Bataille de Machecoul (1794)
La cinquième bataille de Machecoul a lieu les 2 et lors de la guerre de Vendée. Elle se termine par la victoire des républicains qui reprennent la ville aux Vendéens, puis repoussent une contre-attaque de ces derniers.
Date | - |
---|---|
Lieu | Machecoul |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Vendéens |
• François Carpantier • Jacques Roland • Joseph François Laignelot |
• François Athanase Charette de La Contrie |
1 000 à 1 500 hommes[1],[2] 3 canons[2] |
1 000 à 7 000 hommes[3],[4] |
Inconnues | Inconnues |
Batailles
- 1re Bressuire
- 1re Machecoul
- 1re Saint-Florent-le-Vieil
- Jallais
- 1re Chemillé
- 1re Cholet
- 1re Coron
- 1re Chantonnay
- Pont-Charrault
- 1re Pornic
- 1re Sables-d'Olonne
- 2e Pornic
- 2e Sables-d'Olonne
- 2e Coron
- 2e Chemillé
- Les Aubiers
- 1re Challans
- Saint-Gervais
- Vezins
- 1re Port-Saint-Père
- 2e Machecoul
- 1re Beaupréau
- 1er Beaulieu-sous-la-Roche
- 1re Legé
- Thouars
- 1re Saint-Colombin
- 2e Port-Saint-Père
- 1re La Châtaigneraie
- Palluau
- 1re Fontenay-le-Comte
- 2e Fontenay-le-Comte
- Doué
- Montreuil-Bellay
- Saumur
- 3e Machecoul
- La Louée
- Parthenay
- 1re Luçon
- Nantes
- 1re Moulins-aux-Chèvres
- 1re Châtillon
- Martigné-Briand
- Vihiers
- Les Ponts-de-Cé
- 2e Luçon
- Château d'Aux
- 3e Luçon
- 1re La Roche-sur-Yon
- Vertou
- 2e Chantonnay
- Vrines
- 3e Port-Saint-Père
- 1re Montaigu
- Torfou
- 3e Coron
- Pont-Barré
- 2e Montaigu
- 1re Saint-Fulgent
- Le Pallet
- Treize-Septiers
- 2e Moulins-aux-Chèvres
- 2e Châtillon
- La Tremblaye
- 2e Cholet
- Beaupréau
- Aizenay
- Gesté
- Chauché
- 3e Legé
- 3e Cholet
- 2e Saint-Colombin
- 2e Beaupréau
- 2e Bressuire
- Argenton-Château
- La Gaubretière
- La Vivantière
- Lucs-sur-Boulogne
- 2e La Roche-sur-Yon
- Les Clouzeaux
- 1re Mortagne
- Les Ouleries
- 2e Challans
- 1re Moutiers-les-Mauxfaits
- Chaudron-en-Mauges
- Mormaison
- 3e Challans
- Les Rouchères
- Chanteloup
- 2e La Châtaigneraie
- La Chambaudière
- Les Bauches
- La Roullière
- Fréligné
- 2e Moutiers-les-Mauxfaits
- La Grève
- Chalonnes
- 2e Saint-Florent-le-Vieil
- Les Essarts
- 2e Beaulieu-sous-la-Roche
- Belleville
- Saint-Jean-de-Monts
- Île d'Yeu
- Saint-Cyr-en-Talmondais
- 2e Mortagne
- Mouilleron-le-Captif
- Les Landes-Genusson
- Saint-Denis-la-Chevasse
- Landes de Béjarry
- 2e Quatre Chemins de l'Oie
- Le bois du Détroit
- Montorgueil
- La Bruffière
- La Créancière
- 3e Chemillé
- La Bégaudière
- Froidfond
- La Chabotterie
Coordonnées | 46° 59′ 38″ nord, 1° 49′ 18″ ouest | |
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Prélude
modifierLe 31 décembre 1793, les Vendéens de Charette profitent du départ de la colonne de l'adjudant-général s'emparer de la ville de Machecoul[3],[5]. Charette attend ensuite pendant une journée la venue de La Cathelinière et de ses hommes en renfort, mais ceux-ci ne font pas leur apparition[3]. En revanche, les républicains lancent une contre-attaque le 2 janvier 1794 pour reprendre la ville[3].
Forces en présence
modifierLes républicains attaquent avec deux colonnes commandées par l'adjudant-général Carpantier, revenu de Challans, le chef de brigade Roland et le représentant en mission Laignelot[1],[6]. Ils alignent environ un millier d'hommes selon l'historien Lionel Dumarcet[1]. Carpantier affirme pour sa part dans une lettre adressée le 7 janvier au général Dutruy avoir alors entre 1 400 et 1 500 hommes sous ses ordres avec trois canons[2].
Du côté des Vendéens, Dumarcet évoque 6 000 à 7 000 combattants[3] et les mémoires anonymes d'un administrateur militaire, 8 000[7]. Le royaliste Le Bouvier-Desmortiers chiffre quant à lui les forces de Charette à 1 100 hommes lors de la prise de Machecoul le 31 décembre[4], tandis que l'officier Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière affirme dans ses mémoires[A 1] que les Vendéens ne sont plus que 800 à 900 le 3 janvier[8].
Déroulement
modifierLe 2 janvier[9],[10], les Vendéens se rangent en bataille sur la route de Challans, au sud de Machecoul, mais ils paniquent dès le début de l'action et se débandent[1].
Charette rallie une partie de ses troupes à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et tente une contre-attaque le lendemain[1]. Il s'empare d'un avant-poste[8], mais il est rapidement repoussé par les républicains[1]. Les fuyards sont sabrés par les hussards jusqu'au ruisseau de la Marne[1]. La cavalerie vendéenne, menée par Prudent de La Robrie, parvient cependant à couvrir la retraite de la plus grande partie de l'armée[8]. Les Vendéens se replient sur La Copechagnière[1].
Notes et références
modifierNotes
modifier« M. Charette séjourna à Machecoul pour y attendre la troupe de M. de la Cathenlinière qui était restée dans le pays de Retz, lorsque le Général Haxo vint avec quelque mille hommes empêcher notre réunion. À peine se défendit-on : notre armée mise en bataille pour attendre l'ennemi, tourna le dos sitôt son arrivée et la déroute fut complète.
M. Charette courut de grands risques, il était à pied ; au passage d'une petite rivière qu'on traversait sur une planche, une balle coupa le fusil à deux coups qu'il avait à la main.
Nous nous ralliâmes à Saint-Philbert et le Général, malgré le petit nombre de ses soldats qui se montaient à huit ou neuf cents, voulut essayer de reprendre Machecoul, prétendant que nous avions fui devant une poignée d'hommes. Il se trompait ; l'ennemi était en grand nombre et outre les troupes de la veille, il y était arrivé un nombreux renfort de cavalerie ; nous enlevâmes aisément un avant-poste, mais il ne fallait pas toute l'armée pour nous mettre en déroute : nous fûmes reconduits et sabrés jusqu'au ruisseau de la Marne et le Général qui était encore à pied ne se sauva qu'à l'aide d'un petit cheval qu'un de ses officiers le força de monter. Robrie le jeune garantit l'armée d'une destruction totale en opposant sa cavalerie avec un courage incroyable aux efforts des hussards qui nous poursuivaient. Il ne lâcha pied qu'au ruisseau de la Marne ; les hussards s'étant précipités dans le ruisseau au moment même que nos cavaliers le passaient, il y eût beaucoup de nôtres renversés et les malheureux piétons qui n'avaient pas encore passé le pont furent tous sabrés.
Nous nous éloignâmes jusqu'au bourg de la Copchaignère[8]. »
— Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière.
Références
modifier- Dumarcet 1998, p. 306.
- Savary, t. III, 1825, p. 3-4.
- Dumarcet 1998, p. 305.
- Dumarcet 1998, p. 313.
- Savary, t. II, 1824, p. 500-501.
- Chassin, t. III, 1894, p. 479.
- Administrateur militaire 1823, p. 122-124.
- Lucas de La Championnière 1994, p. 67-68.
- Dumarcet 1998, p. 533.
- Gabory 2009, p. 334
Bibliographie
modifier- Charles-Louis Chassin, La Vendée Patriote 1793-1795, t. III, Paris, Paul Dupont, éditeur, , 575 p. (lire en ligne).
- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2-912883-00-1).
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1504 p. (ISBN 978-2-221-11309-7).
- Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5).
- Mémoires sur la Vendée comprenant les mémoires inédits d'un ancien administrateur miliaires des armées républicaines, et ceux de Madame de Sapinaud, Baudoin frères, Libraires, , 224 p. (lire en ligne).
- Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, Lucas de La Championnière, Mémoires d'un officier vendéen 1793-1796, Les Éditions du Bocage, , 208 p.
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, t. II, Baudoin frères, Libraires-éditeurs, , 515 p. (lire en ligne).
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, t. III, Baudoin frères, Libraires-éditeurs, , 588 p. (lire en ligne).