Wikipédia:Conventions de style sur la transidentité

Les conventions de style relatives à la transidentité constituent un consensus de référence au sein de la communauté francophone pour la rédaction des articles consacrés aux personnalités contemporaines[1] transgenres ou non binaires, ou plus largement pour leur évocation dans l’encyclopédie.

Elles cherchent à concilier :

Comme toute recommandation, ces conventions ne sont pas figées et pourront évoluer avec le consensus des contributeurs de l'encyclopédie.

Elles n'ont pas vocation à être utilisées pour des cas de figure sans rapport avec des personnalités transgenres ou non binaires.

Problématique modifier

L'émergence dans l'espace public de nos sociétés de personnes transgenres et l'apparition relativement récente des notions d'identité de genre et de binarité de genre engendrent des conflits rédactionnels quant à la façon d'écrire à leur propos dans l'encyclopédie. Ces difficultés éditoriales sont exacerbées par certaines caractéristiques de la langue française, comme l'accord en genre grammatical des participes et des adjectifs, qui rendent forcément visible ce que d'autres langues, comme l'anglais, peuvent masquer.

Une biographie dans Wikipédia n'appartient pas à celui qui en est le sujet. Celui-ci n'a sur la forme et le fond de l'article aucun droit particulier et doit, s'il ne suit pas notre recommandation de ne pas écrire sur lui-même, se conformer scrupuleusement aux mêmes principes de vérifiabilité, de pertinence encyclopédique et de neutralité que tout autre contributeur. L'application de cette règle, valable pour tous, se heurte à deux difficultés quand on en vient à parler de genre :

  • le genre auquel une personne s'identifie (que l’on appelle son identité de genre) peut ne pas correspondre à celui sous lequel elle est perçue par d'autres et désignée par des sources. À la différence d'autres caractéristiques de l'individu (sa date de naissance, sa taille, etc.), l’identité de genre n'est pas objectivable et ne dépend pas de la vision de tiers que pourraient reprendre des sources indépendantes. On ne peut en la matière, par définition, se fier qu'aux dires de l'intéressé ;
  • les personnes trans font partie d'une minorité souvent stigmatisée et discriminée. Des formulations que certains peuvent juger anodines peuvent s'avérer très blessantes, par exemple quand la personne trans est mégenrée (c'est-à-dire qualifiée par un genre dans lequel elle ne se reconnaît pas).

Recommandations éditoriales modifier

Remarque liminaire modifier

Les articles consacrés aux personnes trans respectent, tout autant que les autres biographies, les règles et recommandations de Wikipédia.

Prénom de la personne et mention de l'ancien prénom modifier

Les personnes qui à un moment de leur vie affirment un genre différent de celui qui était considéré à leur naissance changent généralement de prénom à cette occasion. L'usage de l'ancien prénom (désigné par les néologismes morinom ou deadname en anglais, également par nécronyme) est réputé créer une réelle souffrance de la personne[2] et peut être perçu comme hostile et stigmatisant. Il est donc à éviter dans la mesure du possible.

Cependant, quelques personnes trans souhaitent parler de leur vie pré-transition sous le prénom qui leur a été donné à la naissance[3] ou acceptent de le faire. Si ce fait est attesté par des sources secondaires, l'utilisation de l'ancien prénom pour cette période dans l'article ne pose pas de problème.

Titre de l'article modifier

La personne est désignée sous son identité actuelle, telle qu'elle l'a choisie. Si l'article existait déjà, le changement est effectué dès que possible.

Si des sources secondaires de qualité la nomment autrement, une page de redirection pourra être titrée avec l'ancien nom.

Corps de l’article modifier

Dans toutes les parties rédigées de l'article, le sujet est désigné par le prénom qu'il s'est choisi lors de sa transition[4],[5]. Si l'article est antérieur à celle-ci, le changement est effectué dès que possible. L'exception à ce principe est le cas où les sources secondaires démontrent que le sujet revendique son ancienne identité pour la première partie de sa vie.

  • Cependant, l'ancien prénom du sujet est aussi une information : à ce titre, sa présence et sa place dans l'article seront définies à l'aune de sa pertinence encyclopédique (c'est-à-dire de ses mentions dans les sources), pondérée par l'enjeu de ne pas nuire à une personnalité vivante et ne pas divulguer sa vie privée[6].
    • le consensus est de ne faire figurer dans l'article l'ancien prénom que si des sources à la fois secondaires, centrées et de qualité le mentionnent ;
    • l'emplacement ou les emplacements retenus devront être les plus appropriés d'un strict point de vue informatif et encyclopédique (généralement une section « Biographie » ou « Naissance ») ;
    • il est inopportun de l'indiquer à plusieurs reprises dans le corps du texte.
  • Dans un chapitre consacré à une sélection des productions du sujet (ouvrages, filmographie, etc.), ses œuvres importantes publiées avec l'ancien prénom et qui n'auraient pas été ré-éditées avec l'actuel pourront être indiquées avec un renvoi vers une unique note de bas de page qui précisera par exemple : « sous le nom de XX » ou « crédité XX ».
  • Les citations et les paramètres des références (titre, auteur, etc.) ne seront en revanche en aucun cas altérés.

Enfin, l'annonce publique de la transition ne doit pas être un prétexte pour ne pas mentionner d'éventuels faits non liés au genre ou à la transition, dûment attribués à la personne sous son ancienne identité et qu'elle jugerait gênants (propos sourcés mais non assumés, allégeance politique, condamnation, etc.).

Infoboîte modifier

En 2024, une majorité des voix exprimées dans la communauté estime que :

  • si la personne est surtout notoire après sa transition, le nom pré-transition ne doit pas figurer dans l'infobox
  • si la personne est aussi notoire avant qu'après sa transition, ou a acquis l’essentiel de sa notoriété avant sa transition, le nom pré-transition doit être inscrit dans l’infobox, précisément dans le champ Nom de naissance (à l'exclusion du titre de l'infobox).

Résumé introductif modifier

En 2024, la majorité des voix exprimées dans la communauté estime qu’il faut mentionner dans le résumé introductif le nom pré-transition d’une personne transgenre à la condition qu'elle ait acquis sous cette ancienne identité une notoriété qui lui vaudrait à elle seule un article dans Wikipédia.

Dans ce cas, la forme à donner au nom antérieur à la transition n’est pas consensuelle. Une solution médiane est d’adopter une typographie discrète pour cet ancien nom : caractères maigres ou mention entre parenthèses (cette dernière solution permet de fournir l'information aux lecteurs de l'encyclopédie en évitant de la propager inutilement, car les moteurs de recherche éliminent souvent les passages entre parenthèses). Les rédactrices et rédacteurs ne devraient pas chercher à harmoniser la typographie utilisée entre les différents articles sans discussion, dans l’attente de propositions plus consensuelles.

Dans le cas inverse, l'ancien nom ou prénom ne sera pas reporté dans le résumé introductif.

Expression ou non de la transidentité modifier

Une transidentité non étayée par une source incontestable ne peut en aucun cas être révélée : seule la présence de l'information dans des sources secondaires de qualité ou, si cette information n'est pas relayée par une source secondaire, son annonce par un compte officiellement rattaché à la personne concernée permettent de mentionner une transidentité dans un article de Wikipédia.

Au-delà, un compromis bienveillant est à trouver entre invisibilisation (nier une transidentité) et stigmatisation (la mettre trop en évidence).

Comme toujours sur Wikipédia, on se fiera aux sources : la place de la mention de la transition de genre dans l'article sera proportionnée à sa contribution à la notoriété de la personne : si la plupart des sources secondaires évoquent peu ce fait, il sera mentionné brièvement ; si en revanche la transition de la personne a eu une influence déterminante dans sa notoriété en plus d'être largement commentée par les sources secondaires, la transidentité de la personne est un fait encyclopédique qui justifie un développement et sa présence dans le résumé introductif.

Catégorisation modifier

La création de catégories dédiées aux personnes trans peut être perçue par certains comme une marque de reconnaissance et comme un acte visant à mettre fin à une forme d'invisibilité. D'autres cependant peuvent y voir une forme de stigmatisation, voire de fichage, notamment parce qu'une femme trans, par exemple, est autant une femme qu'une autre.

Dans le doute, on s'abstiendra donc de créer de telles catégories.

Projets et portails modifier

Pour les mêmes motifs, un article consacré à une personne trans ne sera rattaché au Projet:Transidentité ou au Portail:Transidentité que si la notoriété de cette personne tient principalement à son identité de personne transgenre ou si elle a joué un rôle clé dans l'histoire des personnes transgenres.

Pronoms et accords modifier

Le genre grammatical (masculin ou féminin) utilisé pour parler de la personne correspond à son identité de genre. Celle-ci relevant par définition de sa conviction personnelle, il suffit qu’elle l'ait déclarée publiquement (par exemple par l’intermédiaire de son compte officiel sur un réseau social) ou qu'elle soit rapportée par une source secondaire fiable pour que le texte la reprenne à son compte : une « demande de preuve » n’aurait pas de sens, et serait par ailleurs cavalière et importune.

Le fait que des sources plus anciennes ou moins fiables désignent la personne différemment ne peut pas être invoqué pour adopter une rédaction qui serait un mégenrage.

Application rétroactive modifier

La solution à privilégier est une application systématique, « rétroactive », à l'ensemble de l'article, du genre affirmé par la personne sujet de l'article. En effet, la perception des personnes trans n'est pas qu'elles « changeraient d'identité » à un moment de leur vie, mais qu'elles affirment à présent leur véritable identité de genre.

Une autre solution, notamment quand la personnalité est connue sous son ancien genre, est de rédiger en évitant d'employer des pronoms et en usant de tournures de phrases qui ne nécessitent pas d'accord grammatical et de termes épicènes (ex. enfant, artiste, athlète, personnalité, vedette, star…), comme pour les personnes non binaires.

Quelques personnes trans préfèrent utiliser des pronoms correspondant à leur genre pré-transition lorsqu'elles parlent de cette période de leur vie. Dans ce cas, il est préférable d'en faire de même dans leur biographie.

Cas des personnes non binaires modifier

L'absence de genre grammatical neutre dans la langue française actuelle (ou son assimilation au genre grammatical masculin) pose problème pour désigner ou qualifier une personne non binaire.

L'utilisation dans l'espace principal de l'encyclopédie des néopronoms neutres (« iel », « al », etc.) ou du point médian (« né·e ») n'est pas approuvée par la majorité des contributeurs francophones[7]. À l'inverse, le choix par le rédacteur d'un des deux genres grammaticaux standards peut blesser celles des personnes concernées qui prônent l'utilisation d'un pronom non genré pour les désigner.

Le consensus réside dans l'évitement du problème. Les biographies seront donc rédigées en évitant d'employer des pronoms et en usant de tournures de phrases qui ne nécessitent pas d'accorder : « Z naît en 1999. L'enfant suit une formation juridique. À l'âge adulte, Z s'adonne au football au niveau professionnel, etc. ».

Note typographique : le qualificatif « non binaire » s'écrit sans trait d'union[8].

Vocabulaire et formulations modifier

Privilégier les adjectifs transgenre et trans à transsexuel modifier

Il est préférable d'utiliser les adjectifs transgenre ou trans (ce dernier est entré dans Le Robert en 2019 comme synonyme de transgenre et de transsexuel[9]) et les expressions « personne trans », « femme trans », etc. Il faut également éviter l'expression transsexuel (sauf pour citer directement un intéressé qui aurait opté pour ce mot) : ce terme, qui n'est désormais plus utilisé en médecine, fait en effet référence au « sexe » de façon inappropriée[10] et il est considéré comme pathologisant par les personnes concernées francophones[11].

L'utilisation du mot transgenre comme substantif plutôt que comme adjectif peut être considérée comme offensante par les personnes concernées. Comme pour d'autres qualificatifs d'un individu, on parle plus respectueusement d'une « personne transgenre » que d'« un transgenre »[12].

Toutefois, dans le cas d'une citation, les termes d'origine n'ont pas à être modifiés.

Bien exprimer l'assignation de genre modifier

Le terme consacré par la littérature spécialisée pour désigner le processus par lequel un genre est attribué à la naissance à un bébé sur la base de l'observation de ses caractéristiques biologiques est « assignation de genre ».

Si besoin, on parlera donc de « genre assigné (ou attribué) à la naissance » ou on indiquera que la personne a été « considérée comme une fille à sa naissance » ou « enregistrée comme garçon à l’état civil » .

Ne pas employer en revanche les expressions « genre observé » ou « genre constaté » (le genre n'est pas une caractéristique biologique observable) ni « genre de naissance » (qui peut laisser entendre qu'une personne trans a une identité de genre à sa naissance et en change ultérieurement, alors qu'elle ne fait souvent qu'affirmer que son identité n'est pas celle qu'on a crue).

Bien exprimer la transition de genre modifier

Le vocabulaire optimal pour indiquer une transition de genre ne fait pas l'unanimité. La citation, entre guillemets, de l'annonce de l'intéressé est sans doute la voie la plus pertinente.

Il est en tout cas préférable (sauf sources contradictoires) de ne pas écrire que la personne a « changé de genre ». La plupart du temps elle ne fait que révéler, dévoiler ou mieux annoncer un genre dans lequel elle se reconnaît depuis longtemps : c'est un coming out.

La transition désigne à la fois les actions de la personne pour adapter son quotidien à son identité de genre et la période au cours de laquelle elles sont mises en œuvre. La transition — et donc ces actions — peut — sans systématisme ni obligation — avoir des composantes sociales (rendre publique sa démarche, changer sa garde-robe, demander à être désigné autrement...), administratives (faire changer la mention de son genre à l’état civil, obtenir la modification de papiers d'identité, etc.) et médicales (traitement hormonal, orthophonie, chirurgie…). La personne peut ainsi modifier son apparence (terme technique : son expression de genre), en utilisant ou non la médecine. Le champ lexical du mot « transformation » est à proscrire : la personne ne se transforme pas.

Chasser les formulations blessantes modifier

Une attention particulière sera apportée pour éviter une formulation pouvant prêter à rire. Par exemple, une phrase telle que « elle est le père de deux enfants » devra être remplacée par une formulation comme « elle a deux enfants » (et non par « il est le père de deux enfants » alors que le sujet est maintenant reconnu comme femme). Et, si la logique rétroactive est adoptée pour tout l'article, la phrase « elle remporte en 1976 le décathlon homme des Jeux olympiques de Montréal » sera avantageusement remplacée par « avant sa transition de genre en 2015, elle remporte en 1976 le décathlon dans la catégorie masculine des Jeux olympiques de Montréal ».

Temps de l’article modifier

Comme pour toute biographie de la version française de l'encyclopédie, le présent de narration doit être adopté tout au long de l'article.

Illustrations modifier

Comme pour les autres biographies, l'article est de préférence illustré par des photographies caractéristiques de la notoriété principale du sujet ou par des portraits récents.

Dans le cas des personnes trans, on privilégie les photos de la personne dans son expression de genre actuelle. Les photos pré-transition ou même en cours de transition sont à éviter autant que possible. Les exceptions sont :

  • une personnalité dont la notoriété, acquise avant transition, a une composante visuelle forte (cas d'artistes audiovisuels ou de sportifs par exemple) ;
  • l'absence de photographie récente.

Il est dans ces deux cas important de légender l'image, en particulier en la datant.

Pour en savoir plus modifier

Voir aussi les discussions et les propositions sur le Projet:Transidentité.

Notes et références modifier

  1. Ce texte n'a pas vocation à bouleverser par exemple l'article consacré à Mathilde de Morny, qui repose sur des sources stabilisées.
  2. (en) Stephen T. Russell et al., « Chosen Name Use Is Linked to Reduced Depressive Symptoms, Suicidal Ideation, and Suicidal Behavior Among Transgender Youth », Journal of Adolescent Health, vol. 63,‎ , p. 503-505 :

    « For transgender youth who choose a name different from the one given at birth, use of their chosen name in multiple contexts affirms their gender identity and reduces mental health risks known to be high in this group. »

  3. C'est le cas de Sandra Forgues, qui parle volontiers de son passé en tant que « Wilfrid ». Alors qu’Elliot Page explique qu'il a toujours été un garçon (« that is who I was, who I am, and who I knew myself to be. » (en-US) Condé Nast, « Elliot Page Finally Feels “Able to Just Exist” », sur Vanity Fair, (consulté le ))
  4. Association des journalistes LGBT, « Respecter les personnes trans », sur ajlgbt.info,  : « Dans le cas d’une personne publique qui annoncerait sa transition, la remise en contexte nécessite parfois d’utiliser cet ancien prénom : quoi qu’il en soit, il est important de l’utiliser au minimum et de manière tout à fait secondaire. [...] Même pour parler du passé, on utilisera le prénom actuel de la personne. Par exemple : “Sandra Forgues avait remporté la médaille d’or en canoë biplace avec Franck Adisson.” L’utilisation, dans le cas présent, d’un “masculin passé” entretiendrait une confusion inutile. »
  5. (en) Brendan Davis, « GLAAD responds to Vanity Fair cover featuring Caitlyn Jenner, releases updated tip sheet for journalists », sur GLAAD,  : « DO refer to her as Caitlyn Jenner. DON’T refer to her by her former name. She has changed it, and should be accorded the same respect received by anyone who has changed their name. Since Caitlyn Jenner was known to the public by her prior name, it may be necessary initially to say "Caitlyn Jenner, formerly known as Bruce Jenner…" However, once the public has learned Jenner's new name, do not continually refer to it in stories. »
  6. Les éventuelles demandes de l'intéressé seront bien entendu accueillies avec bienveillance et respect. Cependant, les sujets des biographies de Wikipédia n'ont aucun privilège éditorial sur le contenu des articles que leur consacre la communauté et doivent, s'ils souhaitent y participer, respecter comme tout contributeur les règles et recommandations du projet.
  7. Le sondage sur l'écriture inclusive n'a explicitement pas porté sur son éventuelle application aux personnes non binaires ; il conclut à un rejet massif pour les autres usages.
  8. « personne non binaire », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  9. Anne-Laure Pineau, « Queer, grossophobie et racisé.e font leur entrée dans le dictionnaire », Komitid,‎ (lire en ligne)
  10. Sur l'idée que c'est de genre dont il s'agit, pas de sexe :
    • « DÉCISION-CADRE 2020-136 DU 18 JUIN 2020 RELATIVE AU RESPECT DE L’IDENTITÉ DE GENRE DES PERSONNES TRANSGENRES », sur defenseurdesdroits.fr,  : « si les notions de « transsexualisme », de « transsexuel », de « transsexuelle » ou encore d’« identité sexuelle » ont pu être employées par le passé, le Défenseur des droits recommande d’utiliser les termes « identité de genre » et « personnes transgenres » car la transidentité est une expérience indépendante de la morphologie et donc du sexe des personnes »
    • (en) Jerry Parker, « Christine Recalls Life as Boy from the Bronx », Newsday,  : « If you understand trans-genders, » she says, (the word she prefers to transsexuals), « then you understand that gender doesn’t have to do with bed partners, it has to do with identity. »
  11. Au sujet du caractère stigmatisant du terme "transsexuel", voir :
    • « Association des journalistes lesbiennes, gays, bi•e•s, trans et intersexes » (consulté le ).
    • Arnaud Alessandrin, « Le transsexualisme : une catégorie nosographique obsolète », Santé publique, vol. 24, no 3,‎ , p. 88 (DOI 10.3917/spub.123.0263).
    • Oihana Gabriel et Aurélie Bazzara, « Transgenres, transsexuels, transition… Le glossaire pour s'y retrouver dans la transidentité », sur 20 minutes,  : « Transsexuel : La transsexualité est définie comme une maladie mentale, donc excessivement connotée. Il est apparu dans le vocabulaire médical en 1953, c’est dire comme c’est daté ! Il est résumé par trois notions : dégoût de son corps, sentiment d’appartenir à l’autre sexe depuis l’enfance et la volonté de faire des changements anatomiques. Ce terme est inapproprié parce qu’il fait référence à une maladie, une souffrance et une opération. Or, les études récentes montrent que plus de ⅔ des personnes trans ne souhaitent pas de changement génital. « C’est pourquoi il faut abandonner ce terme et le remplacer par les termes transgenre, transidentitaire ou personne trans », insiste Arnaud Alessandrin. »
    • Émeline Ferry, « Transgenres : guide pour en parler en évitant les maladresses et la transphobie », RTL,  : « De nombreux membres de la communauté trans préfèrent l'utilisation du terme “transgenre” à celui de “transsexuel”, qui ramène à une vision pathologique de cette identité, même si certains membres choisissent encore de l'utiliser. »
  12. Sur l'utilisation de "trans" comme nom ou adjectif :
    • « "Etre trans n'est ni une pathologie, ni un choix, ni un drame" », sur LExpress.fr, (consulté le ) : « Le mot "trans" étant un adjectif, on parle de personne trans (ou transgenre), de transitude [le fait d'être trans] ou de transidentités. »
    • Sophie Labelle, « L, G, B, T, Q, I : Des adjectifs ou des noms? » : « Peut-on dire «un.e trans» comme on dit «une femme»? (...) Utiliser les caractéristiques [LGBT] comme des noms participe à un processus de déshumanisation et d’autrisme d’abord imposé par les groupes dominants. (...) Ces caractéristiques sont souvent celles qui feront en sorte que les individus dont le corps en est marqué soient placés en marge de la société ou recevront un traitement différent. Placer d’emblée ces caractéristiques en tant que fondement de l’identité et de la reconnaissance d’une personne («LE gai», «LA trans», etc…) ne rend pas compte de la complexité de l’individu et de ses multiples facettes. »
    • Émeline Ferry, « Transgenres : guide pour en parler en évitant les maladresses et la transphobie », RTL,  : « À noter que “transgenre” ne s'utilise pas comme un nom, mais comme un adjectif. »