIe millénaire av. J.-C., jusqu'à l'émergence du royaume assyrien, l'urbanisme du nord atteint un stade de maturité[172].
Les villes de l'âge du bronze
modifier- fondations
- Villes du S
- Villes du N
Les villes du Ier millénaire av. J.-C.
modifierLes pratiques religieuses
modifierLes dieux
modifierLe culte divin
modifier- les dieux, la raison d'être des hommes = culte sacrificiel
- culte quotidien = offrandes
- calendrier cultuel et fêtes religieuses
- temple = maison du dieu, statue de culte, appartements, trésor
- plus largement le centre de son domaine ; à la fois lieu de culte et institution socio-économique, administrations parallèles
- personnel cultuel
Prières, divination et magie
modifier- communiquer avec le divin, manipuler les forces surnaturelles
- pratiques quotidiennes au service des hommes, surtout connues dans les cercles royaux, mais concerne toute la société
- prières et hymnes
- divination = communication
- magie et exorcisme
http://oracc.museum.upenn.edu/asbp/ninmed/P393782
Pratiques et cultes funéraires
modifier- croyances sur la mort, les Enfers
- inhumations
- rituels funéraires, kispum
Artisanat, matériaux et techniques
modifierTechnische Experten in frühen Hochkulturen: Der Alte Orient
Les artisans
modifierLa transformation des aliments
modifierL'analyse des textes a permis la reconstitution des techniques de brassage de la bière de céréales (orge surtout, aussi du blé) au IIIe millénaire av. J.-C. et au IIe millénaire av. J.-C.[173] La première opération est la confection du malt (baqlu(m)), à partir de grains dont on accélère la germination par humidification puis trempage, afin d'obtenir un « malt vert », qui est ensuite mis à sécher (peut-être parfois chauffé, même si la température ambiante suffit en général). L'autre ingrédient nécessaire au brassage de la bière mésopotamienne est le « pain de bière » (bappir/bappirum), un produit solide ou pâteux confectionné également à partir de grains, souvent aussi avec des aromates et du miel, et cuit au four. Ce produit est émietté et ajouté au malt et à de l'eau, permettant d'obtenir un mout auquel est ajoutée la levure nécessaire à la fermentation. Dans un dernier temps, la bière pouvait être filtrée, avant sa consommation. Dans la Babylonie du Ier millénaire av. J.-C., la bière à base de dattes semble supplanter celle produite à partir de céréales[174].
La construction et les techniques architecturales
modifierbriques et tablettes, nattes et autres ; peu de pierre et de bois
Poteries et vanneries
modifierCéramique ; glaçure et verre
La métallurgie
modifierAppliqué à la Mésopotamie et au Proche-Orient ancien, le découpage classique en « âges » des métaux, forgé pour la préhistoire européenne, peut se révéler trompeur pour l'histoire des techniques. L'âge du bronze débute certes après les premières attestations d'objets en bronze (cuivre + étain) en Anatolie, mais la première partie de cette période (l'« âge du bronze ancien », couvrant en gros le IIIe millénaire av. J.-C.) est en fait dominé par les objets en cuivre, et l'alliage le plus répandu de ce dernier est celui où il est couplé à l'arsenic (le « bronze arsénié »). Ce n'est qu'au début du IIe millénaire av. J.-C. que le bronze semble devenir dominant. De la même manière le fer n'est forgé en grande quantité qu'à partir du VIIIe siècle av. J.-C. environ, et encore peu répandu au début de l'« âge du fer », vers 1200.
Les métallurgistes de la Mésopotamie semblent donc avoir privilégié des méthodes plutôt économes en métaux comme le martelage, et moins la fonte, là où des civilisations mieux pourvues en minerai comme celles de Chine de la même période privilégiaient au contraire les méthodes plus dispendieuses[175].
Textile et habillement
modifierMoyens de transport
modifierVie quotidienne
modifierEn dehors des activités économiques, la vie quotidienne et intime des Mésopotamiens est difficilement accessible, et là encore les sources proviennent essentiellement du milieu des élites.
- alimentation
- maisons
- mobilier
- habits et apparence
- hygiène
- sexualité
Les échanges
modifierLes marchands
modifierLes moyens de paiement
modifierÉchanges locaux et lieux d'échanges
modifierÉchanges à longue distance
modifierL'écriture
modifierL'invention de l'écriture
modifierL'écriture cunéiforme
modifierLes scribes
modifierLes types de textes
modifierMilieu et activités intellectuelles
modifierLettrés, écoles et bibliothèques
modifierLes textes « techniques »
modifierLes « belles-lettres »
modifierArchitecture et arts
modifierPostérité et influences
modifierLes métiers artisanaux
modifierLes artisans et l'organisation de l'artisanat
modifierL'apparition des métiers spécialisés
modifier- historique
- liste des métiers
Les cadres et espaces de l'artisanat
modifier- villes / campagnes
- artisanat spécialisé vs domestique
- artisanat institutionnel
- guildes ?
- ateliers / quartiers spécialisés, localisation / itinérance
- encadrement et législation : CH
Les statuts variés des artisans
modifier- esclaves, dépendants
- libres
- "maîtres"
L'apprentissage
modifierTravail et genre
modifierL'artisanat alimentaire
modifierLes meuniers
modifierLes boulangers, cuisiniers et bouchers
modifierLes brasseurs
modifier1/ importance de la bière :cf. textes, poteries, images et variétés de bière 2/ déroulé du brassage : Stol, Oppenheim, Bottéro, Civil
L'analyse des textes a permis la reconstitution des techniques de brassage de la bière de céréales (orge surtout, aussi du blé) au IIIe millénaire av. J.-C. et au IIe millénaire av. J.-C.[176] La première opération est la confection du malt (baqlu(m)), à partir de grains dont on accélère la germination par humidification puis trempage, afin d'obtenir un « malt vert », qui est ensuite mis à sécher (peut-être parfois chauffé, même si la température ambiante suffit en général). L'autre ingrédient nécessaire au brassage de la bière mésopotamienne est le « pain de bière » (bappir/bappirum), un produit solide ou pâteux confectionné également à partir de grains, souvent aussi avec des aromates et du miel, et cuit au four. Ce produit est émietté et ajouté au malt et à de l'eau, permettant d'obtenir un mout auquel est ajoutée la levure nécessaire à la fermentation. Dans un dernier temps, la bière pouvait être filtrée, avant sa consommation. Dans la Babylonie du Ier millénaire av. J.-C., la bière à base de dattes semble supplanter celle produite à partir de céréales[177].
Des malteurs (baqilum), apparaissent dans un nombre limité de texte, reçoivent de l'orge pour la malter, et livrent le malt à des brasseurs[178]. Plus courantes sont les attestations des brasseurs (sirašu). et institutions / brassage domestique / brasseurs itinérants
4/ lieux de brassage ? récipients ? indices archéologiques
- usages et distribution
Les presseurs d'huile
modifier- question de l'huile : sésame ou lin ?
- usages
- les presseurs
- le déroulé du pressage
Les baratteurs
modifierLe vin
modifierL'artisanat de la poterie
modifierLes techniques
modifier- tour
- engobe etc.
- fours de potiers
Les productions
modifier- types de céramiques : archeo / txt
- autres produits en céramique
L'organisation
modifier- historique spécialisation, standardisation (BRB)
- archives d'Ur III : Englund Case of Potters et Potts 1997
La construction
modifierLes briques et autres matériaux de construction
modifier- Sauvage DCM
Les métiers de la construction
modifier- CH
- textes de construction publique : Ur III, Borsippa
La métallurgie et l'orfèvrerie
modifierLes minerais travaillés et les alliages
modifier- Moorey et Potts 1997 et 2012
- présentation historique
Les installations et opérations de transformation des minerais
modifier- fours fouillés ; Mari
- fabrication de métal : théorie, et textes
Les métiers et l'organisation
modifier- ??? cf. Joannès RLA
L'artisanat textile
modifierPb des sources
Les matières premières
modifier- lin
- laine
- chanvre ?
- peaux
- ornements ?
Les techniques
modifier- filage
- cardage
- blanchissage
- tissage
- teinture
- travail du cuir
L'organisation et les métiers du textile
modifier- Cf. Breniquet
- Dumuzi Inana A (bal bal e)
Les produits
modifier- rouleaux d'étoffes
- vêtements
- tapis
Le travail de la pierre
modifier- pierres travaillées
- lapicides / tailleurs de pierre
- sceaux-cylindres, statues/statuettes
La vannerie
modifier- les roseaux et leur coupe
- les vanniers
- les produits
Le travail du bois
modifierLa fabrication de meubles
modifierVerre et matières vitreuses
modifierParfums, encens et cosmétiques
modifier- Pharmacopée et parfumerie sumériennes
- Ebeling Parfumrezepte MA ;
- RLA 189
- DCM
Références
modifier- ↑ Margueron 1991 col. 1119-1147
- ↑ Jacobsen 1976, p. 23-74 ; (en) F. A. M. Wiggerman, « Theology, Priests and Worship in Ancient Mesopotamia », dans Sasson (dir.) 1995, p. 1867-1868.
- ↑ « (en) Tablette W 5233,a/VAT 15245 : description sur CDLI. »
- ↑ (en) W. W. Hallo, « Sumerian Religion », dans Journal of the Institute of Archaeology of Tel Aviv University 1, 1993, p. 15–35 argumente en faveur de l'existence d'une religion proprement sumérienne et de certaines tensions entre les deux groupes pour des raisons religieuses. M.-J. Seux, « Sumer VI. Sumer et les Sémites », dans Supplément au Dictionnaire de la Bible fasc. 73, 2002, col. 338-359 rejette l'idée de conflits entre Sumériens et Sémites en Basse Mésopotamie, notamment à connotation religieuse.
- P. Mander, « Les dieux et le culte à Ebla », dans G. del Olmo Lete (dir.), Mythologie et religion des sémites occidentaux. Volume 1. Ébla, Mari, Louvain, 2008, p. 1-160
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- ↑ (en) J. N. Postgate, Early Mesopotamia, Society and Economy at the Dawn of History, Londres et New York, 1992, p. 109-136 ; B. Lafont « Sumer II. La société sumérienne, 1. Institutions, économie et société », dans Supplément au Dictionnaire de la Bible fasc. 732, 1999, col. 160-162 ; (it) M. Liverani, Antico Oriente, Storia, società, economia, Padoue, 2001, p. 170-178. (en) B. Foster, « A New Look at the Sumerian Temple State », Journal of the Economic and Social History of the Orient 24/3, 1981, p. 225-241 pour une discussion plus développée sur le concept de cité-temple et sa réfutation.
- ↑ Sur ce dernier point, cf. par exemple (de) M. Dietrich, « Die Kosmogonie in Nippur und Eridu », dans Jahrbuch für Anthropologie und Religionsgeschichte 5, 1984, p. 155-184.
- ↑ (de) G. Selz, Untersuchungen zur Götterwelt des Stadtstaates von Lagaš, Philadelphie, 1995 ; (en) Id., « Studies in Early Syncretism: The Development of the Pantheon in Lagaš, Examples for Inner-Sumerian Syncretism », dans Acta Sumerologica 12, 111–142.
- ↑ (de) G. Selz, « Enlil und Nippur nach präsargonischen Quellen », dans M. de Jong Ellis (dir.), Nippur at the Centennial, Papers Read at the 35e Rencontre Assyriologique Internationale, Philadelphie, 1992, p. 189-225
- ↑ Une telle organisation a pu exister auparavant pour la déesse Inanna d'Uruk. Voir (en) P. Steinkeller, « Archaic City Seals and the Question of Early Babylonian Unity », dans T. Abusch (dir.), Riches Hidden in Secret Places, Ancient Near Eastern Studies in Memory of Thorkild Jacobsen, Winona Lake, 2002, p. 249-257.
- ↑ Pour une introduction à la religion de cette période et à certaines des problématiques de son étude, voir P. Garelli et al., Le Proche-Orient asiatique, tome 1 : Des origines aux invasions des peuples de la mer, Paris, 1997, p. 289-302 et J.-J. Glassner, « Sumer V. Religion sumérienne », dans Supplément au Dictionnaire de la Bible fasc. 73, 2002, col. 314-388.
- ↑ Cf. les réflexions de (en) W. G. Lambert, « Goddesses in the pantheon: A reflection of women in society ? », dans J.-M. Durand (dir.), La femme dans le Proche-Orient antique, XXXIIIe Rencontre assyriologique internationale, Paris, 7-10 juillet 1986, Paris, 1987, p. 125-130 et (en) P. Michalowski, « Round about Nidaba: on the early goddesses of Sumer », dans S. Parpola et R.M. Whiting (dir.), Sex and Gender in the Ancient Near East, Proceedings of the XLVIIe Rencontre assyriologique internationale. Helsinki, July 2-6, 2001, Helsinki, 2002, p. 413-422.
- Margueron 1991 col. 1165-1179 donne une présentation des édifices religieux de cette période.
- ↑ A. Spycket, Les statues de culte dans les textes mésopotamiens des origines à la Ire dynastie de Babylone, Paris, 1968 ; idée reprise et prolongée par (en) W. Hallo, « Texts, statues and the cult of the divine king », dans Supplements to Vetus Testamentum 40, 1988, p. 54–66.
- ↑ Malgré son ancienneté et plusieurs points dépassés, (de) G. Wilhelm, Grundzüge der geschichte und kultur der Hurriter, Darmstadt, 1982 présente un chapitre utile sur la religion hourrite. En français, voir E. Laroche, « Hourrites », dans Y. Bonnefoy (dir.), Dictionnaire des mythologies t. 1, Paris, 1981, p. 527-530 (mêmes remarques que pour le précédent).
- ↑ Voir cependant pour des éléments d'influences dès la période d'Ur III : (en) T. Sharlach, « Foreign Influences on the Religion of the Ur III Court », dans Studies on the Civilization and Culture of Nuzi and the Hurrians 12, 2002, p. 91-114
- ↑ J.-M. Durand, « La religion amorrite en Syrie à l'époque des archives de Mari », dans G. del Olmo Lete (dir.), Mythologie et religion des sémites occidentaux. Volume 1. Ébla, Mari, Louvain, 2008, p.
- ↑ Voir en dernier lieu les synthèses de (de) D. Charpin, D. O. Edzard et M. Stol, Mesopotamien: Die altbabylonische Zeit, Fribourg, 2004. Pour une étude d'un de ses sites tournée vers les aspects religieux et culturels : D. Charpin, Le clergé d'Ur au siècle d'Hammurabi, Genève, 1986.
- ↑ M. Sigrist, « Nippur entre Isin et Larsa de Sin-iddinam à Rim-Sin », dans Orientalia Nova Series 46, 1977, p. 363-374.
- ↑ Jacobsen 1976, p. 145-164. (en) D. C. Snell, « The Invention of the Individual », dans D. C. Snell (dir.), A companion to the ancient Near East, Oxford, 2005, p. 358-360.
- ↑ (en) W. G. Lambert, « The Reign Nebuchadnezzar I: A Turning Point in the History of Ancient Mesopotamian Religion », dans W. S. McCullough (dir.), The Seed of Wisdom, Toronto, 1964, p. 3-13 ; (en) T. Oshima, « The Babylonian god Marduk », dans G. Leick (dir.), The Babylonian World, Londres et New York, 2007, p. 348-360.
- ↑ (en) W. G. Lambert, Babylonian Wisdom Literature, Oxford, 1963
- Pour une introduction à la religion de cette période et aux problèmes soulevés par son étude, voir par exemple P. Garelli et A. Lemaire, Le Proche-Orient Asiatique, tome 2 : Les empires mésopotamiens, Israël, Paris, 2001, p. 167-181 et 285-303.
- ↑ (en) S. Parpola, « Monotheism in Ancient Assyria », dans B. Porter (dir.), One God or Many? Concepts of Divinity in the Ancient World, Chebeague, 2000, p. 165-209
- ↑ On trouvera une synthèse des connaissances sur la religion néo-assyrienne dans les passages consacrés à ce sujet de (it) F. M. Fales, L'impero assiro, storia e amministrazione (IX-VII secolo A.C.), Rome, 2001, notamment p. 33-43 et 244-283.
- ↑ (en) E. Lipiński, The Aramaeans: their ancient history, culture, religion, Louvain, 2000, p. 599-640 pour une présentation de la religion des anciens Araméens, en particulier leurs divinités ; voir aussi E. Martínez Borolio, « Aperçu de la religion des Araméens », dans G. del Olmo Lete (dir.), Mythologie et religion des sémites occidentaux. Volume 2, Émar, Ougarit, Israël, Phénicie, Aram, Arabie, Louvain, 2008, p. 379-415.
- ↑ Margueron 1991 col. 1195-1213
- ↑ (en) M. J. H. Linssen, The Cults of Uruk and Babylon, The Temple Rituals Texts as Evidence for Hellenistic Cult Practices, Leyde, 2004 pour l'étude des textes rituels de cette période ; (en) R. J. Van der Spek, « The Size and Significance of the Babylonian Temples under the Successors », dans P. Briant et F. Joannès (dir.), La Transition entre l'empire achéménide et les royaumes hellénistiques, Paris, 2005, p. 261-307 pour les temples en tant qu'institutions. Voir aussi P. Clancier, « La Babylonie hellénistique, aperçu d'histoire politique et culturelle », dans Topoi 15, 2007, p. 21-74 et Id., « Cuneiform Culture’s Last Guardians: the Old Urban Notability of Hellenistic Uruk », dans Radner et Robson (dir.) 2011, p. 752-773. (en) S. B. Downey, Mesopotamian Religious Architecture, Alexander through the Parthians, Princeton, 1988 pour le dernier état de l'architecture religieuse mésopotamienne.
- ↑ (de) K. Kessler, « Urukäische Familien versus babylonische Familien: Die Namengebung in Uruk, die Degradierung der Kulte von Eanna und der Aufstieg des Gottes Anu », dans Altorientalische Forschungen 31, 2004, p. 237-262
- ↑ E. Martínez Borolio, « Aperçu de la religion des Araméens », dans G. del Olmo Lete (dir.), Mythologie et religion des sémites occidentaux. Volume 2, Émar, Ougarit, Israël, Phénicie, Aram, Arabie, Louvain, 2008, p. 429-437
- ↑ Bottéro 1998, p. 396-414
- ↑ Ph. Clancier et J. Monerie, « Les sanctuaires babyloniens à l’époque hellénistique : évolution d’un relais de pouvoir », Topoi, no 19 « Les sanctuaires autochtones et le roi dans le Proche-Orient hellénistique : entre autonomie et soumission », , p. 181-237
- ↑ (en) M. G. Morony, Iraq after the Muslim Conquest, Princeton, 1984, p. 384-400
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- ↑ (en) M. Stol, « Beer in Neo-Babylonian Times », dans L. Milano (dir.), Drinking in Ancient Societies: History and Culture of Drinks in the Ancient Near East, Symposium held in Rome May 17-19 1990, Padoue, , p. 155-183
- ↑ RLA 7 327 ; CAD B 100
- ↑ Bertrand Lafont, « Les cités- Etats archaïques (2900-2330) », dans Bertrand Lafont, Aline Tenu, Philippe Clancier et Francis Joannès, Mésopotamie : De Gilgamesh à Artaban (3300-120 av. J.-C.), Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , p. 106-108
- ↑ Camille Lecompte, « L'époque dite Dynastique archaïque I-II », dans Martin Sauvage (dir.), Atlas historique du Proche-Orient ancien, Paris, Les Belles Lettres, , p. 64.
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- ↑ Camille Lecompte, « La Mésopotamie méridionale à l'époque de Fara », dans Martin Sauvage (dir.), Atlas historique du Proche-Orient ancien, Paris, Les Belles Lettres, , p. 65.
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